Épisode 39

Ecrit par Mona Lys

Ami-Amour 

Episode 39



***Ryan***


La joie que je ressens à l’idée que j’aurai encore deux autres enfants avec Maya est indescriptible. Il n’y rien de tel que d’avoir des enfants avec la personne qu’on aime. Elle et moi ne sommes certes pas de nouveau ensemble mais le fait de pouvoir l’approcher de nouveau et prendre soin d’elle me rend heureux. Ça fait un mois qu’elle est de retour chez elle ainsi que Bryan et je passe les voir tous les jours. Mika est avec sa mère dans la maison dans laquelle on vivait. Je la lui ai laissée pour qu’ils soient à l’aise tous les deux. Elle m’a déjà dit que si elle était prise dans la compagnie Air Côte d’Ivoire pour être Hôtesse de l’air elle confierait Mika à Maya qui est aussi d’accord. Ah Maya, je me demande comment elle fait pour avoir un tel cœur si aimant envers ses proches. Oui parce que ce n’est pas évident de faire tout ce qu’elle a fait pour Cynthia. C’est pour toutes ces choses que je l’aime encore plus. Comme chaque soir après ma descente du boulot je me rends chez elle voir comment elle va et lui apporter de petit truc à manger comme des fruits et autres. Aujourd’hui je suis descendu plus tôt exprès pour pouvoir être seul avec elle. Elle profite toujours de la présence de Bryan pour s’enfermer dans sa chambre. Je sonne à la porte mais personne ne vient ouvrir. Bryan est encore à l’école mais je pense qu’Aminata doit être là. Je prends mon portable pour l’appeler mais elle me dit qu’elle est au marché. J’appelle donc Maya. Ça sonne longtemps avant qu’elle ne décroche.


Moi : All…


« Maya (pleurant) : Allô Ryan je t’en prie viens m’aider. Je saigne. »


Moi : Quoi ? Ok j’arrive.



Je remets rapidement mon portable dans ma poche et cherche comment rentrer. Je décide de sauter la petite clôture colée au grand portail. J’escalade et me retrouve à l’intérieur. Je fonce dans la cuisine où j’entends les pleurs de Maya et la trouve assise par terre. Il y a un peu de sang par terre. Dès qu’elle me voit elle éclate en sanglots. 


Maya : Ryan aide-moi. Je ne veux pas perdre mes bébés.


Moi : Tu ne les perdras pas.


Je la soulève au même moment qu’on entend le bruit de la serrure. Je sors avec Maya dans mes bras et quand Aminata nous voit elle panique. Je lui demande de venir ouvrir la portière de ma voiture en lui donnant les clés. Une fois Maya installée à l’arrière je fonce directe dans la clinique la plus proche qui est d’ailleurs celle où Maya se fait suivre. Je jette des coups d’œil vers elle par le rétroviseur et la vois qui continue de pleurer.


Maya : J’ai peur Ryan.


Moi : Ne t’inquiète pas bébé. Tout ira bien. Je suis là.


Elle est vite prise en charge et le docteur Serge s’occupe d’elle et demande à ce qu’on la nettoie. Le gynécologue étant occupé, il s’occupe lui-même de lui faire une échographie vu qu’il est généraliste. C’est d’ailleurs lui le proprio de cette clinique malgré son jeune âge. Maya est allongée sur le lit et le docteur lui passe l’appareil sur le ventre.


Doc Serge (regardant l’écran) : Qu’est-ce qui s’est passé ?


Maya : J’avais envie de crêpe alors j’ai voulu prendre la poêle en haut mais j’ai fait un faux pas et je suis tombée.


Doc Serge : Aminata n’était pas là pour la prendre ? Tu sais très bien que ce n’est pas bon qu’une femme enceinte reste seule. Tu en as bavé quand tu étais enceinte de Bryan. Où était Aminata ?


Maya (baissant les yeux) : Partir acheter de quoi faire le jus de Bryan.


Doc Serge : Tu vois qu’elle s’occupe déjà de ton fils donc il te faut quelqu’un qui s’occupe de toi. Soit une autre servante ou un parent, bref. Au fait je le dis parce que ce choc a fragilisé ta grossesse donc à la moindre petite erreur tu risques de perdre tes enfants. N’oublies pas que tu avais eu un accident dans le passé alors que tu étais en début de grossesse. C’est vrai que le risque de fausse couche avait été réduit mais pas totalement. Arrête de travailler et reste allongée. Je ferai le rapport au gynécologue qui te suit mais dans deux semaines reviens pour qu’on voie comment les bébés se porteront.


Maya : Donc ils vont bien ?


Doc Serge : Oui elles vont bien. Ce sont des filles. (Souriant) Je pense que ta chute les a tellement secoué qu’elles ont vites montré leurs sexes.


Je suis émerveillé à la vue de mes filles sur l’écran. J’en ai même les larmes aux yeux. Le docteur nous libère après nous avoir donné une ordonnance. Le trajet retour se fait en silence. Nous retrouvons Bryan à la maison en train de regarder son dessin animé. Dès qu’il nous voit il vient nous embrasser à tour de rôle. Maya va ensuite dans sa chambre. Je l’y suis.


Moi (refermant la porte) : Je crois qu’on devrait vivre ensemble, enfin le temps que tu accouches.


Maya (s’asseyant sur le lit) : Il est hors de question que je vive avec toi.


Moi : Tu as bien entendu le docteur, tu ne dois pas rester seule.


Maya : Je ne suis pas seule.


Moi : Maya oublie un peu ton orgueil et pense aux bébés. Tu as besoin d’une autre main et je me propose.


Maya (tirant sa bouche) : Ton appart est petit et il n’y a que deux chambres. Je refuse de partager une chambre avec toi.


Moi (souriant) : Dans ce cas c’est moi qui viens ici. Il y a trois chambres. J’occuperai celle d’Aminata et elle tu peux lui permettre de rentre chez elle les soirs ou encore elle peut dormir avec toi sur un matelas pour au cas où tu as besoin de quelque chose au milieu de la nuit.


Elle se lève en tirant toujours sa bouche. Elle s’arrêter devant son armoire et se met à y fouiller. Elle revient avec une robe en main qu’elle dépose sur le lit.


Maya : Ok mais tu restes très loin de moi. Maintenant sors je dois aller prendre une douche.


Je souris devant son manège de petite fille et sort de sa chambre. Vivre avec elle sera un avantage pour la reconquérir.


***Olivia***


Je suis assise paisiblement avec Cynthia au bord de la piscine à regarder mes enfants nager. J’aime tellement ma vie que je ne changerai rien, absolument rien. Tout est parfait et continuera de l’être par la grâce de Dieu. Brice est en voyage au Togo depuis deux jours maintenant et il rentre ce week-end. Il me manque beaucoup. Il m’appelle chaque matin avant de débuter sa journée et chaque soir avant de dormir. J’ai fini par m’habituer à ses voyages d’affaires sinon au début c’était un peu difficile. Passer une journée sans lui ce n’était pas évident mais ça va maintenant. Je discute avec Cynthia lorsqu’elle reçoit un appel. À voir le sourire et l’excitation sur son visage je crois que ce doit être un bon appel. Elle raccroche et se met à sautiller.


Moi : Qu’est-ce qui se passe ?


Cynthia : J’ai été prise à Air Ivoire aaahhhh.


Je me mets aussi à hurler. J’appelle Ahou pour qu’elle nous envoie une bouteille de champagne non alcoolisé. Elle pète le champagne et nous trinquons à sa santé.


Moi : Félicitations ma belle. Je suis vraiment contente pour toi.


Cynthia : Moi aussi. Aah enfin je pourrai reprendre ma vie en main et faire quelque chose qui me plait vraiment. Je ne voulais vraiment pas retourner travailler dans une boite de nuit ou autre truc du même genre.


Moi : Je suis vraiment heureuse. Les choses commencent à se positionner peu à peu.


Cynthia : Je ne te le fais pas dire. J’ai un boulot et un mec sans oublier mon fils. Je vais tout faire pour être heureuse.


Moi : Tu le mérites vraiment. Tu iras déposer Mika chez Maya ?


Cynthia : Oui. Elle a toujours été meilleure que moi en matière de prendre soin des gens. En plus je ne veux pas qu’il aille chez ma mère avec tous mes cousins qui y sont.


Moi : Tu as raison. Je suis vraiment heureuse que vous vous soyez réconciliées. J’en avais marre d’être prise entre vous deux.


Cynthia : Oui. Notre amitié ne doit pas être gâchée à cause d’un homme.


Moi : Exactement.


Pendant que nous discutons, le gardien apparait.


Gardien : Madame je voulais vous dire quelque chose.


Moi : Qu’est-ce qui se passe ?


Gardien : Tout à l’heure quand je suis rentré à la maison pour apporter les médicaments que vous avez achetés pour ma fille, vos sœurs sont venues me voir.


Moi (tiquant) : Mes sœurs ?


Gardien : Oui madame. Vous m’aviez montré leur photo une fois en m’interdisant de les laisser entrer ici.


Moi : Oui ! Comment elles connaissent chez toi ?


Gardien : Elles disent qu’elles m’ont suivie. Au fait je suis venu vous prévenir. 


Il sort de sa poche une liasse de billet.


Gardien : Elles m’ont donnés 100 mille FCFA pour que je leur ouvre le portail en cachette à 4h du matin.


Moi : Quoi ? Et pour quoi faire ?


Gardien : Elles ne m’ont pas dit mais je pense que c’est pour faire des choses louches. Elles m’ont promis 100 mille FCFA encore quand elles finiront ce pour quoi elles viennent.


Moi (me levant) : Attends tu es sérieux ?


Gardien : Je vous jure madame. Je leur ai dit que je suis d’accord pour leur tendre un piège, c’est pour cela que je vous ai dit. Madame, vous et monsieur êtes gentils avec moi et ma petite famille donc je ne peux pas vous trahir ou même accepté qu’on vous fasse du mal en passant par moi.


Moi : Merci beaucoup. Si elles viennent laisse les entrer et tu me bip. On va leur réserver une petite surprise. Tu peux garder l’argent.


Gardien : D’accord madame. Merci beaucoup. 


Dès qu’il s’en va j’explose.


Moi (tapant dans mes mains) : Héééé les filles là me cherchent. Qu’est-ce qu’elles veulent venir faire chez moi ici tard dans la nuit ?


Cynthia : Ca là si ce n’est pas pour faire sorcellerie ça naka me serrer. Mais ma sœur cette nuit on dort ensemble. On va voir ce qu’elles vont faire.


*

*


Effectivement à 4h mon gardien me bip. Je fais signe à Cynthia et Ahou et ensemble nous nous rendons à pas de chat dans le jardin. Quand nous les voyons, nous nous cachons. Le gardien nous rejoint avec son fusil de chasse. D’après lui c’est un héritage de son père. Malgré le faible éclairage j’arrive à reconnaitre Axelle et Alex. Elle pose quelque chose dans le gazon puis se mettent à se déshabiller. C’est clair qu’elles viennent faire du maraboutage. Quand elles se mettent à couper le gazon pour surement creuser et y enterrer ce qu’elles ont apporté, nous surgissons derrière elles.


Moi : Si vous faites un geste on tire sur vous.


Elles sursautent et nous font face. Elles se mettent à trembler. Le gardien pointe son arme sur elles pour les intimider.


Alex : Olivia… attends,…


Moi : Attends quoi ? Qu’est-ce que vous êtes venues faire dans ma maison à 4h du matin en plus toutes nues ?


Axelle : Ce n’est pas ce que tu crois. Au fait…


Bim la gifle s’en va. Je n’ai même pas envie d’entendre leurs mensonges. Ahou et Cynthia attachent leurs mains alors qu’elles sont toujours nues.


Alex : Pardon laisse-nous nous habiller.


Cynthia : Les putes marchent nues.


Alex : Olivia attend laisse-nous t’expliquer.


Axelle : Toi le traite de gardien tu vas me le payer. Rembourse mon argent. Traite, mécréant.


Moi : Axelle tu as encore la gueule ? D’accord on verra tout à l’heure. Nous les trimbalons jusque sur la terrasse devant la porte d’entrée et les mettons à genoux. Je m’assois en face d’elle la ceinture de Brice en main.


Moi : Vous faisiez quoi chez moi ?


Axelle : On ne sait pas.


Fia !! La ceinture a atterrit sur son bras. Elle hurle.


Moi : J’ai dit qu’est-ce que vous êtes venues faire dans ma maison.


Alex : Quoi tu comptes nous chicoter ? Je suis ta grande sœur je te le…


Fia !! Au tour d’Alex. Elles sont nues donc ça rentre bien.


Moi : Grande-sœur oh, grand-mère, je dis vous faites quoi chez moi ? 


Alex (en colère) : Olivia je t’interdis de…


Fia, fia !!! Les coups commencent à pleuvoir sur elles à tour de rôles. Je fais signe aux autres de les allonger. Une fois fait je commence à chicoter leurs vielles fesses froissées. Je les chicote pendant une trentaine de minute avant de demander qu’on les fasse mettre de nouveau à genoux. Elles sont maintenant en train de pleurer.


Axelle : Olivia tu es malade ? Nous allons porter plainte contre toi.


Moi : Parce que la police me fait peur ? Je dis qu’est-ce que vous faites chez moi ?


Elles ne parlent pas. Ok je fais signe pour qu’on les fasse lever et prend le fusil du gardien que je pointe vers elles.


Moi : Pompez !


Je les maltraite sans plus leur poser de question jusqu’à ce qu’il soit 6h. Elles ont fini par réveiller les enfants avec leurs cris. J’ai demandé à Ahou de s’occuper d’eux et de les enfermer dans le petit salon pour qu’ils regardent les dessins aminés. De là-bas on entend faiblement le bruit de l’extérieur. Je lui donne ensuite des instructions pour leur petit déjeuner avant de revenir vers mes sœurs qui me supplient maintenant.


Alex : Olivia pardon arrête. Tout mon corps me fait mal.


Moi : Tant que vous ne m’aurez pas dit ce que vous faisiez ici je continuerai. Bon on reprend.


Dès que j’enroule la ceinture autour de ma main, Axelle se met à hurler qu’elle va tout dire. Je me ressaisi donc et pose la ceinture.


Moi : J’écoute.


Axelle : Nous étions venues enterrer un fétiche. C’est pour te séparer de ton mari. C’est pour qu’Alex puisse le récupérer. C’est d’ailleurs comme ça que je t’ai pris Stéphane.


Moi : Ah bon ? Bon attends je vais appeler Stéphane pour que lui-même vienne écouter ça.


Axelle : Olivia pardon ne fait pas ça. Je ne veux pas perdre mon mari.


Moi : Ah donc c’est moi je veux perdre le mien ? Mtchrrr.


J’appelle Stéphane en lui signifiant que c’était une question de vie ou de mort. Ca le fera vite rappliquer.


Moi : En attendant que Stéphane ne vienne, toi Alex dis-moi c’était quoi ton plan ?


Elle refuse de parler mais dès que je prends la ceinture elle sursaute et ouvre sa bouche.


Alex : Je vais parler. Au fait c’est maman qui a donné l’idée. Nous sommes allées une première fois voir son féticheur qui m’a donné une pommade que j’ai mis dans mon sexe et dès l’instant que Brice me pénètrerait il deviendrait sur le champ fou de moi. C’était pour cela que j’étais chez vous le jour où papa est mort mais ça n’a pas marché parce que Brice m’a repoussé et tu es par la suite apparue. Après ça j’ai décidé de laisser tomber et d’aller chercher ailleurs mais après 5 ans je n’ai pas trouvé d’homme pour m’épouser. Ils venaient tous coucher avec moi et me laisser par la suite surtout quand je leur parlais de mariage. Alors j’ai décidé de revenir vers Brice puisque c’est lui que j’aime vraiment. Maman, moi et Axelle sommes retournées voir le charlatan qui nous a remis des amulettes à enterrer ici pour qu’à l’instant où Brice mettrait les pieds ici, tu puisses l’insupporter au point où il demande le divorce. J’avais aussi prévue aller le retrouver là-bas au Togo pour tenter encore de coucher avec lui avec la même pommade dans mon sexe pour l’envouter.


Moi : Donc c’est comme ça vous vous promenez pour voler le mari d’autrui ? Mais moi je suis votre terminus.


Je prends la ceinture et me remets à les chicoter. Elles me supplient en hurlant à tue-tête. Quand je suis fatiguée, je me rassois.


Moi : On va chanter un peu. Vous connaissez la chanson ‘‘Ce n’est pas bon’’ ? (Elles font oui de la tête) D’accord. Je vais chanter et vous, vous aller répondre ce n’est pas bon. C’est compris ?


Elles font encore oui de la tête en pleurant.


Cynthia : Attends j’ai la chanson dans mon portable même. Je vais mettre le beat pour vous.


Moi : À chaque fois que vous allez répondre ce n’est pas bon vous allez tendre la main pour que je vous chicote.


Alex : Olivia je suis ta grande sœur, tu ne peux pas me traiter comme ça.


Moi : Alex il y a juste 1 an entre nous et si tu étais ma grande-sœur tu te conduirais comme tel. Bon on va.


Cynthia se lève pour danser sur la musique. Le gardien lui est toujours assis avec son fusil à la main. En tout cas il se rince bien les yeux.


Moi (chantant) : « La colère d’Oliva. »


Elles (pleurant) : Ce n’est bon.


Elles me tendent leurs mains dans lesquelles je chicotte.


Moi : « Chercher son mari. »


Elles : Ce n’est pas bon snif. 


Moi : « Gbasser son mari. »


Elles : Ce n’est pas bon.


Moi : « On a fait ça une fois. » Dites ça a marché.


Elles : Ça a marché.


Axelle (me suppliant) : Olivia pardon snif. Mes mains me font mal.


Moi (l’ignorant) : « On est revenue encore. »


Elles : Ce n’est pas bon snif.


Moi : « Mais elle nous a attrapé. » Dites on est foutuuu.


Elles : On est foutuu.


Axelle : Olivia pardonnn !!! Snif.


Aussitôt elle finisse la phrase que je me remets à les chicoter jusqu’à ce qu’on entende sonner. Cynthia va ouvrir et revient avec Stéphane. Quand celui-ci voit la scène il tique et avance avec hésitation.


Stéphane : Qu’est-ce qui se passe ici ?


Moi : Ta femme a des confessions à faire. Axelle on t’écoute.


Axelle : Olivia pardon.


Moi (soulevant la ceinture) : Je dis on t’écoute.


Elle sursaute et se remet à pleurer.


Axelle : J’ai dit que…


Moi : Regarde ton mari et tu parles. Moi je m’en fou maintenant, j’ai refait ma vie.


Axelle : Stéphane je te demande pardon. C’est parce que je t’ai gbassé que tu t’es détourné d’Olivia.


Stéphane : Quoi ?


Axelle : Quand tu es venu te présenter à nous pour faire le côcôcô et parler de la dot, c’est là ma mère et moi avions décidé que je te séduise parce qu’Olivia ne te méritait pas. J’ai tout fait pour te séduire et rappelle-toi du jour où je suis venue te voir chez toi. J’ai fait semblant d’avoir un malaise et quand tu as baissé la garde je me suis jetée sur toi. Tu as certes résisté au début mais après j’ai eu le dessus. En effet j’avais mis dans mon vagin un médicament qui t’a rendu fou amoureux de moi à l’instant même où tu m’as pénétré. C’est comme ça que je t’ai eu et t’ai demandé de rompre avec Olivia pour te marier avec moi. Quand Olivia a annoncé qu’elle était enceinte je t’ai cette fois attaché pour ne pas que tu te laisses attendrir par elle à cause de la grossesse. Je t’ai rendu docile et obéissant c’est pourquoi tu ne t’occupais plus de votre fils comme il se devait. (Pleurant) Je te demande pardon chéri. Je regrette mais je t’aime je te jure. Tu es ma raison de vivre.


Stéphane se laisse choir dans la chaise en regardant sa femme les larmes aux yeux.


Stéphane : Axelle, tu as osé me faire ça !?


Axelle : Bébé pardon.


Stéphane : Aujourd’hui même tu retournes chez ta mère. Je vais de ce pas faire tes bagages. Je te veux loin de moi et de ma fille.


Axelle : Mais qui s’occupera d’elle ?


Stéphane : Tout le monde sauf toi.


Il sort tout furieux de la maison en claquant le portail.


Axelle : Héééé je suis foutue ooh. Olivia pourquoi me fais-tu ça ? Est-ce que c’est de ma faute ? C’est ma mère qui m’a mis dans ça. C’est même elle qui a tué ta mère avec le médicament de ce même féticheur.


Moi : Quoi ?


Axelle : C’est ce qu’ils m’ont dit. Elle m’a aussi dit que c’est elle qui a rendu papa malade pour prendre tous ses biens sinon il allait tout te donner et nous mettre à la rue.


Une douleur indescriptible me monte au cœur. C’est donc elle ? Je pète les plombs et me déchaine sur ses filles. Je me remets à les chicoter n’importe comment mais cette fois Cynthia me retient parce qu’elle sait que je ne suis plus moi-même. Si je continue ainsi je risque de les tuer. J’ai perdu mes parents à cause de cette sorcière d’Honorine. J’ai envie de commettre un meurtre. Cynthia m’éloigne des filles et me demande de me calmer.


Moi (aux filles) : Si je ne vous envoie pas en prison c’est uniquement parce que le sang de mon père coule dans vos veines sinon vous serez en train de croupir en prison à l’heure qu’il fait. Dégagez de ma maison bande de sorcière.


Le gardien leur donne leurs habits et les détachent. Difficilement et en tremblant elles s’habillent avant de fuir de la maison en boitant.


Ca fait une heure de temps que je tourne sur moi-même en train de ruminer ma colère et ma tristesse. Honorine a osé me prendre les deux êtres qui étaient les plus chers à mes yeux. Je vais la tuer cette femme. Je jure que je vais la tuer. Alors que Cynthia me demande de me calmer, j’entends des tapages dehors. Quelqu’un n’arrête pas de cogner fort sur le portail. Le gardien vient m’annoncer que c’est Honorine. Une idée germe dans ma tête aussitôt. Je fonce dans la cuisine et renverse dans une grande cuvette toutes les bouteilles d’eau glacée qui se trouvent dans le frigo et même dans le congélateur avec un peu de glace. Elle a besoin d’un rafraîchissement dans cette période d’harmattan. Je l’entends vociférer des injures et des menaces pour ce que j’ai fait à ses filles. Dès que le gardien m’ouvre le portail et que je la vois, sans dire un mot je l’asperge. Elle se met à hurler.


Moi : La prochaine fois c’est avec des balles que je vais t’accueillir. Mtchrrrr.


Je retourne à l’intérieur alors qu’elle continue de lutter avec la fraicheur et ses injures. Il me faut réfléchir à ce que je vais faire. J’ai envie de l’envoyer elle en prison pour ce qu’elle a fait. Les aveux de ses filles seront suffisants à les faire enfermer. Si avant je la détestais, aujourd’hui je la hais de toute mon âme.      


Ami-Amour