chapitre15: oui je le veux!
Ecrit par Loraine valérie
AMOUR OU AMBITION MORTELLE ?
Auteur : Loraine AZIAKA
Chapitre 15
Sarah
Une semaine…c’est le temps qui s’est écoulé depuis ce fameux vendredi. La reine-mère nous a donné une semaine pour réfléchir et on doit se voir ce soir pour une décision finale des esprits… Qu’ai-je fait pour mériter tout ça ? Je ne cesse de ressasser ce monologue de rosie… c’est quoi cette histoire d’élue ? Elle croyait vraiment que je voulais d’un trône ? Tout ce que je voulais c’était me sortir de cette misère… maya, ma mère…et dire que je l’aimais tant… abandonner sa petite fille rien que pour de l’argent ? Elle ne mérite pas du tout d’être appelé mère… je ne veux plus entendre parler d’elle. Je suis allée voir ma mère ou plutôt celle qui m’a recueilli et… je vous raconte plutôt.
Flashback
Moi : je veux tout savoir
Maman : ah ma fille, il y’a quoi et tu es comme ça ? Tu vas bien ?
Moi : épargnes-moi ton hypocrisie ce matin s’il te plait, je veux juste savoir comment j’ai atterri dans ton foyer ?
Maman : mais tu parles de quoi ? Tu sais j’ai toujours…
Moi : je commence à perdre patience. Je sais que je ne suis pas ta fille ni celle de papa alors je veux savoir comment vous m’avez trouvé ?
Maman (elle inspira puis commença) : je venais d’épouser ton père et en venant dans ce foyer, j’avais un petit garçon âgé de cinq ans et il s’agit de ton défunt frère, je venais de quitter son père. Les premiers mois furent paisibles… ton père ne jurait que par nous, il a changé le nom de famille de ton frère et lui a donné le sien…puis un soir il rentra à la maison un bébé dans les bras et il m’a dit ce jour-là : je viens de trouver cette merveille devant notre porte, je ne sais pas qui l’a laissé là mais nous allons nous en occuper jusqu’à ce que les parents ne reviennent la réclamer.
J’étais d’accord au début mais avec le temps personne ne venait te réclamer alors j’en ai conclus que tu étais la fille d’une maitresse qu’il a enceinté et qu’il était trop lâche pour me le dire
Moi : d’où les maltraitances auxquelles j’ai eu droit ?
Maman : en grandissant je voyais que tu étais bien plus proche de lui et qu’il t’aimait plus que les autres…même après la naissance de ta sœur louise, je vous voyais toujours complice alors mets-toi à ma place. Je n’ai su la vérité que sur son lit de mort, il m’avait juré t’avoir trouvé à notre porte, et m’a fait promettre de ne rien te dire…
Moi : tu sais quoi, tu aurais dû me tuer le jour où j’ai mi pieds dans ton foyer. Je serais repartie innocente chez mon créateur sans avoir à supporter tout ceci aujourd’hui
Maman : ne dis pas ça ma fille
Moi : c’est aujourd’hui que tu me reconnais comme ta fille ? c’est bon garde ta méchanceté. Au revoir
Maman : euh… ma fille… tu sais malgré tout cela je t’ai toujours aimé, alors j’aimerais savoir si tu m’enverras encore de l’argent ? Même si je ne t’ai pas mise au monde…
Moi (haussant le ton) : mais tu t’entends parler ? Ça t’aurait tué de t’intéresser un peu aux autres ?
Maman : non. En fait…c’est que
Moi : plus de ça avec moi… tu l’auras ton argent et profites-en parce que je compte tout envoyer à la poubelle et reprendre à zéro
Fin du flashback
C’était donc ça… j’ai pu comprendre pourquoi cette femme m’a toujours détesté. J’ai plus gout a rien…il faut que j’allume mon téléphone, je l’ai éteint depuis cette fameuse nuit et j’ai d’ailleurs déserté la maison. Je ne veux parler à personne ni voir qui que ce soit…
En allumant j’ai remarqué qu’il y’avait plusieurs messages de David et de Maya. Je me demande bien pourquoi maya m’écris ? Que veut-t- elle au juste ? Les messages de David étaient si touchant : « chérie tu es où ? Je t’ai attendu en vain au boulot », « dis-moi ce qui se passe mon cœur, on l’affrontera à deux », « je t’appelle depuis mais ton téléphone est éteint, je suis inquiète », « je suis chez toi et ton gardien me fais savoir que tu as déserté ta maison depuis vendredi, je veux savoir ce que tu as »…. Jamais quelqu’un ne s’est intéressé à moi de cette façon. A part mon père, personne ne se souciait de moi que je sois absente, que je sois malade, que j’ai faim, personne ne s’en préoccupait… je ne le mérite pas du tout… et il faut que j’en finisse avec cette relation avant qu’il ne lui arrive malheur par ma faute mais avant cela il faut que je me rende quelque part….je dois rentrer chez moi et assumer mes erreurs…
Sonia
Je suis rentrée à la maison depuis une semaine et ils sont tous à mes petits soins, à croire que je risque de me briser. Nabil n’a cessé de m’appeler et à chaque fois que je bloque son numéro il me rappelle avec un autre. Louise, nous ne savons pas ce qu’elle devient. C’est ma pose et je préfère passer chez Rina papoter un peu…
Rina : alors la plus belle c’est comment ?
Moi : ça va belle-sœur
Rina : mais dis-moi c’est quoi le problème ? Où est passée ma So ? Depuis cette histoire c’est maison boulot maison. Tu ne comptes plus vivre à cause de cet idiot. Elle est passée où ta joie de vivre ? Celle que tu transmettais à tout le monde.
Moi : humm Rina, crois-moi j’essaie de vivre. Ce coup je l’ai reçu en plein cœur je ne l’ai pas vu venir…vous m’avez pourtant prévenu
Rina : et alors ? La vie c’est aussi des erreurs, mais après chaque erreur relève-toi tête haute
Moi : je sais que vous voulez m’aider…
Je n’ai pas pu finir ma phrase. Cynthia venait de faire irruption dans la chambre comme une petite fille en criant
Cynthia : faites vos bagages on y va !!!!
Nous l’avons regardé Rina et moi sans savoir de quoi elle parlait…
Moi : tu parles de quoi ? On va où ?
Cynthia: on part en week-end au Ghana
Moi: mais c’est vendredi aujourd’hui et je dois retourner au boulot. Ma pose est presque finie. J’étais juste passée remettre à Rina…
Cynthia : rooohhh….je sais que tu as déjà finie ta réunion avec Léonore et être une directrice c’est s’accorder de temps à autre un peu de liberté
Moi : je sais mais je ne peux pas donner une mauvaise image de moi à mes employés
Rina : je dois avouer que So a raison mais aussi il faut que tu sortes un peu et là tu ne perds qu’une demi-journée…
Cynthia : vous savez quoi je parle un peu trop. Voici vos billets on part dans deux heures…je suis passée au bureau de Rina et son chef est d’accord ; quant à toi So, tu es la directrice et tu n’auras qu’à appeler pour leur dire que t’as une urgence et que tu ne retourneras plus au bureau
Rina : sacrée Cynthia….
Moi : donc à vrai dire, nous n’avons pas notre mot à dire
Cynthia : exact
Rina et moi avons éclatés de rire. Il n’y a qu’elle pour faire cela organiser un voyage sans le consentement des participants
Moi : j’avoue que ça nous fera du bien de se retrouver entre filles pour un peu de folies….
Cynthia : et voilà c’est réglée… allez faire vos valises, moi je suis prête
Rina : tu as tout préparé à ce que je vois. Je suis sure que si tu pouvais nous emballer et nous mettre dans la valise, tu l’aurais fait et on ne saurait même pas qu’on voyage
Moi : krrrkrrkr…. C’est vrai ça
Cynthia : tchippp… vous me remercierai plus tard
Maya
J’ai tellement mal, mal d’avoir brisé ce qu’il y’avait entre nous. Je n’ai plus de nouvelles de ma fille. Depuis qu’elle est partie toute énervée contre moi je n’ai plus accès à son esprit, je m’efforce de la localiser mais rien… je vais chez elle chaque jour je reste à sa porte toute la journée puis je rentre le soir le cœur brisé… aujourd’hui encore je suis à sa porte. Je prie juste pour qu’elle ne commette pas l’irréparable…. Une heure plus tard je vois une voiture s’approcher de sa maison…C’est elle, elle est là. Son gardien lui a ouvert le portail et je me suis précipité pour la suivre
Moi : bonjour ma fille
Elle :…
Elle m’a complètement ignoré avant de tourner les talons pour se diriger vers la porte d’entrée
Moi : ne me fais pas ça Sarah, je t’en supplie écoute moi
Elle : dis-moi tu me veux quoi ? Me vendre à nouveau ? Vois –tu ma vie je l’ai toujours vécu seul depuis que cet homme au grand cœur qui m’a ramassé à sa porte est mort. Il était le seul l’unique qui pensait à moi, me soutenait … alors va-t’en je ne veux pas te voir
Moi : je suis vraiment désolée je regrette tellement. Laisse-moi entrer il faut qu’on parle
Elle : on n’a plus rien à se dire. Et moi qui te croyais mieux que celle qui m’a élevé… je t’aimais, je t’admirais, je voulais être comme toi mais au final tu n’en vaux pas la peine
Moi : tu me blesse Sarah… il faut qu’on parle et que tu le veuilles ou pas je ne partirai pas d’ici sans t’avoir parlé
Elle : si seulement tu avais été déterminée à ce point quand j’étais encore enfant.
Moi : ma fille laisse-moi entrer, c’est aujourd’hui qu’on doit se revoir chez la reine-mère et il faut qu’on parle avant
Elle semble réfléchir un moment puis me dit
Elle : tu sais quoi je te laisse entrer mais tu fais vite et tu t’en vas
Moi : ok ma fille
Sarah
J’ai maya devant moi et tout ce que je vois c’est qu’elle a dépérit en si peu de temps. Là voir me fait oublier toute cette haine que j’ai ressenti cette nuit…mais je dois tenir ferme
Moi (ton dur) : je t’écoute
Elle : tu sais ma vie n’a pas du tout été facile et ce que je vivais je ne voulais pas voir ma fille le vivre aussi
Moi : vivre les périples de la vie ça vaut la peine tant qu’à nos côtés se trouvent une personne qui nous aime
Elle : oui je sais ma fille. Mon histoire elle est assez compliquée
Moi : commence toujours on verra
Elle : j’avais 19 ans lorsque ma mère mourut. Il fallait me laisser chez un membre de la famille vu que mon père aussi était déjà mort. La famille m’a donc laissé chez une cousine à maman qui elle avait un mari un peu bizarre. J’ai tout subi avec eux. Le couple avait un petit garçon et j’étais la bonne à tout faire. Il fallait que je me lève tôt et que je finisse mes travaux avant leur réveil. J’étais en terminale alors je devais aussi préparer mon examen et ma tante le savait. Pourtant on m’envoyait partout, à des kilomètres de la maison je devais y aller à pieds mais j’avais droit à des bastonnades lorsque je tardais.
Je supportais tout car je n’avais plus personne… une chance pour moi j’eu mon Baccalauréat cette année. Après les résultats j’étais rentrée toute contente leur annoncer la nouvelle mais personne ne m’a regardé. Je m’étais enfermée dans ma chambre toute triste lorsque le mari de ma sœur était entré sans frapper à la porte. Il a essayé de me violer je me suis débattue et lorsque j’ai pu m’échapper je suis allée voir ma tante pour l’expliquer cela elle m’a bastonné soit disant que je voulais briser son foyer et qu’elle ne voulait plus me voir chez elle.
C’était une nuit froide je l’ai supplié en vain de me garder pour la nuit et que je partirai demain mais elle a refusé. J’ai donc pris la porte. C’est cette nuit que ton géniteur m’a trouvé et violé…
Moi : on peut faire une pause si tu veux tu n’es pas en bon état
Elle était en larme et faisait de la peine à voir. J’aurai aimé la détester, lui dire qu’elle méritait tout ce par quoi elle est passée mais je ne peux pas. J’aime cette femme, j’ai mal quand elle a mal. Je voudrais retrouver sa sœur et l’envoyer à l’au-delà.je n’en peux plus de la voir ainsi c’est ma mère !
Elle : non ma fille laisse-moi continuer s’il te plait.je voulais me suicider mais quand j’ai su que tu étais là entrain de pousser en moi, J’ai dû me battre pour survivre dans la rue moi la douce Maya j’ai dû m’armer de force et de courage. J’ai enchainé de petits boulots, des fois serveuses des fois ménagères jusqu’à ce que tu ne viennes au monde. Tu venais d’avoir six mois et tu étais tombée malade grelottant de froid lorsque rosie m’a trouvé. Je n’avais pas d’argent pour te conduire à l’hôpital, j’avais si pitié de toi, tellement peur que tu meurs ; alors j’ai accepté sa proposition mais quand elle m’a parlé de te donner en sacrifice je ne l’ai jamais accepté. Le jour où j’ai dit non à rosie tu devenais rouge et elle m’a dit si tu restais avec moi tu allais mourir soit te donner en sacrifice ou te tuer moi-même. Je préfère donner mon utérus que donner le fruit de mes entrailles déjà en vie
Je ne pouvais pas te tuer ma fille ni te donner en sacrifice. Alors j’ai marché un long moment pour atterrir dans l’un des quartiers les plus riches de la ville, je t’ai laissé à une porte pour voir qui allait te recueillir mais le sommeil a eu raison de moi et je n’ai pu rien voir…je voulais que tu aies une vie meilleure que la mienne, d’où le choix de ce quartier.
Moi : je ne te juge pas
Elle (se mettant à genou) : pardonne moi ma fille je regrette mon acte chaque jour qui passe je suis repartie dans ce quartier pour te retrouver mais ils m’ont dit que vous avez déménagé. Je t’ai cherché en vain. Jamais je n’ai été heureuse avec cette fortune mon bonheur c’était toi.
Moi (la relevant) : relève toi maman la vie n’a pas été tendre avec toi non plus je te comprends. J’aurais préféré rester avec toi vivre dans la misère avec ma mère à mes côtés mais hélas ! Cependant je te comprends et je te pardonne. Qui suis-je pour te juger ?
Elle : merci Sarah, je ne mérite pas d’avoir une fille comme toi
Moi : ne dis pas ça maman.
Elle : je veux tout savoir de toi, ta vie parle-moi de toi s’il te plait
Moi : on a tout le temps pour cela maman, pour le moment il faut qu’on parle de ce soir, je ne veux plus rien avoir avec eux, je ne veux plus appartenir à ce groupe
Elle : hélas ce n’est pas possible, seule la mort peut annuler ton pacte
Moi : alors je mourrai
Elle : ne dit pas ça ma fille, on verra le verdict de la reine mère et après ça on pourra voir comment sortir de tout cela
Moi : ok
Nous étions toujours en pleine conversion lorsque David a fait irruption dans la chambre comme un fou
Gardien : désolé madame. Il ne m’a pas écouté
Moi : ça va
David : tu étais passée où ma chérie, regarde comment j’ai dépéri en une semaine ?
Moi : désolée David, problème de famille à résoudre
David : tu pouvais me prévenir au moins ! Ne me refais plus jamais ça mon cœur, tu veux que je meurs si jeune ?
Moi : ok. Il faut qu’on parle.
Maman a raclé sa gorge pour nous signaler sa présence
Moi : David je te présente ma mère
Il a semblé surpris avant de répondre
David : bonjour madame
Maman : bonjour David ? Alors c’est toi le prince charmant qui a volé le cœur de ma princesse ?
David : je suis toujours à la conquête de ce précieux cœur
Maman : rassure toi tu l’as déjà
Moi : mais maman !
Maman : quoi ?
Moi : David tu viens s’il te plait ? Il faut qu’on parle
David : ok
Il m’a suivi sur la terrasse tout content d’avoir connu ma mère je suppose
David : je l’aime bien ta mère
Moi : merci
David : tu m’as tellement manqué ma chérie
Moi : écoute David, il faut qu’on arrête tout. Tu seras toujours mon employé mais ça s’arrête là je ne peux plus continuer cette relation.
David : tu me racontes quoi là ? J’ai fait quelque de mal ? Alors pardonne-moi, tu veux que je change ? Dis-moi ce qui ne va pas
Moi : non ce n’est pas toi David mais c’est moi, tu es en danger avec moi et je ne te mérite pas. Tu trouveras ton bonheur, tu es trop bien pour moi
David : c’est ma vie ma princesse, ne me rejette pas pour moi tu es parfaite, tu me combles. Mon bonheur, c’est à tes cotés que je le trouve quel que soit le problème on peut en parler
Moi : David s’il te plait oublie moi
David : demande moi tout je dis bien tout mais jamais de t’oublier je ne peux pas. Je sais qu’il y’a un problème et si tu m’en parlais pour qu’on puisse le régler ensemble ? C’est aussi ça un couple se faire confiance, laisse-moi entrer dans ta vie partager tes peines tes secrets
Moi : David va-t’en dis-je en essayant de refoulant mes larmes qui menaçaient de couler
David : stp Sarah
Il a essayé de me retenir mais j’ai couru puis fermé la porte. Il était resté un moment à m’appeler et comme je ne répondais pas il a envoyé un message : « je sais que tu as un problème mais notre amour peut tout affronter car Dieu est de notre côté ». Je me suis laissé glisser par terre. Maman en me voyant ainsi s’est précipitée vers moi
Maman : il y’a quoi ma fille ?
Moi : sniff…sniff… maman je viens de larguer David
Maman : tu viens de faire quoi ?
Moi : tu m’avais dit qu’il était en danger je l’aime trop pour le voir souffrir ou pire perdre sa vie par ma faute
Maman : s’il y a une chose que j’ai appris de tout ceci mieux vaut lutter lorsqu’on a