Épisode 1
Ecrit par Mona Lys
Episode 1
KAYLA
Teddy : Papa ?
Moi : Il sera là d’un moment à l’autre mon amour. Va jouer avec tes amis.
Il court retrouver ses amis dans le petit bassin. Je pousse un soupir de désespoir. La solitude a fini par avoir raison de moi. J’ai pourtant tout essayé pour créer une belle ambiance familiale à la maison. Mais sans compter sur les efforts de Marc-Arthur. Deux ans que nous sommes mariés, et deux ans que je vis comme une femme célibataire. Je ne vois presque pas mon mari. Il est tout le temps parti. Si ce ne sont pas les voyages de longues durées, ce sont les diners d’affaires qui finissent toujours tard. A peine mon mari rentre à la maison qu’il en ressort. Même avec son fils, il ne passe pas beaucoup de temps. Pourtant il est attentionné quand il le veut. Des cadeaux, il nous en couvre à chaque occasion. Ça prouve au moins que toutes ses absences portent du fruit. Mais en tant que femme j’ai besoin de mon homme. Marc-Arthur nous a acheté l’an dernier un magnifique triplex avec piscine et jacuzzi. Il a même fait installer dans l’immense jardin, sur lequel on peut même construire une deuxième maison, des airs de jeux pour son fils. Matériellement, nous sommes comblés Teddy et moi. Mais côté sentimental et affection, il y a un gros manque.
Marc-Arthur pour se racheter auprès de son fils avec qui il passe peu de temps, a décidé qu’on organise une petite fête aujourd’hui à la maison avec les amis du petit. Seulement, il n’est toujours pas là et l’heure de retour des autres enfants est proche. Je sais qu’il ne viendra pas. Je ne cesse de lui laisser des messages et de l’appeler mais c’est sans réponse. Ce qui signifie qu’il est en plein dans son travail. Je ne sais pas quoi faire pour maintenir Marc-Arthur à la maison ne serait-ce que pour une semaine. S’il passe une semaine en Côte d’ivoire, bah nous ne le voyons qu’une heure de temps par jour, précisément pendant les petits déjeuners. Après quoi, il entre quand nous sommes déjà au lit. Demain ça fera six mois qu’il ne m’a pas touché. Eh oui. Je vis l’abstinence en étant mariée. Je ne comprends toujours pas comment un homme marié peut faire des mois hors de sa maison sous prétexte que c’est pour le voyage. Ce soir j’ai décidé de l’attendre jusqu’à ce qu’il rentre pour en discuter. Je ne peux plus continuer ainsi.
Ce qui me permet de tenir bon, c’est mon bébé. Teddy. Mon bébé d’amour. C’est lui ma force et ma joie. Le voir chaque jour me rend si heureuse. Marc-Arthur et moi l’avions conçu avant le mariage. Quand je lui ai annoncé la grossesse pendant les préparatifs du mariage, il était fou de joie. Sa prière était que ce soit un garçon, et Dieu l’a exaucé. Il était si fou de joie. Même si Marc n’a pas vraiment assez de temps pour lui, je ne peux nier qu’il adore son fils. Toutes les nuits quand il rentre, il part l’embrasser même s’il dort déjà. Teddy a tout pris de moi, rien de Marc. Il a pris mon métissage. Disons que mon sang Libanais est très fort. Il est très timide comme enfant, ce qui est surprenant pour un petit garçon. Surtout que ni moi ni Marc ne le sommes et ne l’avions été dans notre enfance. Ce sont généralement les garçons les plus bruyants. Mais mon fils non. Il suffit de juste le mettre devant son dessin animé favori et il y reste toute la journée. Quand il se lève, il se dirige dans le jardin se balancer, faire des glissades et jouer à tous ses jeux.
La journée est terminée et mon mari n’est pas entré. Tous les enfants sont rentrés chez eux. J’ai servi à Teddy une part de gâteau qu’il mange assis devant la télé. Je donne des ordres à la servante pour le diner. Je pars ensuite prendre ma douche. Quand je finis je reviens dans la chambre travailler un peu. A défaut d’avoir mon mari, je me réfugie dans le travail. J’ai ouvert deux autres boutiques qui marchent toutes aussi bien que la première boite.
« Bonsoir chérie. »
Il est enfin rentré. Je ne prends pas la peine de relever la tête.
Moi : Bonsoir. Il est 19h Marc.
Marc : Je suis désolé. Un rendez-vous de dernière minute.
Moi : Ça ne te coûte rien d’avertir tu sais.
Marc : Désolé.
Moi : Ton fils t’a attendu toute la journée.
Marc : Kayla j’ai dit que j’étais désolé.
Moi (relevant la tête) : Tu ne me parles pas ainsi. Tu as promis à ton fils passer la journée avec lui et tu lui as fait faux bond.
Marc : Que voulais-tu que je fasse ? Planter mon partenaire ?
Moi : Oui ! Ta famille doit passer avant ton travail.
Marc : Et comment je prends soin de cette famille si je lègue mon travail au dernier plan ?
Moi : Nous n’avons pas besoin de tout ce luxe si tu n’es pas là.
Marc : N’est-ce pas que tu voulais vivre dans l’opulence ? Je t’en donne donc tu n’as pas à te plaindre. J’ai acheté cette immense maison que j’ai mise en ton nom, je t’ai offert deux voitures et là j’en ai commandé une troisième pour toi, notre fils fréquente l’une des écoles les plus chères de ce pays. Ton argent de poche s’élève à près d’un million de Franc en plus de ce que tu gagnes dans ton travail, tu renouvelles ta garde-robe chaque six mois. Tu pars en Europe chaque vacance, souvent même juste pour le week-end pour faire du shopping. Kayla, que veux-tu de plus ?
Moi : J’AI BESOIN DE MON MARI.
Marc (hurlant) : Ne me hurle pas dessus, je ne suis pas ton enfant. Tu ne peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre. C’est pour vous que je bosse si dur alors ne vient pas me chauffer les oreilles.
Moi : C’est donc pour te servir de décor que tu m’as épousée.
Marc : Je t’ai épousée parce que je t’aime. Nous avons un fils. Je suis comblé.
Moi : Mais moi non. J’ai envie que mon mari me fasse l’amour, j’ai envie qu’il me fasse sortir, qu’il m’accorde son temps.
Marc : Nous sortons souvent.
Moi : Tu veux parler de ces diners gala ennuyeux ?
Marc : N’est-ce pas que tu voulais faire partie de la haute ? Ecoute je n’ai pas le temps de me disputer. Je dois me rendre à un rendez-vous. En plus demain j’ai un avion à prendre.
Moi : Et c’est maintenant que tu me le dis ? Il y a le mariage d’Alice.
Marc : Nous irons. Le vol est pour 23h.
Il commence à se déshabiller. Je me rassois sur le lit.
Moi : Tu continues de la voir ?
Marc : Elle est la mère de ma fille.
Moi : Tu sais de quoi je veux parler.
Il rentre dans la salle de bain sans me répondre. Je sais qu’il continue de coucher avec l’autre, cette Océane. J’ai plusieurs fois vu des sextos dans son portable. Au début j’en faisais tout un plat, mais j’ai compris que ça ne servait à rien de continuer à lui faire des histoires. Elle vit en France et moi ici. Tant qu’elle reste à sa place, ça me va. Seulement, l’imaginer lui faire l’amour alors qu’il m’en prive, ça me tue. Je sais aussi que mon mari fréquente d’autres filles. Je n’en ai pas de véritables preuves, mais il est plus d’une fois rentré avec des parfums de femme sur lui. Il m’a donné comme excuse qu’il était obligé de se rendre dans les bars à striptease pour faire plaisir à ses partenaires. Une autre fois, j’ai vu un reçu d’hôtel dans la poche de son pantalon. Il m’a encore pondu une excuse dû au travail. J’ai arrêté de me torturer l’esprit. Qu’il fasse ce qu’il veut. Tant qu’il ne me ramène pas de bâtard à la maison, ou tant qu’il les tient toutes en laisse dehors, ça va.
Il revient dans la chambre en s’essuyant. Le voir à moitié nu me donne des envies. Je suis grave en manque. Je ravale ma fierté et le rejoins. Je lui caresse le torse et pose de petits baisers sur ses lèvres.
Moi : Fais-moi l’amour avant de t’en aller. Je brûle chéri.
Marc : Je suis déjà en retard. Mais je te promets qu’à mon retour je te ferai l’amour comme jamais.
Moi : Mais tu risques de rentrer tard. Je te veux maintenant.
Marc : Patiente juste un peu.
Moi : Bébé, je veux un autre enfant.
Marc : Nous en aurons plein d’autres ne t’inquiète pas. Laisse-moi vite me rendre au rendez-vous et je serai tout à toi.
Moi : Ça ne te coûtera rien de faire plaisir à ta femme pour une fois.
Marc : Tu ne vas pas recommencer !
Moi : Fais comme tu veux.
Je récupère dans le tiroir le collyre pour les yeux de Teddy et me rends dans le salon où il est toujours devant la télé.
Moi : Bébé j’ai toujours dit de t’éloigner de la télé.
Teddy : Pardon maman.
Moi : Viens là.
Je le prends sur mes jambes. Je mets une goutte dans chaque œil. L’inconvénient d’avoir des yeux globuleux, c’est d’avoir des maux d’yeux. Il risque de porter des lunettes à cette allure. Je me mets à table avec lui. Marc en profite pour s’en aller. Teddy pleure souvent quand son père sort. Je le mets au lit après le diner. Je pars ensuite me mettre au lit. Je sais déjà que ça ne servirait à rien d’attendre Marc-Arthur. Il rentrera tard.
*Mona
*LYS
Nous arrivons en retard au mariage d’Alice. Pour cause ? Mon mari ne s’est pas vite réveillé pour être rentré hier à 3h du matin. Nous n’avons pas fait l’amour comme il l’avait dit. Dès qu’il est entré, il s’est jeté sur le lit. Il ne s’est réveillé qu’à 11h. Ensuite il a dû travailler sur un dossier, sur lequel il a pris du retard, jusqu’à 16h. Le mariage était prévu pour 14h à la mairie. Je ne voulais pas venir sans lui. Si je le devançais, c’est sûr qu’il ne serait pas venu. J’ai dû insister pour qu’il lâche son dossier. Nous avons raté la cérémonie à la mairie. Nous arrivons juste au moment où le couple s’apprête à ouvrir le bal. Ils ont mis le paquet dans ce mariage. La salle est hyper grande et elle est bondée de monde. C’est un très grand mariage. Selon ce que Béca m’avait dit, ils ont dû prendre trois photographes pour couvrir l’évènement et comme caméra, il y a un drone en plus d’une caméra à pied.
Mon mariage était pareil. Je dirai peut-être plus grand. Ma mère a fait tout son boucan. Elle y a aussi mis des millions mais juste pour elle, pour épater ses copines. Nous avions opté pour un buffet libre parce que ma mère voulait une folie. Des serveurs ne s’en seraient pas sortis avec tous les plats. La mission de ma mère, c’était que mon mariage soit le plus grand de toute la famille, même que celui de Béca. Et elle a réussi. Mon gâteau, était spectaculaire. Nous avions déplacé un pâtissier depuis la France pour le faire. Ma robe, les alliances, nos différentes tenues, tout est venu d’Europe et d’Amérique. Mon mariage a fait le tour des réseaux sociaux. Ça a fait le buzz. C’était le mariage le plus beau et le plus grand en Côte d’Ivoire. Notre mariage m’a ouvert des portes. Des milliers de femmes accouraient à ma boutique pour acheter mes créations et par curiosité. J’ai nargué Béca, je l’avoue. Je lui ai montré que moi aussi j’avais atteint la haute classe. La seule personne à n’avoir pas été heureuse pour mon mariage, c’est mon père. Il était présent, mais n’a pas assisté à toute la cérémonie. Quand je suis allée le voir, il m’a fait savoir que mon mariage avait l’air d’une mascarade et qu’il ne pouvait pas rester là à voir sa fille gâcher sa vie dans un mariage sans amour. Je lui ai pourtant dit que Marc-Arthur et moi nous nous aimions mais il m’a fait savoir que ce qu’il y a entre nous ce n’est pas de l’amour. Mais juste de l’attirance. Pour éviter de voir le désespoir dans son regard et son mécontentement, j’ai mis une certaine distance entre nous. Je me contente juste de l’appeler de temps en temps.
Maman : Regarde, elle a voulu tricher sur ton mariage mais ça n’a pas réussi.
Je roule les yeux. Cette femme n’arrêtera donc jamais. Malgré toute la grandeur de mon mariage, voilà où j’en suis. Je suis une femme mariée célibataire. J’ai compris à mes dépends que le mariage, ce n’est pas la cérémonie, mais la vie d’après. Si je savais que mon mariage se déroulerait ainsi, j’aurai fait un truc dans la plus grande simplicité.
Maman : Y a personne pour égaler ton mariage ma fille.
Moi : Maman arrête.
Maman : Laisse-moi me réjouir non. Mes sœurs pensaient qu’on jouait dans la même catégorie. Mais je leur ai montré que c’est moi la chef. Depuis deux ans qu’ils ont fait la dot, c’est aujourd’hui qu’ils se marient. J’ai serré mes fesses pour ne pas qu’elle se marie avant toi. C’est comment ? Ta petite sœur va se marier avant toi pourquoi ?
Je suis pourtant sûre qu’elle est plus heureuse que moi. Je n’écoute plus le bavardage de ma mère. Elle tire Teddy sur la piste de danse. Je tourne mon regard qui tombe sur Béca et Max qui dansent aussi sur la piste. Ils sont mariés depuis plus longtemps que moi mais à les voir, on sent que leur amour est toujours au top de sa forme. J’ai eu un plus grand mariage que celui de Béca mais je crois qu’elle est plus épanouie que moi. Son mari et elle ont l’air si amoureux que je les envie là en ce moment. J’aime cette manière que Max a de la regarder. Ça me fait vraiment rêver. Marc-Arthur m’a laissé pour rejoindre un groupe d’homme. Je suis prête à mettre ma main à couper qu’ils parlent boulot. Je le vois enfin revenir vers moi. Peut-être qu’il vient me proposer une danse.
Marc : Chérie, viens qu’on prenne des photos souvenirs tous les deux. Il est où Teddy ?
Moi : Avec ma mère sur la piste.
Marc : Ok viens. Les mariés ont installé une magnifique déco pour les photos.
Moi : Ok.
Je suis heureuse qu’il veuille prendre des photos avec moi. C’est mieux que rien. C’est main dans la main que nous nous dirigeons vers le décor. Il y a un photographe qui prend des photos aux mariés. Je crois même qu’ils ont fini. Quand le photographe se retourne, je suis ébranlée. Je me liquéfie sur place.
Marc : Qu’est-ce qui se passe ?
Je regarde Darnell qui ne m’a pas encore vu. Il manipule son appareil. Marc-Arthur suit mon regard.
Marc : Ce ne serait pas ton ancien photographe ? Ça tombe bien. Il faisait de magnifiques photos dans ta boutique. Allons.
Mou : Euh, je, je reviens un instant. Je dois aller refaire mon maquillage.
Marc : Mais il est parfait.
Moi : Je dois faire une retouche. Je reviens.
Je n’attends pas sa réponse que je cours me cacher dans les toilettes. C’est la première fois en deux ans que je le revois. Depuis sa démission, je n’ai plus eu de nouvelles de lui. Je n’ai pas non plus cherché à le voir. J’ai préféré laisser les choses telles qu’elles étaient. Mais le voir aujourd’hui, ça… ça, je ne sais pas en fait. Pourquoi j’ai fui ? Je ne devrais pas pourtant. Lui et moi c’était juste une histoire passagère. Je ne devrais pas me sentir de la sorte rien qu’à sa vue. Je pense que je ne supporterai pas d’être face à lui. Il faut que je parte d’ici. J’appelle mon mari pour lui stimuler un malaise. Il accepte donc que nous rentrions. Il doit aussi se préparer pour son voyage.
Ce n’est qu’une fois à la maison que j’ai soufflé. Je suis assise dans mon bain le cœur toujours battant la chamade. Darnell. Il n’a pas vraiment changé. S’il a été choisi comme photographe au mariage d’Alice, ça signifie qu’il commence à se faire un nom. Il s’en est donc sorti après sa démission. J’en suis ravie. Je devrais arrêter de rêvasser. Je l’ai vu, c’est fini. Je dois passer à autre chose. C’est juste mon ancien employé, donc y a pas de quoi en faire tout un plat.
Marc s’est déjà rendu à l’aéroport. Teddy est au lit. Je reviens dans la chambre ranger le désordre que mon mari a laissé en cherchant un dossier. Je jette des coups d’œil sur chaque dossier, même si je ne comprends pas grande chose. Il y a trop de chiffre et les maths c’est pas mon fort. Je tombe sur un document qui attire particulièrement mon attention. C’est un document médical fait en France. Je prends le temps de le lire quoi que certains termes me sont étrangers. J’écarquille grand les yeux quand je vois « M. Marc-Arthur ADOU déclaré stérile suite à une MST. Impossibilité de faire des enfants même après traitement. Doit se faire traiter pour éliminer le virus. ». Je lis la date et là encore je reçois un gros coup. Ça a été fait il y a deux ans. Je fais un calcule dans ma tête pour voir à quel moment il a choppé cette maladie. Je me rappelle bien avoir pris une première grossesse de lui donc il ne peut pas être stérile. En plus il y a Teddy. La date sur les documents correspond à la période où j’ai fait ma fausse couche. C’est-à-dire après notre retour d’Assinie. Non ce n’est pas possible. Marc-Arthur ne peut pas être stérile. Teddy est son fils. Nous l’avons conçu le jour de la demande en mariage, si je me réfère à mes calculs. Je décide de l’appeler. Son vol est à 23h, il est encore là.
« Marc : Oui bébé. »
Moi : En rangeant tes affaires je suis tombée sur un document médical qui stipule que tu serais stérile depuis deux ans. C’est un faux document n’est-ce pas ?
Je l’entends lancer un juron. Il me répond par le silence. J’ai l’impression de l’entendre réfléchir.
Moi : Marc-Arthur !
« Marc : On en reparlera à mon retour. »
Moi : C’est vrai ou c’est faux ?
« Marc : On en reparlera à… »
Moi : Marc-Arthur je veux savoir.
« Marc : C’est vrai. »
Je me laisse tomber au sol ne tenant plus.
Moi : Ce n’est pas possible. Ce rapport est faux. Teddy…
« Marc : N’est pas mon fils. Mais je ne veux rien savoir. Il est mon fils un point c’est tout. Peu importe qui est son père biologique, je ne veux rien savoir. Je l’aime, c’est tout ce qui compte. Pour le reste on en parle à mon retour. »
Il raccroche. Non je ne crois pas. C’est une blague. Teddy est son fils. Marc-Arthur est le seul homme avec qui j’ai couché après la demande en mariage, donc ça n’a pas… Oh non ! A moins que… Non ce n’est pas possible. J’ai bien calculé. Ça ne peut pas être cette nuit-là. Si Marc-Arthur est stérile, ça signifie que les rapports que nous avons eu dans cette période n’ont pas porté de fruit. Donc en l’occurrence… Le teint métissé, les yeux globuleux, la timidité. Merde ! Seigneur pourquoi cela m’arrive à moi ?