Chapitre1: Another woman

Ecrit par Ladiva225


Quelque part à Abidjan...

********


Marlène Alla Kogbo.



Alors que je suis bloqué dans un trafic interminable, mon téléphone ne fait que sonner depuis ce matin je n'ai pas besoin de m'attarder sur l'identité de l'appelant car je sais parfaitement de qui il s'agit. Je ne cesse de regretter cette erreur commise, voulant y remédier j'ai décider de couper tout contact sauf que cette maudite personne s'y accroche !


Diantre !!! Fiche moi la paix bon sang j'ignore à nouveau le bruit qu'émet mon tel et me concentre sur la route qui ne se dégage pas pour autant pfff. J'aurais dû prendre l'autoroute cela m'aurait facilité la tâche mais ne voulant pas rentrer rapidement à la villa j'ai décidé d'empreinter cette voie et voilà où cette décision m'a conduite : un interminable embouteillage mouf !


- madame ?


Je suis arraché à mes pensées et ce n'est qu'à ce moment là que je me rends compte de la présence de ma servante à l'arrière de mon alpha Roméo.


- Oui Adja ? Il y a un soucis ?


- désolée madame mais ça fait un bon moment que votre téléphone sonne. Lance cette dernière.


Je souffle.


- oui je sais merci...


Alors que je réponds l'appel se coupe, puis quelques secondes après sonne une nouvelle fois. Il ne va donc jamais lâcher prise ?? Je sens que je vais finir par craquer si je ne réponds pas pour lui balancer ces quatre vérités j'ai beau l'arroser d'injures mais il ne semble pas comprendre.


- ouf enfin tu décroches ma poulette dorée.


- qu'est-ce que tu me veux ! Dis-je sèchement.


Je l'entends rigoler a l'autre bout du fil avant de reprendre d'une voix mielleuse qui jadis me faisait perdre le nord mais je tiens à préciser plus maintenant. Quand je pense à tout ce que j'ai pu faire avec ce porc j'ai juste envie de gerber.


- tu sais très bien ce que je veux mon chou.


- laisse moi te prévenir pour une dernière fois, je n'en ai rien à foutre de ta sale gueule donc fiche moi la paix ok ? Tu n'en a pas marre de quémander mon attention comme un chien errant ? Si tu te respecte ne serait-ce qu'un peu et si tu connais vraiment la valeur de ta dignité ne me tente pas elle risque de finir piétiné dans la boue.


- Marlène s'il te plaît je souhaite te voir pour au moins la dernière fois je t'en prie ne me le refuse pas après je te fiche la paix.


- je ne suis pas intéressé !!! Hurle-je hors de moi. C'est si compliqué à ce type de lui faire comprendre que sa présence m'insupporte ?


- pitié mon amour, je t'ai dans la peau je ne peux me résoudre à t'oublier je croyais y parvenir mais mes résolutions ont vite fondu comme de la glace sous le soleil. Voilà pratiquement un mois que je sombre dans l'alcool j'ai l'impression d'avoir perdu une partie essentielle de moi. Fit-il la voix suppliante.


- je m'en fou de tout ça... Au passage tu peux aussi te suicider si tu ne parviens toujours pas à accepter la réalité je dis ça je dis rien après pense y c'est une bonne idée hein.


- tu n'imagines pas a quel point tes mots me blesse.


- bref ! Efface ce numéro de ce portable et ne rappel plus jamais. Sur ce je raccroche sans attendre une réponse de sa part.


Je repose la tête sur le volant.


Toc toc toc ! Je sursaute de peur oh c'était un homme assez grand et claire de teint qui avait frapper je baisse donc la vitre pour comprendre ce qu'il veut.


- oui ?


- je dis hein madame vous croyez que la route là appartient à vos aïeux ? Démarrer la bas les gens vont avancer depuis là l'homme klaxonne djaaa vous avez déposée votre grosse tête là sur le volant, si vous avez sommeil restez chez vous c'est quoi ?


- je ne vous permets en aucun cas de me manquer de respect.


- ma chère arrêtez votre gros français là dans mon oreille tout ce qui m'intéresse c'est que vous déguerpissez.


Je sursaute une nouvelle fois quand j'entends des klaxons sonner bruyamment derrière.


- si au moins vous étiez regardable et que votre haleine ne puait pas tellement j'aurais perdu mon temps à discuter avec vous. Je ferme immédiatement ma vitre sous le regard ahuri de ce dernier qui me lançait déjà toutes sortes d'insanités. Il peut même créer une chorale sur la route peu m'importe l'essentiel c'est que je lui ai réglé son compte tchrouuuuuu l'homme a ces soucis tu viens encore en rajouter. J'accélère pour quitter à côté de cet énergumène.


- eh madame tu n'as pas peur deh ici à Abidjan là on ne sait pas qui est qui oh faut faire attention. Dit Adja.


- que je suis n'importe qui et puis il va me parler n'importe comment ?


Cette dernière se tait et c'est même mieux pour elle, je suis déjà d'une humeur massacrante.


********


Le portail s'ouvre automatiquement pour laisser entrer ma voiture qui pénètre la grande cour. Le gardien s'empresse de venir vers moi à peine je sors de la voiture avec Adja.


- en quoi je peux vous aider madame ?


- appelle le majordome et Anita (l'autre servante) pour aider Adja à décharger les courses.


- très bien. Fit ce dernier qui s'apprête à rentrer mais je le stoppe dans son élan.


- attends mon mari est-il rentré de son voyage ?


- oui madame depuis pratiquement 1h il est là.


Enfin une nouvelle qui me remplit le  cœur de joie cependant elle est de courte durée lorsque mon employé continu.


- sa mère est arrivée il n'y a pas très longtemps ils sont dans la salle de séjour.


Quoi cette femme est chez moi ? Il ne manquait plus que ça vous l'aurez deviné avec elle le courant ne passe alors pas du tout. Depuis que son fils m'a présenté à la famille elle me livre une guerre sans merci. Avec le temps j'ai bien fini par faire avec, il fut un temps où mon mari et moi avions cette belle habitude de voyager à travers le monde pour découvrir de nouveaux horizons n'étant pratiquement jamais à sa portée je m'épargnais des insultes inutiles. Mais voilà que monsieur Kogbo Jéremie est à présent un général de divisions de l'armée de terre petit à petit ces bons moments que nous passions ensemble ont cessé... Et notre vie de couple à aussi pris un coup mais j'aime énormément mon époux et malgré tout je fais de mon mieux pour retrouver cette affinité qui nous liaient auparavant.


Moi c'est Ange Marlène Alla épouse Kogbo mais tout le monde m'appelle Marlène, jeune femme de 34 ans je suis ivoirienne originaire plus précisément du centre du pays ; mariée depuis maintenant 4 ans à un merveilleux homme que j'ai eu la chance de rencontrer. Officiellement femme au foyer c'est avec grand plaisir que je prends soin de m'occuper de ma petite maison et de mon mari, avant de faire la rencontre de Jéremie j'avais une très belle carrière d'animatrice télé/Radio par la suite j'ai été nommée directrice de la plus grande station de radio du Pays et avait plusieurs autres charges. J'étais tellement adulée à l'époque et connu dans tout le pays et j'avoue que j'avais fais de mon boulot une priorité énorme au point où fonder une famille était le cadet de mes soucis jusqu'au jour où je réalisai qu'à bientôt trente ans je n'arrivais toujours pas à avoir de relation stable le poids de la solitude à fini par avoir raison de moi au point de faire vaciller toutes mes résolutions . J'ai rencontré Jéremie lors d'une cérémonie ça été comme un coup de foudre pour moi et tout de suite j'ai compris que ça allait être lui ma moitié. Grand avec un physique à couper le souffle, un visage angélique et époustouflant en plus un bon chocolat fondant comme je les aime ah les filles en gros j'ai craqué et heureusement pour moi ça été aussi réciproque de son côté nous sommes rentrés en contact et très vite on a commencé à flirter ensemble c'était l'amour fou ! En l'espace de six mois sûr de nos sentiments nous convolions de juste noces j'avais alors 30 ans et lui 35 oh rien qu'à y penser je me dis que je n'aurais pas pu faire mieux. Bon vous savez pratiquement tout...


Je laisse finalement le gardien aller prévenir l'autre servante et le majordome tandis que moi je m'aventure vers la salle de séjour priant intérieurement que cette femme là soit pour une fois dans sa vie aimable aujourd'hui je n'avais pas la tête à me disputer tout ce que je souhaitais c'était de tomber dans les bras de mon amour. Plus je m'avance et plus j'entends ma belle mère hausser le ton. Assise à côté de son fils ils me donnaient dos j'allais m'apprêter à interrompre leur discussion mais....


- tu appel toujours ça une femme ? Jéremie mon fils dans quel canari cette féticheuse t'a mis ?


- maman s'il te plaît...


- Quoi s'il te plaît ? On te dit la vérité tu es la comme un cabri récalcitrant à persister dans la bêtise. Un ventre vide comme ça qui n'est pas capable en quatre années de vie commune d'assurer ta descendance tu ne la quitte pas. Mon enfant que faut-il que je fasse pour que tu puisses comprendre la gravité de la situation dans laquelle tu te trouves ?


-....


- Jérémie Kogbo tu es mon premier fils et jusque là tu n'as même pas un seul héritier ce n'est pas normal.


- Marlène et moi allions trouver une solution ne t'inquiète pas, au pire des cas nous allons adopter il y a pleins d'enfants là dehors qui n'ont pas de parents et qui aimeraient bien avoir une vie de famille.


- Sacrilège ! Jéremie sacrilège ! Je suis sûr qu'à l'heure qu'il est ton père se retourne dans sa tombe. C'est sûr cette Vilaine fille t'a mangé le cerveau eh mon enfant veut adopter alors qu'il est bien constituer pour engendrer eh mon dieu qu'ai-je bien fais pour mériter des petits enfants achetés ?


- mais tu ne va pas en faire tout un drame voyons.


- à t'entendre parler je réalise à quel point tu es perdu. Jéremie je t'avais prévenu quand tu allais prendre cette vieille femme pour en faire d'elle ton épouse. Je t'avais même supplier de prendre une femme plus jeune mais non tu ne m'as pas écouté et maintenant voilà les conséquences. S'il te plaît aujourd'hui là écoute moi tes oncles et moi et ainsi que tous les autres membres de la famille avions décidé que tu prennes une seconde épouse celle là au moins te donnera un héritier fort et en bonne santé n'oublie pas que tu as a présent 39 ans pour moi je te prie de bien accepter cette dernière de plus elle est très bien éduquée et est originaire de notre village.


- elle ? C'est-à-dire que tu as déjà trouvé une femme pour moi ?


- mais bien sûr ! Vu que tu ne te décidais pas à quitter ta chose que tu nommes épouse je m'en suis chargée personnellement et elle s'appelle Wassia une pure beauté tu vas l'adorer.


- mais maman cette époque là est révolu !


- laisse ton affaire là ah tes oncles et moi sommes déjà aller demander sa main à ces parents et ils nous l'ont accordé. Pas plus tard que hier elle est arrivée chez moi avec tes sœurs nous l'avons préparé et elle attend que tu viennes la chercher pour l'amener ici ou lui trouver un autre logement.


Choquée par l'annonce de ma belle mère je laisse mon sac à main dolce&gabbana tomber par terre.


Ce qui attira leur attention, ils se retournèrent instinctivement mon regard rencontra celui de mon mari, les yeux remplis de larmes je n'ose sortir une seule parole de ma bouche. Comment ma belle famille à pu me faire un truc pareil dans le dos avec tous les sacrifices que j'ai fais pour Jéremie ?


- ah tu es là ça tombe bien Marlène, je voulais t'annoncer qu'à partir d'aujourd'hui tu as une rivale et que dans peu de temps elle viendra s'installer ici. Lance ma belle-mère un sourire malicieux en coin.





Quand tout va mal...