Effluves de scandale (1)
Ecrit par Saria
***Quelques semaines plus tard***
***Iseyin-Nigéria***
***Ibu***
Il est temps que j’aille à Cotonou, l’atmosphère à la Cour
et surtout au sein du Conseil s’est fortement dégradée ces dernières semaines.
Il faut que je parle au Prince, ils doivent être déjà revenus de Dubaï son
épouse et lui. J’ai cru comprendre que les choses s’étaient arrangées entre
eux. C’est pourquoi je suis embarrassé par la nouvelle que je dois lui porter. Mais la pression est de plus en plus forte et je n'ai pas le choix!
***Lendemain***
***Cotonou-Bénin***
***Maïté***
J’ouvre les yeux et comme à chaque fois depuis la soirée Tobi a fait sa demande, je rends grâce à Dieu pour l’homme qu’il a mis sur ma route. Je suis heureuse que je ressens le besoin de dire constamment merci à mon créateur, qui sait pour préserver mon bonheur tout neuf.
Ce soir là après l'Impala, nous avons passé une merveilleuse nuit, puis il m’a proposé de partir une semaine, rien que nous deux à Dubaï. J’ai accepté vite, mais je ne crois pas avoir vu grand-chose de la ville. Tobi m’a enfermé dans notre suite et puis on fait l’amour tout le temps.
Je me dégage doucement des bras de mon mari et je sors de la chambre sur la pointe des pieds. Je descends à la cuisine, Loan et Anya s’y trouvaient déjà. Je me jette au cou de cette dernière qui se laisse faire en maugréant, puis je colle un bisou sonore sur la joue de mon champion. Je m’installe et prend un thé au citron, tout en bavardant avec eux. Quelques minutes plus tard j'entends dans mon dos...
Tobi : Je savais bien que je te trouverais ici gourmande va !
C’est mon chéri qui vient de me rejoindre avec pour tout vêtement un bas de pyjama. Il fait un smack à tout le monde.
Anya (bougonne) : Ça vous arrive de vous habillez dans cette maison ?!
Je jette un regard prudent sur mon t-shirt qui s’arrêtait sous mes fesses, je fais une grimace, Tobi et moi on se regarde et on éclate d’un rire complice.
Anya (clin d’œil à Loan) : Pff… de vrais gamins !
On rigole tous, c’est bon de retrouver les siens ce sentiment de plénitude qui m’envahit est tout nouveau mais j’en savoure chaque instant.
***Quelques heures plus tard***
***Tobi***
Moi : Quoi ?! Qu’est-ce que tu me racontes là Ibu ? Et quoi vous l’avez cru ?
Ibu : Mon Prince c’est pour tirer tout ça au clair que votre père vous demande d’urgence à la Cour.
Moi : C’est complètement absurde…Ça fait 4 mois que je suis rentré du Nigéria !
Ibu : C’est exactement l’âge qu’elle donne pour sa grossesse
Je déglutis difficilement, oui vous avez bien entendu GROSSESSE, comme une femme qui attend un bébé, comme complication, comme je n’en veux pas, comme problème. Quel con ! Je tourne comme un fauve dans mon bureau, je m’arrête devant le mini-bar je me serre un verre de whisky la main tremblante. J’avale le breuvage d’un coup, la chaleur qui se propage dans mon corps me fait du bien. Je reporte mon regard sur lui pour la énième fois depuis qu'il est venu me trouver chez moi, avec le vœu de le voir me dire qu'il plaisantait...Mais non il afficahit sa mine grave des mauvais jours. Le connaissant je sais que s'il est là c'est parce que la situation lui échappe.
Moi : Ibu ! Cette période que tu évoques est une phase noire de ma vie de couple. Les choses se remettent à peine en place avec Maï comment je pourrais lui briser à nouveau le cœur ? Hein comment lui dire que Durossimi dit être enceinte de moi ?!
Ibu : Vous devriez vous calmez, c’est important ! Nous devons partir au plutôt.
Moi : C’est-à-dire ?
Ibu : Demain matin, le Conseil a lieu dans trois
jours ! Le Conseiller Makarimi est comment dire... très remonté…Vous-même vous savez qu'il n'a jamais facilité la tâche à votre père. Aujourd'hui, il tient un énorme moyen de pression sur la
couronne ! Si les choses ne s'arrangent pas vous vous retrouverez devant le Conseil des sages et c'est un affront pour Sa Majesté votre Père!
Moi (avec lassitude) : Ok
Je m’assieds lourdement sur le siège le plus près. Ibu finit par se retirer. Je crois que je suis resté là très longtemps, ma bouteille de whisky près de moi, sans voir le temps passer.
Maïté (hésitante) : Bébé ?
Moi : Hmm ?
Maïté : Tu es là ? Mais…Tu fais quoi seul dans le noir ?
Moi : Euh, je réfléchissais à quelque chose et puis je me suis endormi
Elle allume puis s’avance vers moi et vient s’asseoir sur mes cuisses.
Maïté (ton de reproche) : Tu as bu.
Moi (penaud) : Sorry honey...Mais pas beaucoup de verres crois-moi
Maïté : Hum…ok …Tu viens on passe à table.
Moi : Je n’ai pas très faim…Je crois que je vais aller prendre un bain et me coucher
Maïté (m’observant un peu plus) : Si tôt ?! Tout va bien ?
Moi : Oui, je me sens un peu fatigué, une bonne douche et un bonne nuit de sommeil, tu verras tout rentrera dans l’ordre.
Maïté : Ok…si tu le dis…Je vais te monter une infusion ça devrait t’aider
Moi : Ok
Mon Dieu si seulement elle savait ! Et moi qui avais dit plus de secrets, plus de cachotteries !
Elle vint me rejoindre après le dîner. Elle se glisse dans mes bras et je la serre fort contre moi désespéré. Je lui parle de mon voyage sur le Nigéria, sans entrer dans les détails que vous savez. Elle demande si j’ai besoin de quelque chose en particulier pour le départ je lui réponds que non.
Maïté : Chéri ?
Moi : Hmm ?
Maïté : Je suis enceinte…J’ai un retard de deux semaines et j’ai fait le test juste comme ça…et il est positif... Je ne voulais pas te l'annoncer comme ça mais comme tu voyages...
Je crois que mon silence l’intrigue, elle se redresse sur le coude et me fixe…Moi je suis bouleversé, bien qu’étant couché j’ai l’impression de tomber.
-tu ne dis rien…Je comprends c’est peut-être le risque de faire un autre enfant autiste…Je…
Moi : chut !!! Rien de tout ça mon amour, je suis juste ému...
Maïté : C’est vrai ? Tu es content ?
Moi (l’embrassant): Oui je suis content !
C’est mon épouse qu’elle soit enceinte c’est normal, jamais nous n’avons parlé de contraception ou de bébé. Juste qu’avec les complications qui s’annoncent ça va être difficile à gérer. Wow ! Je me retrouve avec deux femmes enceintes sur les bras !
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