chapitre unique

Ecrit par Hurice Angie

Connie est une jeune femme, la vingtaine, blessée émotionnellement dans son enfance par un traumatisme dont elle n’évoque jamais, l’abus sexuel encore appelé viol dans notre société  par l’un de ses proches à savoir son beau-père. Malgré cela, elle tentera de reprendre sa vie en main en se focalisant essentiellement sur ses études.

Personne timide au premier regard,  Connie ne laissait jamais paraître ses émotions aux yeux des autres, meurtrie par un acte assez ignoble, elle ne savait pas à quel saint se vouer.

Tout commença dans son enfance quand sa mère décida de faire rentrer cet homme dans leur vie, Sir Olivier, un homme dont cette dernière tomba amoureuse, la trentaine révolue, à la carnation claire, élancé dont rien ne présageait le pire au premier regard ; si seulement on sut le renard se cachant derrière ce visage inoffensif. Candide de son état, Connie, fut dans l’obligation de l’appeler *papa *,  ce dernier venait dans les nuits et s’en allait aux aurores pour n’éveiller aucuns soupçons de ladite relation vu que nous résidions au terrain familial, hérité de mon  feu grand-père décédé des décennies plutôt avant ma naissance.

Chemin faisant, les mois passèrent, la relation entre Sandrine et Olivier prit de l’ampleur , ayant marre d’agir comme un voleur, ce dernier décida de matérialiser son union en bonne et due forme avec Dame Sandrine, mère de Connie devant les siens. Cette situation ne dérangea en rien les membres de la famille de Sandrine, surtout que cette dernière était  une belle femme de surcroît célibataire dont les prétendants ne cessaient d’affluer. Mais, elle n’avait d’yeux que pour son Olivier surtout que ce dernier considérait la petite Connie ainsi que ses deux aînées comme issues de son propre sang.

Une fois, le mariage célébré, Olivier montra son vrai visage, de l’homme tendre, affectueux et j’en passe, il devenait un bourreau pour les enfants de sa conjointe au point où de nombreuses disputes éclatèrent entre eux  entraînant ainsi le départ des aînées de Sandrine après un conseil de famille, prétextant l’irrespect des enfants en son égard. Selon ses dires, il était hors de question de garder sous son toit de tels individus car il constituait un trouble pour sa quiétude.

Triste face à une telle nouvelle, Connie n’eut comme seul option que ses larmes, soucieuse de cela, elle appréhendait car n’ayant jamais été séparée de ses ainés sauf pour des vacances, elle ne s’imaginait pas vivre sans eux pourtant elle devait bien s'accommoder.

Après le départ de ses ainés, Connie devint le seul enfant du couple à ses dix ans, elle avait pour mission d’effectuer les nombreuses tâches ménagères de la maison dont la vaisselle, la lessive, le nettoyage de la maison peu importe les jours car Sandrine refusait d’embaucher une ménagère pour le domicile en prétextant que cela allait forger cette dernière pour son apprentissage de femme. Ce qu’il fit sans broncher malgré les difficultés dont elle faisait face.

Des mois passèrent, jusqu’au jour où l’on annonça la venue prochaine de cet nouvel être dans nos vies, j’étais heureuse d’avoir une personne avec qui jouer dans les mois à venir, pourtant une telle nouvelle entraina le début de mon calvaire. Sandrine était de plus de plus fatiguée, au fur à mesure que sa grossesse prenait de l’ampleur au point où Connie fut dans l’obligation de s’absenter certains jours d’école pour subvenir aux caprices passagers de sa maternelle. De l’amour maternel, elle n’en avait plus droit étant donné que Sandrine  ne s’occupait plus de Connie, se retrouvant délaissée à son jeune âge face à elle-même. Les doutes s’amplifiaient avec l’arrivée au monde de la petite Irina, être reliée au second rang lui caractérisait le mieux et cela dura des années au point où la communication entre Sandrine et Connie, n’existait plus, au point d’être  quasiment distante ; la seule chose dont elle avait droit correctement se résumait au  logis et à la nourriture.

Ressentir de telles inégalités au cours de l’adolescence peut s’avérer troublant au point de se cacher sous les draps pour pleurer pour demander à Dieu ce qu’elle a bien pu faire pour mériter un tel châtiment.

Connie n’était qu’une adolescente en pleine croissance, à la découverte du monde, quand l’acte odieux se réalisa, l’homme qu’elle appelait affectueusement PAPA, montra ses véritables intentions envers Connie à savoir l’a traité comme un objet sexuel à sa guise pour ses moindres pulsions sexuelles.

La scène se déroula lors d’un déplacement de Sandrine pour l’intérieur du pays :

_ Chéri, il faut que je me rende impérativement à Lambaréné (province du Gabon), maman est souffre et demande à avoir ses enfants à son chevet, dit Sandrine;

_D’accord mon amour, répliqua Olivier ;

_ Sachant que nous sommes en pleine année scolaire, je ne suis pas en mesure de partir avec les deux enfants ; peux-tu aller déposer Connie chez Elodie (Sœur de Sandrine) dès son retour des cours ?

_ Pas du tout, cela ne me dérange pas d’aller déposé la petite chez sa tante. Sauf que je ne vois pas l’utilité qu’elle s’y rende sachant que je suis là ;

_ Le hic est de t’occuper convenablement d’elle en mon absence ;

_ Nous sommes des adultes,  ma belle, on saura se débrouiller, tu peux t’en aller le cœur léger.

_ Me voici soulager ;

Sandrine s’en alla avec la petite Irina comme prévu, dès son retour des cours, Olivier laissa un mot à Connie pour l’informer de la solution. En donnant son heure de retour du travail. Prise de court, Connie ne voyait aucun inconvénient à passer les jours à venir avec son pseudo  père au moins cela les rapprochera.

Dès dix-huit heures, Papa revint du travail, elle s’empressa de réchauffer le repas fait par Sandrine. Elle l’accueillit avec le sourire comme tout enfant.

_ Bonsoir Papa et bonne arrivée ;

_ Merci Ma belle ;

_ (Surprise d’une telle appellation), elle l’informa que le repas était sur la table et qu’en de besoin, elle se trouvait dans sa chambre

_D’accord

Les  heures passaient, tout allait pour le mieux jusqu’au moment du coucher.

_ Connie ?

_ Oui, papa ;

_ Approche ;

_ Elle laissa la tâche qu’elle effectuait pour répondre à l’appel ;

_ Au moment du coucher, vient dormir ;

_ (Etonnée, elle dit) Pour quelles raisons ?

_ Parce que j’en ai décide ;

_ Non, papa, je préfère dormir dans ma chambre ;

_ Libre à toi mais ne ferme pas la porte. Je viendrai te dire bonne nuit avant d’aller me coucher ;

_ Compris, Papa

_ Maintenant, retourne à tes occupations.

Connie retourna dans sa chambre sans broncher avec un certain étonnement par rapport aux évènements venant de se dérouler .Elle reprit ses révisions au point de s’endormir sans rendre compte.

Se réveillant au milieu de la nuit par une sensation bizarre au niveau de son entrejambe ressentant une douleur atroce, en ouvrant les yeux, elle se rendit compte que son beau-père était sur elle, voulant crier et, Olivier mit sa main sur sa bouche et répétant : « Tais –toi, mon ange, je te donnerai tout ce que tu désires si tu te montres gentil avec moi », il continua sa sale besogne un long moment et pendant cet acte, des larmes coulaient sur son visage.

Une fois fini, il s’en alla de la chambre sans demander son reste, pleurant toutes les larmes de son corps au point où plus rien ne sortait .Connie se sentait sale surtout qu’elle ressenti  un mal paralysant au niveau de l’entrejambe, au moment de se lever elle constata du sang sur mon lit. Ce salaud l’avait dépucelé sans état d’âme, à cet instant une partie d’elle venait de disparaitre.

De la haine, elle en avait à foison, du mépris envers tout ce qui s’amusait à pourrir son existence, rebelle lui caractérisait le mieux après cet épisode de sa vie, au point où ses résultats scolaires subirent un impact considérable. De plus, sa rébellion s’adressait à sa mère qui était à la fois voyante et aveugle en son égard malgré qu’elle se fût confiée à elle dès son retour. Sandrine prit sa fille pour une menteuse au point de l’administrer de nombreux coups de fouets, lasse d’écouter les dires de sa fille ; elle l’emmena chez un gynécologue qui confirma que son hymen n’était plus intact mais déchiré au point de subir une rééducation. Outrée par une telle révélation,  Sandrine se mit à pleurer et décida d’y remédier à la situation en éloigna sa fille de la maison. Ne voulant pas confronter son époux, elle entreprit pour la facilité.

Ce genre de situations est  fréquent dans nos sociétés où des femmes préfèrent sacrifier leur progéniture au détriment de leur pseudo vie de famille. Mesdames, je vous en supplie, prenez soin de vos enfants, chérissez-les du mieux que vous pouvez ; Optez pour une communication fluide sans détour avec eux afin  qu’il vous considère comme leur confident pour éviter le pire. Tant de vies sont détruites de la sorte et des rêves brisés au point de ne plus faire confiance à la gente masculine.

 

 

 

FIN

Connie