Épilogue
Ecrit par Anaëlle97
Epilogue Luna
Catherine Rambert a écrit « Chaque jour qui commence est une page vierge. Une étendue de temps qui n’a pas encore été vécue. On peut y écrire ce que l’on veut. Il n’appartient qu’à soi de décider de réussir cette journée, malgré ses contraintes et ses obligations «
Dix ans plus tard
***Luna***
Je m’étire paresseusement sur mon lit en gardant les yeux clos, les rayons de soleil qui s’infiltre dans ma chambre viennent me caresser le visage. J’aimerais tellement rester au lit toute la journée mais l’amour pour mon boulot l’emporte sur mon oisiveté. Je me décide à ouvrir les yeux et à descendre de mon lit. Je fais un tour rapide dans la salle de bain pour un brin de toilette.
Je me regarde dans le miroir de la salle de bain, que le temps est passé et les anciennes blessures sont recouvertes de bandages. Il suffit d’un rien pour qu’elles saignent à nouveau. Je m’évertue quand même à aller de l’avant.
J’ai 25 ans, je suis célibataire sans enfants et sans avenir matrimonial en vue. Papa dit que je ferme la porte à toute les occasions qui se présentent à moi et je lui dis d’appliquer lui-même les conseils qu’il me donne.
Après que toute la vérité ait été révélée au grand jour, Papa et moi nous nous sommes efforcés d’aller de l’avant. On a d’abord déménagé, on est resté à Calavi mais dans une autre maison, Papa a appelé ça « Prendre un nouveau départ ».
Ça nous a plutôt réussit sauf sur le plan des relations humaines. Papa a eu quelques aventures quelques années plus tard mais il s’accrochait tellement à retrouver maman dans chacune de ces femmes qu’il foirait tout à chaque fois.
J’ai eu mon bac trois ans plus tard avec mention bien, je suis allée en France faire médecine et je me suis spécialisée en gynécologie. Ca fait à peine six mois que je suis rentrée, j’ai postulé pour un poste chez Unicef et j’ai été prise, aujourd’hui je passe mes journées à faire un boulot que j’aime et à aider des personnes par la même occasion. La partie de mon histoire qui a failli me couter la vie je la range quelque part bien enfouie mais je n’oublie jamais ce que ça m’a couté. Mon innocence !
Dans mon boulot je vois des cas banaux tout comme il m’arrive de voir des horreurs. Moi je peux encore avoir des enfants un jour si je laisse quelqu’un entrer dans ma vie bien sûr, mais je peux toujours. Certaines n’ont pas autant de chance, ces monstres bousillent tout en elles. Chaque fois qu’une fillette abusée est envoyée dans mon bureau je me demande comment on peut faire ça et vous savez quoi ? Je ne trouve jamais de réponse. Il n’y a pas que les violeurs rituels, il y a aujourd’hui les pédophiles, les sadiques qui prennent plaisir à violer et ceux qui nous rendent la tache encore plus difficile ce sont ces personnes non qualifiées qui pratiquent les avortements illégaux. Papa Crédo lui il a complètement disparu, on ne l’a plus jamais revu.
Sylvain quant à lui il finira ses jours à la prison civile de Cotonou.
Miranda et l’inspecteur CLERGE se sont mariés il y a cinq ans et ils ont un adorable petit garçon qui s’appelle Wyatt.
[….]
Je ferme derrière moi en entrant mon bureau, je me dépêche d’enfiler ma blouse. Je suis chargée d’accueillir le nouveau chirurgien pédiatrique un certain Sofian SOSSA (cf l’histoire TRINDA FEMME D’UN AUTRE HOMME mobile.facebook.com/pg /trindafemme/photos/ ?tab=album &album_id=224979854587555&mt_nav=1 )
Toc toc toc
-Entrez fis-je
Esméralda déboule dans mon bureau en me regardant avec ses yeux de biche. Esmé comme j’aime bien l’appeler est ma cousine. On s’est retrouvée ensemble en France où on a toutes les deux étudier la médecine. On est devenue inséparables depuis.
-Il est là, fit elle
Elle a ce sourire machiavélique de quand elle veut me caser avec quelqu’un.
-Non, non Esmé n’essaye même pas, je veux être professionnel ne flingue pas tout, fis je
-Tu vas l’adorer, fit-elle
- Je ne crois pas
-Je crois que vous parlez de moi, fit une voix masculine
On s’est toute les deux retournées vers notre interlocuteur, quelle sotte elle n’a pas fermé la porte, j’ai envie de creuser un trou et de me mettre dedans.
-Bonjour je suis Sofian SOSSA, le nouveau chirurgien pédiatrique
-Je vous laisse, au fait moi c’est Esméralda, fit elle
-Esméralda quel joli prénom, fit il
Elle gloussa en partant
Quand, elle fut partie, il se tourna vers moi. Je me sens toute petite dans mon propre bureau. Il est debout les mains derrière le dos dans son élégant costume deux pièces qui lui va d’ailleurs à merveille.
-La marchandise vous a plu ? fit-il
Je suis mise à tousser parce que la moutarde me montait au nez et je l’ai bloqué. Je me suis vite reprise.
-Permettez-moi de me présenter, je suis Luna GBEDJI la gynécologue
-Ravi de faire votre connaissance, fit il en me tendant la main
[….]
Je vous laisse, j’ai une longue journée qui m’attend je suis heureuse d’avoir pu libérer mon cœur en vous narrant mon histoire. Ne laissez pas vos blessures vous empêcher de vivre et de réaliser vos rêves.
*Sylvain*
Je me recroqueville encore plus quand je vois Pacôme entré dans la cellule. Pourvu qu’il n'en ai rien à foutre de moi aujourd'hui. Je vis en enfer !
Ça fait dix ans que mes jours filent sous mes yeux sans que je ne puisse en profiter un instant, vous me direz que je l'ai bien chercher . Je n'en sais toujours rien. Je dors dans une cellule qui fait à peine six mètre carré avec quinze autres détenus. La nuit c'est un vrai enfer , la sueur suinte de nos corps jusqu'à même couler parterre. On dort à même le sol et pour toilette on a un seau où on fait nos besoins. Le matin c'est le petit nouveau qui est chargé d'aller le renverser.
Ce qui fait encore plus de ma vie un enfer ici c'est Pacôme, un grand bonhomme de 1m91 incarcéré pour avoir tué le violeur de sa fille. Vous comprenez donc aisément pourquoi je l'insupporte.
Je voulais une vie de rêve je n'aurai jamais imaginé dans mes pires cauchemars que ça allait tourner ainsi.
Pendant tout mon procès j'étais complètement à l'Ouest. J'ai tout avoué sans oublié un seul détail et ce n'est qu'après que j'ai pu retrouver mes esprits mais il était déjà trop tard. J'ai été condamné á soixante ans de prison autant dire que je vais mourir ici .
Luna , Papa ou Miranda je n'ai plus jamais eu de leur nouvelles après le procès et je sais que je n'en aurai pas à moins que le destin vienne s'en mêler parce-que j'ai très envie de les revoir .
-Eh toi tu veux dire que tu ne m'as pas vu c'est ça? Dit Pacôme en s'approchant dangereusement de moi
J'ai juste eu le temps de protéger mon visage quand il a envoyé le premier coup de pied.
-Eh toi lâche le, fit une voix que je ne connaissais pas
Pacôme a stoppé son deuxième coup de pied et tourné son énorme corpulence vers mon sauveur . J'ai enlevé mes mains de mon visage pour regarder qui parlait. Non il aura mieux fait de se taire .....
Pacôme a ricané de toutes ses dents .
-Tu t'es regardé le vieux père? Tu ferais mieux d'aller jouer aux dames avec ceux de ton âge, fit Pacôme
Moi j'avais plus peur pour le monsieur, il est en chaise roulante et a l'air vraiment mal en point.
-Mon petit je te dis de le laisser , fit le monsieur en question
Il y avait maintenant un petit attroupement autour de nous. Pacôme a fait claquer ses doigts, il s'apprêtait à donner le premier coup au vieux quand un des gardes lui a envoyé un coup de matraque dans l’estomac.
-On se calme ici , tonna le garde
Le vieux a esquissé un sourire
-Ce soir tu es un homme mort , fit Pacôme et sa clique
Je sais que ce genre de menace n'est pas à prendre à la légère.
-Il ne t'arrivera rien , fit le vieux
-Vous êtes suicidaire vous, fis je en me relevant, vous devriez faire profil bas
-Je suis Abdul Moustapha et toi mon petit?
C'est un monsieur d'une bonne soixantaine, des yeux vicieux et son sourire qui sent la ruse à 1000 Km. J'ai regardé la main qu'il me tend et je me suis dit pourquoi pas, même su je suis déjà un homme mort.
-Vous n'avez pas l'air gêné que je sois un meurtrier et un violeur, fis-je curieux
-Nous sommes pareils, mon cher fit il en se caressant la barbe
Mot de fin de Anaëlle
Terminus tout le monde descend ! Luna est de loin l’histoire que j’ai eu le plus de mal à écrire surtout au niveau émotionnel. Ce genre d’histoires n’est hélas pas qu’une fiction ça se passe autour de nous chaque jour, nous n’avons juste pas ou plutôt nous ne savons pas nous en rendre compte.
J’ai écrit cette histoire sur les thèmes : avortement clandestin, inceste et viol. J’espère avoir répondu à vos attentes, même si je sais que ce n’était pas parfait.
Je tiens tout particulièrement à remercier Elsa pour l’opportunité qui m’a été offerte, sa patience et sa gentillesse. J’ai adoré faire la route avec toi, merci pour les conseils, je tacherai de m’améliorer.
Merci à tous ceux qui m’ont lu et qui m’ont encouragé. Que seraient les chroniqueuses sans vous ?
Merci au Dieu tout puissant !
NB: Je tiens à rappeler que je terminerai the others women avant de me concentrer sur mon ange déguisé en démon. Ne vous en faites pas il ne reste que huit chapitres pour the others women. Les bises