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PDV Amine Aïdir.

Ce matin, il s'est passé quelque chose de bizarre entre Milouda et moi.
J'ai bien vu dans son regard qu'elle était aussi troublée que je l'étais.
Elle a baissé les yeux en se mordant l'intérieur de la bouche, elle fait ça lorsqu'elle est en colère ou embarrassée.
Je commence à la connaître maintenant: ses mimiques, ses moues... Je reconnais ces moments ou elle est triste mais qu'elle le cache, je sais reconnaître la lueur de tristesse dans ces yeux, quand elle regarde la photo de ses parents posée près de son lit.
Normal, puisque ca fera bientôt deux ans que nous habitons ensemble...

Aujourd'hui je me suis réveillé en sentant un liquide visqueux sur ma joue, j'ai été très surpris quand j'ai vu que ma petite nièce avait posé sa joue contre la mienne et qui babillait d'un air innocent.
Je l'ai fui toute la semaine la pauvre petite, ce n'est pas que je ne l'aime pas, mais je ne sais pas y faire avec les enfants.
Je n'ai jamais tenu un bébé dans mes bras, c'est au dessus de mes forces. J'ai peur de les blesser ou de les laisser tomber.
Et en général ils ne m'approchent pas, mon air taciturne doit leur faire peur.

Bébé Mina a essayé à maintes fois de m'approcher, je me suis enfui à chaque fois.
Elle n'a pas l'air de m'en tenir rigueur la petite princesse.
Je ne peux m'empêcher d'être attendri par ce petit bout de chou.
Je ne peux pas ne pas l'aimer, c'est ma nièce, j'adore sa mère même si je ne le lui montre pas.
Je ne veux pas qu'elle s'attache trop à moi, c'est tout.

C'est quand même bizarre comment elle est couchée sur mon visage, je l'ai vu faire ça avec Milouda tout le temps.
Elles s'adorent ces deux là.
Milouda ne semble pas être dérangée par la présence de mes neveux, elle semble même plutôt heureuse de s'occuper de ces petits montres.
Sauf Maya, cette petite est insupportable, elle agit comme si elle souffrait de tous les malheurs du monde, alors qu'elle a tout: des parents qui l'aiment, et des frères et soeurs.

Milouda en a eu marre hier. Je l'ai entendu crier sur Maya.

- Maya moi je ne t'ai rien fait. Je ne sais pas ce qui te rends si malheureuse mais je n'y suis pour rien.
Tu devrais vraiment revoir ton comportement parce que ça ne peut plus continuer comme ça. Je peux aisément comprendre que ta mère te manque ou que la situation entre tes parents te rende triste, c'est normal puisque tu es la plus grande, mais faut pas pousser le bouchon trop loin. Avait-elle dit.

- Nan mais de quoi je me mêle? A hurlé Maya.

J'ai failli intervenir, mais puisque Milouda semblait gérer la situation...
Elle avait rétorqué :

- Je me mêle de tout. Je m'occupe quand même de vous depuis plusieurs jours et tu ne m'as pas entendu une fois me plaindre. Tu pourrais au moins m'aider de temps en temps avec tes frères non? Tu n'es qu'une gamine égoïste.

- Tu ne sais rien de ma vie Milouda. Tu ne sais rien de mes problèmes, je ne te permets pas de me traiter d'égoïste.

- Je me permets. Tout le monde a ses problèmes. Moi je n'ai plus de famille, ni père, ni mère. Je n'ai même pas eu la chance d'avoir des frères et soeurs. Pourtant je n'agis pas comme toi. Tu pensais que t'es la seule à souffrir? Eh bien c'est pas le cas Maya. Redescends sur terre, tes frères ont besoin de toi. Ça fait des jours qu'ils n'ont pas vu leurs parents.

Maya est partie s'enfermer dans la chambre d'amie en pleurant.
Milouda a eu l'air de s'en vouloir par la suite mais moi je ne trouve pas qu'il y ait de quoi. Elle a bien fait de remonter les bretelles de cette petite car par la suite, je l'ai vu aider les jumeaux à s'habiller le soir.

J'ai joué avec Bébé Mina pendant un bon bout de temps, je crois que je ne me suis jamais autant amusé que ce matin.
En jouant avec un bébé, c'est fou.

Cette petite a sur moi un effet euphorisant.
Elle a cet effet sur tout le monde je crois.
Fatou et Milouda la vénèrent
C'est que c'est un bébé très facile.
Je l'ai entendu pleurer qu'une seule fois depuis que j'étais rentré, et c'est parce son frère l'avait blessée.

On était entrain de jouer quand tout à coup le bébé s'est détourné de moi pour ramper jusqu'à Milouda.
Je n'avais pas remarqué qu'elle était réveillé. À vrai dire j'avais même oublié son existence.

La petite lui a embrassé le menton, laissant une quantité incroyable de bave. Ce qui a bizarrement rendu ma femme ( Oui je le dis sans problèmes maintenant) souriante.
Puis nos regards ce sont croisé.

J'ai lu la surprise dans ses yeux, puis son regard s'est troublé.
C'était trop bizarre.

On s'est regardé un peu trop longtemps à mon goût.

C'était trop bizarre, je sais je me répète, mais c'était vraiment trop bizarre.

Elle a eu l'air vraiment l'air surprise quand je l'ai saluée.

Elle m'a répondu l'air de se dire,
Mais qu'est ce qu'il a lui?

C'est sans doute la première fois qu'elle me voit de bonne humeur.
Je sais que je ne suis pas facile à vivre, surtout le matin.
Je déteste le matin.

Quand je suis rentré de Paris et que j'ai trouvé la maison envahie par cette horde d'enfants, j'ai été très irrité, j'avoue que ce n'était en rien la faute de Milouda, et je sais que je n'aurais pas dû l'ignorer depuis que je suis la.

Elle a semblé ravie quand elle ma vu débarquer pourtant.
Il y a juste que je m'attendais à la trouver elle, elle seulement.

Pourquoi déjà?
Je ne sais plus.

Après elle s'est levé et s'est enfuie dans la salle de bain.
Oui elle s'est enfui, parce qu'elle était gênée.
Ça ma fait rire.

Elle n'a pas demandé pourquoi j'ai dormi avec elles. Peut-être qu'elle a compris, hier soir je n'ai pas pu dormir dans le canapé, tous mes muscle sont endoloris.

J'ai cherché ou dormir et quand je les ai trouvé, elle et Mina collées l'une à l'autre, dormir paisiblement, je n'ai pas hésité.
Je me suis couché derrière Milouda.
Il y avait trop de place inoccupé.
Le lit est trop grand pour elles deux.

Là nous sommes entrain de prendre le petit déjeuner, tous ensemble.
D'habitude, le bruit des enfants m'énerve, mais aujourd'hui je trouve tout ce chahut rafraîchissant .
D'autant plus que les cousins de Milouda, Mansour et Khadija sont là.
Je ne suis même pas énervé par le fait qu'ils soient venus squatter ma maison à 8h00 du matin.
Sérieusement je ne sais pas ce qui m'arrive, je suis d'excellente humeur. Ça m'arrive très rarement.

Ma femme ( Ça me fait bizarre de le dire) ne cesse de me jeter des coups d'oeil étonnés. Il y a de quoi.

Elle est entrain de faire des allers-retours entre la salle à manger et la cuisine.
Ce matin, elle nous a préparé u petit déjeuner de roi.
C'est vrai qu'elle le fait tous les jours, mais aujourd'hui elle a mis le paquet.

Il règne une très bonne ambiance à table. Khadija et Mansour animent la salle.
Même Maya n'est pas maussade aujourd'hui. Khadija a fait un miracle, elle a fait parler Ousmane, ce gamin si timide.

J'ai bébé Mina dans sur les cuisses.
Elle observe tout le monde en riant de temps en temps, un morceau de pomme dans la bouche.
Depuis ce matin, je n'arrive pas à la quitter.
Elle non plus ne veux pas que je la lâche.

Les enfants ont été étonnés de me voir descendre avec leur soeur dans les bras.

Ils ont tous fait un bisous à Milouda, et m'ont timidement dit bonjour.
Bon. Je crois que je leur fait un peu peur.
Il faudrait que rectifie le tir.

Le visage de Milouda rayonne de bonheur.
C'est toujours comme ça quand il y du monde à la maison et qu'elle cuisine.
Elle adore recevoir les gens.

J'espère qu'elle va bien réagir, quand je lui dirait que ma mère va venir vivre avec nous.

Oui parce que c'est pour ça que je suis rentré.
Ma mère s'est remise de son opération à coeur ouvert, les médecins m'ont demandé de lui faire changer d'environnement, et de lui éviter toute contrariété.

Elle m'a demandé de lui présentera ma femme.
Je venais tout juste de lui apprendre que j'étais marié.
Bien sur qu'elle m'en a voulu de lui avoir caché ça pendant plus d'un an, mais elle accepte.

Si ce n'était que moi, jamais elle ne l'aurait su.
Elle l'a appris un jour, alors que j'écoutais un message vocal de ma soeur, elle a entendu Camelia qui me disait qu'elle avait passé la journée avec ma femme.

Elle a été blessée. J'ai pris comme argument qu'à l'époque du mariage elle était gravement malade.

Argument stupide je sais.
Mais le fait est que je n'entretiens pas de relations normales avec ma mère.
Je ne sais même pas si j'en ai envie.
Je ne la considere pas vraiment comme ma mère, par ce que je ne sais pas ce qu'est avoir une mère.

Je n'ai commencé à l'appeler Maman que depuis deux ans, et elle a dû me supplier pour que je le fasse.

J'espère du fond du coeur qu'elles vont s'entendre parce que je ne veux aucun problème.
Je connais ma mère, elle est difficile à vivre.
Heureusement que Milouda est une personne comprehensive.

Je la connais un peu mieux maintenant, et je sais que je m'étais trompé sur son compte.

Elle n'est rien de tout ce qu'on dit d'elle.

Tout d'abord, cette fille ne s'habille jamais de manière indécente, que ce soit pour sortir ou quand elle est à la maison.
La seule fois où je l'ai vu en mini short, c'est le jour où je suis revenu de mon premier voyage.
Et elle s'était changé quand elle ma vue.
Même quand elle dort, elle porte des affreux petits pyjamas avec des ours.
Je devine qu'ils sont vieux par ce qu'ils sont un peu serrés et décolores, mais elle semble y attacher une importance particulière.

Ensuite cette fille ne sort pas .Elle ne va jamais nulle part, sauf chez son oncle, à son école et au marché.

J'ai été très peiné quand elle a été droguée. Je ne vois vraiment pas ce qu'elle a ou faire pour que cette personne la déteste autant.
Je me suis senti coupable, elle-même m'en a un peu voulu de ne pas l'avoir protégée.
Je n'ai jamais vu une personne aussi anéantie.
Rien à voir avec ma mère et ses dépressions.

Je ne savais pas qui lui en voulait au point de lui faire ça.

Ces jours là, elle avait le même regard que ma mère, un regard vide, fatigué, inexpressif.

Sauf qu'elles n'ont rien à voir.
Elles sont différentes, ma mère et elle.
Milouda est jeune, mais courageuse. Je ne connais pas de femme aussi courageuse qu'elle.

Elle ne se plaint jamais. Sauf dans mon bureau, le jour où Je l'ai attaqué à cause de l'histoire des photos avec son toubab là.

Je lui ai pourtant fait subir des misères.
Certaines fois, je l'ai même poussée à bout pour qu'elle me manque de respect, me donnant l'occasion de la renvoyer de chez moi, mais jamais elle n'a dépassé les bornes .

Elle fait tout ce que je lui demande sans rechigner, même si ça ne lui fait pas plaisir.

J'aurais aimé que ma mère soit comme elle.
Mais elles sont comme le soleil et la lune.

Maman se plaint, maman se laisse abattre, maman baisse les bras.

Je ne l'ai jamais vue faire le moindre effort, pour personne.
Même pas celui de s'occuper de moi, son unique enfant.

Elle m'a envoyé dans un internat dès que j'ai été en âge. Elle s'est contentée de se laisser aller, elle a été dépressive toute mon enfance, se lamentant du fait que mon père l'a abandonnée.

Elle a jamais pensé à mon sort, seulement au sien.

Milouda n'est pas comme ça, heureusement.

Nous finissons de déjeuner dans une ambiance très familiale.
J'ai même fait l'effort de participer à la conversation, à la surprise de tout le monde.

Mina pleure un peu quand Milouda la prends de mes bras pour lui donner son bain.
Même moi je suis un peu triste qu'elle s'en aille.
Mais je ne le montre pas..

- Mais non, pleure pas mon coeur, on va juste prendre un bon bain chaud après on revient voir tonton d'accord? Murmure Milouda à l'oreille du bébé qui se calme peu à peu.

Cette femme sera une bonne mère, elle a ça dans le sang, l'instinct maternel.

J'ai toujours trouvé le spectacle d'une mère avec son bébé très émouvant, je n'ai jamais eu ce genre de rapports avec ma génitrice.

Voilà pourquoi je ne peux détacher mes yeux mes yeux de Milouda qui embrasse le Front de Mina en lui séchant les larmes.

Je ne sais si j'aurais des enfants un jour, mais cette éventualité me fait peur.
Je ne sais pas donner de l'amour.
Taloula me la reproché un milliard de fois lorsqu'on était ensemble.
Pourtant je l'ai aimé. Mais à ma manière.

M'a t'elle réellement aimé?
J'en doute fort.
Sinon, l'aurais-je trouvé dans mon lit, entrain de coucher avec mon meilleur ami?

L'amour, c'est des conneries je trouve.

Les deux seules femmes que j'ai aimé dans ma vie m'ont laissé le coeur en lambeaux: ma mère et Taloula.

Je n'ai pas envie d'aimer à nouveau.

Je ne sais pas qu'elle force mystérieuse me pousse à aller dans ma chambre, alors que je sais bien que Milouda est entrain de faire prendre son bain à Mina.

Elles ne me remarquent même pas.

Mina est couchée sur mon lit, elle écoute religieusement Milouda qui lui étale de la crème sur le corps.

- bababou. Babille t- elle .

- Mais oui Mina tu as raison.
Dit Milouda.

Tiens, elle parle le bébé maintenant.

Quand Mina de rend compte de ma présence, elle se redresse et me tends les bras en éclatant de rire.

Wow. .. ça me touche vraiment.

Depuis quand j'ai le coeur en guimauve comme ça.

Milouda me regarde m'approcher du bébé pour la prendre.

Je sais que j'agis bizarrement, mais elle ne me le fait pas remarquer.

Je la regarde habiller la petite, en silence.

Mina s'est endormie, collée à mon torse.
C'est le plus beau spectacle auquel j'ai assisté de toute la journée.

Bordel! Il m'arrive quoi?

- Elle t'adore dis donc. Murmure Milouda.

Je hoche la tête, simplement.
Par ce que je ne sais pas quoi dire d'autre.

- Il faut la coucher maintenant, sinon tu devras rester comme ça pendant tout son sommeil.

Je hoche la tête. Encore.

Elle me prends la petite et la couche au milieu du lit.
Ensuite elle met pleins d'oreillers sur les rebors.
J'imagine que cets pour que la petite ne roule pas et tombe.

Je le demande où elle a appris tout ça.
Peut-être que c'est l'instinct maternel.

Nous sortons de la chambre sans le moindre bruit en laissant la porte entre ouverte, au cas où Mina se lèvera.

En bas, il y a une ambiance de fête.
Mansour joue avec les garçons à la Playstation, Khadija occupe les filles avec je ne sais quoi, et il émane d'une agréable odeur de la cuisine.
Je ne suis pas du tout d'humeur à m'enfermer dans mon bureau aujourd'hui.

Je rejoins donc les garçons au salon et me joins à leur partie de foot.

Nous passons tous à table dans la même ambiance que le petit déjeuner.
Mais autour d'un bol cette fois, tous ensemble, sur une nappe posée à même le sol.
C'est sûre que le partage est plus conviviale.
Ma femme a fait du riz au poisson, rouge.

J'adore ce plat.
Et dire que je ne le connaissais pas avant...
Maintenant j'en raffole, je suis sûre que d'ici quelques jours, j'aurais repris tout le poid que j'ai perdu au cours de ces derniers moi.

Tout le monde me fait remarquer que je suis plus costaud depuis que je suis marié.
Rien d'étonnant à ça.

Milouda me gave.
Cette femme adore cuisiner, du coup le frigo est tout le temps rempli, et je ne me gêne pas pour me servir.

Je mangeais plutôt bien quand j'étais en Inde, leur cuisine ressemble un peu à la cuisine de Milouda à laquelle j'étais habitué.

Mais quand je suis réparti en France, j'ai fondu à vue d'oeil.
La bouffe était trop fade.

Bon, j'avoue que je préfère de loin la cuisine de Milouda a celle des fast-food subway, Mcdo et autres, même ceux des restaurants gastronomiques.

- Ta femme te manque hein. Ma dit maman un jour alors qu'on dejeunait ensemble. Elle m'avait dit ça sur un ton de reproche.

Je n'ai pas répondu.
Et non Milouda ne me manquait pas.
Ma maison me manquait, ma voiture me manquait, mon grand lit me manquait, même le frigo.
Mais pas elle...enfin je crois.

J'ai passé une agréable journée aujourd'hui. Entre mes neveux, Mansour avec qui je m'entends plutôt bien et sa soeur qui est un peu fofolle.
Je n'ai pas beaucoup échangé avec Milouda.

Elle m'a jeté des regards en biais toute la journée, l'air de se dire:
Mais qu'est ce qu'il a aujourd'hui.

À un moment elle a discrètement soufflé à mon oreille:

- Ça va?

Mais oui ça allait.
Ça allait même plutôt très bien.

Il est 22heures. Les enfants sont couchés, ils ont été occupés toute la journée.

Je ne compte pas passer la nuit sur ce stupide canapé.
Je toque doucement à la porte de ma chambre, Milouda me répond d'entrer.
Elle porte encore ses pyjamas là.
Aujourd'hui c'est le haut bleu son pantalon.
Elle s'étale une crème de je ne sais quoi sur le visage.

Ça doit être un truc de fille.

- Je peux dormir ici? Je lui demande gêné .

- C'est le canapé hein? Demande t-elle en souriant.

Je hoche la tête. Elle rigole et me dit.

- Vas y. Le lit est trop grand pour Mina et moi.

Je me couche du côté gauche, Mina se trouve au milieu du lit.
Elle dort paisiblement.
Je ne peux détacher mes yeux d'elle pendant que j'entends Milouda se brosser les dents dans la salle de bain.

Je crois que c'est le moment opportun pour lui parler de la venue de ma mère.
Je me redresse et m'assied dos contre la tête de lit.

- Je dois te parler de quelque chose. Lui dis-je dès qu'elle entre dans la pièce.

Elle lève un sourcil interrogateur, éteint la lampe puis vient s'asseoir de l'autre côté du lit.

- Je t'écoute. Dit-elle.

Je ne sais pas par où commencer, je n'aime pas parler de ma mère.
Ça me fout les boules.

- Bon voilà. Ma mère veut te rencontrer. Elle va venir habiter ici dans quelques jours.

Je devine son air ahuri malgré la pénombre de la chambre.

- Ta...ta mère? Je ne savais pas qu'elle est en vie. Dit-elle.

Comment ça?

- Alors tu en pense quoi?

Elle semble réfléchir quelques secondes.

- C'est ta maison. Tu peux y emmener qui tu veux sans me demander mon avis. Dit-Elle finalement.

Okkkkk......
C'est tout ce qu'elle trouve à me dire.

- D'accord. Je lui répond. Je repartirai dès qu'elle sera bien installé.

- Ah tu repars ?

- Oui. Je dois assister à des séminaires sur presque tout le territoire français.

- Ok. Bonne nuit. Dit-elle en se couchant.

On dirait qu'elle m'en veut.
Mais qu'est-ce que je lui ai fait?

Je n'y comprends rien de rien...

PDG Milouda.

Je n'avais pas pu bien dormir cette nuit là.
Il avait réussi à m'irriter.
Tchip.

Me sortir comme ça que sa mère allait venir habiter à la maison, c'était pas grave.
C'est le quand il a dit qu'il repartait qu'il la énervé?

Je n'avais pas envie qu'il s'en aille à nouveau.
Quoi?
Je vois vos têtes d'ici.
J'ai juste dit que je voulais pas qu'il reparte c'est tout hein.

N'allez pas vous imaginer du n'importe quoi.

Ce jour la il avait été anormalement vivable.
Il a été gentil avec tout le monde.

Ma cousine ma même fait la remarque:

- Dis donc. Vous avez dû passer une nuit torride pour qu'il soir aussi happy hein. Avait-elle dit.

Khadija et ses délires.

Il se trouve que moi-même je ne l'avais jamais vu comme ça.
Il avait passé toute la journée avec Mina alors que la veille, il n'acceptait pas de la toucher.

Jamais je ne comprendrais cet homme, m'étais-je dit.
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