Episode 1

Ecrit par Yao Bethuel

Je m'appelle Ayana, j'ai 28 ans, mariée et mère de deux enfants. 

Je vis une vie assez difficile et aujourd'hui je ressens le besoin de me confier à vous. Accordez moi du temps s'il vous plait,  vous pourriez sauver une vie ou des vies peut-être .Vous restez là ou vous est il venu en tête l'idée de me laisser sans écoute? Vous êtes encore là ? Très bien, je vais vous raconter mon histoire et j'essayerai de ne pas vous prendre assez de temps. 


Huit années plutôt,  j'avais 20 ans. Je vivais dans une cité résidentielle à marcory. Entourée par les familles les plus huppées de la commune.Occupant l'une des deux-pièces de cette cité, j'avais un train de vie modeste. 

Je n'avais de soucis avec personne jusqu'au jour où les femmes de ma cité avaient commencé à tour de rôle à me mener la vie difficile. Et pour quelles raisons d'après vous ? 

Vous n'allez pas y croire. C'etait juste pour le simple fait que j'avais la bonne sympathie de leurs hommes. 

En effet, ces derniers acceptaient volontiers de me conduire des fois à mon école les matins quand nos sorties se coïncidaient. 

Un jour, monsieur Yves, l'un des hommes de la cité me ramenait chez moi. J'etais assise au devant de la voiture, bavardant avec lui des faits divers. L'actualité sportive du pays, le climat sociopolitique...

Notre conversation qui était bien animée allait bientôt changer d'humeur. 

L'homme freina tout à coup, la manœuvre nous secoua le corps de l'avant vers l'arrière. Ma tête alla heurter la vitre, je m'écriais : 

- Ahi Ahi 

- Ayana,  tout va bien?  S'inquiéta monsieur francis en se rapprochant de moi par la main, posée sur la nuque. 

- Oui , je vais bien. Pourquoi avez vous freiné subitement. Il n'y avait aucun risque d'accident. La voie est  libre. 

Il n'eut pas le temps de me répondre quand nous fûmes interpellés par la frappe d'une dame sur la vitre. 

- Ouvre ! Ouvre ! Ordonna t-elle 

- Oui cherie, dis moi 

- Qui est - ce ? 

- C'est ayana, la jeune fille  avec qui nous sommes à la cité. 

- Bien sûr que je la connais, celle qui fait les yeux doux à tous les hommes de la cité.  D'ailleurs descends de la voiture de mon mari, immédiatement ! Grogna t-elle comme une lionne en furie. 

- Chérie ! Calme toi ! Ne bouscule pas la pauvre petite. 

- La pauvre petite ! Je ne l'ai pas encore bien bousculée. Balança t-elle en se dirigeant de l'autre coté de la voiture pour ouvrir la portière avant de m'intimer l'ordre de descendre. 

Ce que je fis pour calmer cette dame qui perdait complètement la tête. 

L'homme descendit à son tour, essayant de présenter ses excuses et me suggérer d'occuper les places assises à l'arrière. Ce que sa femme refusa catégoriquement. 

- Elle peut se payer un taxi, allons y Yves martela t-elle. 

- Monsieur, je ne souhaite pas vous créer assez d'ennuis inutiles avec ce qui se passe déjà. Rentrez s'il vous plait avec votre femme, je trouverez un autre moyen de rentrer chez moi. 

Je me suis donc éloignée du couple pour sauter dans le prochain taxi compteur qui passait. 


Il était 21h 30 min , je venais à peine de me reveiller. J'avais très faim. Je m'apprêtais à sauter du lit quand cette histoire de l'après-midi me revenait à l'esprit. Je repensais à la scène que je qualifiais de ridicule. Comment pouvait-elle penser que je faisais les yeux doux à son mari et que son homme m'interesse.

L'autre fois, c'était encore une autre jeune dame de la cité qui me jeta un regard froid ponctué d'une long juron ( tchrr) avant de me laisser entendre que je suis une petite idiote et pauvre qui se croit la plus belle de toute la cité. 

Et pourtant, en réalité je ne me suis jamais autoproclamée la plus belle et je n'ai jamais manqué de respect à l'une de ces femmes. 

Difficile pour moi de comprendre tout cet acharnement.

- Allez on se lève ! Qu'est ce qu'il y à manger à la cuisine. 

J'ai trouvé de la nourriture de la veille, 

du bon biekôsseu avec du foutou. 

- Miam miam le Gout de ça ! 

Je m'appretais à réchauffer la nourriture   quand on klaxonna. 

- Qui est ce ? 

Aucune voix ne répondait. 

Je suis donc allée ouvrir la porte et je vis trois dames de la cité pénétrer la pièce avec brutalité au point de me bousculer. L'une d'entre elles me poussa violemment. C'était tellement brusque que je m'affaissa dans le divan. 

- Qu'est ce que vous me voulez ! 

- Ne t'en fais pas ma petite ! Répondit la femme de monsieur Francis. 

- on tâchera d'être assez claire avec toi ce soir. 

Encore affaissée dans le divan, je pris peur. De simples jurons pour une raison non fondée, pouvait-on en arriver là? 

C'était avec des ceintures à la main de ces dames que j'attendais le fameux éclaircissement...

LA MÊME CHOSE