- Caroline -

- oui je suis enceinte ! 

Tu n'as pas encore ouvert tes yeux là. C'est même Dieu qui m'a fait tomber enceinte. Il savait que avec ça tu n'iras nul part. 

- C'est une blague ? 

- la dernière fois que tu as utilisé une capote c'était avec qui ? Pas moi en tout cas .

Tapes ton corps comme tu fais là. C'est ton problème. Tu vas seulement me mettre la bague au doigt. Tu penses que la vie est facile. 

-...

Il me regarde,  dépassé par la nouvelle. Je suis sûre qu'il croit que je mens.  Ça fait effectivement deux semaines que je le sais.  Pourquoi je ne lui ai rien dit ? Le soir où je comptais le faire. Je l'ai suivi écouter les chansons de l'époque Djanéa.  La rage dans laquelle je suis tombée.  Pfff.  Elle m'énerve tellement.  J'espère qu'elle ne reviendra plus. Que c'est de l'histoire ancienne.  Le Dieu de David ne peut pas m'abandonner. 

- depuis combien de temps tu sais que tu es enceinte ? 

-... 

Genre je dois répondre.  Il est sérieux lui ? 

- de toutes les façons ça ne change rien au fait que je veux qu'on se sépare.  

Quoi ? Il est fou. 

 - et notre bébé ? Si c'était cette pute tu aurais été tellement heureux. 

Il lève les et s'en va vers le couloir menant à la chambre. 

- je veux qu'on se sépare... Dès demain matin je cherche un autre logement. Pour le bébé je m'occuperai de lui. 

Tu es malade, si tu as cru un moment que je vais te faciliter les choses.  J'entends sa voix . À qui il parle ? Sûrement à une de ses putes ! Franchement c'est Dieu,  qui m'a préservé des maladies. 

Le bruit d'un robinet qu'on ouvre. Il doit prendre sa douche. Une seule chose à cet instant. Prendre son téléphone. J'entre sur la pointe des pieds dans la chambre. Son téléphone est sur le lit. Il est dévérouillé , on dirait même que c'est dans l'application WhatsApp. La chance. Que je me dépêche.  Je prends le téléphone. Ah une conversation avec Samuel. Il supprime toujours leur conversation.

- Alors tu lui as parlé ? 

- Oooh non ! Man tu ne devineras jamais ce qui me tombe dessus ...

- quoi ? 

- Caro est enceinte... 

- Quoi ? Lol ! Il ne manquait plus que ça ! Ton bull dog sera encore plus à cran !  Je ne t'envie pas. 

Donc ce crétin de Samuel me traite de bull Dog ! Quel manque de respect ! 

- j'espère que tu as lu tout ce qu'il faut !  Prends ton temps.. Dit Thomas. 

Je me retourne ! J'ai une grosse boule de rage ! 

- C'est moi que cet imbécile appelle bull Dog,? Il demande si tu as pu lui parlé,  il parle de qui ? 

- Inspecteur Colombo.. Enquête,  où encore demande à ton pasteur s'il n'a pas de vision à ce propos... 

-Djanéa -

Je vais finir par bloquer Victor. Il me fatigue.  Donc il a cru que, à cause des 150 milles je vais le suivre comme un toutou docile. Sérieux il pense que je suis le genre là ? Pfff. Pathétique !  Les hommes aiment nous prendre pour des objets mais dès  qu'ils ont l'impression qu'ils ne contrôlent rien ils pètent les plombs ! 

- Mama.. 

- 0ui mon poussin. Viens vers moi. Biens me faire un bisou. Viens faire un bisou à mama. 

Il vient d'un pas qui me laisse  comprendre qu'il n'est pas très intéressé. Il grandit déjà.  Pour lui ce genre de chose est pour les bébés. Hiari,  déjà 4 ans.  Il me regarde et sourit en faisant la grimace. Un instant je vous son père. Il lui ressemble tellement c'est fou !  

- à l'école aujourd'hui la maicresse Simone m'a donné une pomme rouge.. 

- Félicitations poussin ! 

Sa maîtresse a trouvé le moyen de les encourager en instaurant un système de récompense. Et ça marche. Il me raconte sa journée, avec tellement de joie.  Il ressemble trop à son père. Je sais que tout ça va me créer des problèmes. Je lui ai caché ça... 

- 0ui Ethien,  j'entends bien ce que tu dis.  Tu ne vas pas pour autant me faire une scène parce que je ne t'ai pas présenté sous la casquette de petit ami ! 

Il est sérieux,? Pardon j'ai d'autres problèmes. En plus j'ai décidé de ne plus faire ce genre de choses depuis Thomas !  8 ans avec une personne et il n'est pas capable de me présenter en tant que sa copine,  ou sa petite amie. Ethien est de ceux qui ont vite réussi dans la vie et veulent vivre des expériences d'un autre gere.  Détrompez vous, je ne couche pas avec ces hommes. Le dernier c'était Damien encore que..  Mais lui on dira tout simplement que c'est mon régulier. Il est courtois,  grand,  athlétique,  toujours élégant. Même en sandale il est à couper le souffle. Mais soyons honnête,  ce genre d'homme est un aimant à femme. Peut-être que si je l'avais rencontré avant Thomas...

- tu aurais pu le dire.  Ça te coûte quoi ? 

Ethien, si seulement tu pouvais imaginer.. Moi faire ce genre de choses encore dans ma vie. 

- Arrêtes de me prendre de haut ! 

Il redresse son col de la chemise. Il n'est pas particulièrement beau gosse mais il a un truc de vraiment accrochant. J'avoue que je l'aime bien,  mais pas au point de faire ce genre de choses. On connaît bien les hommes. 

- c'est à cause de ce genre de choses que les hommes te fuient. Tu es toujours sur ta garde. Tellement inaccessible. Ça fait quoi...  Un an qu'on se connaît et à chaque fois que j'ai l'impression que tu te laisses aller hop !  Tu redeviens cette espèce de reine des glaces !  C'est fou !  Il t'a fait autant de mal ? 

- il qui ? 

Cette conversation prend une tournure que je n'aime pas. Vraiment pas du tout. 

- Je ne sais pas. Mais je suis sur que tu n'étais pas comme ça avant. Un homme t'a transformé en cette espèce de chose qui pense que tout le monde lui veut du mal.  

- Ethien s'il te plaît.. 

- Djanéa,  le jour tu sauras que je ne suis pas lui rappelle-moi parce que j'en ai marre de ça. 

- pourquoi tu t'énerves ? Juste parce j'ai dit : je vous présente Ethien ? 

- il ne s'agit pas seulement de ça...  Bref, tu me fais signe quand t'es prête. 

Il me fait un bisou sur la joue et s'en va. 

Le lendemain soir,  au bureau... 

- Merci Grâce.  Tu m'as sauvé sérieux ! 

Elle le regarde et me sourit. 

- Tu sais que j'adore Hiari,  comme s'il était sorti de mon sein...  Tu termines bientôt au moins...  ? 

- J'en ai pour une heure au moins...  Il faut que je boucle ça. Ça m'arrange qu'il soit endormi. Je vais y aller plus vite. 

,- Courage ma poule !  Moi je me tire de ces bureaux lugubres. Ciao bella ! 

Elle s'en va le sourire aux lèvres. Plus tard... 

Enfin je termine. Je guette Hiari.  Il me regarde et sourit. C'est fou ce que ça me fait énormément de bien. 

- Aller mon cœur on s'en va..   tu veux manger quoi ce soir ? 

Il me regarde et sourit en coin. 

- Je veux le shawarma... 

- Seulement pour ce soir... OK ? 

- oui Mama. 

il descend du canapé. 

On sort des locaux du bureau.  Et là... Je lève la tête. Je reste pétrifiée. Comment ? 

-Thomas -

Je ne sais pas pourquoi j'ai autant peur.  Mon coeur bat j'avoue.  Je ne pense pas qu'elle sera contente de me voir ici.  Je me suis renseignée chez le vigile,  il m'a certifié qu'elle est encore là. Je vais l'attendre. Mais ça fait déjà bientôt 1h30. Ses journées finissent toujours aussi tard ? 

Oooh là voilà. Elle s'entretient avec le vigile. Son fils est avec elle. Un beau petit garçon.  Elle porte une jolie robe mauve près du corps.  Purée, elle a pris de belles proportions. Elle est super bien foutue.  Son décolleté laisse délicatement entrevoir ses seins. Et paf !  Une érection.  Mon pote faut te calmer hein. 

 Je prends une photo avec mon téléphone rapidement.  Que je l'intercepte avant qu'elle monte dans sa voiture. 

je marche rapidement,  comment elle va réagir.  Quand elle me voit,  elle se fige. Elle sert la main de son fils. 

- bonsoir. 

- Tu veux quoi ? 

- Je...  Pourquoi tu es si tendue ? Bonsoir mon grand ! 

je lui tends la main, il se cache derrière sa mère. 

- Tu veux quoi ? 

- te parler...  Il a quel âge ce bout d'homme ? 

- J'ai  4 ans ! Répond fièrement ce dernier. 

- Je ne veux pas te parler.  Affaire résolue !  Au revoir Mr Ndje ! 

elle tient la main de son fils et se dirige vers sa voiture. 

- Djanéa c'est important, s'il te plaît... 

Elle se retourne violemment. La rage dans les yeux. 

- Non ! Je ne veux pas te parler.  Et je maudis le jour où j'ai posé les yeux sur toi.  Thomas vas au diable et laisse moi tranquille ! 

Elle est sortie de ses gongs. Elle se ressaisit prend son fils dans ses bras. Et reprend d'une voix calme. 

- S'il te plaît Thomas..  Laisse-moi... 

- Je veux juste réparer le mal que je t'ai fait,  ou du moins essayer... 

- Je ne sais pas comment tu comptes réparer un mal qui a  duré sur 8 ans...  Il y a des choses qu'on ne peut pas rattraper...  

- Je.. 

- Thomas... N'insistes pas... 

- Mama, on s'en va... 

- Oui mon coeur...  

Elle le regarde avec tellement de tendresse.  Elle est si belle femme. Elle le monte à l'arrière de la voiture. Se retourne vers moi et sur un ton calme. 

- Ne cherches pas à me revoir.  Bonne soirée. 

Elle s'en va. Je suis vraiment désolé mais je ne peux tenir cette promesse. Ce n'est vraiment pas possible. Je ne peux pas te laisser partir sans me battre pour toi.