Épisode 4
Ecrit par Mona Lys
Episode 4
KYLIE
– Je crois que c’est bon pour aujourd’hui sinon ma tête va partir en éclat.
Je souris en regardant Faith se masser les tempes. Je referme mon classeur ensuite mon Mac. Nous avons bien avancé dans notre devoir et j’en suis plus que satisfaite. Je ne m’étais pas trompée lorsque j’ai avancé que Faith était une personne adorable. Elle l’est sur tous les bords. Aucun complexe de supériorité. Elle se comporte même comme une personne quelconque. Elle mange de la bouffe de la rue comme des Tacos et des French fries. J’ai été surprise lorsqu’un jour en pleine balade elle en a acheté chez un vendeur ambulant. Si ma mère me voyait en manger elle me tuerait.
Faith part ranger ses affaires dans sa chambre tandis que moi je soupire de tristesse. Je vais de nouveau retourner dans cette maison vide. Je n’ai pourtant pas envie d’y retourner. Je veux même vivre ailleurs si c’est possible. Faith a de la chance parce que durant ces quelques jours passés près d’elle, il ne s’est pas passé un seul jour où sa sœur ne l’a pas contactée pour prendre de ses nouvelles. Moi ma mère m’a appelé que deux fois en neuf jours. Elle n’en a rien à cirer de comment je me porte.
– Viens qu’on aille te déposer avec le chauffeur.
– Ok.
Je me lève très lentement et en trainant les pieds je la suis jusque dehors. Nous montons ensemble à l’arrière d’une des voitures et son chauffeur nous conduit. Durant le trajet Faith mène la conversation mais moi tout ce qui me préoccupe c’est de me retrouver seule chez moi. Je n’en ai marre d’être tout le temps seule sans personne avec qui discuter et passer du temps. J’ai des fois envie de me confier à Faith mais notre amitié est encore récente donc je n’ai pas envie de l’emmerder avec mes émotions.
– Kylie tu m’écoute ?
– Hein ? Quoi ?
– Qu’est-ce qui t’arrive ?
– Rien ? Qu’est-ce que tu disais ?
– Nous sommes arrivés chez toi.
– Ah ! Déjà ?
Je regarde la porte d’entrée avec un très gros soupir. C’est la porte des enfers cette porte. Mais c’est mon enfer à moi alors quand il faut y aller, il faut y aller. Je saisi mon sac à main et mon sac d’ordi.
– Wilson on retourne s’il te plait.
Hum ? Je regarde Faith surprise pendant que son chauffeur fait bouger la voiture.
– Qu’est-ce qui se passe ? Je demande surprise.
– Tu vas passer la nuit avec moi. Y a pas besoin d’être devin pour savoir que tu n’as pas envie de rentrer chez toi.
– Je n’ai pas envie de te…
– Tu me remercieras pour la nuit demain, me coupe-t-elle avec un sourire.
De toutes les façons je ne peux plus descendre puisque la voiture est déjà en circulation. Je suis heureuse, en même temps embêtée. Je n’ai pas envie d’être un poids pour elle. Déjà que ma mère ne me supporte pas, je ne veux pas m’imposer ailleurs.
– Tu sais, je comprends que tu te sentes seule des fois. Ça arrive souvent dans la vie d’un être humain.
– Tout le monde peut se sentir des fois seul, mais je ne crois pas que tout le monde se sente délaissé.
Je l’ai dit sans me retenir.
– Tu as envie de te confier ? Me demande-t-elle avec cette douceur qui la caractérise.
– I’m doing fine don’t worry (Je vais bien ne t’inquiète pas).
– C’est compris. Alors ça te dit qu’on se fasse une soirée cinoche avant de dormir ?
– Je te croyais épuisée.
– Pour la bosse oui.
J’éclate franchement de rire devant sa grimace.
– Mais attends, tu m’as dit que ta famille rentrait demain. Ça ne va pas causer de problème si ta soeur apprend que j’ai dormi chez vous ?
– Ma sœur est très cool. Son mari cinq fois plus donc tu n’as pas à t’en faire. Tu ne sentiras même pas de gêne en leur présence. Par contre celui qui est un peu coincé sur les bords c’est Brad le garde et bras droit de ma sœur. Mais tu n’as pas à t’en faire aussi. Tant que tu ne fais rien de louche il ne te posera pas de problème.
– Ok. Vous allez vous marier quand Mel et toi ?
– Après la remise de diplôme. Comme ça je pourrai intégrer la boite de ma sœur et être indépendante et je continuerai les études en cours du soir.
– Tu as tout préparé à ce que je vois.
– Oui. J’ai un bon conseillé en la personne de ma sœur. Si tu veux je peux lui parler pour qu’on intègre ensemble sa boite.
– Je verrai. Tu es gentille.
– Pas de quoi !
Le reste de la soirée se déroule dans des fous rires. Nous sommes toutes deux allongées dans le lit de Faith devant l’écran incrusté dans le mur à manger des pop-corn. Je n’ai pas envie que cette soirée s’arrête mais le jour va se lever et la réalité va refaire surface.
*Mona
*LYS
Je me réveille avec nonchalance. Je n’ai même pas envie de me lever de ce lit. Hier nous nous sommes endormies aux alentours de 3h du matin. Nous avons rigolé comme des folles et mangé assez de glaces de différents parfums. Ça ne m’étonnerait pas si je passais ma journée dans les toilettes. Je n’ai vraiment pas envie de me lever. C’est la première fois en quatre ans que je dors aussi bien. Je ne sais pas si c’est son lit qui est meilleur que le mien ou si c’est dans cette maison même qu’il y a une totale paix. Mais j’opte pour la deuxième option. Cette maison dégage un je ne sais quoi que je ne saurai définir. À chaque fois que j’y mets les pieds une tranquillité ou disons une paix sans nom prend possession de mon corps. Je m’y sens soulagée et heureuse. Ce qui est tout le contraire de chez moi. Je jette un coup d’œil à mon portable et quand je constate qu’il est 10h passé de quinze minutes je saute du lit. La famille de Faith sera là d’un moment à l’autre. Je vais me laver les dents et verser un peu d’eau sur moi. J’en ai besoin pour faire passer ce peu de sommeil qui me tire encore les paupières. Lorsque je finis je descends chercher Faith. Cette maison est vachement grande. Je me demande comment elle fait pour y vivre seule. Connaissant un peu quelque recoin, je me dirige vers la cuisine. Elle doit certainement y être. J’entends des voix à l’approche. Je distingue tout de suite la silhouette de Mel. Il est arrêté entre les jambes de Faith qui lui met je ne sais quoi dans la bouche. Je reste là à les regarder sans qu’ils ne m’aperçoivent. Ils ont l’air vraiment amoureux. Je regarde Mel et je me mets à rêvasser devant cette façon-là qu’il a de la regarder. On aurait dit qu’il regardait une chose vraiment merveilleuse.
Cette envie de connaitre aussi le vrai amour renait en moi. Je me mets tout de suite à rêvasser. Je veux qu’on me regarde comme Mel regarde Faith. J’ai envie qu’on m’aime comme il l’aime. Il est impossible de ne pas voir le grand amour qui les lie. Une pincé d’amertume comprime mon cœur. Qui pourra m’aimer de la sorte ? Qui pourra m’aimer surtout en sachant ce qui se passe dans ma vie ? Je préfère ne pas y penser. Je décide d’aller m’asseoir près de la piscine pour faire le vide dans mon esprit. Cette maison respire l’amour bien qu’elle soit vide. Il n’y a qu’à voir les photos des membres pour le comprendre. Moi ma famille est dépourvue de tout amour. Je ne sens même pas cette magie entre ma mère et Philippe. On aurait dit qu’ils sont ensemble juste pour le travail pourtant ils disent s’aimer et ont même des gestes affectifs en public. Ça m’a l’air fake. Ma mère vivait un plus bel amour avec mon père. Il m’arrive souvent de me dire qu’elle n’aime pas son mari actuel. Je crois qu’elle est avec lui juste pour combler le vide laissé par mon père. J’ai envie d’aimer et d’être aimé. « Moi quand j’ai besoin de quelque chose, je le demande à Dieu et il m’exauce. » M’avait dit Faith. Je ne crois pas en Dieu. Je le crois même responsable pour tout ce qui m’est arrivé. La déchéance de ma famille, la mort de mon papi, le remariage de ma mère avec ce type et tout ce qui suit. Mais Faith m’a tellement parlé du bien qu’il a fait à elle et sa famille que j’ai envie pour une fois de lui faire confiance. Je ferme donc les yeux.
– Seigneur, il est vrai que je ne t’ai vraiment pas parlé ces temps-ci. Bon enfin si, pour me plaindre et te crier dessus. Mais là j’ai envie de te mettre à l’épreuve. On dit que tu exauces, alors je veux que tu me fasses sortir de cet enfer. Je veux d’abord rencontrer l’amour, le vrai comme celui de mes parents et de Faith d’avec Mel, voire même plus. Ensuite je veux que ma mère se sépare de ce type qui ne la mérite pas. C’est un peu égoïste de ma part mais tu sais que j’ai parfaitement raison. Ensuite, je veux que mon père réapparaisse. Et enfin je veux que ma famille soit de nouveau soudée. Si tu fais ça, je te promets d’être ta meilleure fidèle. Je ne sais pas comment ça marche les choses d’église et autre mais je vais apprendre. Amen.
J’ouvre les yeux et les referme aussitôt.
– Ah j’oubliais. Je veux que celui qui sera l’amour de ma vie soit super canon. Mais canon de chez canon quoi si tu vois ce que je veux dire. Bien sculpté, le regard qui tue, des pectoraux qui font fondre. Enfin un peu dans le genre de Mel. Super protecteur et effrayant. Bon pas trop effrayant quand même. Mais pour mes ennemies oui. Amen.
À peine j’ouvre les yeux que j’entends des bruits de moteur. Ils sont arrivés. J’ai mon cœur qui se met à battre anormalement. J’ai peur qu’ils me méprisent. Je reste sur place plus d’une trentaine de minute avant de me décider à aller vers Faith. Je pose un pied à l’intérieur et au deuxième pied je bute contre un torse. Des bras musclés me rattrapent avant que je ne m’écrase au sol. La première chose qui me frappe c’est cette odeur de virilité masculine qui se dégage de la personne qui me tient. Je sais que c’est un homme sans même l’avoir vu à cause de la force de ses mains. Je lève enfin les yeux vers l’homme et…
– Fucking that shit (Putain de bordel de merde), dis-je dans un souffle.
Mon regard s’attarde sur ses lèvres encerclées par une couronne soigneusement taillée, reliée à une barbe qui lui mange les joues. Son teint chocolat au lait confère à tout cet ensemble un éclat qui ne peut empêcher mes yeux de le regarder.
– Ho !
La résonnance de sa voix terriblement grave me ramène violemment sur terre. Il me repousse carrément en me regardant méchamment.
– Qui êtes-vous et que faites-vous là ?
– Je… je suis… euh.
– Vous avez perdu votre langue ?
C’est bien l’impression que j’ai. Je n’arrive même pas à placer un mot.
– Veuillez sortir si vous ne pouvez pas répondre.
– Je…
– Vous voulez que je vous foute à la porte ? Très bien.
Il me saisit le bras. C’est alors que je pose mon regard sur ses bras. Il est musclé dis donc. Le tee-shirt qu’il porte dessine parfaitement ses muscles et en plus de cela ne cache pas grande chose des tatouages qu’il a sur les bras.
– Brad stop, c’est mon amie.
Je suis tout de suite soulagée de la présence de Faith. C’est donc lui Brad.
– Tu sais que les étrangers ne sont pas admis dans cette maison, lui reproche-t-il.
– Oui mais elle c’est mon amie, pas une étrangère.
– Faith !
– Arrête d’être grincheux Brad. Elle est inoffensive tu le vois bien. Regarde même comme tu lui as cloué le bec.
Il la regarde intensément avant de se résigner à lâcher mon bras qui est devenu tout rouge. Il part ensuite. Je ne me retiens pas de le regarder s’en aller. Il marche avec beaucoup d’assurance avec ses pieds arqués.
– Désolée c’est Brad. Je t’avais déjà parlé de lui.
– Oui j’avais remarqué. Ecoute je vais rentrer. Tu dois profiter de ta famille.
– Viens que je te présente.
– Une autre fois. Je vais sortir par l’arrière.
– Tes affaires !
– Je les prendrai à ma prochaine visite ou tu me les apportes simplement à l’Université.
– Ok. Tu es sûre que ça va ?
– Oui très bien, répondé-je avec un timide sourire.
– Rentre bien alors !
Je l’embrasse et ressors par où je suis entrée. J’entends des voix, des éclats de rire et des cris d’enfants. Ça sent la joie dans cette maison. Je rentre chez moi prendre ma douche et me remettre au lit. J’ai encore sommeil.
Je commence à me sentir bizarre. Je sens quelque chose entre mes jambes. J’ouvre les yeux et les referme aussitôt. Je préfère dormir même si je sais que je n’y arriverai plus. La seule chose que j’arrive à faire est de continuer à vivre malgré tout. J’avais fait une prière à Dieu mais je vois qu’il ne m’a pas exaucée. Je suis toujours là dans cette maison et dans cette même situation. Je me mets à pleurer en me recroquevillant sur moi-même. J’en ai marre.
Des coups donnés sur la porte de ma chambre me réveillent en sursaut. J’ai passé toute la journée à dormir.
– Chérie nous sommes rentrés.
Je tourne la tête vers ma mère qui vient vers moi toute joyeuse. Je ne suis même pas heureuse qu’elle soit là. Elle peut passer toute sa vie hors du pays qu’elle ne me manquera pas.
– Tu as beaucoup dormi dis donc ! Tu ne t’es pas vite mise au lit hier ?
– Oui ! Excuse-moi je vais prendre une douche.
– Ok nous t’attendons en bas. Philippe t’a acheté de belles choses.
Sans lui répondre, je claque la porte de la salle de bain où je passe près de 30 minutes. Je ne me sentirai jamais propre quel que soit le nombre et le type de douche que je prendrai. C’est Philippe, tout seul, que je retrouve dans la salle de séjour.
– Alors comment va la princesse de la maison ?
– Bien.
– Tiens ça. Je t’ai acheté plein de choses. J’espère que tu aimeras.
J’ouvre les différents paquets qui contiennent différents gadgets. Il y a des écharpes, des bijoux et autres.
– Thank you (Merci) !
– De rien. Tu sais, j’aimerais vraiment qu’on s’entende tous les deux. Ta mère souffre de cette distance entre nous. Je sais que tu souhaites le retour de ton père et que tu me tiens même pour responsable pour tout. Mais crois-moi, ce n’est pas le cas. J’aime ta mère. Je vous aime toutes les deux, et si tu me donnes une chance, je te prouverai que je peux être un meilleur beau-père. Je ne veux pas remplacer ton père et je ne le pourrai jamais. Cependant, je peux combler ce vide qu’il a laissé tout comme je l’ai fait avec ta mère. Laisse-moi juste une toute petite chance.
Eh bah je n’en ai pas envie. Il peut la garder son affection. Ma mère qui a surement tout entendu du speech de son mari, s’assoit près de lui en me souriant.
– Ok !
C’est tout ce que j’arrive à dire.
– Merci pour les cadeaux. Je vais les garder dans ma chambre.
– Le diner sera prêt dans dix minutes.
Je remonte m’enfermer dans ma chambre. Je passe le temps à surfer sur le net quand je reçois un appel vidéo de Faith. Elle est dans sa chambre avec devant elle un tout petit garçon qui pose son doigt sur la caméra. Elle lui retire son doigt mais il le remet.
– « Move your finger or I throw you from the window (Retire ton doigt où je te balance par la fenêtre) » Hurle-t-elle au gosse.
J’éclate de rire devant le manège du petit. Il se résigne à lâcher la caméra.
– « Désolée Kylie. »
– Non pas grave. C’est ton neveu ?
– « L’un de mes neveux. Hakeem. Les deux autres hurlent en bas. Bref, bien reposée ? »
– Oui. Je me suis levée il y a à peine une quinzaine de minute. Quoi de neuf ?
– « J’ai demandé la permission à ma sœur pour t’inviter à sa fête d’anniversaire et à la soirée de sa fondation. Tu es partante ? »
– Il y aura toute ta famille ?
– « Au grand complet. Tu verras mes parents et tous les autres. »
– Je ne sais pas, j’ai un peu la frousse.
– « Rharr arrête de faire ta timide. Personne n’est grincheux dans ma famille, enfin excepté Brad mais lui tu l’as déjà rencontré donc pour le reste il n’y aura pas de souci. Je sais que tu as envie de venir alors ne fais pas ta diva. »
Je souris. Elle a le chic pour me convaincre.
– Ok c’est compris. Laisse-moi juste demande l’autorisation à ma mère et je te fais signe.
– « Ils sont rentrés ? »
– Oui ce soir.
– « J’attends alors ta confirmation pour te réserver une place. Passe une bonne soirée. »
– Toi aussi. Bye.
Tout comme quand elle a appelé, elle et son neveu se chamaille pour couper l’appel. Elle m’avait déjà dit que les triplets qui sont ses neveux sont des petites racailles. Je rigole jusqu’à ce qu’elle coupe. Je fonce en bas demander la permission à ma mère.
– Maman, mon amie m’a invité à la fête d’anniversaire de sa sœur et à une soirée.
– Ton amie ? Je croyais que tu n’en avais plus.
– Si. Nous travaillons ensemble sur un exposé et nous sommes devenues super proche. Alors ?
– C’est jusqu’à quelle heure ?
– Je ne sais pas vraiment mais je crois que je vais devoir passer la nuit chez elle.
– Il n’est pas question que tu dormes dehors.
– Je l’ai déjà fait et je suis encore en vie. Le domaine des BEYNAUD est toujours sur haute surveillance.
– BEYNAUD ?
– Oui c’est le nom de sa sœur. Vicky HAMILTON BEYNAUD.
– Tu es amie avec la sœur de Vicky HAMILTON BEYNAUD ?
– Euh oui. Tu la connais ?
– Pas vraiment. C’est juste que nous avons essayé à mainte reprises de la contacter pour affaire mais elle est beaucoup prise.
– Je pourrai donc lui parler de toi si j’y vais.
– Tu n’essayerais pas de me soudoyer ? Demande-t-elle avec un sourire.
– Ça marche ?
– Non ! Mais comme je connais la réputation de ses gardes je te laisse y aller. Mais tu restes avec eux jusqu’à ce que tu rentres. Ne profite pas pour filer n’importe où.
– Je serai sage comme un ange. Merci beaucoup.
– Même pas un bisou ?
Je souris et l’enlace. Ce genre de câlin sincère, j’en avais perdu le goût.
– J’aime tellement te voir sourire ma puce.
– Je sais.
– Ça m’avait manqué cette joie que tu dégages. Je t’aime ma puce.
– Je t’aime maman.
Elle me prend dans ses bras. Mon cœur se réchauffe de bonheur. Enfin un véritable partage avec ma petite maman. J’espère que ça continuera surtout que nous fréquenterons toutes les deux les HAMILTON BEYNAUD.