Episode 1

Ecrit par Nifêmi

Mon père est décédé dans un accident au travail. Il était un ingénieur sur une plate-forme pétrolière au Nigeria. Sa section a pris feu selon l’explication de la sœur de ma mère qui m’a élevée. Ma tante est cette douce dame qui remplace ma mère que j’ai perdue à ma naissance. Je dirai que j’ai été une orpheline qui a connu ses parents par des photos et les histoires racontées à leur sujet. Je n’ai pas de frères ni de sœurs.

Je n’ai jamais rien manqué car j’étais l’unique enfant que ma tante et son mari ont élevée. Effectivement, ils n’ont pas d’enfants car ma tante a eu à faire des fausses couches et un enfant malformé qui est décédé 2 ans après sa naissance. Ce qui est dû à la qualité de sperme de son mari. Ils se sont comportés comme mes vrais parents biologiques.

Mon oncle travaillait dans la fonction publique et ma tante avait un restaurant au rez-de-chaussée de notre maison qu’elle gérait et moi j’allais à l’école. Je faisais partie des meilleurs élèves de mon oncle. L’amour de mes parents adoptifs me comblait tellement. A mes heures libres j’aidais beaucoup ma tante que j’appelais affectueusement Man’mi (qui veut dire ma mère). J’allais lui faire des courses à la poissonnerie du quartier.

Un jour, j’étais allée à cette même poissonnerie et à ma grande surprise j’ai croisé  un jeune homme qui servait les clients. Ses gestes et son sourire m’ont accrochée. Je suis restée debout à l’observer pendant des minutes. Il était beau, grand et musclé. Des fossettes se dessinaient dans ses joues quand il souriait.

A mon tour de me servir, il s’en allait plutôt serrer la main du gérant de la poissonnerie pour lui dire au revoir. Il me dépassa en me disant un bonjour. Au lieu de répondre, je le regardais partir prendre une vieille moto. La caisse derrière la moto l’empêchait de monter correctement. Il démarre et s’en va. Je voyais juste la fumée de l’échappement de la moto mélangée à la poussière de la terre rouge du quartier. Ce type me donnait des papillons dans le ventre.

Le gérant tira mon attention à lui :

-          Folakè tu veux combien de kilos aujourd’hui ? on a de bons poissons frais livrés à l’instant

-          Fofo (grand frère) ? c’est qui le monsieur qui vient de partir sur la moto avec cette caisse ?

-          Qui ? ah oui ! c’est mon neveu Banjoko, c’est le fils de ma sœur. C’est grâce à eux on a les poissons frais, dit-il en souriant

-          Il a l’air gentil. Pourquoi il ne reste pas pour vous aider ?

-          J’aurais bien voulu mais sa mère a besoin de lui au port de pêche beaucoup plus.

-          Ah je vois dommage. Servez-moi 5 kilos de carpes pour Man’mi, redevenant sérieuse

Il s’exécuta et m’a servi les poissons. Effectivement ses poissons étaient frais. J’ai réglé la facture et je m’apprêtais quand le gérant me dit :

-          Ma petite Folakè, je t’ai vu tout à l’heure. Tu avais une façon de le regarder, mais je t’en prie, tu es encore jeune et tu vas à l’école. Occupe-toi de tes études petite fille.

-          Merci Fofo mais ce n’est pas ce que vous croyez. J’ai juste été surprise de voir quelqu’un vous aider.

-          Ok petite, allez, file vite voir ta mère.

-          Au revoir Fofo

J’ai quitté la poissonnerie avec une gêne terrible à l’intérieur et l’extérieur j’affichais un visage innocent. J’avoue que ce Banjoko m’a fait un effet inconnu. Pendant ce temps je n’avais que 15 ans et j’étais en classe de 3eme et c’est la première fois un homme me fait des effets pareils. Mes copines à l’école s’intéressaient aux garçons, ce n’était pas mon cas car je devrais faire la fierté de mes parents. Je n’aurais jamais su que je croiserai celui qui sera l’amour de ma vie dans l’une de mes courses pour le restaurant de Man’mi.

Arrivée à la maison, j’ai vu Man’mi à l’entrée du restaurant qui m’attendait impatiemment.

-          Tu es allée où depuis ? la poissonnerie du quartier avait fermé et tu es allée ailleurs ? c’est un garçon qui t’a retenu ou bien ? petite méfie-toi hein.

-          Non hein Man’mi. Tu sais que je suis sérieuse et les garçons je ne m’en occupe point. Il y avait du monde à la poissonnerie c’est pour ça.

-          Je sais que c’est un jour férié, c’est normal qu’il y ait du monde, mais je te mets en garde hein Folakè. Où sont mes poissons ?

-          Je vais les mettre à la cuisine pour la tata. Les poissons sont vraiment frais hein Man’mi

-          Comment tu le sais toi ? depuis quand tu es spécialiste en poisson, disait-elle en riant

-          C’est devant moi le neveu du gérant lui a livré les poissons tout droit venant du port de pêche, disais-je naïvement

-          Heiinnn ! donc tu connais le neveu ! c’est ton camarade d’école ? Hey méfie-toi. Pardon vas donner les poissons là-bas. Tu es encore petite hein, c’est ton père qui vient pour toi. J’ai pitié de ce garçon qui s’approchera de sa princesse.

-          Dada, est-ce-que c’est une petite fille celle-là ? elle est grande hein, intervenait un client qui venait de faire son entrée

-          Hey Afoaka, laisse ma fille et va t’occuper des tiennes. Dis-moi ce que tu veux manger au lieu de parler de ma fille

-          Comme d’habitude, du riz avec la sauce de poisson frais

-          Dans 10 mn. Hey toi tu es encore debout ici, s’adressait-elle à moi

Je suis partie rapidement à la cuisine en riant. Man’mi avait un caractère très fort ! je l’admire tellemnt. J’ai vidé le panier de poissons dans une bassine. Et je suis revenue aider ma mère à servir les clients.

Au tour de ce client qui s’était mêlé à notre discussion, lorsque j’ai déposé son plateau sur la table. Il me caresse la main que je retirai vite en le toisant. Il m’a dit :

-          N’écoute papa maman, tu es une belle femme et moi je t’ai remarqué depuis. tu me plais beaucoup. Je te ferai tout ce tu désires.

Je l’ai laissé, dégoutée, sans prendre l’argent et je suis allée voir Man’mi pour lui dire de prendre l’argent chez et que je devais aller terminer mes devoir avant le soir. Apparemment elle n’avait rien remarqué ; et c’était tant mieux.

J’étais montée dans ma chambre et j’allais me mettre devant le miroir pour me regarder correctement. Dans le temps J’avais une taille moyenne avec de petits tous jeunes seins. J’étais mince comme ma mère et ma Man’mi. Et j’avais des fesses rebondies en arrière et un bassin légèrement sortir des deux côtés, la forme héritée de ma mère biologique. Et je repensais encore à Banjoko une fois, dans l’espoir que j’allais lui plaire aussi en retour.

BANJOKO ne part jama...