Course poursuite et magnétophone Partie 2

Ecrit par deebaji

Course poursuite et magnétophone : Partie 2.   Avez-vous déjà ressenti de la peur au point d’avoir l’impression que vous étouffiez sans pour autant que cela soit ? Eh bien, c’est ce que je vivais sur cette course poursuite. Il me coursait de très près et pouvait me rattraper à tout moment, j’étais si paniqué que j’allais couler des larmes et dire une prière. Ce flic, bordel, je vous le dis, il n’était pas humain. Il était déterminé à me faire la peau et je ne voyais vraiment rien qui puisse l’arrêter, peut-être de la clémence de sa part ? Non, je ne pense pas, il ne me lâchait pas d’une semelle. Plus je regardais dans mon rétroviseur et plus je le voyais se rapprocher, un sourire sadique se laissait voir sur son visage sombre. Ça le faisait kiffer de me prendre en course, je me demandais ce qui pouvait se passer dans la tête de ce mec pour qu’il se mette à rire comme un demeuré alors que nous avions déjà dépassés les cent kilomètres à l’heure, nous accélérions sans arrêt et c’est sûr à ce rythme-là, soit l’un de nous deux faisait un accident et mourrait, chose qui probablement le faisait ricaner comme une créature de la nuit parce qu’il n’aurait même pas à se salir les mains pour m’éliminer soit c’était l’essence qui s’épuisait en pleine route isolée au beau milieu de nulle part, il faut savoir que j’avais pris des routes longues pour pouvoir le semer, celles qui étaient asphaltées. Nous étions donc seuls, et s’il réussissait à me sortir de la voiture, personne ne le verrait faire, personne ne saurait que c’était lui qui m’avait agressé, il était flic en plus, même s’il était soupçonné, les charges contre lui seraient très vite abandonnées. Mon Dieu ! Quel Bourbier ! Je m’étais moi-même jeté dans le piège qu’il s’efforçait de me tendre et j’allais en faire les frais très bientôt.  Nous étions toujours en course poursuite, il me filait maintenant le train de vraiment très près, il voulait en finir définitivement avec moi et m’éloigner de sa fille. S’il avait été assez clément pour juste me passer à tabac et me prendre tout mon argent, cette fois, il n’allait pas recommettre cette erreur. C’est la vie qu’il allait me prendre. Pour parler de frayeur, je suis sûr que sa tête était placardée dans le dictionnaire Larousse pour mieux expliciter le terme. J’avais froid dans le dos, ce flic il ne rigolait pas, si seulement j’y avais réfléchis j’aurais laissé sa fille en paix, je ne l’aurais pas suivi dans toute la ville, j’aurais évité qu’il ait à revoir ma tête, j’aurais déménagé avec ma famille très loin de ce mec, il était dépravé psychologiquement, ce flic, il ne ressentait aucune émotion, il était sec, sadique, froid et intransigeant.  C’était le pire cauchemar que pouvait avoir tous les petits enfants d’une tranche d’âge de quatre à cinq ans, il me faisait penser à ce tueur en série, le grêlé et j’espérais bien qu’il finisse ses jours en prison au lieu de se suicider lâchement comme son homologue l’avait fait. Bref, il était toujours à mes trousses, j’étais désemparé et trempée jusqu’au caleçon, j’en avais partout de la sueur qi dégoulinait jusqu’à mes pieds, quel effroi. J’en avais la chair de poule, si je pouvais lui faire face je l’aurais fait mais, la peur m’avait tétanisé. J’étais assis, collé au volant et j’accélérais encore et encore dans l’espoir d’arriver à lui filer entre les doigts. Un espoir bien utopique vu la vitesse à laquelle il me rattrapait. C’est clair, il fallait rendre les armes avant que celles-ci ne me soient arrachées, et c’est alors que me vint une idée de génie. J’avais toujours le téléphone que Diana avait refusée d’accepter et, je le fixais, je le fixais sans arrêt. Jusqu’à ce que me vienne la fabuleuse idée de filmer et d’enregistrer tout ce qui allait se produire si jamais ça tournait mal avec son père, le flic monstrueux et effrayant à moustache épaisse. Si je réussissais à obtenir des preuves accablantes contre lui comme des menaces, des agressions verbales ou encore des agressions physiques ou même des aveux qu’il m’avait passé à tabac et dépouillé de mon argent, les jeux étaient faits et j’étais sain et sauf. Mais il fallait réussir déjà à le dribbler pour qu’il ne se rue pas sur moi au moment même où je sortirai de véhicule, il fallait également réussir à l’amener à parler, entretenir une discussion serait le meilleur moyen de lui faire avouer tout ce qu’il avait fait jusque là et ce qu’il comptait me faire ensuite, sans pour autant qu’il ne s’en aperçoive et finalement réussir à lui échapper en lui montrant que j’avais tout enregistré sans pour autant qu’il ne m’abatte sèchement d’une balle dans la tête avant de me jeter dans des ravins au beau milieu de nulle part. un plan assez utopique mais bon, il fallait bien essayer, je tenais à la vie, je n’avais pas fini de vivre, il fallait que je vive, trop de personnes comptaient sur moi, je ne pouvais pas juste me laisser tuer par un flic fou qui avait un penchant pour les meurtres et les crimes en tout genre. Non, hors de question de périr de sa main, j’allais vivre coute que coute, quoi qu’il arrive et surtout il fallait que je revois ma douce et tendre Diana, pour lui prendre le baiser, qu’elle m’avait refusée, il fallait que je rentre chez moi pour diner, il fallait que je me fasse de l’argent, il fallait que je sauve mes parents de la mort, que je sortes ma famille et moi-même de la pauvreté, que je vive suffisamment longtemps pour qu’eux ils vivent heureux et paisible. J’étais certes prêt à sacrifier ma vie pour tout ce que je viens de citer mais, ce n’était pas le moment de passer l’arme à gauche, ce n’était pas le moment de rendre l’âme, j’avais encore un tas de choses à vivre et je n’allais pas laisser un mec comme lui m’ôter la vie. Quelle honte, je me retournerais dans ma tombe et je serais tourmenté à tout jamais dans l’au-delà. Il fallait ruser et être très intelligent sur ce coup. C’est ce qui me garantirait de survivre et de me débarrasser définitivement de ce flic. Le danger était grand mais les enjeux tout autant. Alors j’ai passé les vitesses jusqu’à la quatrième, j’ai arrêté le moteur de la voiture et je suis sorti en prenant le soin de cacher la clé dans ma poche arrière et de me munir d’un coupe ongle, je sais c’était minime comme défense et certainement inefficace contre lui parce qu’il pouvait m’abattre à distance avec son arme de service et prétendre que je tentais de l’agresser avec ce coupe ongle pour n’avoir aucune responsabilité pénale si cela venait à tourner mal, mais c’est tout ce que j’avais sous la main pour me défendre, face à cette bête féroce en ébullition à l’idée de me trancher en plusieurs petits morceaux qu’il disperserait ensuite un peu partout dans la ville. Mais je n’allais pas sortir comme ça comme un ignorant non, j’ai aussi mis en marche un enregistreur vocal sur le téléphone portable que j’avais acheté à Diana. L’enregistreur transférait immédiatement l’enregistrement à des proches à moi qui pourraient le donner aux forces de l’ordre ou porter plainte contre lui si jamais il venait à s’en sortir et peut-être qu’il pourrait s’en sortir mais ça le plongerait suffisamment de se retrouver avec de tels incriminations sur le dos. Alors je suis sorti de mon véhicule les mains en évidence et j’ai avancé vers sa voiture puis je me suis arrêté net à l’endroit qui formait le juste milieu entre les deux voitures pour avoir suffisamment de temps pour m’enfuir si jamais la situation venait à déraper. Forte heureusement, il sortit aussi de son véhicule, bredouille, sans arme de service, sans matraque, sans rien du tout. Puis il me dit « tu t’es approché de ma fille de trop près, maintenant approche toi de moi qu’on règle ça comme des hommes. » Mon Dieu, c’était un taré ce mec, il ne blaguait pas, il était sûr et certain de me tuer à main nues, il était si sûr de lui. Il disait vouloir régler ça à la loyale mais mon instinct me disait bien qu’au moins où je m’approcherais de trop près il n’hésiterait pas à m’enfoncer un couteau et à me poignarder. Ce flic était tout sauf loyal, ça se voyait dans son regard qu’il vivait du vice et qu’il s’y plaisait fortement bien, les histoires de dignité et de loyauté ça ne l’intéressait pas le moins du monde. Mais de toute façon, j’étais plus sûr de perdre contre lui qu’autre chose et je n’allais pas me battre avec un daron comme lui. Alors je lui ai proposé de parler, il ne voulait absolument rien savoir et s’avança pour me mettre le premier coup, par chance, j’ai pu l’éviter ou plutôt parce qu’il voulait que je sache qu’il ne rigolait pas avec moi et qu’il allait sans aucun doute me faire la peau de la façon la plus sanglante qu’il soit. Mais moi, je ne savais même pas me battre, quelle galère ! Mon Dieu ! Les cours de self-défense que j’avais pris m’avait plus servi à draguer des femmes parce qu’on en retrouve très souvent dans ce genre d’endroit qu’à assurer ma sécurité. Je ne pouvais même pas le lui expliquer mais bon, il fallait tenter le coup et voir si cela l’amusait pour installer un climat de confort qui lui permettrait de s’exprimer totalement sur ses envies de me faire la peau et de me jeter en pâture à des chiens. Mais c’était un homme froid et dur. Il était agelaste, mes petites plaisanteries l’agaçaient et pour me le faire comprendre il me mit un bon coup de poing dans le ventre histoire que je comprenne qu’il allait réellement me faire la peau. Mon plan de le faire rigoler ne connut donc pas le franc succès que j’attendais. Au contraire, ce fut un échec cuisant et assez douloureux vu le coup de poing violent qu’il m’avait porté au ventre. J’en avais presque vomi, il fallait vite changer de tactique sinon au prochain coup ça serait mes tripes que j’allais vomir et m’étaler sur le sol pour qui me tabasse comme cela lui chantait. Alors j’ai réfléchi, j’ai réfléchi pendant que je faisais semblant de vomir et j’ai trouvé la solution. Si la sympathie n’avait pas eu d’effet sur lui autant s’y prendre de la façon la plus dégradante qui soit pour le conduire à faire ce que je voulais. La provocation, je devais le provoquer, le pousser à bout. L’amener à sortir de ses gongs pour qu’il tombe dans mon piège. Alors je suis d’abord mis à l’insulter et à le traiter de tous les noms, à juger sa moustache et son code de l’honneur et de la loyauté mais, rien n’y faisait. Il restait toujours froid et sec, pas la moindre ouverture, pas le moins sourcillement, pas une émotion, pas une seule ne se dessinait sur son visage. Il était déterminé à me foutre une raclée mémorable avant de définitivement me faire disparaitre de la surface de la terre, il fallait encore changer de tactique ou attaquer autrement, je n’en avais pas très envie mais bon sur le moment je n’avais que ça pour me sortir du pétrin. Alors, je me suis mis à insulter sa famille, sa mère, sa femme et pour finir sa fille, la pauvre Diana, elle n’avait rien demandé mais je n’avais pas d’autres moyens sous la main. Et là, là, notre beau bloc de pierre se mit à s’énerver, il souriait et enrageait en même temps, il baissa sa garde de boxe et se mit à me regarder puis il se mit à me conter comment il allait me faire il allait me faire regretter et ravaler tout ce que je venais de dire. Victoire, mon plan avait fonctionné, fort bien mon enregistreur aussi entendait tout et je reculais au fur et à mesure qu’il avançait vers ma voiture…
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