DT - 16
Ecrit par Nobody
Sur le palier, elle lui tourna le dos pour introduire la clef dans la serrure. Ahmed souleva ses cheveux pour embrasser le creux de son cou. Sarah se figea. Ses genoux ne la soutenaient plus ? Elle s'abandonna contre Ahmed, les yeux clos. Puis, lentement, elle lui fit face. Les clefs abandonnés sur la serrure se balançaient encore, doucement.
Ahmed effleura la bouche de la jeune femme de ses lèvres, attendant qu'elle réponde d'elle même à son baiser. Avec un gémissement sourd, elle se moula contre lui et noua ses mains autour de son cou.
Ils s'embrassèrent longuement, paresseusement, savourant sans hâte cette première caresse. Enfin Sarah releva la tête avec un soupir. Ses yeux brillaient
- Ahmed je murmure
Son doigt vient remplacer ses lèvres sur ma bouche
- Ne dis rien habiba
Un frisson comme j'en avais jamais connu me parcourut à cet instant
- Bonne nuit. J'ai passé une excellente soirée, crois moi
Il me fit un dernier baiser et s'en alla sans se retourner.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision. Alors seulement là je rentre.
Je dépose mes clés, enlève mon manteau et je me mets en règle de nettoyer mon appart. Ça commençait à me prendre la tête. J'allais saisir un grand sac poubelle quand ma sonnette résonna.
Curieuse je pars ouvrir et je fus étonné de trouver les Stans sur mon palier
Je jete discrètement un coup d'oeil sur ma montre et mes yeux s'ouvrirent grandement. Il était minuit moins le quart!
- Mais vous devriez être au lit depuis bien longtemps déjà. Ne vous souciez vous donc pas de votre santé ?
- Eh bien commença Mme Stans
Elle se tourne vers son mari et lui dit
- Bah explique lui toi Justin. Je dois toujours tout faire à ta place, c'est pas possible !
- Mais Marguerite, ma Marguerite c'est toi qui a insisté pour attendre qu'elle ren..
- Oh vas-y ferme la. Si c'est pour raconter des âneries tais toi c'est mieux.
Elle me regarde avec comme un sourire d'excuse
- Eh bah vous savez ma petite Sarah, on faisait une pâtisserie. Et il nous manquait du sucre. Alors on a décidé d'attendre que tu rentres pour t'en emprunter.
- Mais ma Marguerite j'ai prit 2kilos de sucre hier
- Tais toi Justin, c'était du sel.
Je soupire puis je me dirige vers ma cuisine
- Ne vous en faites pas Marguerite, j'en ai suffisamment, enfin je crois je finis tout bas
Marguerite m'avait suivi dans la cuisine laissant son mari fouiner dans mon salon
- Dites moi Sarah,tout le désordre au salon c'est vous et votre ami de tôt à l'heure qui l'avez fait ? D'ailleurs j'espère qu'il vous a ramené et est retourné chez lui
Je soupire encore une fois. Je savais bien que sa venue n'était pas anodine. Personne ne lui a dit que la curiosité peut nuire? Elle a attendu toutes ses heures pour s'assurer qu'Ahmed était bien reparti. Non mais franchement quoi !
- Tenez Mme Stans,voila un bon sachet de sucre
- Merci jeune fille. Je vous le rendrai dès qu'on en aurait prit. Vous comprenez, je me suis rendue compte trop tard que je n'avais pas de sucre et je ne voulais pas gâcher toute la préparation. Et j'en avais tellement envie.
- Oui je comprends Marguerite. Mais vous savez,vous pouvez conserver la pâte dans mon réfrigérateur. Il n'est pas conseillé que vous mangiez des sucreries à cette heure.
- Non non pas la peine. Ne vous en faites pas pour nous. Je vais vous laisser. Justin viens on va s'en aller. Sarah a été gentille de nous prêter du sucre pour notre pâte
- Mais quelle pâte ma Marguerite?
- Oh tais toi donc et marche devant toi.
Je referme la porte en souriant. Elle me fatigue mais elle est tellement attachante. Sa myopie n'avait pas réfrénée sa curiosité légendaire. Ah la la
Je regarde mon salon,je regarde en direction de ma chambre. Je fais ce jeu de regard plusieurs fois et je me décide. Le choix est bien évidemment porté sur ma chambre,bah bien sûr.
En plus demain je reprends le travail. Bah oui ,on va pas arrêter de travailler à cause d'un enlèvement qui n'est même plus d'orde. Surtout avec tout ce boucan que le contrat va engendrer.
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J'immerge lentement de mon sommeil. Je me redresse et m'adosse à mes oreillers. Il faisait beau aujourd'hui. J'avais juste envie d'aller au parc et regarder les enfants jouer. Ou encore pique-niqué! Oui ça serait cool ça ! Mais je dois me rendre au bureau.
Je me lève puis je file sous la douche en mettant mon téléphone en charge. J'avais oublié de le charger hier.
30 minutes environs plus tard je sors de la salle d'eau puis je rentre dans mon dressing.
Non mais en faite si je me décidais à revendre tout mon dressing, j'imagine même pas combien d'argent je me ferai. J'avais vla les habits comme l'aurait dit Karim.
Je choisis un superbe tailleur en crêpe gris. Je me maquille un peu comme d'habitude, je range mes affaires dans une petite pochette noire et j'enfile un de mes nombreux talons noirs.
Arrivée dans mon salon je souffle. Il faut sérieusement que je fasse le ménage.
Je prends mes clés de voiture et ceux de mon appart et je sors.
Sur le seuil de leur maison, m'attendait Marguerite
-Ah vous êtes seule !
Elle semblait déçue
- Oui vous m'attendiez?
- Je voulais vous remercier pour le sucre
- Y'a pas de quoi. Bonne journée Mme Stans et de bien de bonnes choses à Justin.
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- Charlie viens dans mon bureau s'il te plait.
Quelques instants plus tard elle rentra dans mon bureau avec une tête d'enterrement
- Qu'est-ce qu'il ya ? T'es à nouveau malade Charlie ?
Et là j'ai rien vu venir.
Elle tomba à terre et se mit à pleurer.
Mon Dieu ! Charlie ! Ma Charlie !
- Charlie je m'écrie en courant vers elle. Charlie qu'est-ce qu'il ya?
- Il..m'a..Il m'a..lâché Sarah
Oh le goujat ! Après tout ce cette fille avait fait pour lui. J'étais au courant dès problèmes de couple de Charlie. À 21 ans elle en paraissait 25!
Je prends sa tête et je la pose sur ma poitrine. Je ne vais pas lui demander de ne pas pleurer, dans ces genres de moment ce n'est pas possible.
- Je suis là Charlie je lui murmure
Après des dizaines de minutes elle se calma et voulut se détacher de moi.
- Non reste là. Il faut que tu sentes que je suis là pour toi
- Merci Sarah, merci beaucoup.
Elle renifle bruyamment. Charlie d'habitude si stricte envers tous et elle même,si maniaque dans ses gestes. Je ne la reconnaissais pas. Qui est cette fille au visage gonflé par les larmes, qui était cette fille qui avait la morve qui coulait joyeusement de son nez tout rouge, mais qui était cette fille qui est assise à même le sol ?!
Lorsqu'elle voulut se redresser pour la seconde fois je la laissai faire. Elle fuyait mon regard et je la comprenais.
- Dis moi Charlie ,pour le logement et
- Il a tout vendu. Je vais devenir quoi Sarah ? Je vais devenir quoi ?
Et les larmes se remirent à couler.
Je n'hésitais même pas une seconde
- Tu sais quoi ? On va aller dans cette maison, on va prendre toutes tes affaires et on va les ramener chez moi. Que tu sois d'accord ou non, c'est ce qu'on vz faire j'ajoute la voyant sur le point de protester
- Non Sarah, c'est vraiment gentil mais je ne peux pas
- Eh bien ce n'est pas mon problème. Je suis ta patronne et si tu veux aussi perdre ton emploi, refuse
Je suis consciente que je me montre un peu trop sévère en ce moment. Mais c'est uniquement pour qu'elle accepte mon offre
- Au moins le temps qu'on trouve une solution
- Merci Sarah murmura-t-elle simplement
Je toque puis je rentre
- Bonjour
- Bonjour Angel. Vas y viens t'asseoir
Je m'asseois devant mon patron qui me fixait avec un sourire timide.
Pour la première fois depuis des années je lui rendis son sourire ce qui eut pour effet d'agrandir le sien. Qu'il était beau lorsqu'il souriait !
- Je suis contente pour toi Michael, vraiment. Et je suis tellement honorée que tu m'ai confié ce contrat.
- Le plaisir fut pour moi Angelina. Et puis Ahmed Ben Khalifa est un redoutable adversaire. J'ai visualisé ses plans d'actions, c'était du bon travail. J'ai essayé de le contacter pour le féliciter dd sa ténacité mais il était injoignable. Quoi qu'il en soit,je lui ferai parvenir mon meilleur vin avec mes plus sincères salutations. Il faut qu'on enterre la hache de guerre
- Ah mais si tu veux je pourrais le lui remettre.
- Vraiment ? Cela ne te dérange pas?
- Non Michael
- Alors soit! Tu le lui amèneras. Je l'ai d'ailleurs ici dans le tiroir.
Il en sortit un superbe vin blanc.
Moi j'étais toute émue à l'idée de revoir l'objet de mes pensées.