Epilogue

Ecrit par Mayei

...Charlène Tasset...


Moi : nous devons nous lever monsieur sinon on risque d’être en retard pour le barbecue 

J-b : mais attends un peu je n’ai pas fini de caresser ton ventre 

Moi (étonnée) : ça fait au moins une heure déjà que tu me caresses le ventre. 

J-b : ce n’est pas de ma faute si j’aime cet petit être tellement fort 

Moi (boudant) : je vais finir par être jalouse !

J-b (m’embrassant dans le cou) : mais non ! Tu sais que tu restes la première dans mon cœur 

Moi : c’est ça !

Il retira son bras autour de moi en riant et je pus enfin me lever de ce lit. Cinq années se sont écoulées depuis ce jour où j’ai reçu des fleurs de la part de J-b qui est aujourd’hui mon Mari, devant Dieu et devant les hommes. Nous attendons notre premier enfant et monsieur est aux anges. Il passe tout son temps à contempler ou caresser mon ventre. 

Avec J-b, tout a été fait dans l’ordre. Avec le temps j’ai compris que c’était quelqu’un qui respecte les règles au plus haut point. Nous n’avons eu de rapports sexuels que lors de notre lune de miel. Et c’est aussi après le mariage que nous avons commencé à vivre ensemble. 

Même si nous nous embrouillons souvent, il n’en demeure pas moins qu’il me rend heureuse chaque jour un peu plus. Je ne regrette pas de mettre unie à un homme pareil. 

J-b (frappant contre la porte) : ce n’est pas encore fini là-bas ?

Moi : pourquoi me presses tu ? 

J-b : parce que je risque de t’y retrouver et c’est la partie où nous serons vraiment en retard 

Moi (riant) : c’est bon je sors comme ça ! 

J-b : je savais que ça allait marcher

Je suis sortie et me suis séchée le corps à l’aide de la grande serviette. Alors que je passais devant lui, il me retint par le bras et m’embrassa tendrement. 

J-b : je t’aime à la folie Charlène 

Moi : moi aussi mon amour 

J-b (la main sur mon ventre) : je suis l’homme le plus heureux en étant à tes côtés. 

Alors que j’allais lui sortir une belle réplique, il posa une claque sans douleur sur ma fesse.

J-b : maintenant file t’habiller 

Moi (lui tirant la langue) : méchant ! 

J-b : je t’aime aussi 

J’avançais vers la chambre avec un large sourire aux lèvres. Je suis tout simplement folle de ce gars. J’avais tellement espéré ce bonheur et maintenant, je l’ai à outrance. Rien ne sert de courir car tout vient à point lorsqu’on sait attendre. Le plus souvent c’est lorsqu’on s’y attend le moins. Je me suis longtemps comparée aux personnes de ma génération, me trouvant souvent en retard. Le point est que chacun a son chemin de vie. Nous ne sommes pas destinés à avoir la même vie que nos amis ou fréquentations. Chacun a son chemin mais surtout chacun a son temps de gloire.

...Cyrah Fanti...

Jelani : j’ai faim maman 

Moi : va voir papa qu’il te donne un morceau de viande en attendant 

Jelani : mais c’est lui qui m’a dit de venir chez toi 

À voir son visage, je savais qu’il allait commencer à me sortir son côté nerveux là. Lorsqu’il s’agit de nourriture, il ne fallait pas jouer avec ce monsieur. Je lui ai tendu un paquet de biscuit avec du jus. Il a détalé en me lançant un long merci. Lorsqu’il y a la nourriture, c’est le plus heureux de la terre.

Anne : cet enfant te ressemble comme deux gouttes d’eau, c’est hallucinant 

Moi (fière) : n’est-ce pas ! 

Avec ceux-là, à chaque fois que je dis à quelqu’un qu’ils sont jumeaux, ça peine à me croire. Tout ce qu’ils ont en commun c’est juste le teint. À part ça c’est chacun son visage et chacun son physique. 

Tessy (apparaissant) : maman !

Voilà, comme l’autre a eu quelque chose, celle-là va aussi venir me fatiguer.

Moi : oui mademoiselle Fanti ? Que veux-tu ?

Tessy : rien ! Je te cherchais 

Moi : je suis là 

Tessy : d’accord...tata Anne ?

Anne : oui ma chérie ? 

Tessy : tu as aussi le bébé dans le ventre comme tata cha. Je vais pouvoir jouer avec le bébé hein tata ?

Moi/Anne : hum ?

Moi : va jouer Tessy !

Tessy : mais maman...

Moi : Tessy, ne m’énerves pas 

Il fallait voir comment elle a renfrogné la mine avant de s’en aller. Ça c’est pour encore aller me créer les problèmes avec son père. 

Moi : ne l’écoute pas Anne ! Tu sais les enfants 

Anne : je l’écoute oh ! C’est la signification de son prénom. Dès que je quitte ici je m’arrête en route pour prendre un test. On ne sait jamais. 

Nous nous reconcentrions sur la préparation lorsque Charlène débarqua enfin avec son gros ventre, suivie de J-b. ils sont trop beaux ensemble ces deux-là.

Moi : toujours en retard 

J-b : il faut dire ça à ton amie qui prend tout son temps pour s’habiller 

Charlène : c’est ça ‘

Moi : les gars sont derrière, tu peux y aller 

J-b : ok 

Il embrassa sa femme avant de s’en aller. 

Anne : hum c’est le love tendu hein 

Moi : je te dis hein ! De quoi faire des jaloux 

Charlène : vous n’avez pas honte de chahuter une femme enceinte ? 

Moi : pardon laisse mon filleul en dehors de tout ça. 

Nous nous dépêchions de vite finir afin de tous nous retrouver dans le jardin pour partager ce moment. Les enfants jouaient de leur côté. En parlant d’enfants, il y avait les miens et la fille que Arielle avait eue avec Khamissi. En parlant de ces derniers qui sont absents aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de m’en vouloir. 

Après tout c’est grâce à moi que Tisha avait fait la rencontre de Kham. Je ne m’étais jamais imaginée qu’elle lui mettrait le grappin là-dessus. Arielle était enceinte lorsque tout ça s’est su. Je me rappelle encore de ce jour-là avec effroi. Tessy n’acceptait jamais lorsque Tisha essayait de la prendre dans ses bras et ce depuis qu’elle était toute petite. Je n’avais jamais compris pourquoi. Nous étions entre filles ce jour-là et Tisha était présente. C’est elle qui servait la boisson. 

Sans gêne elle avait glissé quelque chose à l’intérieur du verre de Arielle pour lui faire perdre le bébé. Et là encore nous l’avons découvert par Tessy qui n’arrêtait pas de répéter que tata Arielle ne devait pas boire sa boisson. Nous avons été choquées d’apprendre que Kham et elle se fréquentaient en secret. Arielle avait jugé bon de mettre fin à cette relation et de se concentrer sur sa grossesse. Les parents de Hakeen ont essayé de faire entre de raison à Kham mais rien. Il s’est simplement isolé avec Tisha. Il n’assiste plus aux réunions de famille, aux barbecues qu’on organise souvent. Rien. C’est seulement travail qu’il rencontre ses frères et là encore, c’est plat entre eux. 

Charlène et moi avons essayé de parler avec Tisha mais cette dernière nous as foutues hors de chez elle comme si nous n’avions jamais été amies. 

Tessy (me sortant de mes pensée) : maman je veux l’alloco

Moi : non Tessy ! Qu’est-ce que je t’ai dit par rapport à ça ? Prend un peu salade et la viande 

Tessy : mais maman je n’aime pas la salade. Tout le monde a l’alloco mais pas moi (pleurnichant) 

Moi : Tessy tu pleures pourquoi ? Quelqu’un t’a touchée ? Je t’ai déjà dit que je n’aime pas quand tu fais ça. Tu veux que je te tape comme ça tu vas bien pleurer ?

Tessy : snif, mais maman...

Hakeen (nous trouvant dans la cuisine) : qu’est-ce qui se passe ici ? 

Ça c’était la perche qu’on lui tendait. Elle s’est jetée dans les bras de son père en pleurant de plus bel. Le cinéma de cette petite lorsque son père est dans les parages me dépasse.

Hakeen : qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi pleure-t-elle ?

Je les ignorais dans leur cinéma 

Tessy : maman ne veut pas me donner l’alloco 

Hakeen : c’est quoi le problème Cyrah ? Il n’y en a plus ?

Moi : il y en a 

Hakeen : c’est quoi le problème alors ?

Moi : je limite sa consommation de gras, je ne veux pas qu’elle soit gro...

Hakeen : qu’elle soit quoi ?

Moi : je surveille sa ligne Hakeen 

Hakeen : elle n’a que cinq ans ! Cinq ans 

Moi : et c’est très tôt qu’on prend les bonnes habitudes 

Il me regarda un instant puis servit lui-même l’alloco, s’en allant avec sa fille. Je n’aime pas ce qu’il fait. Contrairement à Jelani, Tessy est plus potelée et j’ai peur que plus tard, elle se retrouve avec un corps comme le mien. Je ne veux pas qu’elle passe par ce que j’ai traversé alors c’est tout naturellement que je surveille de qu’elle mange. Je veux qu’elle soit une adolescente bien dans sa peau avec un corps parfait.

Le reste de la journée est passée tranquillement. J’ai quand même remarqué que Hakeen me boudait. Il répondait à peine lorsque je lui parlais mais j’ai préféré laisser sa en attendant que tout le monde s’en aille.

C’est aux alentours de dix-huit heures que la maison se vida. Hakeen m’aida à ranger dans le silence, et il s’occupa lui-même des enfants en leur donnant le bain. Ils avaient tellement joué qu’ils s’écroulaient lorsqu’ils furent tous deux propres. 

Je trouvais Hakeen couché sur le lit, les mains derrière la tête et regardant le plafond. 

Moi : je veux te parler ?

Hakeen : je t’écoute ! 

Moi : je n’ai pas aimé ce qui s’est passé tout à l’heure en cuisine. Je lui avais dit non et sans mon consentement tu lui as passé son caprice. Comme je te l’ai dit, je surveille sa ligne, je ne veux pas qu’elle consomme trop gras. 

Hakeen (se relevant) : Cyrah tu t’entends parler ? C’est d’une petite fille de cinq ans dont il s’agit. Lui permettre de manger de l’alloco, c’est quoi de mauvais ? Tu ne comprends pas que tout ça peut créer une certaine frustration à son niveau et elle peut grandir avec ça. Chaque personne a sa morphologie. C’est vrai il ne faut pas se laisser aller mais quand même ! Tu ne trouves pas que tu exagères ? Elle a toujours une nourriture différente que ce qu’on mange tous à table. Jelani a droit à des goutés de seize heures mais pas Tessy. Elle regarde son frère manger avec de gros yeux, tu trouves ça normal ?

Moi (le cœur gros) : c’est ma fille ! je sais ce qui est bien pour elle ou pas.

Moi : j’en déduis que ce n’est pas la mienne. Bonne nuit 

Je me suis levée, toute nerveuse et je suis dirigée dans la douce. J’avais besoin d’un bain pour faire baisser ma tension. Pourquoi ne comprend-il pas que je ne veux que le bien de Tessy ?

...Anne Fanti...

Moi : j’allais oublier, arrêtes toi à une pharmacie s’il te plaît 

Issan : pourquoi ? Tu te sens mal ?

Moi : je veux juste prendre un test de grossesse !

Issan : comment ça ? Pourquoi ?

Moi : ça sert à quoi un test de grossesse ? Tessy a fait allusion au fait que je sois enceinte et tout le monde connaît la bouche de cette petite sauf ses parents qui font la sourde oreille 

Issan : dans ce cas vas directement à l’hôpital vérifier ça 

Moi : Issan je veux le test de grossesse, il est où le problème ?

Issan : d’accord madame 

Moi : tchrrr

Issan : tu refais ça encore je te laisse sur la route tout de suite

Je tournais la tête vers la vitre. “Refais ça et je te laisse sur la route” comme s’il le pouvait. Nous nous arrêtions à la première pharmacie de garde qu’on trouvait sur notre chemin. Je pris ce dont j’avais besoin et après avoir réglé, je regagnais la voiture pour cette fois-ci rentrer directement à la maison. 

Comme si nous nous étions entendus au paravent, Issan et moi nous dirigions directement dans la douche de notre chambre. Heureusement que j’avais la vessie pleine. Issan se chargea de lire la notice.

Issan : tiens, un récipient propre, je chronomètre 20 secondes.

Dès que je te trempais la tige dans mon urine il se mit à chronométrer jusqu’à ce que ce soit le moment.

Issan : maintenant il va falloir attendre trois minutes 

Je restais assise sur la lunette des toilettes, me rongeant les ongles, tellement je stressais. Ces minutes passaient si lentement et mon cœur qui lui battait à vive allure ! 

Moi : ce n’est pas encore le moment ? 

Issan : juste quelques secondes 

Moi : mais qu’est-ce que ça change quelques secondes.

J’étais tellement impatiente que je me saisis du test de qui affichait deux traits bien visibles. 

Moi (surprise) : qu’est-ce que la notice dit lorsqu’il y a deux traits ?

Issan (souriant) : c’est positif 

Moi : nooooon !

Issan : et siiiii

Ce fut une explosion de sentiments dans mon fort intérieur. Je n’avais même pas remonté mon caleçon que je commençais à sauter, manquant de tomber. 

Issan (me rattrapant) : attention madame, tu portes mon enfant là. 

Il me porta tout doucement jusqu’à notre grand lit et me posa avec tact. 

Issan (embrassant mon ventre plat) : enfin, quelqu’un qui va venir m’aider à supporter ta longue bouche. 

Je lui donnais un léger coup sur la tête avant que nous nous mettions à rire à l’unisson. J’étais persuadée que ce petit être qui grandissait maintenant en moi, apporterait une grande joie dans notre maison. Déjà si petit il fait autant rire ses parents ! Je l’aime déjà comme s’il était devant moi. 

...Khamissi Fanti...

La journée d’hier a été vraiment éprouvante pour nous. Je ne m’attendais pas à apprendre une nouvelle aussi calamiteuse. 

Je suis présentement assis au salon à penser à tout ceci alors que Tisha dort encore. Enfin je l’avais laissé comme ça lorsque je descendais. 

Oui j’ai fini par rester avec Tisha ! Vous ne comprendrez sûrement pas mon choix tout comme ma famille non plus. Mais avec Tisha, je me sens vivre, je me sens en action. C’est loin de la monotonie que je vivais avec Arielle. Oui elle est douce oui elle est calme mais avec ton homme il faut savoir te lâcher. C’était toujours la même chose avec elle, aucune surprise, rien de nouveau, tellement prévisible. Tisha n’a pas peur de prendre les devants souvent ou de mener la barque. 

Je suis conscient que j’ai été lâche, j’aurais dû lui en parler au lieu de la tromper. Sur ce point je ne me suis pas comporté comme un homme encore moins comme un Fanti. Lorsque Tisha a été accusée d’empoisonner Arielle selon les dire de Tessy qui n’avait que trois ans, j’ai cru halluciner quand tout le monde avait pris partie pour Arielle. La moutarde est montée et je me suis ouvertement mis du côté de Tisha, mettant au grand jour notre relation. 

Mon père a essayé de me faire entendre raison en m’obligeant à m’excuser auprès de Arielle mais celle-ci m’avait envoyé bouler, ce qui m’arrangeait encore plus. Mes frères ne passaient leur temps qu’à me faire des reproches alors j’ai préféré rester dans mon coin. Qu’ils restent entre eux à se jouer les mecs bien puisque c’est moi le vilain petit canard. 

Les Fanti ont refusé de faire le déplacement chez les parents de Tisha pour le mariage coutumier alors nous vivons en concubinage. Ils finiront hein par se fatiguer et m’accorderont ce que je veux. 

Je disais donc que la mauvaise nouvelle nous était tombée sur les épaules hier. En effet, cela faisait un bon bout de temps qu’on essayait d’avoir un enfant Tisha et moi. Nous avons vraiment essayé mais rien comme résultats. On s’était réconforté dans le fait qu’un enfant était un cadeau du ciel et que seul Dieu connaissait le temps opportun mais ça tardait tout de même. Nous avons donc décidé de faire des tests pour voir s’il y avait un quelconque problème. J’ai cru m’évanouir lorsque le docteur a annoncé que Tisha était stérile de façon irréversible.

Je ne m’étais pas imaginé avec un seul enfant toute ma vie, sans garçon. J’aime Célia de tout mon cœur mais j’aurais aimé avoir un garçon qui aurait fait perdurer ma lignée. J’aime Tisha pour ce qu’elle est et non pour les enfants qu’elle pourrait me donner mais il me faut un peu de temps pour digérer cette nouvelle. 

Je me passais les mains sur le visage et pris la télécommande qui se trouvait devant moi. J’allumais la télé à la recherche d’un programme qui me ferait oublier ce souci lorsque les bruits dans les escaliers attiraient mon attention.

Moi : Tisha ? 

... ...

Je me levais pour m’avancer vers les escaliers et quelle ne fut ma surprise de voir Tisha tirer des valises. 

Moi : qu’est-ce que tu fais ? Tu vas où ?

Tisha : en Afrique du Sud 

Moi : pardon ?

Tisha : tu as bien entendu 

Moi : qu’est-ce que tu racontes ? C’est à cause de la nouvelle d’hier ? On peut en parler 

Tisha : je savais depuis longtemps que je ne pouvais plus procréer Kham. Lorsque j’ai perdu ma grossesse à cause des violents coups que m’avaient infligé mon mari, mon utérus a été gravement endommagé. C’est juste que je ne savais pas comment te le dire. Je m’en vais pour ne pas t’obliger à supporter ça puisque je sais à quel point tu veux d’autres enfants.

Moi (dépassé) : tu savais Tisha ? Tu savais quelque chose d’aussi important et tu n’as pas jugé bon de m’en parler ?

Tisha : je pensais pouvoir me marier facilement avec toi et à travers toi toucher cette richesse dont dispose toute ta famille. Je voulais qu’on me traite comme on traite Cyrah ou Anne. Mais je n’avais pas prévu la partie où ta famille s’opposerait à notre union. Finalement je vis normalement et ce n’est pas une vie pour moi. Ce n’est pas comme ça que j’entends finir ma vie, j’ai besoin de bien plus 

Moi (blessé) : tu veux me faire croire que tout ce temps, tu étais avec moi pour le matériel ?

Tisha : hélas oui ! Je pars rejoindre mon ex-mari. On se comprend lui et moi.

Moi : après tout ce que j’ai fait pour être avec toi ? J’ai tourné le dos à ma famille 

Tisha : je ne t’ai pas demandé de le faire. Tu l’as fait de toi même. 

Moi : sors d’ici avant que je ne fasse quelque chose que je regretterai 

Tisha : c’est ce que je faisais de toutes les façons ! 

Je la regardais tirer ses deux valises en pensant à ces dernières années qui venaient de s’écouler. Elle s’en va comme ça rejoindre son ex-mari ? Après tout ce que j’ai dû mettre de côté pour elle ? Toutes ces personnes que j’ai snobées, après la manière dont j’ai manqué de respect à mes parents pour pouvoir être avec elle ? Que suis-je sensé faire maintenant, retourner comme un sombre idiot, la queue entre les jambes pour demander pardon ? 

Maman m’avait pourtant prévenu ! Elle m’avait prévenu. J’ai besoin d’un bon verre d’alcool pour digérer ce qui vient de se passer. Non ce n’est pas possible ! Elle ne peut pas me lâcher comme ça, pour son ex-mari en plus !

...Cyrah Fanti...

Une semaine venait de passer depuis le barbecue mais Hakeen me faisait toujours la tête. Il ne mangeait même pas mes plats. Il prenait la nourriture dehors qu’il mangeait avec ses enfants en m’ignorant complètement. C’est à peine s’il remarquait ma présence dans la maison. J’ai juste droit à des bonjours et à ses au revoirs, rien de plus.

Les enfants sont chez Arielle et nous sommes tous les deux à la maison. Il est dans jardin pour sa séance de sport. J’en profite pour regarder son torse dénudé, ses muscles qui se dessinent à chaque fois qu’il fait un mouvement. 

Je sens l’envie monter en moi. Ça fait un bon bout de temps que je n’avais pas senti son corps contre le mien. De plus monsieur boudait donc toutes mes tentatives pour avoir un peu de lui s’étaient soldées par un échec. Mais aujourd’hui seulement ça allait marcher. 

J’ai quitté l’endroit où j’étais pour le rejoindre, me plaçant juste devant lui. 

Hakeen : qu’est-ce qu’il y’a ?

Moi : rien 

Hakeen : bouge dans ce cas, tu m’empêches de continuer 

Moi : je ne bouge pas 

Hakeen : Cyrah ! 

Sans le calculer, je me mis à retirer ma robe, là en plein air dans le jardin. Nous étions seuls de toutes les façons. 

Hakeen : à quoi tu joues ? 

Moi : j’ai envie de mon homme 

Je dégrafais mon soutien et le laissais tomber dans sur le gazon. Hakeen me regardait sans broncher. Mon caleçon subit le même sort que mon soutien. Hakeen n’avait toujours pas bougé mais me regardait cette fois avec insistance. Tout en hésitant, je me mis à genou devant lui et baissais son jogging. Monsieur était bien dur et droit. 

Je fis rentrer son membre dans ma bouche en le regardant dans les yeux. Les minutes qui suivirent, je le suçais comme s’il s’agissait d’un bonbon au sucre. J’aspirais, léchais et mordillais. Il fermait les yeux et grognait à chaque fois que je roulais la langue sur son gland. Il se retira vivement avant de déverser sa semence sur mes seins bien en évidence. 

Il me releva ensuite et me coinçais contre le mur de l’appâtâmes du jardin. Il me cambra à son goût et s’enfonça en moi brusquement n’arrachant un grand cri

Hakeen : chut 

Ses coups étaient remplis de vigueur. Il me remplissait complément et ses coups de reins étaient violents. Il était déchaîné et j’encaissais en criant de plaisir. 

Hakeen : tu aimes ça n’est-ce pas ?

Moi : ouiiii...vas-y bébé 

Il me maintient par les hanches et alla de plus en plus vite jusqu’à ce que nous jouissions ensemble. 

Hakeen (à mon oreille) : je t’aime madame Fanti

Moi (souriant) : je t’aime aussi monsieur Fanti 

Hakeen : tu m’as eu cette fois ! 

Moi : je sais monsieur lol 

La hache de guerre venait d’être enterrée. À chacun ses armes pour faire passer les querelles. Il m’aida à ramasser mes vêtements et je filais sous la douche. 

Hakeen : tu ne penses pas qu’il serait temps que tu arrêtes les injections ?

Moi : ah bon ?

Hakeen : oui, je pense que les jumeaux s’ennuient un peu. Ils ont besoin d’un petit frère ou d’une petite sœur 

Moi : c’est vrai ça ? 

Hakeen : tellement vrai tu sais 

Moi : lol d’accord monsieur 

Il m’attira à lui et me fit asseoir sur ses pieds. Il me caressa dans le dos et m’y fit un bisou. 

Hakeen : j’aime notre vie 

Moi : moi aussi, moi aussi j’aime notre petite vie 

Je regarde cet homme et me rends compte de combien je suis reconnaissante de l’avoir dans ma vie. Il y est pour beaucoup dans le fait que je sois complètement épanouie mais surtout en symbiose avec mon corps. Il a réussi à me faire m’accepter telle que je suis et je me rends compte que notre physique ne détermine en rien notre avancée dans la vie. Ce n’est pas parce que nous sommes différents des autres que nous ne sommes pas pour autant beaux ou belles. Le monde est fait de différences. Imaginez-vous un seul instant que nous nous ressemblions tous ? faisons de nos différences une force au lieu de les laisser nous descendre le moral.

Qui aurait cru que je finirai ma vie avec un mec aussi fine que Hakeen ? Pourtant nous sommes bel et bien ensemble et parents de deux petits anges. Il faut tout simplement croire en soi.

Mal Dans Sa Peau