Envie de te gifler

Ecrit par Yayira Bénédicte

~~~Annissa Abissa~~~ 


- donc tu étais vraiment sérieuse ? Demanda Nicky en entrant et me trouvant avec Ed qui dormait sur mes jambes 

- quand on arrive chez les gens on salut

- quitte là tchippp, je sais même pas ce que je fais ici, tu es même normal toi ? Sérieux tu es maboule à ce point ? 

- doucement stp, l'enfant dort

- y'a pas de doucement ici, j'ai juste envie de te taper je te jure

Je me levais et j'allais faire coucher Ed dans la chambre avant de revenir, Eva était entrain de regarder la télé 

- allons sur la terrasse dis-je à Annick en revenant 

Elle me tchipa avant de me suivre, je ne voulais pas avoir cette conversation devant ma petite soeur 

- je t'écoute dis-je calmement 

- qu'es ce qui t'a pris d'accepter de t'occuper de son enfant ? Il fallait que tu fasse ta mère Thérésa. Le gar se fou carrément de toi, tu es semblable à une ONG pour lui, il te connais seulement quand il est dans le besoin et toi bêtement tu cours pour le secouris comme le bon pompier que tu es 

- tu aurais voulu que je fasse quoi ? Cet enfant n'a personne et son père s'en va au Kenya pour du boulot, tu aurais voulu que je fasse quoi ? 

- il a une grande mère non ? Son père a une putain de meuf non ? 

Je lui expliquait que la mère de K-rhym était la base de son comportement et aussi comment elle traitait Ed et aussi comment il avait surpris Nahwa 

- donc ?  Je m'en fou et c'est très bien pour lui, il mérite même pire

- Nicky ?! 

- quoi ?  Je m'en fou, il m'énerve t'imagine même pas 

- tu aurais voulu que je le laisse ?  Qui sait avec qui Es se serait retrouver et dans quelle condition ? Ce n'est qu'un enfant, il n'est quand même pas responsable des actes de son père. 

- certes mais tu es trop mous franchement, j'aime Ed et tu le sais mais son père est une vraie calamité. 

- je sais, et on est divorcé 

- vraiment ? 

- oui

Elle se mit à danser et à chanter 

- ah enfin, Faut qu'on fête cela 

- tu est sérieuse là ? 

- oui bien sûr, je t'invite en boîte ce soir 

- on est en pleine semaine, aujourd'hui est mardi et je travaille demain 

- ce week-end alors ! 

- y'a rien à fêter Annick

- au contraire, faut qu'on fête ta délivrance, on sort vendredi soir 

- non, c'est pas une bonne idée 

- je vais te gifler tu vas voir, Tchiiip. Vendredi à 22h je viens te chercher point final 

- hummmm

- plus sérieusement tu crois que c'est une bonne idée d'avoir pris Ed ? 

- oui, mon coeur ne supporterai pas de le savoir quelque part certainement entrain de souffrir 

- mais quel homme voudras de toi avec un enfant ? 

- je suis pas à la recherche d'un homme, et s'il en a un qui me veut ça sera avec mon fils 

- Hummmmm 

- tu l'accepte donc comme ton neveu ? 

- es-ce que j'ai le choix même ? 

- même pas 

- tu as bon coeur tu sais ? Mais ne laisse plus personne abusé de ta bonté, plus jamais 

- je te le promet 

Elle me prit dans ses bras pour me réconforter, elle me connaissait tellement bien que je n'avais pas besoin de lui dire comment je me sentais en ce moment concernant tout ce qui se passait dans ma vie. 

- tout ira bien, c'est une nouvelle page qui s'ouvre pour toi, ce divorce est la meilleure chose que j'aurais pu te souhaiter, tu mérites mieux 

- je sais, mais... Je 

- ne dis surtout pas que tu l'aime 

J'éclatais de rire

- non,  c'est pas ce que je veux dire parce qu'à vrai dire je ressens plus de la compassion pour lui, c'est plus vraiment de l'amour mais plus de la pitié 

- alléluia ! Je suis rassurée 

- tu es folle je t'assure, je voulais juste dire que j'ai peur 

- de quoi ma puce ? Tu es jeune, tu es belle, tu as bon coeur, le bon viendra forcément 

- je préfère prendre mon temps pour digérer tout ça, j'ai juste peur pour Ed. Un enfant à toujours besoin de figure paternel et je sais pas si je pourrais l'éduquer comme il se doit

- tu le feras mieux que personne, j'en suis certaine et cette figure paternel viendra, en plus il n'est pas orphelin de père donc j'espère que cet irresponsable sera présent pour lui mais seulement pour lui hein, qu'il t'oublie même 

- j'espère être à la hauteur 

- tu l'es déjà. Bon faut que moi je rentre, j'ai laissé Cédric là-bas 

- donc c'est le kongossa qui t'a fait quitté Yopougon jusqu'à Marcory en pleine nuit ? 

- oui, il fallait que je vienne voir ta bêteté de mes propres yeux 

- tu es folle je te jure 

- je sais. Bon bisous et je fais des bisous à mon neveu.

- d'accord madame 

- et n'oublie pas vendredi à 22h, ne tente même pas d'inventer une excuse, sinon je te sortirais d'ici à coup de pied 

- d'accord maman. 

Je l'accompagnais jusqu'au bord de la route pour qu'elle emprunte un taxi et rentre chez elle. Et je retournais chez moi en me demandant comment on va dormi ce soir, c'est un lit de trois place donc on dormira donc tout les trois sur le lit. Mais pour plus de confort il faudrait que j'achète un matelas demain pour que Eva puisse dormir dessus, on pourrait le mettre au sol dans la chambre et elle le rangera le matin quand elle se réveille. Je rentrais je pris une douche, je trouvais Eva entrain de somnoler dans le fauteuil 

- vas te coucher dans la chambre 

- et toi ? Demanda t-elle en se frottant les yeux 

- on dormira tous sur le lit ce soir et demain j'achèterais un autre matelas 

- d'accord. 

Quand je suis rentrée ce soir je lui avait expliqué que désormais celui ci vivra avec nous, elle le connaissait déjà parce que j'avais l'habitude d'aller avec lui à la maison familiale. Je lui expliquait qu'elle prendrait soin de lui quand j'allais au travail et elle ne vit aucun inconvénient, je lui défendais expressément de lui porter main en mon absence, c'est pas son genre mais fallait quand même que je sois clair avec elle. Je pris un verre d'eau avant d'aller au lit, je fis coucher Éden au milieu de Eva et moi, je pris ensuite mon téléphone pour lire le message qu'il m'a envoyer ce soir, mais à ma grande surprise il n'y avait pas de message. Je consultais et reconsultais ma boîte de réception mais rien, il a peut-être oublié de le faire, ça fait bientôt deux semaines qu'il le fait matin et soir et à la même heure, j'en ai reçu ce matin, je suppose donc qu'il a oublié, je déposais mon téléphone et je me couchais. 

Piégés par l'amour