chapitre vingt-trois

Ecrit par Pegglinsay


Chapitre vingt-trois

 Huit mois plus tard…

Daniel

J’embrasse encore  une fois ma femme Euricka et mon fils.

- Je vous aime et dans un mois je viendrai vous voir. Vous allez me manquer énormément !!

- Toi aussi tu vas nous manquer (elle sèche ses larmes et m’embrasse une dernière fois).

- Bonhomme prend soin de ta maman !!!

- Et toi, sois sage, me lance ma femme.

- Sage comme une image chère madame. 

- Hmmmmm

- Quoi ? Tu sais que je n’ai yeux que pour toi ma belle !

- Si tu le dis. Au revoir mon chéri ! 

- (je prends les deux dans mes bras) je vous aime !

- On t’aime aussi mon amour ! murmure-t-elle amoureusement. 

Puis ils sont partis et je suis resté là à les regarder avec un pincement de cœur. Euricka a été promue dans son travail, de ce fait, elle a une formation de neuf mois à aller prendre au Canada plus précisément au Québec. Elle est partie avec notre fils puisque sa mère pourra le garder pendant ses déplacements. 

Arrivé dans la voiture, je sors mon tel  et appelle Melissa.

- Salut ma chérie !

- Bb ! Je ne suis pas encore en pause !!

- Désolé, j’avais besoin d’entendre ta voix. Ça va ?

- Fatiguée mais ça peut aller. Toi ?

- Ça va. Je viens à peine de déposer ma sœur et son fils à l’aéroport.

- Hmmmmm. Elle a passé deux mois au pays et tu me l’a jamais présentée.

- Bb ce sera pour une autre fois !

- Hmmmmm. Si tu le dis !

- Il se peut que demain je rentre à Grand-goave…

- Ah oui ! Au milieu de la semaine ?

- J’ai oublié mon chéquier de dollars dans le coffre du magasin et de plus tu me manques.

- Tu me manques aussi b. je vais devoir te laisser, le médecin en chef arrive.  Je t’embrasse !

- A plus chéri !

Je raccroche et envoie un message à mon frère Djamal, lui disant que je compte toujours passer chez lui.  Avant-hier quand celui-ci m’a appelé pour me dire qu’il allait se marier j’ai été abasourdi. Djamal est quelqu’un qui aime prendre son temps pour bien faire les choses alors je me suis dit que s’il a décidé de se marier aussi vite c’est qu’il est sur de lui.   J’ai rencontré sa compagne, deux fois, elle me parait être quelqu’un de bien. Elle prend soin de lui et il parait qu’il est heureux. Mais, il m’a aussi dit qu’il a besoin de me dire quelque chose ayant un rapport avec sa décision de se marier.  

Une heure plus tard, j’étais devant chez lui entrain de klaxonner. Mon frère avec son refus de se payer un gardien, hmmmmm. Je descends de la voiture pour aller pousser la barrière principale. Je rentre la voiture et retourne fermer le portail.   

- Eyy toi ! (Djamal descend les marches et vient me donner une accolade)

- Depuis le temps que je klaxonnais !??

- Je dormais mec. Ma belle-sœur est…

- Déjà dans l’avion pour le Québec. 

On rentre dans la maison, je me laisse choir sur le canapé et Djamal revient avec deux bières et s’assoie près de moi.

- La maison est calme dit donc…

- Elle est allée travailler et ne reviens que dans… deux heures maxi.

- Toi ça va ? lui demandai-je en voyant son mine blafard. 

- Ça peut aller… disons mieux que la semaine dernière. Hier je suis allé faire des examens a l’hôpital. J’attends les résultats.  

- Je ne savais pas que tu étais autant malade. Mais pourquoi tu ne m’a pas appelé ? J’aurai pu…

- Je ne pensais pas que j’allais passer tout ce temps chez moi. Comme je te le dis ça va beaucoup mieux. 

- Bien ! Comme ça tu es prêt à passer le cap ?

- Je  n’allais tout de même pas passer tout mon existence célibataire !

- T’es sur de toi ?

- Je l’aime mec  et de plus ce qu’on évitait arriva…

- Quoi ? 

- Elle est enceinte !

- Wow ! est-ce pour cela que tu comptes l’épouser ?

- Non mec ! Je te dis que je suis amoureux. Je crois… non je sais que c’est la bonne.

- (je lui donne un accolade) Félicitations frérot !  Elle est enceinte de combien ?

- Huit semaines.

- C’est maman qui va être contente !

- (il boit d’un trait sa boisson ) c’est qu’il y a un hic.

- Comment ça ? Maman nous rabâche chaque fois les oreilles avec « Djamal tu dois te marier, Djamal je vais mourir et je ne verrai pas mes p’tits enfants… »

- Oui je sais…

- Elle n’aime pas ton choix, c’est ça ?

- Ouais mec !

- Mais tu m’avais dit qu’elles s’étaient rencontrées et…

- Oui la première fois, elle n’était pas encore ma compagne… elles s’entendaient bien…du  moins c’est ce que je croyais mais… je te dis même papa soutient sa position.

- Tu penses qu’il s’est passé quelque chose entre eux ?

- Je ne sais pas (il se met debout) Je n’ai pas envie que les vieux me tournent le dos en ce moment, tu comprends.

Je réfléchis un moment et ne comprends toujours pas le comportement de maman. Généralement quand elle apprécie quelqu’un c’est pour la vie et le contraire c’est pareille.  

- Je ne t’ai pas tout dit, me dit Djamal en revenant prendre deux autres bières. Il y a eu un truc avec…

Il fut interrompu en entendant la porte s’ouvrir.

- Bonsoir tout le monde ! 

- Salut chérie, répond Djamal en se levant pour l’embrasser.

- Bonsoir ma belle-sœur adorée, répondis-je en lui faisant la bise. 

- Lol, Toujours aussi beau parleur à ce que vois !

- C’est dans le sang je n’y peux rien. 

- (elle s’adresse à Djamal) Tu as pris tes comprimés?

- Oui chérie…

- Le tout ?

- Oui madame le tout ! 

- (elle s’adresse a moi) Ton frère est pire qu’un enfant. Je dois le surveiller pour qu’il prenne ses médicaments.

- Heureusement que tu es là pour prendre soin de lui ! dis-je en souriant.

- Oui heureusement, répond Djamal avant de l’embrasser encore une fois.

- Les garçons je vous laisse. Daniel tu restes diner avec nous ? 

- Ben…(je regarde ma montre) Je reste.

- Bon d’accord a tout a l’heure. 

Elle sort de la pièce et je regarde mon frère qui la regarde amoureusement et sourit.

- Je me demande parfois comment aurait été ma vie si je n’avais pas rencontrée cette femme ; ma Denise ! Je suis fou d’elle et je te dis Daniel, personne ne m’empêchera de me marier avec, je dis bien PERSONNE. Denise est la femme de ma vie et je suis prête a tout pour elle. 

- Je te comprends frère. Ce que je te demande c’est de faire une rencontre avec eux. Karim compte rentrer dans deux semaines, on pourra être tous ensemble et parler de ce qui ne va pas. Ainsi au saura pourquoi se refus.

- Ce que je ne t’ai pas dit ce qu’a un moment je sortais avec une cousine de Denise ; Kara.

- Kara est sa cousine !!!??? mais tu y vas fort mon gars. Même trop fort ! Et moi qui croyais être la brebis galleuse de la famille. 

-


L'incessant combat