HISTOIRE QUATRE : ET SAPIENS GOUTA

Ecrit par Femme, comme force

1.     Vivien


- Je te dis, ma chérie. J’ai été avec des hommes avant. Mais avec Vivien, je te jure qu'il m'a fait voir la voie lactée en couleur !

- Ah bon ?

Nous éclatons toutes les deux de rire.

- Hum! C'est la raison pour laquelle tu ne fais que sourire d'une oreille à l'autre hein? fais-je en remplissant à nouveau nos deux verres.

- Oui ooh! J'ai trouvé chaussure à mon pied. Tu sais que j'étais déjà dingue de lui, avant même qu'on ne se connaisse intimement. Maintenant qu'on a passé une nuit ensemble, je suis scotchée. Ma co, tuna nga nini (Pose-moi la question)

- Quoi, ma co? Kaba lisolo (Raconte) fais-je en me positionnant bien sur mon siège, avec les oreilles qui démangent, tellement je veux les détails.

- Mon beubeu en a là-bas comme un Nigérian!

- Eeeeeeeh! fais-je, la main devant la bouche, les yeux écarquillés.

Nous rions comme des folles, en nous tapant dans les mains. 

- C'est long, bien épais et il sait s'en servir. Un vrai mongo (nom de tribu) qui se respecte.

- Eh jah! Les frissons.

- Je te dis. Et ses fesses! Exactement comme je les imaginais. Bien fermes hein.

- Noooon!

Hilares, nous entrechoquons nos verres à pied, avant de les porter à nos lèvres. Ah, donc ce Vivien-là est comme ça? Moi, c'est Sapiens. La jeune femme assise à côté de moi et qui me fait mouiller la petite culotte avec les descriptions de son Vivien s'appelle Daisy. C'est ma cousine et aussi ma meilleure amie. Nous avons pratiquement grandi ensemble, Daisy et moi. Nous avons fréquenté les mêmes établissements (primaires et secondaires) et après le bac, nos parents nous ont envoyé poursuivre nos études en Afrique du Sud. À notre retour au bled, papa qui a les bras très longs a pu nous "placer" rapidement. Nous louons toutes les deux un appartement non loin de notre lieu de travail, car pour nous, continuer à vivre chez les parents, alors qu'on gagne déjà son propre argent est juste bizarre. On est samedi soir, Daisy et moi avons choisi de passer notre soirée à regarder des films, en descendant des bouteilles de vin doux. Pas très envie d'aller tourner les reins en boîte ce soir. Et là, elle me sert les détails croustillants de sa nuit avec le beau Vivien, un jeune homme qu'elle fréquente depuis trois mois. Je ne vais pas cacher que tout ce que j'ai entendu jusque-là a mis mes sens en émoi. Daisy et moi avons toujours eu l'habitude de nous raconter ce que nous faisons dans l'intimité avec nos hommes. Mais jamais un des récits de ma cousine qui aime donner des détails en vrac ne m'a aussi troublé qu'aujourd'hui.

Pourquoi ce trouble?

C'est peut-être...c'est peut-être parce que ce Vivien m'a un peu tapé dans l'œil le jour où Daisy me l'a présenté.

- Sapiens?

- Han? fais-je en sursautant.

 J'étais loin dans mes pensées.

- Je t'affaire et toi tu rêves?

- Ah mouf! Je t'écoutais, fais-je cachant ma mine coupable, en portant mon grand verre à mes lèvres.

Oui, je me sens coupable car plus j'écoute Daisy, plus je convoite ce Vivien.

- Ehein, je disais qu'il m'a d'abord embrassé, tout en me touchant à tous les bons endroits. Des mains expertes, je te dis.

- Hum!

- Il m'a déshabillée lentement, exactement comme on pèle une banana qu'on s'apprête à savourer. Il a ensuite embrassé chaque parcelle de ma peau avec adoration, comme si j'étais en or. Les sensations qui m'ont traversé étaient si délicieuses, dit-elle en bougeant la tête de gauche à droite, les yeux fermés.

- Mameeeh! Vivien le James bond de la baise, dis-je, avalant la salive d'envie.

- C'est ça même qu'il est. James Bond. Attends, la meilleure partie arrive.

- Je suis toute ouïe.

- Il m'a allongée sur le lit et m'a couverte des baisers chauds, en me murmurant des mots doux, avant de plonger sa tête entre mes jambes. Sapienseeeh?

- Oui? couiné-je le souffle court.

-Sapieeeennns! Est-ce qu'on t'a déjà mangé le miiiinouuuu?

- Eeeeh! C'est un sérieux minouvore? demandé-je, avec le pays bas en feu et qui bave abondamment

- Le roi des minouvores, oui! Il me l'a mangé jusqu'au point où j'ai même découvert que je suis une femme fontaine. Les jambes bien en l'air, j'ai vu de l'eau jaillir tsouuuuu. Le goût en forme concentrée, je te dis.

- Ah bon?

Je frissonne, manquant même de me verser du vin sur la blouse. Discrètement, je serre très fort mes jambes l'une contre l'autre tellement mon bourgeon pulse avec violence. Heureusement que la lumière est tamisée, sinon elle allait remarquer ma position suspecte.

- Est-ce qu'il a même raté une goutte? Il était là, entrain de boire, boire, boire, aspirer, lécher, aspirer, lécher, lécher. Je te parle des longues léchouilles qui vont de la fente à l'haricot.

Je bouge mes fesses sur le siège tellement elles chauffent. Ce Vivien qui est tout calme là, c'est comme ça qu'il sait bien faire les choses?

- Hum, Daisy, je parie que tu chantais l'hymne national à l'envers dans la chambre là, dis-je, cachant mon trouble du mieux que je peux.

- Sapiens, est-ce que je pouvais même chanter? Je ne faisais que gémir, grogner, gémir, grogner. À un moment, j'ai même miaulé tellement c'était excellent. Après une longue léchouille bien appuyée qui m'a bien aplati le clitoris, il m'a envoyé son engin dans la fente, tsouup! Ma chère, J'ai joui direct, dit-elle en posant sa main sur mon poignet.

N'en pouvant plus, je me lève d'un bond, en m'excusant, et vais rapidement pisser pour diminuer la chaleur qui me colonise les zones australes. En sortant de la salle de bain, Joujou, mon petit chien, vient faire des petits sauts autour de mes jambes, en jappant. J'en oublie un peu Daisy et ses histoires chaudes.

- Awwwww, viens-là, mon petit amour, dis-je en le prenant dans mes bras.

Il me lèche le visage, en lançant ses cris de chien content. J'adore les chiens. Pas les gros. Ceux-là me font peur. Je préfère les petites espèces comme mon Joujou qui est un caniche avec des poils noirs bouclés. Il est juste trop mignon. Je le considère comme mon premier bébé. Je regagne le séjour et me rassois, gardant Joujou sur mes jambes. Il se positionne bien et regarde le film que Daisy et moi avons déjà oublié. Daisy vide son verre et continue :

- Ehein, je disais, il m'a perforée d'un coup bien calculé. Mais ma chère, il fallait sentir les coups de reins! Ma, ma, ma, ma, ma (Tiens, tiens, tiens, tiens), fait-elle en introduisant répétitivement son majeur droit dans le cercle qu'elle a formé avec son pouce et son index gauches.

Je sens la chaleur qui avait diminué après que j'aie uriné, recommencer à grimper. Tous mes bouts sensibles palpitent furieusement. J'attrape la bouteille de vin qui traînait sur la table basse et bois au goulot, oubliant qu'il y a mon verre qui a encore du vin dedans. Le trouble est au summum.

- Rhooo! Sapiens, tu mets ta salive dans le vin, se plaint Daisy

- Ah, va là-bas, fais-je en reposant la bouteille sur la table.

- Ehein, je disais qu’il m'a bien donné ça, alternant entre mode accéléré et le ralenti, mode profond et moins profond, sauvagerie et douceur. Plus endurant et créatif que mon bébé, il n'y a pas.

-Et que faisais-tu pendant ce moment?

- Ma co, je recevais tout, les affaires bien offertes. Sapiens, j'ai failli faire un arrêt cardiaque.

-Hahahahaha !

Cette fois mon rire ne vient pas du cœur. Ma décision est prise. Je ne l'ai jamais fait avant, mais cette fois, je vais attaquer un gars de Daisy. Je veux aussi vivre tout le nirvana que ma cousine vient de décrire. Je me sens coupable, mais mon envie de cet homme est plus forte. D'ailleurs, je ne compte pas les séparer. Je veux juste goûter un peu, en toute discrétion, sans faire de mal à personne. À un moment, Daisy se lève et va chercher des olives dans le frigo. J'en profite pour fouiller son téléphone et prendre le numéro de Vivien.

••

Deux heures plus tard, je suis couchée dans mon lit, rejouant dans ma tête les scènes décrites par Daisy. Sauf que dans mon film, c'est à moi que Vivien donne tout le plaisir. J'attends patiemment qu'il fasse minuit, avant de lancer l'appel. Lui passer un coup de fil à cette heure indue est ma façon de jeter le grain de maïs. Pendant que ça sonne, j'arrange la voix, en me raclant la gorge. Il faut qu'elle soit douce et lui caresse le tympan à mort.

- Oui allô, fait une voix ensommeillée.

Une belle voix grave. Je l'imagine entrain de me dire des mots doux, brrrrrr!

- Vivien, ça va? m'enquiers-je

- Ça va bien, merci. C'est qui?

- C'est Sapiens, la cousine à Daisy.

- Ooh! Sapiens, comment vas-tu?

Je peux détecter la surprise.

- Je vais bien. Je suis offensée hein, Vivien. Tu n'as même pas mon numéro, dis-je, boudeuse.

- Désolé, Sapiens. J'enregistre dès que tu coupes.

Je laisse échapper un petit rire sexy.

- J'ai appelé juste pour te faire un petit coucou.

- Ah, c'est gentil.

-Tu vois, contrairement à toi, moi je pense à toi hein.

Là, il est déjà entrain de réfléchir. Vu l'heure et mon discours, je suis sûr qu'il vient de comprendre que je recherche quelque chose.

- Maintenant que j'ai ton numéro, je promets d'appeler.

- Ok, c'est vraiment agréable d'entendre ta voix avant de dormir. Bonne nuit, Vivien.

- Bonne nuit, Sapiens.

Je raccroche, chassant la culpabilité qui veut de nouveau ramper vers moi. Hum, Vivien. Quand j'ai dit "Bonne nuit, Vivien", j'ai prononcé son nom "Vivian" comme ces jeunes femmes stupides qui m'énervent. Le genre qui passe juste une semaine en France et de retour au pays te sort des phrases comme:

" Chui po d'accard", "Vian viteuuh", "J'trop la seum", "Bah, tsu vois", "Bah dis donc, t'es ringard eeuh", " Non mais oh, on est où là" Pfffffffff, des petites complexées comme ça. Le sommeil vient me trouver avec Vivien plein la tête.


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