EXTRAIT 1

Ecrit par labigsaphir

Je sursaute en entendant la clé tourner dans la serrure et ferme les yeux, attendant la salve de coups. Rien ne vient, j’ouvre les yeux et baisse les mains, protégeant mon visage.

-       Aucun homme n’osera plus s’afficher avec toi, commence-t-elle.

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-       J’ai fouillé ta chambre et retrouvé ta puce.

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-       J’ai donc pris un malin plaisir à envoyer la vidéo et photos à tous tes contacts. Plus aucun homme ne voudra t’épouser ou s’afficher avec toi. Tu n’auras plus de carrière ici ou n’importe où. Je te mets au défi de te marier un jour, Aury, ou de devenir médecin.

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-       Tu seras à jamais, la catin de la république. Tu n’effaceras jamais dans les consciences des uns et des autres, que tu es une catin.

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-       Nous sommes en Afrique, Aury et en Afrique, les catins n’ont pas droit à une seconde chance. Tu auras beau faire mais tu ne te referas jamais une santé.

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-       Ne pense pas à nous attaquer en justice, mon époux et moi, car personne ne te croira.

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-       Dans l’imaginaire des africains, il pleut sur tous les toits et aucun homme n’est fidèle. La preuve, la ponceuse a fait un tube et la majorité des femmes a adhéré. L’homme ne perdra jamais la face mais la femme, en l’occurrence toi, oui.

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-       Tu seras à jamais, une prostituée.

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-       Cela fait deux semaines que je te garde en captivité, j’ai le droit de vie ou de mort sur toi. Personne ne me condamnera pour cela, dans ce pays. Ici, les femmes, et les vraies, mariées surtout, se protègent et se soutiennent. Aucune n’aura le courage de bouger le petit doigt pour te défendre. La douleur que j’ai ressentie, elles l’ont aussi ressentie et me soutiendront, quoi qu’il arrive.

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-       Aucune femme n’acceptera partager son homme mais nous y sommes contraintes. Nous le subissons en silence et ne pouvons que nous défouler sur les maitresses.

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-       Aury, je t’ai pourtant soutenue et aimée mais comment as-tu pu ?

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-       J’aurais dû me douter des changements d’Elvis. Comme ta mère, tu es une pute et as contraint mon mari à s’adonner à des jeux pervers. Mon mari était pourtant gentil et respectueux de la femme, jusqu’à ce que tu le conduises sur des chemins bizarres.

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-       Tu es la cause de l’échec de mon mariage. Tu m’as trahie, Aury. Tu savais combien, j’aimais mon mari mais lui as quand même montré le chemin de la luxure, tu es une mauvaise sœur.

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-       Comme tu es une professionnelle du sexe, j’autorise Elvis, dès ce jour, à faire de toi, son jouet.

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-       Oui, il pourra faire ce qu’il veut de toi dans cette maison et comme bon lui semble.

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-       Elvis ne t’a jamais violée, jamais ! Vos enfants seront nos domestiques, mes enfants et moi. 

AURY, TAIS-TOI ! Tom...