Essaie

Ecrit par Badgalkro

Josh SMITH


Lorsque je sors de son bureau, je me sens misérable. Pire encore j'ai la honte de ma vie, de m'être fait dominé par une femme. Je veux dire, je suis l'homme. Et un homme ça s'impose peu importe les situations . Mais qu'est-ce que moi SMITH j'ai fait ? Je me suis fait écraser comme une fourmi attirée par du sucre.

Faut avouer que maman m'a prévenu. Aller l'affronter ainsi en réclamant l'entreprise de papa serait perdu d'avance car c'est elle la bénéficiaire légale. Et puis, On n'obtient rien avec le sexe. Si ce n'est que le plaisir de quelques minutes.

Fais chier !!!!

Je donne un coup contre le volant de ma voiture. Elle m'a eu.  J'ai pensé pouvoir régler ça tout seul. J'ai besoin de maman là... Je lui fais signe et elle me demande de passer à son hôtel.

Lorsque j'arrive, elle se moque franchement de moi mais me conseille plus tard de passer un accord avec l'avocat. Ce qui est certain, on va au tribunal on perd. Ce n'était qu'une façade pour l'effrayer. Ce qui a totalement foiré.

Je prends sur moi et je rencontre son avocat, Maître NGUEMO. Il est plus à l'écoute que l'autre folle furieuse. Tout ce que je souhaite c'est de faire partie de cette entreprise. Qui sait, peut être un jour j'hériterai finalement de tout cela. Ça pourrait arriver.

Elle aurait sûrement accepté, car deux jours plus tard elle me reçoit dans son bureau, question de vérifier mon CV et me dire dans quel secteur je pourrais  travailler. Malchance pour nous deux c'est avec elle que je vais bosser.

Je l'avoue toute cette histoire m'a fait la voir autrement que le jour où je me suis senti bien en elle. Cette femme est froide, antipathique. Chaque fois que nous avons échangé, nos regards ne se sont pas croisés. J'ai bien compris que je l'insupporte et c'est réciproque... Mais parfois sa façon de se mouvoir me fait perdre la tête... Suis un homme, m'en voulez pas.

Aujourd'hui je suis en train de bosser sur la présentation de la stratégie marketing d'une société qui fait dans l'agro-alimentaire lorsque la porte de mon bureau (oui je suis fièr de dire mon bureau) s'ouvre sur une très belle femme au même teint que moi. Mmmmh, ces formes !!!

Je ne la laisse pas filer, faut que j'en sache plus. Manque de bol, elle est copine avec l'autre. Il ne manquait plus que ça. Et moi qui ai pensé une seconde lui faire du charme pour la mettre dans mon lit, c'est raté. Mais elle est restée courtoise et j'aime bien.

Quand elle sort de mon bureau, mes yeux ne peuvent s'empêcher de se poser sur son derrière. Quelle plastique, bon sang !

Directement je vais m'asseoir, et sur mon ordinateur je fais une recherche sur sa personne : Coralie BELL

OK. Fille d'un ancien Ministre de la République, elle a fait ses études à l'étranger, elle est à la tête du plus grand centre de visite technique de la ville. Waouhhhh. Intéressant... Je pourrais bien me la faire. Elle a l'air très fraîche et super bonne la meuf. Je m'en frotte les mains. C'est INTÉRESSANT.

Un moment plus tard, j'arpente la pièce en réfléchissant sur ma stratégie marketing lorsqu'en passant devant la vitre j'aperçois sa silhouette se faufiler entre les voitures pour rejoindre la sienne

Moi: c'est un plaisir de vous connaître mademoiselle Bell.

Je ne veux pas perdre du temps, j'ai envie d'elle. J'ai envie de découvrir chaque centimètre de son corps, la goûter et l'entendre gémir sous mes caresses. Ça serait un pur délice.


Je fais tout pour terminer cette stratégie qui me casse la tête avant ma décente. J'ai besoin d'être concentré pour la fin de ma soirée.

Je me gare devant son imposante barrière. Je descends et je me rends compte que sa maison est dotée d'une guérite, alors je vais m'annoncer. Après quelques minutes, le gardien me laisse entrer. Je gare ma voiture dans la cour et je me dirige  vers ce qui me semble être la porte principale. Avant d'atteindre le seuil, la porte s'ouvre sur elle. Waouh, c'est le mot qui me vient spontanément à l'esprit. Elle est vêtu d'une longue robe qui moule son corps. C'est magnifique!

Coralie: vous ? Chez moi?

Moi: Bonsoir Coralie

Coralie: mais qui vous a donné mon adresse ? Qu'est-ce que vous voulez?

Moi: une simple visite de courtoisie

Coralie: oui mais qui vous a donné mon adresse ?

Moi: ça ne peut pas se cacher. Et puis, ça parle trop en ville vous savez... Vous me laissez entrer ou... Euh, vous me recevez là...?!

Je vois bien qu'elle hésite à me faire entrer mais finit par ouvrir grandement la porte pour me laisser passer. Je suis subjugué par la décoration intérieure. C'est très raffiné.

Moi:c'est très beau ce que vous avez là

Coralie: merci. Prenez place svp... Du vin ça vous tente?

Moi: oh oui. Volontiers

Coralie: une préférence?

Moi:du rouge svp

Pendant qu'elle va chercher la boisson, j'en profite pour la reluquer puis je me balade dans son séjour. Lorsqu'elle revient, elle me trouve avec une photo entre les mains.

Coralie: c'est ma fille, Iris

Moi: vo .. Votre fille ??? Elle ? Votre fille ?

Je la detaille encore bien mais son corps ne laisse transparaitre aucun passage d'une quelconque grossesse.

Coralie: c'est ma fille. Et cessez de me regarder ainsi, je fais du sport.

Ben dis-donc...

Elle me sert un verre et me le tend.

Moi: et le vôtre?

Coralie : de l'eau pour moi ça ira.

Effectivement elle avait déjà sa boisson servie avant mon arrivée. Je bois une gorgée en déposant la photo où je l'ai prise.

Moi: comment ça se fait?

Coralie: ça, quoi ?

Moi: que vous ayez une fille.. Vous paraissez si jeune. Et votre fille a côté de vous c'est votre petite sœur.

Coralie: elle tient de son père. Il est très grand de taille.

Je regarde autour comme à la recherche de quelqu'un

Moi: et il sont pas là ?

Coralie: elle vit avec son père.

Moi: ah.. Vous... Vous... Êtes divorcés?

Coralie: non.. C'est compliqué

De plus en plus intéressant. Je regarde ma montre

Moi: ben, j'ai tout mon temps. Je vous écoute

Comme si elle se libérait de ses vieux démons, elle se livre à moi dans les détails. Parfois elle a pleuré, parfois son visage est passé de la colère à la tristesse. Je la regarde avec attention, cette belle demoiselle a le cœur brisé et si je vais où je compte aller, il ne restera plus rien d'elle et ça me ferait de la peine je vous avoue.

Coralie: voilà, c'est ainsi que nous vivons actuellement

Moi: vous êtes une femme très forte et j'envie votre moral pour n'avoir pas craqué depuis longtemps. Je dois dire que je suis en admiration. Malgré tout, vous avez gardé la tête haute et là vous êtes en train de bâtir votre empire. C'est à encourager. Mes respects Coralie !

Je fais une espèce de révérence, qui la fait rire de moquerie

Moi: et moi qui étais sérieux. Vous me faites mal là

Coralie: dé... solée....

Elle le dit entre deux rires

Je bois une autre gorgée

Coralie: merci de m'avoir écouté monsieur SMITH. Parler à quelqu'un d'extérieur à ces évènements me fait du bien.Énormément du bien...

Je la fixe un moment

Moi: dites... On peut se tutoyer?

Coralie: o.. K! OK comme tu veux

Elle veut détourner le visage mais plus rapide je l'attire à moi en l'embrassant. Elle résiste un instant puis laisse ma langue passer et j'en profite pour approfondir le baiser.

Un moment plus tard elle met fin au baiser

Coralie:je suis désolée, il faut que tu partes stp...

Moi: CO..

Coralie: stp, n'insiste pas... Je ne suis pas prête. Lève toi stp

Déjà elle se dirige vers la porte et je l'entends l'ouvrir.

C'est tout résigné que je me lève et me dirige vers la porte. Je m'arrête un instant devant elle. Elle baisse la tête

Coralie: stp

VICTIMES DE CIRCONST...