CHAPITRE XI : JUSTIN ADJI

Ecrit par Marc Aurèle

CHAPITRE XI : JUSTIN ADJI

Je jette un coup d’œil à ma montre. Il sonne vingt deux heures, déjà une heure que je suis devant la télé, la regardant défiler des images que je ne regardais pas. Toutes mes pensées sont sur mon père, déjà quatre ans qu’il n’ai plu et je n’ai toujours pas eu le courage de dire à mes frères que nous devrions  rechercher notre sœur. Il y a deux jours quand j’étais en colère, c’est bien parce que les deux cons qui me font office de grands frères ont osé me dire que je m’arrogeai l’héritage de notre père. Je me demande bien ce qu’ils en savent quand en quinze ans, ils n’ont presque pas fait deux ans avec le pauvre homme.  Je suis Justin ADJI et je suis le seul détenteur des clés de la caverne de Sidoine. Me connaitre et me suivre, vous permettront de mieux comprendre la rocambolesque histoire de ma famille. Je suis jeune et j’ai trente cinq ans, ou du moins je soufflerai mes trente cinquième bougies dans quelques mois.

J’entends une clé s’introduire dans la porte, sans aucun doute Daphnée qui vient jouer les amoureuses. Je vais me la faire et ensuite la sortir de mon lit en prenant la peine de récupérer mes clés. Y en a marre de ses étudiantes pot de colle qui s’offrent à vous juste pour de belles notes. A croire que nos diplômes à nous, ce sont nos couilles qui nous les ont donnés. C’est juste triste, quand je pense que nous, nous veillions au bord des lampadaires sur le campus, elles aujourd’hui veillent en taillant des pipes aux lampadaires de leur professeur. En attendant de la licencier, faudra bien que j’en profite. Je me lève, déployant mes un mètre quatre vingt beauté. Je suis quand même un bellâtre et si pour vous cela n’a pas de sens, je crois bien que mes abdos joliment dessinés me donne un air d’apollon surtout quand je m’affuble de body comme ce soir. Je devais sortir avec mes amis, mais ils vont attendre. L’idée de la savoir proche me fit une bosse dans l’entrejambe. Je reconnais qu’elle est un beau spécimen la petite Daphnée, un mètre soixante quinze de charmes, avec des courbes à la Naomi Campbell que la jeunette prend le vilain plaisir d’enfermer dans des jeans slims et dans des hauts dont le moule semblait toujours plein à craquer tellement sa poitrine de vingt deux ans. Merde la voilà me regardant de ses gros yeux  ronds qui donnent à son visage une allure de faon.

-          Tu ne m’embrasses pas, fit-elle me tirant de ma rêverie.

-          … pour toute réponse, je pris ses lèvres et tout s’enchaina de suite.

Quarante cinq minutes plus tard, je sortais de la douche. Daphnée était encore dans le lit, enveloppée du drap blanc.

-          Ecoute Daph je n’attends que toi pour y aller.

-          Je n’ai plus envie de sortir, tu m’as totalement  lessivé, répondit-elle avec une moue

-          Désolé, tu ne pourras pas passer la nuit ici aujourd’hui, je t’avais prévenu que mon frère rentrait pour quelques jours. Son vol arrive cette nuit à quatre heures trente. Mentis-je

-          Ok pas besoin d’insister, je m’en vais donne moi le temps de prendre ma douche et de te rejoindre. Avait-elle fini par capituler.

Elle se tira du lit, laissa tomber le drap et se dirigea toute nue vers la salle de bain. La vue de ses fesses me donna une érection avec des envies bestiales que je refreinai. Je sors de la chambre et va m’attabler pour me gaver du plat de couscous que la jeune fille avait ramené avec elle. Je finissais à peine mon plat, qu’elle apparu.

-          suis prête fit-elle d’un air guilleret

-          n’oublie pas de déposer la clé sur la table basse, je ne vais pas prendre le risque de me faire cocufier par mon frère.

-          Tu es un vrai con tu sais ! voilà ta clé…

Nous sortîmes de là dans cet atmosphère, je la déposai au premier carrefour et lui remis de quoi prendre un zémidjan et rejoignis mes potes avec qui je passai une soirée de folie comme on en a l’habitude. Nous sommes vendredi et je n’avais rien trouvé d’autres pour échapper aux démons de Sidoine ADJI, avec les potes nous sommes rentrés aux environs de cinq heures trente, tous plus zeuhhh  les uns que les autres. J’avais dû laisser ma voiture devant le CODE BAR pour rentrer avec le moins soul d’entre nous. Je me réveille et il est onze heures. J’ai un mal de crâne horrible. Je lève la tête et mes yeux tombent sur le visage de l’objet de mes malheurs. Terrible n’est ce pas, quand mes amis cuvent à causes de mésaventures professionnelles ou sentimentales, moi je bois à cause de mon défunt père. Je fis un gros effort et parvins à la cuisine pour me trouver des aspirines que j’avalai avec un verre d’eau. Le mélange explosif de cocktails, de whisky et champagne, me retourne l’intérieur. Je me fais un café noir que j’avale avant de remonter prendre une douche. Je dois parler mais je ne sais par où commencer.

A LA CROISEE DES CHE...