CHAPITRE XXXVIII : MENACES OU CHANTAGE ?

Ecrit par Maristelle

                                 MAÏGARY 

J'avais appris le décès de madame Bello, et avais adressé mes condoléances à Laurent et à sa soeur, au moins je n'avais pas reçu d'insultes venant de Sandra mais des remerciements , depuis son retour de l'enterrement,  Laurent ne me lâche pas d'un pas, il m'appelle à tout bout de champ, m'envois des messages d'amour et me fait des cadeaux tout le temps, au final, je ne sais réellement plus où mettre la tête, j'ai dû quitter la maison de Benoît pour mon appartement afin que le gardien ne se doute de rien, j'évite au maximum les problèmes avec Benoît. Notre relation est stable, on se passe des appels vidéos chaque matin et soir malgré le large décalage horaire, les relations à distance sont difficiles à vivre alors nous faisons de notre mieux pour consolider la nôtre, il a hâte de me voir aux États Unis, d'ailleurs son cousin m'a fait comprendre que les papiers seront prêts dans un mois exactement....

Crimmmm crimmmm ( téléphone ) C'est Laurent qui appelle, on avait justement rendez-vous cet après midi ...

Moi : allô 

Laurent : oui petite bonsoir 

Moi : oui bonsoir 

Laurent : je suis au bas de ton immeuble 

Moi : ( souriant ) une minute s'il te plaît j'arrive..

Je descend des escaliers et me dirige vers lui, il descend de la voiture me voyant arriver. ..

Laurent : ( m'embrassant sur les joues ) toujours aussi ravissante 

Moi : ( souriant ) merci , sinon comment a été ta journée? 

Laurent : très bien sachant que je te verrai en soirée 

Moi : ( je rougis ) hummm 

Laurent : sérieusement , sauf que là j'ai une faim de loup 

Moi : hélas j'ai pas fait à manger 

Laurent : fais le choix d'un restaurant 

Moi : humm le mont febe serait l'idéal pour moi 

Laurent : ok montes dans la voiture 

Moi :( gênée ) permets moi d'aller me changer 

Laurent : je te préfère ainsi, tu es sexy et ça fait décontracté ..

Je suis vêtue d'une petite culotte encore appelé matelot ou lèche cul par certains, d'un t-shirt et des babouches, contrairement à lui qui est vêtu d'un smoking bordeau, il est canon dans ce costume, j'ai rarement vu des mecs avec cette class et ce charisme , il me fait baver...

Moi : okay si tu le dis 

Nous nous installons sur une table, puis passons nos commandes.. 

Moi : (dégustant ) ils font de bons plats par ici 

Laurent : je n'apprécies pas vraiment, ils veulent occidentaliser nos mets 

Moi : tu n'as pas tort c'est  parce qu'il n'y a que des personnes raffinées et des étrangers qui mangent par ici

Laurent : j'aurais préféré manger dans ton restaurant si tu en avais un 

Moi : ahahahahaha,  tu te fous de moi ou quoi? À chaque fois que tu te pointais aux délices, tu refusais de manger,  j'avais fait ce constat

Laurent : tout simplement parce que c'était André qui faisait la cuisine pas toi 

Moi : humm peut être un jour j'en ferai pour toi

Laurent : okay ,je t'emmènerai quelque part après 

Moi : hummm mais où ça? 

Laurent : C'est une surprise 

Moi : il est dix neuf heures , je dois rentrer

Laurent : je t'assure qu'on aura pas pour longtemps 

Moi : okay

Après avoir fini les repas et digérer pendant quelques minutes , il me conduit enfin où se trouve la supposée surprise.

Il gare devant un magasin vitré, nous sommes dans un quartier environnant, non loin de chez moi ...

Laurent : nous y sommes,  tu peux descendre

Il descend en premier,  je le suis aveuglement, il ouvre la porte du magasin et me demande d'entrer 

Laurent : tu peux entrer

Moi : C'est obscure à l'interieur, allumes les ampoules avant que je n'entre 

Laurent : n'ais pas peur ( tendant son bras ) tiens moi 

Après être rentrée, il appuis sur les interrupteurs. .

Je reste ébahie, et surprise quand apparaît la lumière dans ce magnifique atelier de couture. . C'est justement ce que Mr Obi appelait un atelier parfait, je ne manque pas de penser à lui. .

Moi : ( stupéfaite ) whaou whaou whaou,  je n'arrive pas à le croire,  à qui appartient cette fortune ? C'est un travail de professionnels 

Laurent : imagines. ..

Moi : nooooon de Dieu pas moi s'il te plaît 

Je balade mon regard dans ce magnifique atelier, et voit dans un coin du mur écrit en gros caractères "Maïgary la reine des ciseaux " 

Moi : je ne peux accepter ce présent 

Laurent : pas à ton goût ou quoi ? Tu m'avais dit  avoir suivi une formation,  c'est le moment de mettre tes connaissances en pratique 

Moi : oh je suis tentée mais je n'en veux pas , dans un mois plus précisément , je serai définitivement installée aux États Unis, alors à quoi ça servirait? 

Laurent :( surpris ) tu vas suivre Benoît? 

Moi : oui 

Laurent : ( posant un genoux au sol ) jamais je n'ai fait ceci avant, je t'en prie Maïgary, ne t'en vas pas, je reconnais t'avoir causé du tort, je reconnais t'avoir fait du mal, je reconnais t'avoir rejeté quand tu n'avais que moi comme espoir, tu ne sais pas comment je regrette chacun de mes actes, je m'en veux énormément, tu es la seule femme qui m'a fait un jour envisager le mariage ,  j'ai appris beaucoup de choses à tes côtés (il prend mes mains ) je me fiche que tu ais couché avec Benoît ou pas, que tu ais été la femme de Bello Evrard, ça fait partie de ton passé et je l'accepte , j'en ai un moi aussi , une seconde chance Maïgary, je vis l'enfer sentimental depuis que je t'ai perdu , tu sais pertinemment que je peux avoir toutes les femmes à mes pieds mais je veux arrêter cette vie ,je veux que tu sois ma femme et la mère de mes enfants, s'il te plaît restes !

Une larme s'est échappée, je n'ai vraiment pas pu la retenir  .

Moi : ton discours était très émouvant

Laurent : C'est parce que mon coeur s'exprimait et je suis sincère 

Moi : ( je soupire ) tu me met dos au mur là 

Laurent : je te donnerai le temps qu'il faut pour réfléchir. 

Moi : j'en aurai vraiment besoin. 

J'ai pas envie de trébucher pour une seconde fois , que tous les saints me viennent en aide , ma vie dépendra de cette décision 

Moi : je veux rentrer chez moi 

Laurent : pas de soucis, saches que cette parcelle de terrain et ce magasin sont en ton nom même dans vingt ans, il sera là à t'attendre 

Moi : ahahahahaha pourquoi aujourd'hui? 

Laurent : en fait, j'avais commencé les travaux de cet atelier avant la mort de papa,  malheureusement notre relation avait tourné au vinaigre 

Moi : je vois 

Laurent : ok on peut y aller

Il me raccompagne et continu son chemin, il m'a fait des révélations troublantes durant le trajet, comme quoi Bello ne serait pas son véritable père, cette famille cachait tellement de secrets. Arrivée à mon appartement, je débranche mon téléphone que j'ai oublié branché et constate que j'ai douze appels en absence André et Benoît , je serai cuite , en tout cas le sommeil est ma seule excuse.

                                       BENTLEY 

Ma vie traverse une mauvaise passe,  je ne sais pas ce qui m'arrive, depuis que je me suis séparé de Laurent, on dirait que la poisse me suit , aucun homme ne me propose du sérieux, tous sont là pour du sexe, on dirait que c'est écrit sur mon visage " prostituée " ou encore "assoiffée de sexe" sérieusement cette histoire commence à m'inquiéter, je suis pourtant une bombasse au teint clair naturel comme les hommes adorent ,avec des courbes qui font baver et des comptes bancaires garnis. mon père se souciant de ma situation, avait planifié un mariage arrangé avec le fils de l'ambassadeur du Cameroun en russie qui est pilote , au départ ça ne m'intéressait pas mais après avoir vu ce beau gosse, le genre que tu cherches le défaut tu ne trouves pas, le gars me faisait frissonner. Mais après m'avoir mis deux fois dans son lit, il m'a bloqué dans tous les réseaux sociaux, pourtant , je me voyais déjà madame Talla, il m'a avoué plutard être amoureux d'une autre, j'ai compris à cet instant que j'avais vraiment besoin de délivrance. 

                                    BENOÎT 

Je n'avais pas le coeur tranquille en laissant Maïgary seule au pays, je regrette mais je n'avais pas de choix , j'avais déjà trop de pression au boulot, j'ai hâte qu'elle vienne me retrouver , je trouve un mois assez long,  mais mon cousin m'a dit qu'il n'y avait pas mieux. Alors, je suis obligé d'attendre. quand elle m'a dit qu'elle partait s'installer dans son appartement parce que ma maison est trop grande pour elle seule bla bla bla..., j'ai été choqué, mais,  j'étais obligé de l'accepter . je lui fais confiance mais Laurent est un dévoreur, à chaque fois j'ai l'impression qu'elle va céder , pour avoir le coeur net , j'ai dû mettre un détective privé à ses trousses, ses faits et gestes, je les connais et jusqu'ici rien d'alarmant ....

  Crimmmm crimmmm ( téléphone ) j'ai sursauté pensant que c'est Maïgary qui m'appelle , mais non c'est le détective. 

Moi : allô 

Dp : bonsoir monsieur 

Moi : ah bonsoir , il y a du nouveau? 

Dp : oui Monsieur,  le directeur de Total est venu la chercher pour le restaurant mont febe. . 

Moi : ( surpris ) pardon? 

Il m'envoie une photo. ..

Dp : sur cette photo, vous pouvez remarquer qu'il est garé au parking de l'immeuble, elle venait juste de le rejoindre 

La photo a été prise de loin , mais je peux reconnaître la porshe cayenne ( marque de voiture ) de Laurent cet habillement de Maïgary 

Dp : puis ils sont allés manger au restaurant . 

Moi : ( déçu ). ....

Il m'envoie d'autres photos pour illustrer, sur celles ci on les voit de près, toutes les femmes sont pareilles putain !

Moi : ensuite? 

Dp : ils sont allés dans un quartier environnant, il sont entré dans un atelier de couture, nouvellement construit, à travers les vitrines on pouvait voir des mannequins, des tables et machines de couture, dans un coin du mur c'était marqué Maïgary la reine des ciseaux, j'ai pu me rapprocher parce qu'il faisait nuit.

Il envoie des photos à l'appui ...

Moi : ( s'exclamant) la garce ! La garce !

Je n'arrive pas à croire, Maïgary a pu me faire ça à moi , après tout ce que j'ai pu faire pour elle. Quelle ingratitude! 

Dp : Bello l'a déposé chez elle après 

Moi : ( abattu ) merci,  je suis satisfait de votre travail 

Dp : c'est un honneur monsieur 

Moi : ok bonne soirée, je vous ferai un virement demain matin 

Dp : merci Monsieur 

Moi : okay

Click 

Donc pendant que je pense au voyage, la bonne dame de son côté s'ouvre des ateliers de couture..j'ai un noeud dans ma gorge, j'avale rapidement un verre d'eau frais.  

À peine je raccroche, elle m'appelle ...

Moi : ( je ne lui donne pas le temps de me saluer ) après t'avoir appelé neuf fois , tu rappelles enfin , pour un morceau de poulet tu refuses de répondre à mes appels?  Moi Benoît? J'ai l'impression de rêver. .

Maïgary : mais. ..

Moi : ( l'interrompant ) mais de quoi? Pendant que je m'éfforce à tout faire pour te faire voyager, toi tu te balades en charmante compagnie dans les rues de Yaoundé, le pire c'est que tu détournes mes appels 

Maïgary : un instant s'il te. ...

Moi : ( l'interrompant ) désolé mais ça ne me plaît pas, tu me déçois vraiment! Tu n'as plus de valeur à mes yeux , tu te fais berner par Laurent?  Où était - il quand tu mourrais de faim et dormais dans les broussailles? aujourd'hui il veut te récupérer parce que tu es devenue présentable , il ne se tape pas les meufs de bas fond comme toi , tu seras juste son plan cul.

Maïgary : mais Benoît? Que t-arrive t-il? je ne t'ai pas trompé 

Moi : accepter un rencart de ce fils de pute c'est me tromper , je vous emmerde tous les deux 

Maïgary : quel langage ordurier ! Tu délires? 

Moi : après avoir mangé mon argent, tu me traites de délirant. C'est absurde nooon ? Coucher avec un fou et manger son argent. Tu ne me connais pas et ne sais pas jusqu'où je peux aller, rappelles toi toujours de ceci  "je t'ai ramassé dans les poubelles "

Maïgary : (en colère ) je vais te raccrocher au nez si tu continus 

Moi : eh bien, vas y et là tu me rembourseras jusqu'au dernier centime de ce que j'ai dépensé pour toi

Maïgary : du chantage ou des menaces? 

Moi : prends ça comme bon te semble 

Click

Elle vient de raccrocher ...

(Je me gratte la tête ) cette femme me verra passer,  elle ose me faire chier ? Putain  .. je lui ferai voir de toutes les couleurs 

À suivre 

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