Evanoui !
Ecrit par Samuel
J’ai
rapidement fini mon repas pour aller écouter ce que ma tante a à me dire.
-J’ai fini Tata !
-Ah ok.
Suis-moi.
Je compris tout de suite qu’elle ne
voudrait pas parler en présence de ma petite sœur. Nous allâmes dans la cour…
-Souley, es-tu
au courant que ton oncle veut t’envoyer en ville ?
-Oui tata.
Il m’a appelé aujourd’hui et m’a fait comprendre qu’il m’enverra à Sabéko, la
capitale.
-Ok. C’est
bien que tu sois déjà au courant. Demain, je vais t’accompagner au marché pour
que tu puisses faire quelques achats avant ton départ. C’est juste ce que je
voulais te dire.
-D’accord
tata. Merci beaucoup. Qu’Allah vous protège !
-Inch’Allah !
Cela dit, elle entra au salon pour
manger le plat de foutou que Mà lui a apporté.
Je sens que les choses deviennent de
plus en plus sérieuses. Je croyais que mon oncle blaguait mais là, je tombe des
nus. Jusqu’au point où sa femme soit au courant, ce n’est plus de l’amusement.
Tante Aissatou resta encore
quelques temps là à papoter avec Mà. Elles parlaient de tout et de rien. A un
moment donné, je les entendis parler de mon départ pour la ville. Tout est
clair.
Après le départ de Tante Aissatou,
je décidai d’aller me coucher. Il fait froid. Je double alors ma couverture. La
pluie menace…
Le
lendemain…
Je me réveille très tôt ce matin pour
aller défricher mon champ. Quoique je ne puisse plus rester ici pour bénéficier
des fruits de la récolte, j’estime que cela profiterait à ceux qui sont ici. Il
faut penser aux autres quand on pose des actes.
J’ai pris mes outils de travail et je
suis allé au champ.
J'y ai travaillé pendant une trentaine de
minutes et je me suis rappelé que ma tante devrait venir me chercher
aujourd'hui et m'accompagner faire quelques achats au marché. Je ne voudrais
pas qu'elle vienne me manquer à la maison, ce ne serait pas très poli. Je me
dépêche pour finir la dernière planche quand au loin, les cris d'un
attroupement gigantesque de personnes attirèrent mon attention. Je
me relevai instantanément.... Je m'approche rapidement pour me mettre au parfum
de ce qui se passe. Ça n'a pas été facile mais je me suis frayé un chemin dans
cette foule qui ne cessait de s'agrandir. -Mais qu'y a-t-il ? Demanda une
femme. -Il s'est évanoui alors qu'il marchait pour rentrer chez lui, rétorqua
une autre. -Ah ! Appelez les sages du village ! N’est-ce pas lui le vieux
qui a une villa de l’autre coté ? –Oui, c’est bien lui.
J’entendais les conversations des femmes rassemblées autour de la
personne évanouie. C’est un homme en plus ! Mon cœur a raté un battement
quand je suis arrivé près de l’homme étendu au sol, de tout son long ! J’ai
pensé à tout le monde sauf à lui ! Oh non, pas lui ! Ça doit être un
rêve, c’est sûr !