compromis

Ecrit par Yayira Bénédicte

Assandy Nataha

 

Je  trouve maman assise au Salon la main sous la joue, je suppose qu’elle m’attendait parce que c’est approximativement à cette heure que je rentre d’habitude

-          Bonjour maman. Dis-j en m’en allant vers ma chambre

-          Reviens ici Nana

-          Maman pardon, matin là je n’ai pas envie de parler

-          Nana je t’ai demandé de revenir ici, je sais que je suis chez toi mais tu me dois le minimum de respect tu comprends ? si mon mari était encore en vie tu penses que tout ceci serait entrain de se passer ?

Eeh ma mère a le don de tout exagérer je vous assure ! Je reviens prendre place en face d’elle

-          Tu peux m’expliquer ce qui c’est passé hier ? tu peux m’expliquer pourquoi tu as battu ta sœur enceinte jusqu’à ce que du sang sorte de son nez

-          …..

-          C’est à toi que je parle, pourquoi tu as faire une chose pareil ? tu voulais la tuer ? tu sais qu’elle voulait porter plainte contre toi ? et cette plainte allait abouti parce que ce tu as fais là ne se fait pas

-          Lol ! porté plainte ? mais qui l’en empêche ? pas moi en tout cas

-          Qu’est-ce qui t’arrive nana ? qu’est-ce ce qui se passe ? je ne t’ai pas éduqué comme ça !

-          Dis-moi maman, suis-je vraiment ton enfant ? je veux dire est-ce que tu ne m’a pas adopté ou bien je suis la fille de l’une de tes sœurs décédé et tu as décidé de t’occuper de moi

Elle me regarda choqué, come si j’avais poussé des cornes à cet instant

-          Tu es folle ? tu es malade c’est ça ? tu fais de la fièvre ?

-          Non rien de tout ça, mais j’aimerais comprendre comment se fait-il que tu prends toujours le partie de Hélène, tu lui donne toujours raison ou tu minimise ses tors mais quand c’est moi c’est tout autre chose

-          Je ne prends le partie de personne, ta sœur est enceinte, enceinte Natasha ! et tu sais qu’une femme enceinte est déjà entre la vie et la mort et toi tu permets de lever la main sur elle ?

-          Elle est où ? appelle là qu’elle vienne

-          Pour que tu puisses mieux la frapper ?

-          Je ne me rabaisserai plus à poser la main sur elle parce qu’elle n’en vaut même pas la peine. Tu veux savoir pourquoi j’ai fais ce que j’ai fais hier alors appel là sinon je pars me coucher

Elle me regarde longuement avant de se lever pour aller appeler sa fille. Hélène prit place près de sa mère en me lorgnant

-          Dis merci à maman, dis merci à maman sinon à l’heure actuel tu serais derrière les barreaux. Attaqua-t-elle

-          Derrière les barreaux que ?  que j’ai fais quoi ? ne me fais même pas rire tchrrrrr

-          Tu penses que tu as trop les relations dans ce pays n’est-ce pas ? tu penses que comme tu te fais sauter par toute la populace tu es au dessus des lois n’est-ce pas ?

-           C’est ton aigreur qui finira par te tuer. Maman est-ce que ta fille t’a dix qu’il y’a environ huit ans elle a faire croire au père de mon enfant que je voyais quelqu’un d’autre ?

-          Comment ça ? fit ma mère étonné alors que Hélène me regardais les yeux grand ouverts

-          Ah elle ne t’a pas dis ? malgré qu’elle me savait enceinte et connaissais parfaitement l’auteur de ma grossesse quand ce dernier la contacté pour pourvoir me parler elle lui a dit que je ne voulais plus entendre parler de lui et que j’étais en relation avec quelqu’un d’autre, et étant donné que je m’étais faire voler mon portable à l’époque ce dernier n’a pas pu me joindre

-          Hélène ? c’est vrai ça ?

-          Tu as été témoin de tout ce que je vivais avec cette grossesse, comment je devais la journée chargé l’eau sur ma tête pour allé vendre alors que toi tu étais à la maison ou en vadrouille,  chaque soir j’allais aider maman tout ça pour joindre les deux bouts et sans remords tu as dis au père de mon enfant que je n’avais pas besoin de lui, que j’étais déjà en relation

-          C’est faux tout ce que tu raconte, ce sont des mensonges

-          Mdr, des mensonges n’est-ce pas ? tu quoi très chère sœur, DIEU ne dort pas, non il ne sommeil ni ne dort, et DIEU à permis que je rencontre le père de mon enfant après 8ans

Elles me regardent toutes les deux, bouches ouvertes

-          Hélène tu vas m’expliquer ? fit mère énervé

-          ……

-          Tu as perdu ta langue ? tu pensais qu’on n’allait jamais se revoir ? ne t’a-t-on pas dis que seule les montagnes ne se rencontre pas ?

-          Tu vas parler à la fin ?

-          Je… je… c’est sa mère qui m’a demandé de faire ça, ce n’était pas mon idée

-          Ce n’était pas ton idée mais tu y as adhéré sans remords sans même penser au mal que cela aurais pu me faire

-          Je voulais quitter cette vie de merde, je voulais  aller me chercher en Europe et sa mère m’avais proposé de l’argent pour que je vous sépare, qu’est-ce que tu aurais faire à ma place. Cria-t-elle

-          Ce que j’aurais faire à ta place c’est leur demander d’aller se faire foutre, jamais je n’aurais faire un coup si bas à quelqu’un encore moi à ma propre sœur. Criais-je à mon tour

-          Donc c’est vrai Hélène ? tu as vraiment faire ça ? tu as vraiment éloigné un enfant innocent de son père ?

-          ……

-          Tu es foncièrement mauvaise, en plus d’avoir pris l’argent de ses parents pour nous séparer tu as encore volé toute nos économies avant de t’en allant me sachant enceinte et presque à terme, tu savais aussi qu’il y avait pas seulement nos économies mes l’argent de d’autre personne, tu n’as pas pensé à tout ça et aujourd’hui tu vis chez moi, moi que tu as tant voulu détruire, moi que tu as tant voulu voir plus bas que terre

-          Mais qu’est-ce qui n’as pas marché avec toi Hélène ? où est-ce que j’ai fauté dans ton éducation ? qu’est-ce que j’ai fais de travers ?

-          Moi je n’ai plus rien à te dire. Dis-je en me levant, mais je ne veux plus de toi ici, prends tes cliques et tes claques et casse toi

Je les laissais pour rejoindre ma chambre, je trouvais les enfants entrain de dormir, DIEU merci. Je filais sous la douche avant de me couché près d’eux. J’étais entrain d’envoyer un message à Mohamed quand maman est rentrée

-          Nana on peut discuter un moment ?

-          Maman moi j’ai finis de parler, je suis fatiguée et j’ai cours tout à l’heure donc laisse moi dormir

-          Je serais pas longue, suis moi stp, faux pas qu’on réveille les enfants

-          A propos pourquoi ils dorment jusqu’à cette heure ? dis-je en me levant du lit pour la suivre

-          Ce sont les congés non ? en plus ils n’ont pas vite dormis hier

-          Pourquoi ils n’ont pas vite dormis ? faut pas que les enfants prenne de mauvaise habitude sinon ça sera difficile à la reprise

-          Ils ne prennent pas de mauvaise habitudes, c’est hier seulement ils n’ont pas vite dormis

-          Hummm, okay. Je t’écoute

-          Je veux te demander pardon. Dit-elle en se mettant à genoux sous mon regard ébahit !

-          Qu’est-ce que tu fais maman ? lève-toi. Dis-je en l’obligeant à se lever

-          Je veux te demander pardon au nom de ta sœur

-          Tu es sérieuse là ? c’est pour cela que tu te mets à genoux ?

-          Ecoute moi stp, je sais que tu es fâchée contre ta sœur et c’est normal vu ce qu’elle t’a fais. Mais je te demande stp de ne pas la mettre dehors, je comprends ta colère et crois moi je n’essaie pas de prendre son partie ou de la protéger…

-         

-          Mais je pense à cet enfant innocent en son sein, son mari la mise dehors et tu ais que nous avons aucune famille, qu’adviendra t-il d’elle si tu la mets à la porte ? elle accouche dans moins de deux mois et y’a même pas le stricte minimum pour le bébé, c’est la reprise des cours la semaine prochaine et faut que Aurélie aille à l’école aussi alors que son père c’est complètement désengager vis-à-vis d’elle sous prétexte que sa mère le harcelait à cause de sa fille alors qu’elle s’en occupe

-          …..

-          Où pourra-t-elle aller dans ces conditions ? laisse lui du temps je t’en prie, au moins jusqu’à un an après son accouchement, elle aurait largement eu le temps de trouver quelque chose à faire et s’en aller, stp fais le pour l’amour de DIEU

-          On est en plein année scolaire et comme tu as dis les cours reprennent la semaine prochaine  comment on fait pour Aurélie ? dis-je pour couper cours. Elle ne peut pas aller à son ancienne école, c’est très loin d’ici et je ne sais pas si l’école de Bryan acceptera une élève en plein année scolaire

-          Tu pourrais aller voir le directeur et parler avec lui en essayant de lui expliquer la situation je crois qu’il va comprendre

-          Okay je vais discuter avec lui. Je n’ai pas travaillé hier et l’argent que j’ai sur moi c’est pour les courses, je verrai combien je peux te donner demain pour acheter quelque bricole pour l’arrivée du bébé, mais que les choses soient claires, un an après son accouchement qu’elle s’en aille.

-          Merci, merci infiniment Nana, tu as un cœur en or

-          Hummmm

-          C’est vrai que le père de Bryan est de retour ? demanda-t-elle en passant du coq à l’âne

-          Oui il est là, et il veut rencontrer son fils

-          Que comptes-tu faire ?

-          Je vais d’abord parler avec mon fils, histoire de le préparer à cette rencontre

-          Je crois qu’il sera très content

-          Moi aussi, bon je dois aller dormir j’ai cours à 13h.

Je la laisse et vais me coucher. Voici de nouvelles dépenses qui s’ajoutent à mon quotidien, mais est-ce que j’ai le choix ? Je ne peux pas laisser ma nièce à la maison alors que mon fils va à l’école même si sa mère est une sorcière haut grade.

 

Mohamed Diarassouba

 

 

-          Monsieur Mohamed Diarassouba , voulez vous prendre pour épouse mademoiselle Awa Diallo ici présente ? demanda le maire

Je jetais un coup d’œil vers ma famille assis au premier rang, mon père avait le visage sévère et me fixait serein, mais je pouvais voir de l’inquiétude sur le visage de ma mère et de mes sœurs, je regardais ensuite Awa qui souriait timidement sous le voile

-          Monsieur Diarassouba ? repris le maire, dois-je répéter la question ?

-          Oui je le veux ! dis-je souriant à mon tour à Awa. La salle se mit à applaudir et ma mère pu enfin respirer vu l’expression de son visage

-          Mademoiselle Awa, voulez vous prendre pour époux monsieur Diarassouba ici présent ?

-          Oui je le veux ! dit-elle toujours en souriant, la salle ovationna une fois de plus

-          Par les pouvoirs qui me sont conféré je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage, vous pouvez embrasser la mariée

Le reste de la cérémonie se déroulait bien mais mon esprit n’y était pas, comment vais-je pouvoir expliquer cela à Natasha, comprendra-t-elle  les raisons qui m’ont poussé à cette décision ? Elle risque de m’en vouloir tellement !

-          Ça va chéri? me demande Awa, me sortant de mes pensées

-          Oui mon cœur, t’inquiète

-          Tu as l’air ailleurs depuis ce matin

-          C’est rien, je pensais juste à un audit que je devais faire

-          Pas de boulot chéri stp, c’est notre jour aujourd’hui

-          Je sais excuse moi. dis-je en lui baisant la main et me concentrant sur la réception

Je trouverais une solution, mais en attendant Nana n’a pas besoin de savoir que je suis marié, je ne peux pas me permettre de la perdre de nouveau. Je vais le lui dire mais pas maintenant, je trouverai le moyen de lui dire quand ça sera le bon moment, pour le moment le vais gérer comme je peux pour qu’aucune ne se doute de l’existence l’autre.

La Kinda