Épisode 18

Ecrit par Mona Lys

Chap 18 : Hakim


Dès que j’entends la voix de mon fils mon cœur s’arrête net. Non Jacques ne peut pas être avec Hakim. Non pas ça. Je pose ma main sur ma poitrine les larmes aux yeux et regarde Mickael qui a l’air inquiet pour moi. Je fais un effort pour répondre.


Moi (la voix tremblante) : Hak…Hakim mon chéri c’est toi ?


Mickael fronce les sourcils.


Hakim : Oui maman, tonton Jacques est venu me chercher et il dit qu’il va m’emmener te voir où et ensuite on ira en Turquie puis en France, c’est vrai n’est-ce pas hein maman ?


Je laisse mes larmes coulés et m’assois sur le canapé qui est dans le bureau.


Moi : Oui mon chéri c’est vrai ! On sera ensemble.


J’essaye de garder mes idées claires et Mickael s’impatientant devant moi lorsque Jacques récupère le portable.


Jacques : Alors ma chérie tu aimes ma surprise ?


Moi (calme) : Tu m’avais promis le laisser en dehors de tout ça.


Jacques (s’énervant) : Oui mais toi tu n’as pas tenu ta parole en couchant de nouveau avec ce sale type et tu veux que je tienne ma parole ? Tu m’as désobéit donc je fais ce que je veux, il n’est plus question maintenant d’accord c’est moi qui commande et toi tu obéis, n’oublies pas que ton fils est avec moi.


Moi (me levant) : Jacques je te jure sur ma vie que si tu touches à un cheveu de mon fils je vais faire de ta vie un enfer…


Le visage de Mickael se décompose.


Jacques (en colère) : Et tu as même le cran de me menacer. Je pense que là tu es en position de faiblesse donc tu vas te calmer et faire ce que je te dirai. Demain je viens avec ton fils pour que tu saches que je ne blague pas ensuite on s’en ira loin de tous. Et dis à ton Mickael de faire attention à où il met les pieds on ne sait jamais ce qui peut lui arriver. A demain !


Il a raccroché avant que je ne dise quoi que ce soit, je me laisse de nouveau tomber sur le canapé et me mets à pleurer les mains sur mon visage.


Moi (pleurant) : Non pas mon fils, pas Hakim. Non !


Mickael est complètement perdu et n’arrête pas de me fixer me demandant ce qui n’allait pas.


Mickael (affolé) : Kim qu’est-ce qui se passe ? Depuis quand tu as un enfant ? Et où est-il ?


Moi (toute tremblante) : Mickael je suis désolé ! Snif Pardonne-moi mais j’ai pas réussi à protéger notre fils snif, et il est maintenant entre les mains de Jacques.


Mickael (écarquillant ses yeux): Quoi ? Notre fils ? Attends de quoi parles-tu Kimberly ?


Je lui explique tout entre les sanglots et je vois son visage prendre plusieurs expressions. D’abord la joie ensuite la compassion et là maintenant c’est la colère que je perçois.


Mickael (en colère) : Putain mais pourquoi tu ne m’as pas dit que j’avais un fils ? J’aurai pu le protéger de ce salaud bon sang !


Moi (en larmes) : Je suis désolé mais Jacques te faisait suivre tout le temps et j’avais peur que s’il l’apprenait il s’en prenne à vous. Je suis désolé ! Pardonne-moi !


Il tourne sur lui-même ruminant des paroles en arabes, sûrement des gros mots, ensuite il se mer a jouer avec son poignet puis quand il est plus calme il revient vers moi.


Mickael : Et maintenant qu’est-ce qu’il veut ?


Moi (essuyant mes larmes) : Il veut qu’on quitte le pays tous les 3 afin de recommencer une nouvelle vie.


Mickael : Et tu vas le suivre ?


Moi (je me lève) : J’ai pas le choix. Il menace de te tuer et je sais qu’il en ai capable. J’ai pas envie de te perdre de cette façon, je préfère donc m’éloigner de toi puisque c’est ce qu’il veut.


Mickael : Mais et pour le petit ? Je veux pas que mon fils grandisse près de ce connard.


Moi : Je trouverai une solution mais (lui prenant les mains) stp Mickael ne fais rien. N’interviens pas stp !


Mickael (retirant ses mains des miennes): Je suis désolé mais c’est non. Tu as assez souffert comme ça Kim, tu t’es assez sacrifiée pour moi et là ça suffit ! Il est temps que je prenne les rennes de cette affaire.


Moi (le suppliant) : Non Mickael stp ne fais rien, il est très dangereux, il a des relations partout et rien ne peut l’arrêter. (Tenant sa tête entre mes mains) Je t’en supplies laisse-moi faire et je te promets de trouver une solution pour me libérer de cette histoire définitivement.


Mickael : Ok je ne ferai rien MAINTENANT mais sache que je ne resterai pas là les bras croisés à attendre que tu reviennes. J’irai te chercher et je te promets que ce sera un retour définitif.


Je lui souris et on s’embrasse ensuite on s’assoit sur le canapé et il me pose des questions sur Hakim. Je lui montre même ses photos et je vois une lueur de fierté dans ses yeux mais aussi de la joie.


Le lendemain….


Je tourne sur moi-même dans mon appartement en attendant l’arrivée de Jacques et Hakim. Je stresse mais rien qu’en pensant que j’aurai mon fils près de moi ça me réconforte. Je sens la porte s’ouvrir et les vois Hakim courir vers moi.


Hakim : Mamaaaaannnn !


Je le réceptionne dans mes bras et le serre fort contre moi en laissant échapper des larmes. Je suis tellement heureuse de le tenir dans mes bras même si je sais le danger qui le guette.


Moi (le regardant) : Oh mon amour comme tu as grandi !


Hakim : Oui maman je suis devenu un grand garçon maintenant.


Je le serre à nouveau ensuite je me mets à lui poser des questions notamment sur comment va Tacha, il répond qu’elle va bien et qu’elle me passe le bonjour. J’ignore complètement Jacques qui ne cesse de nous regarder et de manipuler son portable tchiip.


Hakim était tellement épuisé par le voyage qu’il n’a pas mis long feu à s'endormir. Je referme la chambre et retourne au salon où Jacques m’attend.


Jacques : Alors heureuse de retrouver ton fils ?


Moi (visage fermé) : Oui mais je le préférais loin de nous, de toi en particulier.


Jacques : Tu devras t’habituer à nous voir ensemble parce qu’on formera une famille dorénavant.


Moi (m’asseyant) : Justement parlant de ça, Hakim n’ira pas avec nous, il restera ici avec son père.


Jacques : Tu penses vraiment être en mesure d’exiger quoi que ce soit ? Hakim ira avec nous un point un trait.


Moi (le fixant) : Dans ce cas prépare toi à affronter Mickael car il n’a pas l’intention de laisser partir son fils. Si tu ne lui laisse pas Hakim attends-toi à l’avoir dans tes pattes en permanence. Moi je suis ta femme donc je ne peux pas grande chose contre toi mais lui, je préfère que tu ne l’es pas comme ennemi. Il est prêt à alerter la presse à scandale pour te dénoncer comme un séquestreur et même parler de tes histoires de drogue et on sait tous les 2 que ton oncle va te faire passer un mauvais quart d’heure si tu faisais la une des journaux de la mauvaise des manières même si ce n’est que pour une journée. Alors veux-tu vraiment empêcher Mickael d’avoir son fils près de lui ?


Il reste silencieux un moment puis lève les yeux sur moi me fusillant du regard.


Jacques : Ok mais dans ce cas on changera de destination parce que si tu as dit maintenant à Mickael qu’il a un fils c’est que tu lui a sûrement dit où on partait s’installer donc on ira ailleurs pour éviter qu’il nous retrouve. Je ne voudrais pas être dérangé. Je ne te dirai pas non plus où on ira, tu le découvriras quand on y sera.

Moi : Ok comme tu veux.


Le lendemain…


J’ai appelé Mickael pour lui donné rendez-vous dans un parc d’attraction pour qu’il vienne chercher Hakim. Bien évidemment Jacques nous y accompagne. Nous sommes donc assis sur une table pendant que Hakim fait quelques tours de manège.


Jacques : On est bien d’accord, tu lui remets le petit et on s'en va.


Moi (agacée) : Oui Jacques j'ai compris je ne suis quand même pas borné. (Le fixant) Tu insiste de cette façon comme si tu avais peur de Mickael et que tu évite de le rencontrer.


Jacques (fuyant ma question) : Ferme là et vas lui donner son fils. Il vient d'arriver. De toutes les façons je vous observe d'ici.


Je me retourne et constate qu’il est bien là adossé sur sa voiture manipulant son portable sûrement pour m‘appeler mais je m'avance vers lui et cris son nom pour qu’il me voit.


Moi (à son niveau) : Hey ! Comment vas-tu ?


Mickael : J'en sais rien Kim… Où est-il ?


Je ne dis rien et vais chercher Hakim. Une fois devant Mickael je m’abaisse devant Hakim pour lui parler.


Moi : Mon amour, (désignant Mickael) je te présente ton papa.


Hakim (les yeux brillants) : C'est vrai maman ? C'est mon papa ?


Moi : Oui et tu vas rester avec lui jusqu’à ce que je revienne de voyage. Ok ?


Hakim : OK maman ! Mais tu me rapporte des jouets hein ?


Moi (les yeux larmoyants) : Oui c'est promis ! Mais toi promets-moi de rester sage !


Hakim (me montrant son petit doigt) : Croix de bois croix de fer.


Je souris timidement et colle mon petit doigt au sien. Ensuite il tombe dans les bras de son père qui lui fait un gros calin et vas l’installer dans sa voiture avec sa valise. 


Moi (retenant mes larmes) : Mickael, je veux stp que tu prennes bien soin de lui. Je veux que toi et Éloïse vous lui donniez une belle famille dans laquelle il va grandir et être épanouie. Moi je prendrai des nouvelles de lui de temps en temps. (J’essuies rapidement une larme qui veut couler) Adieux Miki.

Je me retourne et veux m'en aller mais il me saisit le bras.


Mickael (me fixant) : T'es pas obligé de faire ça. Je suis prêts à prendre le risque pour te sauver donc je veux que tu monte dans cette voiture.


Moi (me dégageant) : Non Mickael ! Je n'irai nulle part avec toi ! Je t'ai déjà dit que Jacques était dangereux…


Mickael : Je peux te défendre Kim !


Moi (M’emportant): Et comment ? Tu as des relations plus grandes que celle d’un président ou dun neveu de président peut-être ?


À suivre….

Un sacrifice très co...