Chapitre XIV " Malick est en colère "

Ecrit par Fawag

Faby



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Mon réveil sonne, il est 6h40.


J’ai l’impression d’avoir dormi à peine 30 minutes, et pour cause , je suis rentrée à 4h !


Avec les filles, nous sommes partis manger dans un restaurant spécialisé en fruits de mer, avant d'aller prendre un verre dans un pub à Bastille. Ils avaient une terrasse chauffée et de la bonne musique. C’était vraiment cool. 


Mais là, là je suis épuisée !


J’essaye de me lever de mon lit, quand je suis prise d’un violent vertige, alors je m’assois. J’ai un mal de crâne pas possible.


Ah Faby, il faut assumer maintenant hein, le boulot t’attends ! En plus, je dois déjeuner avec Me Tétis ce midi. 


Je me lève doucement, mais surement, puis je vais prendre une douche très chaude, ça va me faire du bien. 


Je me prépare tranquillement. J’enfile un jean brut taille haute, et un pull en cachemir. Je vais porter une paire de cuissardes à talons et ma fourrure beige / marron. 


J’ai juste à passé un coup de brosse dans mes mèches et je suis coiffée. Les tissages c’est vraiment pratique ! 


Je me maquille pour masquer mes cernes et me donner bonne mine ; du fond de teint, de l’anti cerne, du fard à joue, et un gloss rosé. 


Même quand je suis fatiguée, désormais, j’essaye de me maquiller. Je ne me néglige plus, ça, c’est fini ! 


Je prend mon sac, mes clefs, et je descends.


Quand j’arrive au salon, Mal n’est plus la. Quand je suis rentrée hier soir, enfin ce matin très tôt, il dormait sur le canapé. 


Il était bien concentré dans son sommeil, alors je l’ai laissé là. En plus, il allait voir l’heure à laquelle je suis rentrée et faire du bruit dans mes oreilles, donc pardon. 

Qui va donner le bâton pour se faire battre ? 


S’il me demande, je dirais que je suis rentrée à 1h30. De toute façon, je suis sure qu’il dormais déjà à cette heure ci, donc il n’y verra que du feu. Malick se couche tôt, il a du mal à rester éveillé trop tard.


D'ailleurs, vous avez vu comment votre ami était jaloux hier ? Nihaha, il n'a rien vu encore ! Ce week end j'ai prévu d'aller faire du shopping pour renouveler ma garde robe. Il va voir ce qu'il va voir , s'il ne cèdes pas c'est que je ne suis pas la fille d'ismael Sylla !


 Je me fais un café long, que je mets dans un mug Thermos, puis je m’en vais. Je le boirais en route.


J’arrive très vite au cabinet. 


« Bonjour Nadine, vous allez bien ? » 


Nadine : Bonjour Faby, oui très bien et vous ?


Moi : Bof, je suis sortie avec les filles hier donc je suis rentrée tard donc j'’avoue que je ne suis pas au top de ma forme.


Nadine : Heureusement que nous sommes vendredi alors, plus que quelques heures à tenir.


Moi : Oui, vivement ce soir ! Quel est le programme de la journée ?


Nadine : Rien de spécial, à part votre déjeuner avec Me Tétis.


Moi : Ok, merci Nadine, je suis dans mon bureau.



Quelques heures plus tard ……



Je suis avec Me Tétis Fabien, nous déjeunons.


Fabien : Alors Faby ? Ca t’intéresse ? 


Moi : Hum, à vrai dire Tétis, je ne sais pas trop. Ta proposition est intéressante mais j’avoue que j’ai peur de manquer de temps.


Tétis est professeur à l’université, en même temps qu’il exerce la profession d’avocat. Il m’a dit qu’ils sont à la recherche d’un professeur pour dispenser le droit des sociétés dès le semestre prochain, du coup il a pensé à moi. 


Beaucoup d’avocats sont en même temps professeurs à l’université. Pour certains c’est un moyen d’arrondir leurs fins de mois, pour d’autres c’est pour pouvoir transmettre leur passion pour le droit.


Fabien : Mais non Faby, tu peux le faire, je t’assure ! C’est une question d’organisation, regarde moi j’y arrive bien !


Moi : Bon, je ne te promets rien, je vais y réfléchir. 


Le serveur vient récupérer nos assiettes et demande si nous voulons des desserts.


Je me contente de commander un café. 


J’ai toujours aussi mal au crâne depuis ce matin. Je me masse les tempes.


Je sent une main se poser sur la mienne. 


« Hé oh Faby, ça va ? »  me demande Tétis. 


Moi : Ah oui, excuse moi Fabien, j’ai une migraine depuis ce matin, et je commences à avoir de la fièvre, mais rien de grave.


Tétis : Tu es sure ? Je te sent un peu loin depuis tout à l’heure et puis tu as à peine touché à ton assiette. 


Moi : Oui, je manque juste un peu de sommeil, mais t’inquiètes.


Tétis : Ok, tu peux te confier à moi si tu as un problème, tu le sais ? 


Il me caresse la main affectueusement. Ce n’est pas méchant, mais ça me met mal à l'aise.


Je m’apprête à retirer ma main quand j’entend applaudir : 


«  Bah bravo Tétis, je vois que tu n’a jamais abandonner l’idée de mettre le grappin sur Faby ! ».


Merde, c’est Malick ! Mais que fait - il ici ?


Je vais me pisser dessus les amis !


Tétis : Et toi tu manques toujours autant de maturité à ce que je vois ! Un peu de tenue voyons, nous sommes en public je te signal ! 


Je ne sais vraiment pas comment réagir ! 


Moi : Oh Malick, nous discutons pour le travail, il n’y a rien de …


Malick : Bah bien sûr, et il a besoin de te tripoter pour ça ? 


Tétis : Je me demande bien ce que tu lui trouve à ce goujat Faby ! Il ne sait même pas se tenir ! 


Malick le menace du doigt : Répète un peu si tu es un homme ? Je vais te coller mon point dans la figure espèce de salop ! Trouves toi une femme au lieu de courrir derrière la mienne ! Faby, on s’en va, lèves toi !


Moi : Mais Malick, arrête un peu, tout le monde commence à nous regarder.


Malick : Je m’en fou, je ne connait personne ici , qu’ils se mêlent de leurs problèmes !  Nous partons, et sur le champs, allez, lèves toi ! 


Malick dépose un billet sur la table en précisant,  « C’est pour payer la consommation de MA FEMME ! »


Il m’atrape la main et nous nous dirigeons vers la sortie. A mi chemin, il fait demi tour et crie en plein milieu du restaurant «  Tétis, je te jure sur tout ce que j’ai de plus cher au monde que la prochaine fois que je t’attrapes à tourner autour de ma femme, je te tuerais de mes propres doigts, vous êtes tous témoins ! »

Je vois des gens me dévisager. Une dame chuchote même à son amie «  hum, sa femme court derrière les hommes dehors et il vient nous fatiguer ici ». 


La honte va finir avec moi là, là, là je vous assure eh ! 


Nous sortons, Tonio nous voit arriver et ouvre la portière arrière afin que nous prenions place.


Malick : Faby où sont tes clefs de voiture ? 


Je me contente de les lui donner, je suis tellement dépassée ! 


Malick : Tonio, je vais conduire Madame à son travail. Ramenez sa voiture à la maison s’il vous plait. Vous pouvez prendre le reste de votre journée. 


Je prend place sur le siège passager.


Malick démarre la voiture sans un seul mot, ou regard pour moi. Il conduit comme un fou, signe qu’il est très très en colère. 


Il prend vraiment trop vitesse, je sent mon estomac se retourner.


«  Malick arrête toi s’il te plait » lui dis-je.


Il ne me calcul même pas un peu. 


« MALICK, J’AI ENVIE DE VOMIR, ARRÊTES TOI MERDE ! ».


Il s’arrête net. Je me précipite hors de l’habitacle et je me vide.


Je crois que les huitres que j’ai mangé hier, je ne les ai pas bien digéré !


Malick m’a rejoint et me tend un mouchoir. Il est toujours aussi silencieux.


Nous regagnons le véhicule. 


Quelques minutes plus tard, il se gare soudainement, pourtant, nous ne sommes pas arrivés au cabinet, je ne comprend pas.


« J’arrive » me lance t’il. 


Je le vois revenir avec un sachet de pharmacie qu’il me donne. A l’intérieur, il y a du Dafalgan, du Spasfon et de l’Omeprazole.  


«  Dépose moi à la maison s’il te plait Mal, je me sent mal » je lui dit. 


Il ne place pas un seul mot et démarre. L’ambiance est très lourde dans l’habitacle, personne ne parle. Ma tête est sur le point d’exploser.


D’un coup, j’entend Malick  taper sur son volant. 

Je sursaute.

«  PUTAIN DE MERDE ! J'AURAIS DÛ COGNER CE CONNARD ! » crie t’il de rage.


Moi : Arrêtes Malick, tu n’a même pas cherché à comprendre les choses ! Et j’ai une grosse migraine alors pour l’amour de Dieu, laisse moi en paix ». 


Malick : Oh non, n’essaye pas de m’amadouer en jouant la carte de la maladie. De toute façon, on en reparlera ce soir, crois moi ! ».


Je ne prend même pas la peine de lui répondre. J’ai juste envie de prendre un bain chaud, mes médicaments et me reposer. 


Il me dépose en bas de la maison. Je suis à peine descendu de sa voiture, qu’il redémarre en trombe. 


Malick


J’avais un rendez-vous client très tôt ce matin, auquel je me suis rendu. C’est par hasard que je me suis arrêté dans ce restaurant, juste pour m’acheter un plat à emporter. 


J’attendais ma commande lorsque j’ai aperçu Tétis. 

Par simple curiosité, j’ai voulu voir avec qui il déjeunait quand j’ai reconnu Faby, qui était de dos. Je suis entré dans une colère noire. Ce salop caressait ma femme, vous vous rendez compte ? 


Tétis à toujours été amoureux de Faby et depuis la fac. Je dirai même qu’il est obsédé par elle ! J’aurais dû lui coller mon point dans la gueule pour qu’il comprenne une bonne fois pour toute qu’elle m’appartient. 


Je ne sais même pas comment interpréter la scène à laquelle j’ai assisté ce midi.


C’est peut être avec lui qu’elle discutait gaiement ces derniers jours ? 


Non, impossible, il  ne l’intéresse pas, je me dit comme pour me rassurer tout seul.


Je ne vais pas le laisser me voler ma femme comme ça ! Et puis d’ailleurs, dès ce soir, je retourne dans mon lit !


Vous pouvez rire, je m’en fou ! Vous étiez avec moi peut être quand je suis parti doter ma femme ? Et puis c’est moi qui a payé ce lit, donc je fais ce que je veux ! 


J’ai du mal à me concentrer le reste de la journée. Je suis tendu à l’extrême.


Vers 20h, je regagne mon domicile.


Faby s’est endormie sur le canapé, avec la TV allumée. Je retire ma veste, j’éteins la TV et je la porte pour monter en haut. Son corps est tout chaud, elle a de la fièvre. 


Je la dépose délicatement sur lit, mais elle enroule ses bras autour de mon cou. Je tente de me détacher mais elle me serre fermement.


Je m’allonge près d’elle et pose sa tête sur mon torse. Elle sent tellement bon ! Cette femme va me rendre fou un jour ! 


Opération séduction