Épisode 10
Ecrit par Mona Lys
Episode 10
ZOÉ
Je suis super excitée. Je suis super excitée. Je suis super excitée. Lucas sera là d'un moment à l’autre pour faire le kôkôkô. Chez nous en Afrique, le kôkôkô est une étape importante dans une relation. Ça montre les intentions réelles de l’homme envers la femme. Un homme qui ne veut pas d'une femme n'est pas prêt à se présenter aux parents de celle-ci. Alors si Lucas vient le faire aujourd’hui ça signifie qu'il veut vraiment de moi. Je fais donc un pas vers le mariage. Il est arrivé hier dans la journée et je l’ai passé avec lui pour lui expliquer comment se font les choses. Il sera donc là avec un ami Ivoirien à lui à défaut de membre de sa famille qui vit en Europe.
J'aide maman à terminer le dressage de la table. Elle veut qu’on partage un repas avec nos invités après les présentations. Mes frères viennent justement d'arriver. Je vais leur servir des rafraichissements et retourne terminer ma tâche. Quand la sonnerie retentit je souris de toutes mes dents. Ils sont là. Je reçois un message de Lucas. Je vais les recevoir à la porte. J'embrasse langoureusement mon homme.
Moi : Enfin tu es là.
Lucas : T’as cru que je te ferais un faux bon ?
Moi : Non. Juste que je m'impatientais.
Je l'embrasse encore avant de me tourner vers son ami que je suppose être le Michel dont il m'a parlé. Il fait les présentations et nous retrouvons la famille au salon. Ils se regardent tous en nous voyant. Les présentations faites, nous passons aux choses sérieuses. C'est Joe mon frère aîné qui prend la parole.
Joe : Alors quelles sont les nouvelles ?
Michel : Rien de très grave. Nous avons vu une perle chez vous et nous sommes venus vous dire qu'elle nous intéresse. Nous voulons marcher avec elle et si les choses se passent bien aboutir au mariage.
Joe : Et c'est qui cette perle ?
Michel : La belle Zoé ici présente. Je crois que mon ami est le mieux placé pour dire ce qu’il a dans le cœur.
Lucas : Merci encore de nous recevoir. Je suis Lucas DELAVILLE et je fréquente votre fille depuis un moment maintenant. J'ai voulu faire les choses dans les règles de l'art. Je suis là pour me présenter comme l’homme qui partage et désire partager encore plus la vie de Zoé. Je l'aime et je veux m’engager devant vous la concernant.
Joe : Vous savez qu’elle est encore sur les bancs ? Donc qu'elle dépend encore de nous sur tous les plans ?
Lucas : J'en ai conscience et je le dis devant vous tous, je suis prêt à payer ses cours jusqu’à la fin. Je m’engage à prendre soin d'elle.
Ben : Nous n’avons pas dit qu’elle était une charge pour nous.
Lucas : Loin de moi la pensée de vous offusquer. Je pense juste que lorsqu'on veut d'une femme on a le devoir d'en prendre soin. C’est dans cette pensée que j'ai parlé.
Ben : Excusez-moi mais vous avez quel âge déjà ?
Lucas : Euh 45 ans.
Ma mère me regarde choquée. Mes frères aussi.
Moi : Je l'aime maman. Et je suis heureuse avec lui. Son âge n'est pas un problème pour moi. Au contraire il m’aide aussi à grandir en maturité.
Ma mère et mes frères échangent des mots en Baoulé notre ethnie. Elle leur dit d'approuver parce que de toute manière je ferai ce que je veux sans eux. Joe souhaite la bienvenue à Lucas dans la famille en appuyant sur le fait qu'il était hors de question que j’arrête les cours à cause d'un quelconque mariage. Je souris mais à l’intérieur de moi je dis que personne ne m'imposera quoi que ce soit une fois mariée. Lucas donne les présents à ma famille et nous passons à table. Tout se déroule bien même si je ne lis pas vraiment la joie sur le visage de ma famille. Je m’en fiche toute façon. Mes frères ont toujours été grincheux. Après le déjeuner, Lucas et son ami demandent la route. Je les raccompagne donc à leur voiture.
Lucas : Prépare-toi ce soir. On sort dîner en amoureux.
Moi : D’accord.
Il m’embrasse et prend la route avec son ami. Je retourne à l’intérieur près des miens.
Joe : Zoé, il n'y avait pas d’homme de ta trempe là dehors ? C'est ton père que tu veux épouser ?
Moi : Mais nous nous aimons. En plus il n'y a pas d'âge en amour.
Ben : Oui mais faut pas abuser quand même. Il y a 19 ans d'écart entre vous.
Moi : Mais vous avez accepté donc ça va maintenant.
Maman : Nous avons accepté uniquement parce qu'on sait que si on dit non tu vas continuer à le voir en cachette et Dieu seul sait quelles bêtises tu vas faire. Nous avons accepté pour au moins avoir l'œil sur toi. J’espère que tu sais ce que tu fais ?
Moi : Oui maman.
Ben : C'est se pavaner en étant habiller comme une fille de joie qui est savoir ce que tu fais ?
Moi : Lucas aime ça donc vous allez devoir l’accepter. En plus je ne suis pas votre femme pour que vous m'imposiez vos choix.
Joe : C'est à qui tu parles ainsi ? Avons-nous le même âge ?
Moi : Peut-être que si vous arrêtiez de foutre votre nez dans ma vie je vous éviterais ce langage. Je suis majeure donc laissez-moi prendre mes décisions. Je m’habille comme je veux, je me mets des piercings où je veux sur mon corps et je vais même me faire un autre tatouage sur le pied. C'est mon corps, c'est ma vie donc foutez-moi la paix.
Je vois les yeux de Joe virer au rouge. Il bondit de sa place et retire sa ceinture. Notre mère se place devant lui.
Joe : Zoé, je suis ton camarade ? Tu as oublié de quoi je suis capable ? Ou bien de te rappeler ?
Maman : Wéé papa pardon laisse-la. Tu sais comment elle est. C'est ta petite sœur oh.
Joe : Justement il faut que je le lui rappelle. Tu la couves trop c'est pourquoi elle se croit tout permis. Écoute-moi bien petite insolente. C'est dans ma main que ta dot doit passer. Je t’attends à ce moment-là.
Moi : Que vas-tu faire ? Tu penses qu'il n'y a pas des gens qui se marient sans faire de dot ? Si tu veux, refuse, Lucas et moi on va se marier avec ou sans vous.
Maman : Toi aussi tu ne peux pas fermer ta bouche, Zoé. C’est comme ça on parle à ses frères ?
Moi : Je pars même. J'ai un dîner ce soir.
Je prends mes effets et sors sous leur regard à tous. J'en ai marre qu'ils me traitent comme une gamine. J'ai 26 ans bon sang. Mes frères et moi ne nous sommes jamais vraiment entendus. Depuis plus jeunes nous passions notre temps à nous disputer. Disons que je suis la tête de mule de la famille. Je sais que souvent ils veulent juste me protéger mais je déteste leurs manies de vouloir me dicter les choses. Je suis une grande fille donc ça ne marche pas avec moi.
Je suis prête pour mon dîner avec Lucas. J'ai porté une très petite robe qui m’arrive juste sous les fesses. Je veux rendre dingue Lucas et lui montrer encore plus qu'il doit vraiment m’épouser. Aussi je l'ai fait exprès parce que cette nuit je veux me faire enceinter. Je suis dans ma période féconde donc je veux faire l’amour toute la nuit et continuer même demain pour mettre toutes les chances de mon côté. Je dois avoir mon enfant métisse. Ils sont trop choux. Lucas passe me prendre chez moi et nous nous rendons au restaurant où nous dinons en amoureux. Ils me parlent de l’évolution de ses affaires et tout. Mais aussi de son divorce avec sa femme. Tout sera terminé dans quelques mois après lesquels nous nous marierons. Je suis ravie d’apprendre cette nouvelle.
Lucas : Je dois donc rentrer demain soir pour avoir un œil sur les choses.
Moi : Quoi déjà ? Mais tu n'es là que depuis deux jours.
Lucas : Je sais mais tu sais aussi pourquoi je dois vite m'en aller. En plus je dois remplir nos comptes pour que tu ne manques de rien.
Moi (souriant) : C'est vrai.
Lucas : Mais avant je voulais te donner ceci.
Il pose un cadeau emballé devant moi.
Moi (le prenant) : C'est quoi ?
Lucas : Ouvre et tu verras.
Je déballe et quand je vois une petite boite rouge, j'ouvre grandement les yeux.
Moi : C'est ce à quoi je pense ?
Lucas : Ça dépend de ce à quoi tu penses.
J'ouvre et oui c'est ce à quoi je pense. Une bague de fiançailles.
Moi : Oh punaise.
Il pose le pied à terre.
Lucas : Veux-tu m'épouser ?
Moi : Non mais quelle question ! Bien-sûr que oui.
Il m’enfile la bague avant de capturer mes lèvres pour un très long baiser.
Moi : Je t'aime chéri.
Lucas : Moi aussi.
Moi : On devrait rentrer. J'ai trop envie de toi.
Il sourit. Il règle la note et nous nous dépêchons de rentrer à sa chambre d’hôtel. Dès que la porte se referme que nous nous sautons dessus. Cette fois il veut prendre soin de moi. Il me suce et lèche de partout. Ayant assez pris mon pied, je le fais coucher et prends les commandes. Je dois tomber enceinte ce soir. Tantôt il me laisse faire tantôt il prend les rênes. Nous nous pilons toute la nuit jusqu’à épuisement. Il s'endort direct. Moi je prends mon portable et envoie un message aux filles.
Moi : Il m'a fait sa demande.
Elles répondent toutes automatiquement et nous optons pour une conférence vidéo. Je vais dans le salon de la suite pour ne pas réveiller Lucas. Dès qu'elles sont là je leur montre mon doigt.
« Ash : Elle est magnifique. Félicitations. »
« Vanoush : Alors je peux commencer à coudre ma robe de demoiselle d’honneur ? »
Moi : Yep. Mes couleurs seront le rouge bordeau et le jaune or.
« Kayla : Je suis jalouse. »
Moi : Y a rien dans jalousie Kay. Les blancs sont efficaces. Laisse les negros et vient chez nous.
« Kayla : Chez vous carrément. »
Moi : Commence à dessiner des lingeries uniquement pour moi. Je dois le tuer chaque jour.
« Vanoush : Comment une petite comme toi peut être autant accro au sexe alors que nous tes grands-mères non ? Tu as un sérieux problème. »
Moi : Je n'ai aucun problème. Je dois simplement toujours être au top pour garder mon blanc.
« Ash : Comme s'il faisait quelque chose de bon au lit. Un chatouilleur comme ça. »
Moi : Si j'ai envie de sensation forte j'irai chez monsieur beaux yeux Darnell. Hein Kayla ?
« Kayla : Je t’emmerde Zo. »
« Ash : Pourquoi pas chez celui qui t'a rendu dingue l’autre fois. »
Moi : Chuuut. (Chuchotant) Non mais ça ne va pas de parler de ça. Lucas dort juste à côté.
« Ash : Et puis quoi ? C'est lui qui paie mes impôts ? »
Moi : Tu n'es rien d’autre qu'une sorcière. Mais tes œuvres sont nulles et sans effets au nom de Jésus.
« Ash : Je ne dis pas Amen. Mtchrrr. »
Nous éclatons de rire quand subitement apparaît derrière Vanessa un Khalil tout sexy avec le tors nu.
« Khalil : Bonsoir les filles. »
« Nous (souriant) : Bonsoir Khalil. »
Moi : Bon sang Khalil je crois que je viens de tomber amoureuse de toi.
Il rit et ressort. Les filles secouent la tête.
« Kayla : Les propos d'une future mariée. »
Moi : Je n'ai rien dit de mal.
« Ash : Mais au passage Vanoush, Khalil est sexy. Humm j'ai failli tomber à la renverse. »
« Vanoush : Bon ok bonne nuit les filles. Je vous aime. »
« Ash : Mais nous n'avons pas encore terminé. »
« Vanoush : Bye. »
Elle se déconnecte ce qui nous arrache un rire. Nous nous souhaitons aussi bonne nuit avant de couper.
***DEUX SEMAINES PLUS TARD***
Je sors en courant de l’amphithéâtre pour me rendre dans les toilettes. Je vomis tout l'attiéké que je viens de manger au restau du Campus. Encore une fois je rends ce que j'ai avalé. Ça fait trois fois en trois jours. Je me rince la bouche qui est devenue subitement amère. Sur le chemin qui mène à l’amphi je ne fais que cracher. Quand j’entre tous les regards se tournent vers moi, après ce sont des murmures. Ils ont quel problème ? Les étudiants sont trop affairés dans la vie des gens. Le prof impose le silence et reprend son cours. Je ressens, durant tout le reste du cours, l’envie de cracher mais je n'ai aucunement l'envie de sortir chaque 2 secondes. Je fais au début l’effort d'avaler mais ça ne passe pas. Je garde donc tout dans la bouche. À peine le prof annonce la fin du cours que je sors avec mes affaires. Je crache dans les gazons une grosse boule de salive. Beurk.
Amina : Zoé c’est comment et puis tu vomis seulement ?
Zoé : C'est la nourriture du Campus qui ne passe plus. Je crois que maintenant on va aller manger ailleurs. Je rentre chez moi.
Grâce : Tu ne termines pas les cours ?
Zoé : Suis pour nous deux.
Grâce : Tu as raison. Appelle-nous si ça ne va pas qu’on vienne te tenir compagnie.
Moi : Sans faute.
J'arrive chez moi et je vais de nouveau vomir. Non mais c’est quoi ça ? Je me jette sur mon lit pour me reposer lorsque ça fait tilt dans ma tête. Et si j’étais enceinte ? Non je ne pense pas. Si je l'étais ce n’est pas maintenant que ça va se montrer. Ça fait seulement deux semaines que j'ai couché avec Lucas donc normalement c'est à partir de la semaine prochaine que le processus doit commencer. C'est bien ça non ? Pff, je n'ai jamais vraiment maitrisé ces choses. Mais bon je vais quand même acheter des tests de grossesse pour vérifier. Mais ça serait génial si j’attendais un bébé.
On m'a dit qu'on fait un test de grossesse avec la première urine du jour. Il est donc 5h quand je vais dans la douche avec un petit pot et les deux tests. Je plonge les tests dans l'urine et attends. J’attends et bim les deux trais sortent sur chaque test. Je bondis du wc en hurlant de joie. JE SUIS ENCEINTE. Oh mon Dieu mais c'est génial !!! Il faut que je le dise à Lucas. Non il faut plutôt que je réfléchisse à une bonne méthode pour lui faire une magnifique surprise. Mais en attendant il faut que je danse. Je mets de la musique sans mettre trop de volume et commence à danser. Je vais enfin avoir mon bébé métis. Je pars dans ma cuisine me servir du vin que je bois en dansant. Je suis enceinte. Je suis enceinte. Merci Seigneur.
Je me suis rendue dès la première heure à la clinique pour une consultation. Il faut aussi que je sois sûre à 100% avant de l'annoncer à tous. C'est à 10h que le gynécologue s'emmène. Vraiment dans les hôpitaux c'est du n’importe quoi. Ce sont eux qui devraient venir hyper tôt au travail parce qu'ils ont la vie des gens en quelques sortes entre les mains. Mais non ils viennent quand ils veulent. Les deux femmes qui étaient avant moi se font consulter chacune à leur tour. Puis vient le mien. Je m'allonge sur le lit et relève mon haut. Le gynécologue met le gel sur mon ventre et commence à faire des cercles avec le truc bizarre là. Il me pose des questions sur la raison de ma présence. J'ai mon cœur qui bat la chamade. Je vais vraiment être enceinte.
Gynéco : Quand est-ce que vous avez eu vos dernières règles ?
Moi : Je l'ai eu ce mois-ci. En début de mois.
Il me demande de me rhabiller après avoir essuyé le gel.
Gynéco : Ok. Vous êtes effectivement enceinte.
Moi : Yes !
Gynéco : Mais de six semaines.
Moi : Quoi ?
Gynéco : Vous êtes enceinte depuis le mois passé. Donc un mois et demi.
Moi : Chineke !!!!
Gynéco : Ce genre de chose arrive très fréquemment. Mais ce n'est rien de dangereux pour la grossesse…
Il se met à m’expliquer je ne sais quoi mais moi mon esprit est ailleurs. Je commence des calculs dans ma tête. La dernière fois que j'ai couché avec Lucas remonte à deux semaines. Avant ça c’était il y a deux mois. Mais là on me dit que je suis enceinte de six semaines. Si mes souvenirs sont bons j'ai couché qu'avec un seul homme mais le problème c'est que nous nous sommes protégés. À moins que… Oh my God. Quand j'ai fait ma toilette j'ai vu ce liquide gluant en moi mais comme nous nous sommes protégés j'ai pensé que c’était mon liquide à moi.
Moi (m'attrapant la tête) : Hé je suis foutue.
Gynéco : Mademoiselle ça va ?
Moi : Ça ne va pas. Docteur je me suis protégée avec le seul homme avec qui j'ai couché le mois passé.
Gynéco : Les préservatifs ne sont pas fiables à 100%.
Je m’attrape encore la tête. Je suis foutue.
Moi : Je veux avorter.
Gynéco : Ce n'est pas à la va vite qu'on prend ce genre de décision mademoiselle. Vous devez vous poser et mieux y réfléchir.
Moi : Docteur je ne peux prendre le risque de garder ce bébé. Il faut que je l'enlève. Alors soit vous m’aidez soit je vais voir ailleurs.
Il baisse la tête l'air de réfléchir. Il prend son portable et appelle un autre docteur pour lui demander s'il était arrivé. Il raccroche ensuite après lui avoir expliqué mon cas.
Gynéco : Mon assistante va vous conduire chez mon collègue qui prendra soin de vous.
Moi : Il peut enlever la grossesse aujourd’hui ?
Gynéco : Possible.
Moi : Bien. À combien s’élèvent les frais ?
Gynéco : Vous verrez tout avec lui.
Moi : D’accord.
Son assistante me conduit dans un bureau où je m’installe attendant le docteur. Je n’arrive pas à croire qu’après tous mes efforts je sois enceinte d'un inconnu. Je ne le connais ni d’Adam ni d’Ève. Je ne connais même pas son nom. Oh mon Dieu qui m'a envoyé de coucher avec un autre ce jour-là ? Tout ça parce que j’étais en colère contre Lucas. Si je garde la grossesse la vérité finira par se savoir quand le bébé sera né. Lucas est totalement blanc donc ça sautera aux yeux de tous qu'il n'est pas le père de l’enfant noir que je vais mettre au monde. Il est vrai qu'il arrive des fois des troubles génétiques qui changent les choses comme par exemple donner un enfant métisse à un couple noir. Mais je ne veux pas jouer sur ce terrain-là. Lucas risque de faire un test de paternité et je serai beaucoup plus dans la merde à ce moment-là. Alors le mieux c'est de me débarrasser de cette grossesse ni vu ni connu. Je pourrai ensuite me concentrer sur ma prochaine grossesse avec Lucas. Mais c'est fini, plus jamais je ne coucherai avec un inconnu, même un connu c'est fini. Lucas est le seul qui verra mon string.
La porte du bureau s'ouvre enfin. J’entends les pas avancer puis contourner le bureau.
Lui : Bonjour je suis le Docteur Laurence BÉKÉ.
Je lève la tête vers le docteur et je reçois un choc.
Moi : Chineke !!
C'est lui. C'est le type de cette nuit. Je le connais. Comment oublier son visage après tout ce qu'il m'a fait cette nuit-là ? Il a aussi l'air surpris de me voir. C'est qu'il m'a aussi reconnu.
Lui : C'est vous qui venez vous faire avorter ?
Moi : Oui. Mais c'est bon je vais aller ailleurs.
Je me précipite vers la porte comme si j'avais le feu aux fesses. Mais il me retient avant que je n'ai pu l'atteindre.
Lui : Attendez pourquoi vous fuyez ?
Moi (perturbée) : Je ne peux pas me faire avorter par vous. Je ne veux même plus avoir affaire à vous. Laissez-moi m'en aller.
Lui : Pourquoi réagissez-vous de la sorte ? Nous ne nous connaissons pas. Oui nous avons couché ensemble, une seule fois mais ça ne fait pas de nous des connaissances. Je peux donc m’occuper de vous.
Moi : Pourquoi avez-vous joui en moi ?
Lui : Pardon ?
Moi : Cette nuit-là nous nous sommes protégés mais je me suis réveillée avec votre sperme dans mon vagin. Vous m’expliquez ?
Lui : D'abord évitez d’être grossière. Ce n’est pas joli pour une femme. Ensuite, je n'ai pas fait exprès d’éjaculer en vous. La capote a craqué sans que je ne m’en aperçoive. Et quand ce fut le cas vous dormiez déjà. Je suis juste parti puisqu’il n'y avait plus de chance que nous nous recroisions.
Moi : Mais voilà que cette connasse de vie vous remet sur mon chemin. Vous auriez dû me réveiller cette nuit pour m'obliger à prendre la pilule du lendemain. Ça m’aurait évité de tomber enceinte de vous.
Il beugue.
Lui : Quoi ? La grossesse dont vous voulez vous débarrasser est de moi ?
Moi : Oui. Vous êtes le seul connard avec qui j'ai couché le mois passé. Mais finalement ça tombe bien que vous soyez docteur. Vous allez nous débarrasser de ça au plus vite comme ça chacun reprend son chemin et le cours de sa vie.
Le visage déformé par le choc il s'assoit sur le bord de son bureau. Je reste debout face à lui les bras croisés sur la poitrine. À bien y penser ça me soulage qu'il soit docteur. Il pourra donc facilement me faire avorter, en plus je n’aurai à rien payer.
Lui : Je sais que ça va te sembler loufoque mais… tu es certainement ma seule et dernière chance d’avoir un enfant alors… je veux ce bébé.
Il a dit quoi ?
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