Épisode 4
Ecrit par LaPatronna
•Tyana&Max•
~On ne sait jamais ce que traverse le gens et parfois, ceux avec le plus grand sourire SONT CEUX QUI SOUFFRE LE PLUS.
•TYANA•
J'arrive bien évidemment en retard. Je me dépêche d'entrer dans mon bureau et de me rattraper dans le travail. Mais à peine je commence que la patronne Maeva Nsimire fait son entrée, bien habillée comme toujours.
-Bonjour Madame salue je de ma voix fine et un peu tremblante.
-Tyana Pemba combien de fois dois je vous rappeler que je ne tolére pas le retard.
-I'm sorry, je vous présente toutes mes excuses ce bien la dernière fois je vous le promet.
-Toujours le même discours, y en a marre! Je vais vous demandez de faire beaucoup d'effort parce que la seule chose qui m'empêche de vous licencier c'est par pitié et par manque de remplaçant, alors faite bien attention.
-Merci madame
Elle tourne ses talons et s'eloigne de mon bureau de sa démarche sexy qui a toujours de l'effet même chez nous les femmes. Sa secrétaire qui était derrière elle, vient ensuite me déposer les dossiers.
-Elle ne vous licencie pas parce que vous êtes aussi la meilleure Pemba.
-Merci bien.
Je la regarde ensuite s'éloigner à son tour, Zahra, on est pas proche et on s'adresse presque pas la parole en dehors du professionnel. Mais je l'apprécie bien et elle semble vouloir créer une amitié avec moi mais moi je ne suis pas sociale et j'ai toujours créé de la distance entre nous. Comme vous pouvez le constater je n'ai pas d'amis dans cette ville, je n'ai que de collègue.
Avec Amir on s'est rencontré j'avais 20ans, je vivais dans l'autre ville voisine. Il m'a attiré dès le premier contact, il a su très facilement me séduire, il voulait d'une épouse, il avait réussi sa vie avec un boulot et une maison, une bagnole tout ce qu'il faut pour entamer une vie à deux, j'étais le genre de fille qui voyait le mariage comme une finalité. Ayant obtenue mon bac à 17ans j'avais entrepris des études universitaires aussitôt pour 5ans de licence. Donc je me suis mariée puis j'ai continue mes études , comme je le disais mes deux premières années tout allé bien mieux, peut être parce que on vivait encore dans ma ville près de mes parents et de sien. Après avoir obtenue mon diplôme on décide de changer de ville pour la ville où il travaillait, tout alors se transforme, mon conte de fée prend fin et prend place à la réalité d'un mariage avec un dictateur et un machiste . Pourtant on m'avait bien prévenu par mes copines qui ne l'appréciaient pas, ses ex m'ont même contacté, comme j'étais naïve je le pris pour de la jalousie. Je n'ai pas voulu écouter quelqu'un, même pas un moindre avertissement, ni même attendu de mieux le connaître, après 6mois de relation je sautais le cap directement au mariage, aujourd'hui en voilà le résultat.
Je ne peux que m'en vouloir à moi même de mon sort. Ayant grandi dans une famille heureuse où mes parents s'entendaient formidablement très bien j'ai du mal à vivre ce mariage. Je vois de toute les couleurs. J'aurai jamais imaginer que mon prince charmant pouvait se transformer en une grenouille. C'est bien triste pour moi.
Je ravale ma peine et me concentre tant bien que mal sur mes dossiers.
La porte de mon bureau s'ouvre sur Maeva ma patronne. Je soupire déjà imaginant toute la méchanceté qu'elle va sortir de sa bouche.
-Mme Pemba j'aurai besoin du dossier N°054 à midi, j'aurai un bref entrevue avec les associés belges.
-Okay dis je d'un trait
J'accélère un peu mon rythme. Déjà je suis toujours un peu secoué par le mots du docteur ce matin, j'ai cru que j'étais enfin enceinte, j'ai espéré que ça soit vraie, j'ai rêvé, j'ai imaginé ma vie avec ce bébé, un nouveau née quoi de mieux pour tout réparer avec Amir. Mais hélas encore une fois je me suis fait des idées.
C'est la pause déjeuner je décide de ne pas aller manger juste pour finir ces dossiers, Maeva me l'a demandé et j'espérais me racheter de mes récents retard en lui montrant un travail raffiné et bien travailler.
Il est 12h30 quant je décide de lui apporter les dossiers, elle avait reçu les associés 10minutes plus tôt. Je l'apporte les dossiers avec tout mon courage à deux mains. Je salut le 4 représentant qui étaient présent, ainsi que la secrétaire Zahra et Madame la patronne. Je marche vers elle, je dépose les dossiers avant de prendre congé.
-Madame Pemba? -voix de la patronne- je me retourne timidement
-Ce quoi ce travail médiocre que vous m'apportez là ?
-Co-m-m-ent ça madame.
-Oh?! Et puis je vous ai demandé de me travailler le dossier N°045! Mais à quoi vous foutez?
- ..... Je suis étonnée
- Voyez comment vous voulez me foutre la honte devant mes associés, mais à quoi vous pensez? Votre travaille demande de la concentration. Je ne veux plus que ce genre d'erreur se reproduise, après ce toujours la même chose avec vous. Vous êtes incapable de bien faire le chose.
Elle prend le dossier et le jette à la corbeille à côté de son bureau et me fait face avec un air satisfait.
J'ai les larmes qui menacent de couler, je préfère sortir de son bureau au plus vite. Je me sens humiliée par cette femme devant ses étrangers. Pourtant elle a bien dit le dossier N°054 j'en suis sur. Que Dieu la pardonne, elle s'est trompé mais elle préfère me rejeter la faute devant ses associés. Quelle lâcheté!
Une fois dans mon bureau je claque la porte, remonté, triste et en colère, j'ai haï cette femme, j'ai haï ce qu'elle me fait subir. J'ai haï ma vie entière. Je déteste ce que je suis devenue. Eh bah voilà je déprime.
La porte s'ouvre sur Zahra.
-Toutes les excuses. Veuillez excuser notre patronne. Elle est parfois....
-Impolie _complète je la tête couché, mon front sur mon bureau.
-Bah oui tout ça avec _ elle émit un rire mais qui me laissa indifférente, j'étais plongée dans mon mal être.
Elle avait dit que j'étais incapable, elle le pensait vraiment, elle m'a redit la même chose que Amir, "Tu es une incapable".
Je pousse un soupir avant de me lever de ma chaise. Je prend mon sac est y introduit mes affaires.
-Bah tu vois elle n'a pas peut être si tord. J'ai merdé, je ne fais que ça, et à ce qui se dit je suis incapable de bien faire les choses Dis je d'une voix brisée sans la regarder
-Tu t'en vas?
-Je m'en vais oui. J'en ai grave besoin.
On sort ensemble, je ferme mon bureau à clé et je m'en vais sous son regard de pitié. Je ne prend pas la peine d'en informer ma patronne, elle peut me renvoyer si elle le veut, j'ai perdu goût de travailler pour elle.
J'arrive à la maison plus tôt que d'habitude bien-sûr. Je suis passé au supermarché faire quelque course improviser.
Je m'occupe à la cuisine, je fais un délicieux bouillon de viande, de feuille de manioc comme légume et du riz épicé.
Je vais me détendre avec une douche froide, je porte une robe assez légère il fait chaud. Je tresse de natte sur mes cheveux, avant d'aller m'asseoire au salon regarder une série novelas.
Façon on nous montre l'amour comme une vie rose, j'en suis moi même choquée.
Amir arrive le soir, il me salut et me fais une bise sur la joue, rare chez lui mais ça en dit pas plus, un geste banale pour lui. Il s'installe à table et mange avec appétit mon plat. Ce n'est pas pour me vanter mais je suis plutôt bonne cuisinière, et il est fan de ma cuisine même s'il ne peut pas le dire.
-Il y a un peu trop de sel. Et le riz est top moue
-L'autre fois tu as dit qu'il y avait peu de sel et que le riz était trop sec
-Bah tu es incapable de bien faire les choses
-Ah ouais! Je m'en excuse je ne suis pas parfaite et nul n'est parfait.
Il me lance un regard noir. Je peux le voir car je viens de quitter le fauteuil pour venir me mettre avec lui à la salle à manger. Je tire une chaise en face de lui et je lui fais face et commence à parler et je prie Dieu intérieurement
-J'étais à la clinique aujourd'hui pour une consultation chez le gynécologue...
-Et?
Je vois une once d'espoir dans son regard, un espoir de l'arrivée d'un nouveau être dans nos vie mais hélas.
-Je suis malheureusement pas... Enceinte... Et le gynéco demande à ce que au prochain rendez vous qu'on y aille à deux, elle va nous proposer quelques examens à faire et selon les résultats nous auront plusieurs solutions devant nous pour savoir par quel processus nous pourrons avoir de chance d'avoir un enfant.
Il avait arrêté de manger et me dévisager pendant tout mon récit. Il ne laissait voir aucune émotion et aucune expression faciale.
-Bon d'accord. On peut y aller quand tu voudra.
-Merci bien dis je en voulant me lever
-Est ce que ça va?
-Oui
-Tu as l'air triste?
-Un petit soucis au boulot mais rien de grave
-Okay. Bien.
Je me lève pour monter dans la chambre. Assise sur le lit, le téléphone de Amir se met à vibrer. Je m'approche pour voir, "MM" s'affiche à l'écran.
- "MM" me questionne je
Je ne sais pour quel curiosité je prend le téléphone et répond.
-Allô mon amour.... Je mis une nuisette rouge, j'ai coulé un bain, je me masturbé tout en passant à toi et rien que l'effet de savoir que tu vas bientôt me rejoindre m'excite...{Son de gémissement} viens vite s'il te plaît sinon je vais mourir de ton manque.
Je suis choquée. Alors tellement choquée que je n'arrive pas à sortir un mot de ma bouche. Je suis tellement choquée que aucun sentiment ne me traverse pour le moment.
-Allô Amichou? Allô ? Tu ne dis rien?!
Je me dépêche de raccrocher. Oh je suis tellement choquée. J'en ai même de maux de ventre.
J'entre dans leur messagerie et là ! Je me sens si bête, mon mari me trompe depuis un long moment et moi je me doutais de rien. La femme se nomme Marie Mélissa d'après leur conversation. J'étais bien conne.
J'ai sens une vague d'émotion m'envahir et je ne peux pas cacher mes sanglots. J'eclate en sanglots, je pleure, j'ai mal, cet homme, mon mari me trompe, il me trompe.
Il entre dans la chambre au même moment. Au lieu de s'inquiéter pour mes larmes il s'inquiète plutôt sur le fait que je suis en possession de son téléphone.
-Qu'est ce que tu fou avec mon téléphone. Tyana! Je n'aime pas, écoute moi bien je n'aime pas de telle bêtise.
-Sale menteur?! Tu me fais endurer toute cette souffrance, tu me traite comme ton objet sexuel, et moi je ne dis rien je m'exécute et tout ça pour obtenir quoi? Ton infidélité? Tu ne me respecte pas jusqu'à ce point ? Comment ose tu Amir
-Eeehh! Écoute moi bien, ne me casse pas les oreilles avec tes plerniches. Écoute moi je suis un homme et je ne te dois aucune explication, je fais ce que je veux et toi tu te dois soumise.
-Je rêve ?! Amir je viens de t'attraper dans l'adultère et toi qu'est ce que tu dis?
-Tyana?! Crie-t-il, tu veux que je te dise quoi, oui tu es nulle, tu ne sais rien faire de ta vie, tu es nulle dans tout et même dans ton foyer, tu es bête et chiante, alors qu'est ce que tu voulais que je fasse, tu es vieille et sans saveur alors je vais chercher de la saveur ailleurs
Une gifle raisonne dans la pièce. Il semble étonné, je suis aussi étonnée de mon acte. Et je le regrette très vite, je recule d'un pas, il m'attrape par le deux bras et me secoue comme une poupée avant de me jeter sur le lit.
Il retire sa ceinture et me frappe sérieusement, je crie fort mais je sais que personne me viendra au secours, je ne peux que me protéger avec mes bras qui accueil le coup de la ceinture. J'ai mal physiquement et mentalement.
Il me bat sévèrement:
-Tu veux quoi? Hein que j'ai continu de ne baiser que toi? Okay je vais le faire.
-Lâche moi, je ne veux rien faire, je ne veux pas avoir de rapport avec toi
-Qui a dit que j'avais besoin de ton avis.
Il me tire vers le rebord du lit, son pantalon est baissé, il me soulève la robe et déchire de ses mains mon slip.
Il met sa main sur ma bouche pour que j'arrête de crier.
-Arrête j'en ai marre de toi.... Crie je à bout de mes forces,ma voix était sec
D'un coup sec et sans douceur, il s'enfoce en moi et se met à gémir tout en se marrant, il s'enfonce encore plus avant de commencer le jeu de rein, et ça dure je ne sais combien de minutes ou même des heures. Comment un homme pouvait il se sentir excité de violer une femme, de surcroît sa propre femme. Je n'avais jamais imaginé que je finirai comme ça, violée par mon propre mari. J'avais un monstre comme mari.
Il assoupi son désir avant de me lâcher. Je tombe sur le sol et reste silencieuse, j'ai mal et je ne pense qu'à une chose, en finir avec cette vie.
Il enfile ces chaussures comme ci de rien était, attrape sa ceinture sur le lit et passe devant moi sans m'accorder un regard puis s'en va. J'entends plus tard sa voiture sortir de la barrière.
Je me lève et me dirige vers le tiroir contenant les médicaments. Je prend de somnifère et descend à la cuisine me servir de l'eau.
Je vais ensuite me poser devant la télé oui j'avale toute une tonne de comprimé je ne sais pas combien j'en prend le but est d'en avaler autant qu'il faut pour donner la mort. Je ne tarde pas à sentir les effets, mon corps est comme paralyse puis je me laisse tomber dans un profond sommeil puis trou noir.
***
8h30 du matin
Je reprend peu à peu mes esprits, mes yeux sont lourds j'arrive difficilement à les ouvrir, je vois flou au début avant de voir de plus en plus mieux. Ce lieu m'ai inconnu mais je reconnais tout de suite le lit d'hôpital dans lequel je suis couché. Mes yeux balayent la pièce du regard et je confirme que je suis bien dans une chambre d'hôpital.
Je me sens fatiguée et j'ai une migraine atroce. Je reste quelques minutes comme ceci le regard dans le vide les yeux fixant le plafond. J'essaie de comprendre comment je me suis retrouvé ici mais jusque là ça ne me dit rien.
Une infirmière entre avec un chariot.
-Oh c'est une surprise ça, vous vous êtes réveillé ! Comment allez vous?
- .....
-Bien, vous avez mal quelque part?
-.....
-Okay je vois, tu n'arrive pas à parler ou tu ne veux pas parler?
Mes yeux fixés sur elle sont ma seule réponse.
Elle me prend la température, puis la tension, ainsi que d'autre signe vitaux.
-Vous savez peu importe les difficultés de la vie, Dieu est là, il ne nous a pas abandonné, il est amour et son amour comble tout le manque d'amour et d'affection des humains.
Je la regarde genre je ne me retrouve pas.
-Vous avez tenté de vous suicider Madame
À l'espace d'une seconde toute la scène et les émotions de la veille refont surface, de la découverte du message jusqu'à la prise de médicaments pour mettre fin à ma vie sur terre. Je pousse un cri et éclate en sanglot sous le regard attristé de l'infirmière.
Elle essaie de me calme mais je pleure encore de plus belle et de plus en plus fort.
-Je veux mourir balance je au même moment qu'un monsieur en blouse médicale venait d'entrer dans la salle.
C'est le Dr.Max mais aujourd'hui il n'avait pas son sourire.
-Madame Tyana s'il vous plaît calmez vous.
Je pleure de plus en plus fort et devient de plus en plus agitée.
-Donne la un calmant ordonne le Dr Max
L'infirmière s'approche avec une seringue et m'injecte le médicament.
Les effets sont rapides, je me sens calmée et peu à peu je sens mes yeux s'alourdir. Je me laisse tomber sur le lit, je vois une femme entrer à son tour dans la chambre mais le docteur la demande de quitter, c'est Zahra, elle a l'air très inquiète.
Et je m'en dors au même moment.
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Love is not Abusive/ L'Amour n'est pas abusive
Il ne faut jamais supporter l'insupportable au sein d'une relation
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