Hakeem DENG

Ecrit par Lulu-marie

Chapitre 36 : Hakeem BENG


_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_


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**Quelques heures avant**


**Théodora**


Moi (au téléphone) : pourquoi elle ne souffre pas? Pourquoi elle est bien traitée par les détenues ici? Je veux qu'elle souffre, pourquoi elle n'est pas battue, il n'y a pas de traces de blessures sur son corps ? Pourquoi ? Je veux qu'elle souffre. Merde!


Elle : c'est que toutes les prisonnières prennent sa défense et elle est aimée de toutes. 


Moi : pfff


Click...


La petite s'est mise à couiner.


Moi (la secouant tout doucement) : shut shut mon bébé je suis là mon cœur maman est là ma petite fille à moi, mon amour (regardant le chauffeur) on va à l'hôtel.


Lui : d'accord madame


Quand je suis arrivée j'ai contacté l'agence qui a mis un bénin-taxi à ma disposition. Je n'en ai pas pour un long séjour ici dès demain je retourne à Dakar.


Je ne m'arrête de la regarder elle est si belle et si innocente avec un regard pur. Je vais la tenir très loin de ma sœur, elle ne mérite pas d'être la mère de ce petit être aux yeux d'ange.


Jeanne-d'Arc n'est qu'au début de sa souffrance, je vais lui faire payer tout ce qu'elle m'a fait. 


Oui je l'ai traqué et surveillé depuis son départ je l'ai fait surveiller de très prêt et tout m'était rapporté. Je savais qu'elle attendait un enfant et j'attendais  impatiemment ce coup de fil. Je savais qu'elle allait me confier la petite, Jeanne ne laisserait sa fille grandir dans cette prison. Et mon plan fonctionne comme prévu je ferais tout pour la maintenir le plus loin possible. 


Je n'ai passé qu'une seule nuit au Bénin. Mon Dieu comment cette petite peut être si calme c'est un ange elle est si mignonne et si belle, elle est juste adorable. 


Une fois descendue à Dakar je me suis rendue à la pharmacie prendre les couches et le lait tout ce qu'il faut pour elle. Il faut que je cherche une nounou pour prendre soin d'elle je n'aurai pas assez de temps pour le faire moi-même.


Moi : on rentre maintenant


Lui : chez vous madame ?


Moi (levant les yeux) : bien sûr où veux-tu qu'on aille ? 


Lui : chez votre mère peut-être


Moi : non chez moi. 


(Sonnerie de téléphone)


Tiens c'est un appel de la prison


Moi (décrochant) : ...


Voix : vous avez un appel entrant de la prison. Appuyez sur la touche 1 pour recevoir cet appel, appuyez sur la touche zéro pour rejeter cet appel. 


J'ai appuyé sur la touche zéro. Pourquoi je vais recevoir son appel, elle se croyait plus maligne que moi...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


**Jeanno**


Moi : elle a rejeté (snif) elle a rejeté mon appel. 


J'ai réessayé encore une, deux trois fois.


Moi : non ce n'est vrai merde comment j'ai été si stupide de croire en elle. 


Murie : très stupide je l'avoue. 


Moi : je ne pouvais pas savoir. 


Murie : pourquoi tu ne pas appeler ton frère maintenant ? 


Éloïse : appel le père de ta fille. 


Gardienne (me tendant la main): le portable


Moi : s'il te plaît laisse-moi passé un dernier appel. 


Gardienne : dépêche sinon j'aurais des problèmes. 


J'ai composé le numéro d’Antou que j'avais en tête, je me demande maintenant pourquoi je ne l'avais pas fait depuis. Pourquoi je me suis coupée de tous... Allez Antou décroche s'il te plaît décroche ouuf ouff elle ne décroche pas. J'ai rendu le portable à la gardienne. 


Comment dormir si ma fille est peut-être en danger comment fermer l'œil après ça ? Toutes mes idées sont chamboulés dans la tête, je ne sais plus où me tenir ni comment faire. Ouuf qu'est-ce que j'ai fait je préfère qu'elle reste ici avec moi plutôt qu'avec Théodora oh mon Dieu Dora est-elle si mauvaise? Ça je ne m'y attendais pas, je lui faisais confiance c'était ma sœur de sang...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


A quatre heures tapante j'étais déjà sur pied, normal ça tapage aussi dans tous les sens et c'est tant mieux vu que je n'ai pas fermé l'œil. Le matin corvée, bain rapide et petit déjeuner misérable comme d'habitude. Quand j'étais enceinte les filles ne me laissait pas faire elles partageaient toutes mes corvées entre elles. Maintenant que j'ai accouché et que je n'ai plus ma fille, je n'ai certainement pas d'excuse. 


Murie : hey Jeanno 


Moi : je vais prendre une douche 


Muri : ça va attendre il y a plus de dix personnes là-bas.


Moi (soupirant) : combien de temps je vais devoir supporter ça encore. Et en plus de tout ça j'ai le bout des seins qui me font très mal.


Murie : normal tu viens d'accoucher. 


Moi : tu as vu la gardienne?


Murie : elle n'est plus de garde elle est descendu très tôt.


Moi : merde je fais comment pour avoir un portable, je pensais qu'elle en avait pour deux jours. 


Murie : oui hier c'était son deuxième jour. 


Moi : je fais comment maintenant. 


Celle qui vient de monter ne rigole pas, à l'allure trapue elle et un visage musclé. Ce n'est pas le genre de femme avec qui il faut rigoler, je ne l'ai jamais aimé d'ailleurs. C'est la seule qui ne sourit pas ici. Et justement elle avance vers nous. 


Elle : hey toi Jeanette 


Moi (levant les yeux): ...


Elle : toi tu ne m'entends pas ?


Moi : je ne m'appelle pas Jeanette 


Elle : je m'en fous, tu fais quoi là, tu as fait ta corvée ce matin? 


Moi : ...


Elle : tu n’es plus enceinte maintenant tu vas rattraper tout mais d'abord tu as de la visite.


Moi : qui?


Elle : un blanc, ça doit être ton copain non? 


Moi : un blanc?


Elle (me poussant): et une dame


Moi : ma sœur ?


Elle (me poussant): je ne sais pas avance.


J'espère au fond de moi m'être trompé sur ma sœur j'espère que c'est elle et qu'elle m'a trouvé un autre avocat.


Quand j'ai ouvert la porte de la salle d'attente j'ai vu effectivement un monsieur, un blanc d'un certain âge. Il n'est pas totalement jeune.


Moi (cherchant une autre personne) : on m'a dit que mon avocat m'attend. 


Lui : c'est moi 


Moi : ...


Lui (souriant) : bonjour madame Jeanne-d'Arc, je suis Michel BENAL


Moi : je... 


Lui : asseyez-vous s'il vous plait.


Moi : qui vous envoie c'est ma sœur ?


Lui : oui


Moi (soupirant d'aise): elle est où ?


Elle (ouvrant la porte): je suis là.


Cette voix...je...


Moi (me retournant) : ...


Antou : Jeanno il va falloir que je te botte le cul 


Moi : et je te laisserai faire.


Antou : pourquoi tu n'en fais qu'à ta tête ?


Moi : mon amie


Antou : tu pensais cacher ton arrestation encore longtemps ?


Moi : non 


Antou : assied toi on va discuter. 


Moi (regardant autour de moi): nous n'avons pas beaucoup de temps mais il faut absolument que je sorte d'ici.


Antou : je suis là pour quoi à ton avis? Je suis au courant de tout


Moi : alors c'est vrai?


Antou : oui je suis au courant de tout.


Moi : donc c'est vraiment ma sœur qui m'a envoyé ici?


Antou (étonnée) : non ta sœur ? Je ne suis pas au courant de ça. Qui Dora ?


Moi (me passant les mains au visage) : …


Antou : mais qu'est ce qui se passe ?


Moi : je suis convaincue que c'est Théodora qui m'a piégé et comme par hasard je viens de lui confier ma fille


Antou : tu as une fille?


Moi (oui de la tête) : ...


Antou : depuis quand?


Moi : j'ai accouché il y a une semaine.


Antou : non Jeanno tu es pleine de mystère tu me raconteras tout après mais d'abord (regardant l'avocat) maître ?


Lui : oui.


Antou : C'est Michel BENAL


Michel : je me charge de votre cas. 


Moi: il faut que je sorte. 


Michel : j'ai étudié votre dossier et je peux vous dire que c'est un cas très extrême. 


Moi : je sais bien vu que j'ai fait des études de droit


Michel (souriant): je suis au courant. Bon pour l'instant je vais essayer de trouver le moyen de vous libérer sous caution. Heureusement que votre procès est dans deux semaines.


Moi : je ne savais pas ça.


Michel : oui oui c'est bien dans deux semaines


Moi : et ils vont accepter une liberté sous caution?


Michel : il faut toujours essayer. 


Moi : si je sors sous caution je ne pourrais pas sortir du pays alors que je dois rentrer chez moi.


Michel : vous n'aurez pas le choix. Voilà pourquoi je dois faire l'impossible pour vous innocenter. Moi : sinon je risque combien d'emprisonnement ?


Michel : cinq ans minimum. 


Moi : ce n'est pas possible.


Michel : malheureusement la drogue a été retrouvé sur vous et peu importe votre défense aux yeux de la loi vous êtes coupable.


Antou : mais ils doivent comprendre que c'est un piège, il faut être bête pour faire ça sachant qu'il y a tout un contrôle 


Lui : et c'est sur ça que nous allons nous basé pour prendre votre défense.


Antou : comment ?


Michel : Elle a quitté un point A pour se rendre à un point B


Antou : oui?


Michel : en passant par le point A ma cliente n'a eu aucuns inconvénients et comme par malheur c'est arrivé au point B qu'elle a eu des désagréments.


Antou : ce qui veut dire?


Moi : mais oui, ce qui veut dire que c'est forcément dans le trajet Dakar-Cotonou après avoir quitté l'aéroport international Blaise Diagne que l'opération s'est faite.


Michel : dans l'avion ou à la descente. 


Moi : exactement c’est possible dans les deux cas. Mais pourquoi je n'y avais pas pensé...


Antou : oui mais ils peuvent dire que tu as échappé au contrôle à Dakar.


Michel : c'est possible mais j'en doute car le système de sécurité est tout aussi fiable ici que là-bas.


Moi : et les caméras de sécurité ?


Michel : bien sur je compte demander une autorisation pour les visionner dès demain


Moi (soupirant) : Je croise les doigts


Antou : et qu'est ce qui te fait dire que c'est ta sœur ?


Moi : je me disais que c'était quand elle est arrivée à la maison ce soir-là et je l'ai laissé pour te voir quand tu as glissé


Antou : pourquoi te fera-t-elle ça ?


Moi : tout simplement parce qu'elle me déteste. C’est une hypocrite mais maintenant je ne sais plus si ce raisonnement est fondé tu vois, j’ai des doutes. 


Antou : et le bébé, tu pouvais au moins le dire à Hakeem.


Moi : comment il va d'ailleurs? 


Antou : il t'en veut à mort.


Moi : comment tu as su alors?


Antou : j'ai trouvé étrange que tu ne donnes aucune nouvelle, c'est vrai tu avais fait pareille mais au moins un appel à ta descente. Ça m'a inquiété et j'ai fait mes recherches. 


Moi : je ne voulais pas me stressé et aussi c'était le bon moment pour moi de me tenir à l'écart de tous et de réfléchir à tout ce que j'ai bien pu faire. 


Antou : je ne partirai pas de ce pays sans toi (regardant l'avocat) je suis sérieuse.


Moi : non il faut que tu rentres à Dakar pour ma fille Antou. 


Antou : bon d'accord. 


Moi : J'ai demandé à ma sœur de remettre la petite à ma mère mais je ne sais pas si elle le fera. Mon instinct me dit de ne pas lui faire confiance. 


Michel : tout porte à croire que vous avez été piégé, alors il faut rester discrète.


Moi : Il a raison si la personne qui m'a piégé est au courant, elle pourrait me mettre les bâtons dans les roues.


Antou : et si c'est ta sœur, je préfère qu'elle ne sache rien.


Moi : c'est mieux, qu'elle ne s'ache même pas que tu m'as vu.


Antou : d'accord


Moi : néanmoins renseigne-toi sur ma fille.


Antou : compte sur moi.


Moi : merci et je compte sur vous Michel


Antou : c'est le meilleur, il va te faire sortir d'ici.


Moi : j'ai confiance.


Antou : toi tu prends soins de toi.


Moi : ne t'en fais pas pour moi je ne risque rien  ici. 


Michel : à très vite.


Enfin une lueur d'espoir j'espère vraiment vite sortir d'ici...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


**Aïda**


Morane : maman?


Moi (levant les yeux): oui?


Morane : le détective est là déjà


Moi : enfin


Morane : il vient juste d'arriver.


Moi : merci (la regardant)  et ton mari?


Morane : il est avec lui.


Moi : Dora est arrivée ?


Dora (entrant) : oui bonjour maman je suis là.


Morane (lui faisant la bise): bonjour la belle, tu es rayonnante. 


Dora : merci mais toi aussi. 


Morane : merci je vous laisse. 


Dora (se rapprochant de moi pour me faire la bise) : maman ?


Moi : ne t'assied pas, on descend


Dora : oui je l'ai vu il ne voulait rien nous dire il t'attendait


Moi : allons-y, j'espère maintenant qu'il a de bonnes nouvelles. 


Dora (me suivant) : espérons


Oui espérons car depuis que je l'ai engagé, il ne m'a donné de nouvelles peu convaincante chaque mois il passe faire le point mais rien de  nouveau alors je lui ai demandé de m'appeler uniquement s'il a de nouvelle de ma fille. Alors hier il m'est revenu. Mon cœur de mère me dit que Jeanne va bien, je le sens.


Je suis descendue dans le salon, en me voyant il s'est levé.


Christian : madame Aïda.


Moi : Christian comment tu vas ? 


Christian : bien et vous?


Moi : pas bien, je veux savoir, tu as mis du temps. 


Christian : oui il fallait une recherche minutieuse 


Moi (le cœur battant) : je veux savoir


Christian (sortant des papiers) : Jeanne-d'Arc a été vu la dernière fois ici à Dakar il y a neuf mois. 


Moi (mon cœur) : ici? 


Christian : oui en compagnie de deux personnes.


Thénnet : qui sont-ils?


Christian : Antou TOURE et Hakeem BENG 


Thénnet : ses amis, je les connais.


Moi : et Antou qui m'a dit qu'elle ne savait rien ces filles vraiment et qui est Hakeem? 


Thénnet : un ami à Jeanne. 


Moi : Donc ma fille était ici depuis tout ce temps?


Dora : ce n'est pas vrai, comment ça et personne ne l'a vu?


Moi : et elle est où maintenant ?


Christian : elle avait quitté la France pour Dakar et quelques semaines après elle s'est rendue au bénin.


Dora : non ce n'est pas vrai ça.


Christian : Les caméras de sécurité le montrent.


Moi : ma fille est vivante


Christian : oui mais elle s'est fait arrêter.


Thénnet : arrêté ?


Moi : qu'est-ce qu'elle a fait?


Christian : elle transportait un paquet de drogue dans sa valise.


Moi (choquée): Jeanno non (regardant Thénnet) non.


Christian : elle est en prison actuellement.


Moi (me levant) : non ce n'est pas vrai.


Christian : son procès n'a pas encore eu lieu. 


Moi : et ce sera quand?


Christian : je l'ignore. 


Moi : elle n'a pas un avocat si ça se trouve. Mon Dieu peu importe ce qu'elle a fait, il faut que je la sorte de là Thénnet, c'est ma fille.


Thénnet : Jeanne est incapable de faire cela je connais ma sœur


Dora (se levant brusquement) : elle s'est fait attirer des problèmes pour rien du n'importe quoi, cette fille est un gâchi (tournant sur elle-même)


Moi : je dois activer mes contacts ma fille ne restera pas en prison.


Dora : décidément 


Moi : Mais pourquoi elle s'est éloignée de nous? Pourquoi n'a-t-elle pas demandé de l'aide à sa famille depuis des mois?


Christian : Je me renseigne déjà sur la date de son procès


Moi : et si elle à un avocat cherche à savoir aussi


Christian : oui.


Moi : merci beaucoup.


Christian : non madame Aïda je ne fais que mon travail. 


Moi : ...


Christian : Je vais demander à partir


Thénnet : je te raccompagne.


Christian : oui merci bien. 


Morane : Jeanne-d'Arc dans quoi elle s'est mise mon Dieu.


Dora : tu ne la connais pas cette fille. Elle est irrécupérable.


Je ne peux pas laisser ma petite en prison peu importe son crime, il faut que je fasse le maximum pour la faire sortir. J'ai perdu mon mari et je ne veux pas perdre ma fille. Jean-Pierre ne me pardonnera jamais si je laissais sa fille en prison...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


**Thénnet**


Je suis choqué par ce qu'il vient de me dire 


Moi : tu peux répéter ?


Christian : Quelqu'un essaie de faire disparaître votre sœur. 


Moi : qui et pourquoi ?


Christian : si j'ai mis du temps dans les recherches c'est parce-que beaucoup de preuves de sa présence ont disparues.


Moi : tu veux dire qu'il y a des gens qui ne veulent pas qu'on retrouve ma sœur ?


Christian : c'est exact


Moi (rigolant): mais c'est absurde cela n'a aucun sens.


Christian : moi non plus je ne comprends pas le but, je ne voulais rien dire devant ta mère, Thénnet je fais la conclusion que si elle est en prison pour tragique de drogue alors sûrement qu'elle traine dans les affaires louches et que ce sont ses collaborateurs qui veulent l'éliminer. 


Moi : ma sœur est en danger?


Christian : c'est possible ce qui est sûr c'est qu'elle fréquente des gens pas bien. Mais ce qui m'étonne d'avantage c'est que je n'ai rien eu de compromettant sur elle, elle est parfaite dans mon rapport. 


Moi (réfléchissant) : ...


Christian : ma mission n'est pas terminée car il y a encore un mystère que je dois élucider. 


Moi : si c'est vrai alors fais ton travail s'il te plaît.


Christian : bon je dois te laisser.


Moi : merci. 


...


Il me laisse perplexe. Jeanne-d'Arc était déjà une fille complexée et sa vie n'était pas simple non plus, elle aurait puis facilement se mettre des ennemis à dos, qu'est-ce qu'elle a bien pu faire ses dernières années ? Je pense qu'il est temps d'avoir une vrai discussion avec Antou et Hakeem. Je suis retourné à l'intérieur. 


Moi : et maman?


Morane : elle est montée, elle va activer ses contacts.


Moi (prenant place): tu en pense quoi? (regardant ma sœur)


Morane : je suis toujours choquée moi


Moi : comment peut-elle se retrouver en prison?


Dora (se levant) : ça ne m'étonne pas, elle a dû sûrement faire n'importe quoi elle est capable de tout cette petite (prenant son sac) je m'en vais.


Moi : tu étais où depuis deux jours ?


Dora : j'ai une vie Thénnet.


Moi : je sais, vu que ta ligne ne passait pas. 


Dora : en déplacement pour le travail. Je suis acculée ces derniers temps, bon après-midi.


Nous : merci


Morane (me regardant) : qu'est ce qu'il y a?


Moi (me levant) : tu penses quoi toi?


Morane : tu veux mon avis?


Moi : bien sûr 


Morane : nous connaissons cette petite et franchement j'ai du mal à croire, ou-bien elle a eu de mauvaises fréquentations.


Moi : je me dis la même chose. Sinon je la connais trop bien, elle est incapable de faire ça.


Morane (soupirant) : ...


Moi : c'est un piège


Morane : tu penses?


Moi : j'en suis sûr.


Morane : de qui?


Moi : je n'en sais rien mais je vais découvrir très vite...


Le lendemain je suis allé chez sa copine, elle qui nous a menti en disant qu'elle n'avait plus jamais revu ma sœur. Si elle était ensemble alors elle doit savoir ce qui se passe et dans quoi elle s'est mis ma petite sœur. Manque de chance elle n'est pas chez elle son voisin m'a dit qu'elle n'y est pas depuis trois jours. 


J'ai donc appelé Christian qui m'a filé l'adresse et le numéro de Hakeem je l'ai donc donné rendez-vous il ne devrait plus tarder...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


**Hakeem**


Moi : désolé pour le retard.


Thénnet : tu veux boire quoi?


Moi (regardant sur la table) : de l'eau gazeuse. 


Il a fait appel au serveur pour passer ma commande.


Thénnet : le temps qu'on te l'apporte on peut être entrain de discuter.


Moi : je vous écoute.


Thénnet : où est ma sœur ?


Moi : je n'ai pas de ses nouvelles.


Moi : ne me mens pas, je sais que vous étiez en contact avant qu'elle ne quitte Dakar pour le Bénin.


Moi : c'est vrai et j'étais même avec elle le jour de son départ, elle devrait m'avertir dès son arrivé mais elle ne l'a jamais fait.


Thénnet : tu as cherché à savoir pourquoi ? 


Moi : non parce-que (me passant les mains au visage) Jeanne-d'Arc a un caractère que je ne comprends pas, nous avons vécu de belles choses en France mais c'est comme si elle n'en avait rien à foutre, elle se fout de ce que je peux ressentir.


Thénnet : parce-que tu l'avais suivi en France ?


Moi : oui. 


Thénnet : qu'est ce qui s'est passé, pourquoi elle n'est pas rentrée chez elle, chez nous. 


Moi : elle se reproche la mort de son paix. Écoutez j'ai essayé plusieurs fois de lui faire comprendre que ce n'est pas sa faute mais rien, vous la connaissez elle n'en fait qu'à sa tête. Depuis neuf mois je n'ai pas eu de ses nouvelles.


Thénnet (pensive): ...


Moi : elle est rentrée ?


Thénnet : c'est justement parce que je n'ai pas de ses nouvelles que je viens te voir. 


Moi : je n'ai aucune nouvelle et pour vous dire j'ai tourné la page parce qu’elle n'en a rien à faire de moi.


Thénnet : et Antou?


Moi : il y a de cela un mois que je l'ai vu. 


Thénnet : bien ce sera tout.


Moi : merci. Je peux disposer ? 


Thénnet : bien sûr, n'oubliez pas votre bouteille d'eau. 


Moi : merci bon week-end.


J'ai pris ma bouteille d'eau et j'ai pris congé de lui. 


Je ne veux plus entendre parler de Jeanne-d'Arc je l'ai dit à Antou déjà. Elle a fait son choix de vie et ça se voit que je ne fais pas partir et je ne ferai jamais partir donc j'ai tiré un trait sur elle il y a longtemps. Elle m'a trop prise pour un con et si elle pense que je vais lui courir après encore elle se trompe...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


...


Ding dong ding dong.


Moi (m'étirant) : c'est qui...?


Oumou (se levant du lit) : tu attends quelqu'un ?


Moi : non


Oumou (se rendant dans la douche) : alors vas voir.


J'ai enfilé un short et un débardeur. Je me suis rendu au salon et j'ai remarqué que mon portable sonnait. 


Moi (décrochant) : Antou?


Antou : je suis devant ta porte


Moi : un dimanche?


Antou : tu m'ouvres où je la défonce. 


Moi : ose et c'est la police qui viendra t'embarquer. 


Click...


J'espère que ce n'est pas pour me parler de Jeanne-d'Arc, si c'est le cas je l'arrête toute suite, je ne veux rien entendre d'elle. 


Je suis retourné juste pour me brosser et me de barbouiller.


Oumou (me regardant à travers le miroir) : c'est qui?


Moi : une amie. 


Oumou : je la connais ?


Moi : non


Oumou : elle veut quoi ?


Moi (continuant de me brosser): ...


Oumou (attendant une réponse) : ...???


Moi : ...


Oumou : elle veut quoi?


Moi : je ne sais pas.


Oumou : pourquoi elle te dérange sitôt alors ?


Moi : ne commence pas s'il te plaît. 


Oumou : mais je n'ai rien dit de mal je posais juste une question.


J'ai échangé le débardeur contre un tee-shirt et je suis sorti.


Antou : tu as mis du temps.


Moi (refermant derrière moi): bonjour 


Antou : tu n'es pas seul ?


Moi : non


Antou : humm


Moi : tu es là pour quoi?


Antou : c'est au sujet de Jeanne


Moi : je ne veux rien savoir (la fixant) Antou rien, hier c'était son frère et aujourd'hui c'est toi.


Antou : son frère était ici?


Moi : on s'est rencontré dans la ville.


Antou : il t'a dit quoi?


Moi : il voulait savoir où se trouve sa sœur et tu sais que je n'en sais rien. Il voulait aussi te voir, qu'est ce qui se passe à la fin?


Antou : elle s'est fait arrêter.


Moi (la regardant) : pardon? Qui?


Antou : Jeanne elle est en prison.


Moi : pourquoi ?


Antou : on peut s'éloigner d'ici? Je vais tout te raconter. 


Moi : ...


Nous avons marché jusqu'au portail où elle avait garé.


Moi : je t'écoute pourquoi elle est en prison ?


Antou : si elle n'a pas fait signe c'est parce qu'elle s'est fait arrêter le jour même de sa descente. 


Moi : mais pourquoi qu'est ce qu'elle a fait?


Antou : un paquet de drogue a été retrouvé dans sa valise.


Moi : de la drogue ?


Antou : oui


Moi : Jeanne-d'Arc ne se drogue... pas mais depuis quand?


Antou : elle a été piégée.


Moi : par qui? Et pourquoi ?


Antou : nous ne savons pas?


Moi : tu l'as vu?


Antou : oui et son avocat fait tout pour la faire sortir.


Moi (énervé) : et tu savais depuis?


Antou : je l'ai su que la semaine dernière.


Moi : et depuis neuf mois elle n'a pas passé d'appel? Elle pouvait au moins m'appeler pour me dire ce qui se passait non madame se croit toujours intelligente que les autres. Pfff elle énerve


Antou : elle n'a contacté personne. J'ai fait des recherches et toi au lieu de t'énerver tu ferais mieux de te calmer. 


Moi : tu penses que ce qu'elle a fait est bien?


Antou : toi qui disais l'aimer, tu n'as pas attendu un an avant de te remettre avec quelqu'un d'autre non


Moi : elle m'avait laissé sans nouvelle. 


Antou : ce n'est pas une raison.


Moi : quand on aime on n’agit pas de la sorte.


Antou : et quand on aime on ne remplace pas aussi facilement non mais tu es mal placé pour parler.


Moi : ...


Antou : écoute il y a une chose que je ne t'ai pas dite mais je ne te dirais pas, je préfère que tu l'apprennes par elle-même.


Moi : non dis-moi. 


Antou : Jeanne-d'Arc te le dira quand elle sera là. 


Moi : Antou ne joues pas avec moi tu me dois toute la vérité.


Antou (secouant la tête) : ce n'est pas à moi de te le dire. 


Moi : qu'est-ce que je peux faire pour elle ?


Antou : prie juste pour qu'elle sorte rapidement, je lui ai trouvé un avocat. 


Moi : qui quel avocat ?


Antou : tu disais quoi quand je suis arrivée ? Que tu ne voulais rien savoir non ? 


Moi : Je me sens coupable tout d'un coup Antou, je n'ai pas tenu ma promesse, je l'ai abandonné mais c'est parce que je me sentais mal, c'était neuf mois d'absence et de silence, j'ai cru qu'elle ne voulait plus de moi. Je ne suis pas un Dieu pour savoir. 


Antou : oui mais voilà…


Moi : J'aime cette fille d'un amour aveugle Allah sait que j'adore Jeanne-d'Arc depuis le premier jour où je l'ai rencontré. Mais son caractère me met hors de moi. Et si je me suis mis avec Oumou c'est uniquement pour tourner la page parce que je pensais qu’elle n’en avait plus rien à faire de moi.


Antou : quand elle sera là tu lui diras tout ça.


Moi : je veux la voir.


Antou : non, on ne préfère pas. 


Moi : on ?


Antou : oui avec son avocat, si c'est effectivement quelqu'un est derrière ça on préfère agit dans la discrétion.


Moi : tu me donnes des nouvelles ? 


Antou : oui bye


Moi (la retenant par le bras) : et ce que je ne comprends pas pourquoi son frère ne m'a pas dit qu'elle était en prison? 


Antou : il ne le sait pas.


Moi : j'aurais parié qu'il le savait, il était bizarre hier. 


Antou : je dois partir laisse mon bras.


Moi (la retenant toujours) : qu'est ce qu'elle me cache, dis le moi.


Antou : je ne peux pas, elle m'a fait promettre.


Moi : et moi je vais devenir fou Antou s'il te plaît.


Antou : ... Désolée laisse-moi Hakeem


Moi (relâchant son bras) : elle me le dira elle-même là-bas.


Antou : ne fais pas de bêtise.


Moi : tu penses que je vais attendre qu'elle se joue encore de moi?


Antou : ne fais rien pour l'amour du ciel pour son bien ne fais rien.


Moi : bon d'accord.


Antou (montant dans sa voiture) : attention je t'ai à l'œil.


Je suis retourné à la maison j'ai trouvé Oumou assise entrain de prendre le petit déjeuner. 


Oumou : tu passes à table ?


Moi (prenant place dans le canapé) : non 


Oumou : elle voulait quoi?


Moi (levant les yeux): c'est personnel


Oumoi : je l'ai vu par la fenêtre, ce n'est pas la première fois que je la vois. 


Moi (la regardant) : euuh ça te dérange ?


Oumou (détournant le regard) : je suis juste curieuse. Il faut que j'achète la pilule à la pharmacie. 


Moi : quelle pilule ?


Oumou : du lendemain je ne veux pas me prendre une grossesse maintenant tu sais. 


Moi (la regardant) : fais comme tu veux.


Oumou : il me faut de l'argent.


Moi : combien?


Oumou : trente mille francs. 


Moi : la pilule est à trente mille?


Oumou : non mais je dois faire des courses aussi.


Moi (me levant) : je vais chercher l'argent. 


A plusieurs reprise j'ai comparé ces deux femmes, Jeanne-d'Arc et Oumou. Jeanno est plus posé dans la tête et plus ordonné, est responsable, entreprenante sûre d'elle et sait ce qu'elle fait. Son seul défaut c'est son manque d'amour et d'attention. C'est la plus belle de toute les filles que j'ai rencontré jusque-là elle est juste unique en son genre tandis que Oumou est dépendante des autres et peu sûre d'elle, elle manque de confiance en elle c’est ce que j’ai remarqué. Je la connaissais avant Jeanne et nous étions juste amis, mais après son départ il y a eu un rapprochement entre nous et aujourd'hui nous en sommes là...#Page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


A suivre...

Jeanne-d'Arc