DT - 1

Ecrit par Nobody

Je ne sais pas pourquoi il faut en arriver là.

*Une semaine avant*

Je soupire puis je me lève et je range mes effets éparpillés. Je touche mon front. Il était perlé de sueurs et ô combien brûlant.
Je porte un regard autour de moi et malgré mon état de fatigue, je me lève dans l'intention de ranger mon bureau. Voir mon bureau ainsi,sans dessus dessous me donne pratiquement la nausée et croyez moi,je n'exagère guère.
Trente minutes après, je fus contrainte à arrêter.Je n'en pouvais plus, j'étais épuisée.

Je me dirige vers l'un de mes trois fauteuils et je m'y affale lourdement.

J'avais mon bureau au septième étage. Comme le disait les autres employés, c'était l'etage royale. Je travaille dans une industrie de bâtiment et construction. C'est assez rare qu'une fille s'interesse à ces genres de choses et je peux dire que moi je ne suis pas l'exception. Je dirai simplement que j'ai mes raisons.

-Allah me pardonne mais je vais te tuer

Le téléphone comme s'il savait que j'étais capable de mettre ma menace a exécution se tut dans une dernière plainte.

-Voilà me dis-je un brin de fierté transparent dans ma voix.

Je crois avoir vite crier victoire car le téléphone se remit a résonner de plus belle.Je jurai et me leva doucement pour ne pas réveiller ma migraine. Je pars vers mon fixe et je décroche.

-...

- Allô la me dis la voix au bout du téléphone

- A l'huile la je lui réponds

- Qui a engagé cette gamine dans ma société ?

- Tu voulais? je lui demande sèchement

- Dans mon bureau tout de suite avec le dossier et DECROCHE VITE QUAND JE T'APPELLE

Je dépose le combiné sur son socle et je pars chercher le dossier en question puis je sors et referme ma porte.
Sur le dossier j'avais mon nom dessus.Je longe le couloir et bientôt je fus devant l'habitacle de l'ascenseur.

Le dim universel retentit et je m'engouffre en répondant au salut de Richard qui lui sortait. Je monte dans l'ascenseur toute seule et j'appuie le dernier étage. Là se trouvait uniquement le bureau du patron et quelques pièces.

Une énorme salle de conférence et des pièces de stockage des produits de première importance.

Je sens l'ascenseur monter et au bout de sept secondes les portes s'ouvrirent.

Alors que je sortais ma tête dans mes épaules, je vois un homme très bien habillé ma foi venir droit sur moi. Il ne m'avait pas remarqué et dans un ultime espoir pour éviter la collision qui sûrement allait me valoir un moment de gêne,je me reculai abruptement et dans ma précipitation, je perdis l'équilibre et fit tomber mon cartable dans le même mouvement.

Attendant la douleur au niveau de mes fesses qui allait s'en suivre je ferme les yeux mais au dernier moment deux bras -fort rigoureux- me saisit la taille.

Alors là ! Je crois que j'aurais préféré mes fesses à terre à la honte que je ressentais là quand un frisson me parcourut l'échine, cet aspect qu'il a sans doute remarqué. Il détourna ses yeux de moi et le fixa sur ses mains toujours au niveau de ma taille. Ses yeux tombèrent dans la même occasion sur mon dossier avec inscrit dessus mon nom. Oh bon sang, je le connaissais pas mais lui avait un nom sur mon visage et pourrait peut-être s'en servir pour demander quelque information quelle que soit sa nature chez le reste des employés.

Apparemment cette idée lui traversa aussi l'esprit,alors s'empressa t'il de me lâcher et je me retrouvai enfin fesse à terre.

-Charmant dites moi je lui lance avec un de ses regards

-Non c'est pas ça me répondit t-il

Je le regarde avec un air qui voulait sans doute dire que je ne le comprenait pas. Il leva les yeux au ciel et ajouta

- Charmant, ce n'est pas mon prénom. Mais vous, vous êtes bien Sarah

Mon nom dans sa bouche me fit l'effet d'une délicieuse caresse . Il avait une voix sensuelle, mélange de virilité et de douceur inattendue.

- Désolé de me dérober à votre inspection mais je dois y aller et à ce que j'ai pu comprendre,votre patron vous attend. À très bientôt Sarah

Les portes se refermèrent sans que je n'ai eu le temps d'en placer une. Moi, qui suis reconnue pour avoir la langue pendue, je n'ai rien trouvé à dire à cet individu fort déplaisant mais ô combien séduisant.

Je soupire puis je lisse ma jupe crayon taille haute noir et replace correctement les pans de mon chemisier violet dans celle-ci. Perchée sur mes hauts talons je pénètre dans le bureau de mon patron ayant préalablement toqué.

-Entre Angelina

- Ici tu sais bien que c'est Sarah, Mickael

Il fit un vague geste de la main comme pour signifier que cela n'était guère important puis se tourna vers son ordi.

Michael Bennet était l'un des meilleurs entrepreneurs que je connaissais et j'en connais des entrepreneurs ma foi.

- Ton assistante n'est pas présente'?

- Non son congé maladie n'est pas encore achevé. Mais je suis sûre que tu ne m'as pas fait venir pour me parler de Charlie, je me trompe?!

-J'y venais Angel

Il marqua un temps d'arrêt puis ajouta

- T'as le dossier ?

- Oui tiens

Je l'avais récupéré après m'être relevé.

- Des chances pour l'ennemi ? me demanda t-il alors

- Un peu moins de 50%

- Comment c'est possible ? Nous avions tout, le matériel, le soutien des grandes société et surtout, le nom

Ah nous y revoilà. Le nom,toujours sa foutue image.

- N'oublie donc pas que l'adverse a également une grande renommée. Déjà avec tous les prodigues qu'ils ont réalisé en si peu de temps. Leur entreprise a ouvert quand ça ? Quatre,cinq ans à peine et pourtant ils ont en décroché des contrats, des plus importants aux très très importants. Je crois que ça, ça joue beaucoup en leur faveur

- Mais de quoi tu me parles?Nous avions fournit le plus de matériel dans l'histoire de la construction. Nous sommes arrivés à respecter des délais que beaucoup de concurrents jugeaient insuffisants.Ça, ça joue pas en notre faveur ?

- Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Je t'ai donné mon point de vue,si pour toi c'est dépourvu de bon sens ,eh bien cherche une solution tout seul.

Pendant un moment on se lançait des regards assassins puis je détournai le regard avec regret. J'aimais pas perdre la face avec lui mais  je dois pas lui manquer de respect. Parce que ce n'est pas l'envie qui me manque vous pouvez me croire.

- Très bien me dit-il au bout d'un moment. Avions nous un plan de service?

À ce moment je me rendis compte de l'énorme responsabilité que m'avait confié Michael. C'était le contrat du siècle. Il fallait livrer des matériaux à un grand marchand de Dubaï qui après la vérification allait l'amener d'une part en Chine et d'autre part en Russie. Comment suis-je sensée m'en sortir déjà ?

Avant on me donnait un contrat, je me rendais à l'entreprise en question et je faisais signer le patron puis je supervisais la livraison. Il m'était déjà arrivé de convaincre des gens de prendre des produits sur 'lesquels ils avaient des doutes mais jamais il n'a été question de convaincre des hommes exigeants sur tout le plans de choisir notre compagnie.

- Qu'avons nous qu'ils n'ont pas? je lui demande après une muette réflexion

Ah l'ironie, c'était lui le patron et c'est lui qui est sensé me poser cette question.

-De l'expérience me repondit t-il

- Sans compter nos cinq médailles consécutives depuis 2011 jusqu'à présent.

- Je crains que si on ne fait rien, nous ne l'aurions pas cette année.

Depuis 2011,l'entreprise Bennet et Compagnies recevait une médaille la sacrant meilleure entreprise de l'année.

- Ahmed Ben Khalifa est très tenace à ce que j'ai pu voir. Peux tu croire qu'il est venu me proposer 2 millions d'euros et des actions dans sa société pour que je désiste ? Non mais

Une lueur d'espoir se ralluma dans mes yeux, ce qui n'échappa pas à mon patron.

- Quoi? me demanda t-il

- Bah visiblement  il a aussi peur que nous sinon plus que nous de perdre. Il sait que nous sommes des concurrents de taille. Nous allons le provoquer en duel.Nous pourrions parler de nos exploits, exposé nos trophées et des arguments en notre faveur quant à notre ancienneté

- Le provoquer en duel?

- Oui ,demande un interview avec lui. Votre discussion sera sous-titré en chinois et en anglais. Je dis pas que ça assure notre victoire,je dis juste que ça nous rassurera, quant à notre échec ou notre victoire. Tu crois pas ?



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Coucou mes amours, en fait je voulais vous faire savoir que cette Sarah n'a rien a avoir avec notre Sarah de "Au service de l'ennemi" 

Cette histoire ci je l'avais écrite bien avant "Au service de l'ennemi" depuis près de deux ans je dirai, vous allez sûrement remarqué que ce n'est pas le même style d'écriture du tout. Dangereuse tentation était ma première histoire :-) et c'est mon grand frère d'amour qui m'a poussé à la publier ici.



Une dangereuse tenta...