Epilogue

Ecrit par Djelay

-          Allez Djelay, nous allons être en retard ! Hurla Max depuis le bas des escaliers.

-         Un instant je descends. Lança-t-elle sur le même ton.

-         Voilà je suis prête. Désolée mon cœur, je ne retrouvais pas mon passeport. S’excusa-t-elle en descendant à quatre pattes les escaliers.

-         Doucement Djelay. tu pourrais tomber. Gronda Max.

Il s’attarda sur son ventre arrondi dans la longue robe en soie de lait à motif fleurie qu’elle portait. La maternité lui allait à ravir. Ils avaient dû reporter leur voyage pour la Côte d’Ivoire à cause des problèmes de santé qu’avait eu Djelay. Les derniers évènements l’avaient physiquement affectée. Elle était constamment fatiguée, ne parvenait plus à manger correctement. Parfois il était obligé de la forcer à avaler quelque chose. Il l’emmenait régulièrement faire quelques pas dans le jardin sous la recommandation de son gynécologue. Elle était restée alité durant deux semaines et avait considérablement perdu du poids. Il avait craint  qu’elle perde le bébé mais heureusement ce ne fut pas le cas. Les médicaments et l’attention de tout le monde lui fit recouvrer la santé. Trois mois s’étaient écoulés depuis. Ils étaient à présent sur le point de se rendre à l’aéroport pour prendre l’avion à destination d’Abidjan.

-         Je fais attention, t’inquiète pas. Elle l’avait rejoint.

-         Je m’inquiéterai toujours tu le sais. Dit-il en repoussant délicatement une mèche qui lui tombait sur le visage.

-         Je croyais que nous étions en retard ! Le taquina-t-elle.

-         Un petit bisou ne ferait pas de mal. Sur ces mots, il lui arracha un baiser rapide.

 

Dans l’avion, ils étaient assis côte à côte en première classe. C’était ça Le privilège d’être fiancée à un homme riche. Pensa Djelay. S’habituerait-elle à cette vie ? Avec Max, il fallait tous les jours participer à des soirées mondaines et des Dîners d’affaires. A chaque fois Il insistait pour qu’elle l’accompagne. Si elle ne voulait pas alors il refusait d’y aller non plus l’obligeant ainsi à  changer d’avis. Tout cela était en rapport  avec son travail et elle ne voulait pas que par sa faute il perde de grosses affaires. Déjà qu’il était resté avec elle durant ses deux semaines d’hospitalisation. Il lui répétait  que ses entreprises survivaient sans lui mais elle savait qu’il mentait. Une fois, elle avait surpris une conversation au cours de laquelle il parlait d’un gros projet qu’il aurait voulu qu’on lui confie. Ce jour-là, il raccrocha aussitôt qu’il l’aperçut. Elle ne voulait pas être un obstacle pour son travail. 

-         Tout va bien ma chérie ?

-         Oui mon cœur. Je pensais juste à toi.

-         C’est vrai ? Il prit sa main dans la sienne.

-         J’aimerais qu’on ne se  cache rien Max. Il parut surprit.

-         Pourquoi dis-tu cela ?

-         Il y’ a quelques semaines, je t’ai entendu parler d’un projet qui t’était passé sous la main. Max fronça le visage.

-         Ma belle, ce n’était pas important. Dit-il après un silence prolongé.

-         Bien sûr que ça l’est. Tu voulais ce projet et tu n’as pas pu l’avoir parce que tu veillais sur moi à l’hôpital.

-         Ce n’est pas vrai ma…

-         Cesse de me mentir Max !

Elle avait haussé le ton ce qui attira quelques regards curieux. Embarrassée, elle s’adossa contre le siège et ferma les yeux.

-         Regarde-moi Djelay. (elle l’ignora) c’est vrai que je le voulais ce projet mais comparé à toi et à William il n’était pas important. Murmura-t-il près de son visage.

-         Et même si par un quelconque miracle on retournait dans le passé, j’aurais pris la même décision et je ne l’aurais pas regretté comme je ne l’ai pas regretté la première fois.

Ces paroles profondes la toucha jusqu’au fin fond de son âme. Elle ne se rendit même pas compte des larmes qui coulaient sur ses joues. Doucement, Elle nicha son visage dans le cou de Max.

-         Pardonne-moi Max. Je croyais que je t’empêchais de…

-         Rien du tout. Bien au contraire, tu as donné un sens à ma vie et pour rien au monde je ne risquerai de perdre l’essence même de ma vie.

-         Pardonne-moi d’être aussi stupide et de me faire des idées.

-         D’accord ma chérie, je pardonne ta stupidité ! Plaisanta-t-il

-         Max ! Elle feignit l’offensée.

-         Quoi c’est toi-même qui l’as dit ! pouffa-t-il.

-         Je t’aime ma belle, je vous aime William et toi.

-         Je t’aime Max, et William aussi t’aime.

-         Vraiment ? Demande-lui de répéter. Je veux moi-même l’entendre. Il posa son oreille sur le ventre de Djelay et elle explosa de rire.

Les aéroports étaient  toujours pleins à craquer quel que soit l’heure. Pensa Djelay. Elle plaignait le pauvre Max. il ne supporterait peut-être pas la chaleur. La météo avait annoncé un temps très ensoleillé. « Trente et un degré » se dit-elle.

-         Ça va ? Pas trop chaud ? Demanda-t-elle lorsqu’ils sortirent de l’aéroport d’Abidjan.

-         Ça ira. Je supporterai tout pour toi ma belle. N’oublie pas que je suis costaud. Dit-il avec un clin d’œil. Il trouvait toujours le moyen de la faire rire même quand elle s’inquiétait.

-         Mon beau costaud. Répéta-t-elle amusée.

-         Crois-tu que ta famille appréciera la surprise ? Nous aurions dû les prévenir de notre arrivée.

-         Crois-moi, leur joie sera plus immense.

-         On part donc directement à l’hôtel ?

-         Oui mon chéri. Nous irons les voir demain, la nuit ne va pas tarder.

-         C’est toi le chef ma belle.

-         Je t’aime mon Max d’amour. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres.

-         Je t’aime ma Djelay d’amour. Répondit Max avant de l’enlacer.

-         Abidjan, nous voilà ! Ajouta-t-il  tout heureux.

 

FIN. Bizbi

P-S : Je tiens à vous remercier tous autant que vous êtes (Cecy, Ladysca, Fauve, Opale, Mymy, Emilienne, Lombich, Jobelle et tous/tes  les autres) pour m’avoir accompagnée dans cette aventure. Merci de m’avoir lue et merci pour votre patience. A présent je souhaiterais si vous voulez bien, connaître vos impressions vis-à-vis de l’histoire d’amour entre Max et Djelay. Je vous aime, Bizbi.

 
Amour de couleurs