Insertion

Ecrit par deebaji

Pour reprendre là où l’on était avant que je ne compte mon histoire qui pourrait paraître et me faire prendre en pitié mais, qui m’avait surtout montré que je ne pouvais et que je ne devais accorder ma confiance à personne, que je devais toujours avoir une longueur d’avance et ne jamais en dire trop sur moi. Je l’avais retenu cette leçon, oh oui croyez-moi je l’avais bien retenu. Bref, avec l’aide de Jimmy, nous avions finalement pu acheter le pneu sans trop perdre de temps ou signer de la paperasse et nous avions donc pu remplacer celui qui avait été perdu par la balle du pistolet Tokarev de Jeronimo. En fait, s’il avait pris tout ce temps à charmer cette dame, c’était justement pour éviter qu’on ait à perdre du temps, c’était tout de même intelligent de sa part, quel charmeur ce mec. Une fois le pneu remplacé, je me suis empressé de contacter Sonia, afin qu’elle nous trouve un acheteur pour cette voiture qui ne devenait que trop encombrante pour nous. Elle me demanda de lui accorder un délai de semaine, chose que je ne pouvais accepter mais je comprenais également que cela ne dépendait pas vraiment d’elle alors, en toute raisonnabilité, je ne pus lui refuser un délai long tout en lui donnant, une semaine et quelques jours au lieu de deux semaines pour que cela soit fait car, nous avions besoin de liquide, de beaucoup de liquides afin de lancer notre empire et de nous insérer dans le trafic de marijuana. En attendant ces une semaine et quelques jours, il fallait donc retourner braquer, cette fois, nous changions de tactique. Ce n’était plus les bijouteries auxquels nous nous en prendrions non, cette fois, ça serait des banques. Il nous fallait une stratégie, des voitures et des armes, du cran et de la volonté. Pour les armes, il fallait que cela soit des mitrailleuses et non des mitraillettes, pour les voitures il fallait qu’elles soient beaucoup plus rapides et maniables que celles de la police et pour la stratégie, j’allais me charger de ce point. Notre stratégie était simple mais indécelable, il fallait déjà repérer la banque que nous allions braquer, il s’agissait de celle du MCU Municipal Credit Union qui brassait assez, voir une grosse quantité d’argent. C’était une trésorerie, une pépite dans une boite de foin, la poule aux œufs d’or pour nous. Une fois la banque repérée, il nous fallait maintenant, l’établissement des rôles, les heures et les dates exactes où il était possible d’attaquer la banque sans se faire arrêter ou se faire remarquer. Pour ce qui est des rôles la réponse à la question était vite trouvée. Cette fois, c’est moi qui me chargerais de venir dans la banque et de mener le braquage, personne n’aurait à se déguiser pendant une semaine pour se prendre une balle ensuite, non. Il fallait que cela soit fait proprement. Jimmy se chargerait des voitures avec Alfred, et Jeremy, moi et Koba nous entrerions pour dévaliser la banque pendant Jeronimo retarderait l’arrivée des flics comme d’habitude. Ceci dit, il fallait qu’il le fasse sans se faire prendre et, ce n’était guère chose facile, s’il se faisait prendre en plein sabotage, les ordres étaient les suivant, soit rallier celui qui venait de le démasquer soit lui ôter la vie, faire disparaître le corps puis rejoindre un endroit fréquenté pour avoir un alibi en béton. La stratégie était très bien étudiée et les rôles avaient été attribués selon la capacité et non la beauté des yeux d’un tel ou d’un tel. Le braquage de cette banque était prévu pour le vendredi vingt et huit, avril à douze heures et quarante et minutes, ça serait Koba comme à l’habitude qui ferait l’entrée mais au lieu de faire ou plutôt de reproduire, le même carnage que celui de la dernière fois à la bijouterie, nous allions adopter une approche plus originale afin de faire profil bas et de ne pas être facilement reconnaissables dans la manière de procéder. Au lieu que cela soit Jeremy qui suive l’entrée de Koba, celui qui entreraient dans la banque, ce serait moi, et moi mon rôle était simple, je devais réaliser le maximum de carnage possible sans pour autant prendre la vie de qui que ce soit. De plus, la rage ne manquait pas, nous avions besoin d’argent et foutre quelques coups de bords de pistolet n’était absolument rien en comparaison aux années de faim et de souffrance qu’avaient malheureusement vécu les membres de nos familles respectives. Il fallait donc se servir de toute cette haine, de toute cette rage, de ce sentiment d’injustice social pour s’imposer, pour imposer ma personne, ma carrure, ma détermination, ma violence et mon agressivité. Au lieu de me comporter comme un bébé en chouinant pour la vie que je n’avais pas pu obtenir et qui m’avait été refusé, moi j’ai plutôt choisi un autre moyen de me faire justice et d’obtenir ce que je voulais. Braquer une banque ou même voler tout simplement, contrairement aux idées reçues n’était pas chose aisée, il fallait maîtriser l’assistance et se maîtriser soi-même pour paraître plus crédible donc amener les gens à faire ce que nous attendions. Je le répète encore une fois, si la vie m’avait fermé ses portes, j’allais les rouvrir de force et forcer le passage. J’étais animé d’une détermination force et sans précédent et je rêvais de me venger, je rêvais de faire mes preuves, je rêvais d’être aux premières loges et d’imposer ma personne en tant que chef de la bande sans que personne ne puisse me le refuser ou encore tente de me détrôner. Il fallait que les actes que j’allais commettre dans ce braquage de banque soient, d’une telle violence que tous craindraient d’avoir un jour à faire à moi. Suite à cela, nous nous dirigerions avec Jeremy qui nous rejoindraient bien plus tard et Koba vers la trésorerie où nous nous empresserions de dépouiller totalement le coffre-fort de tout ce qui se trouvait à l’intérieur de ce dernier comme argent ou si nous avions de la chance, des lingots d’or. Puis, après avoir fini notre vilaine besogne, Jimmy et Alfred viendrait nous chercher en van pendant que Jeronimo s’affairerait à détourner l’attention de ses collègues mais, de façon subtile, pour ne pas éveiller les soupçons. Voilà, tel était mon plan. J’aurais certes aimé ne pas avoir à en venir là, j’aurais certes aimé ne pas avoir à voler des gens dans la rue mais bon, la vie en avait décidé autrement. Et puis, peut-être que mon histoire inspirerait d’autres, mais je tiens tout de même à le rappeler, en aucun cas, je ne fais l’apologie du vol, de l’argent facile, de la vie dans l’illégal et du non-respect des lois, non. Au contraire car, avant d’être un voleur, un braqueur, un receleur et tout ce que je comptais devenir par la suite, j’étais tout de même humain, fils d’un père et d’une mère qui avait été obligé d’en venir à ces moyens là pour les sortir de cette galère nommée pauvreté. Je ne cherche nullement un justificatif aux actes que j’ai posé mais, si je l’ai fait c’est parce que j’y avais été contraint, je n’avais plus le choix, je n’avais plus les moyens de dire non à ce monde et, peut-être que nous trouveriez cela lâche et je ne sais quoi d’autre de ma part de ne pas avoir su patienter et attendre sagement mon heure mais, il se pourrait que vous vous trompiez, et que vous soyez probablement dans l’erreur. Je ne pouvais plus me permettre que les douceurs de la vie s’offrent à moi, que les raisins sucrés me tombent dans la bouche, il fallait aller à leur conquête et ce pour n’importe quel prix. Nous allions donc nous emparer de la banque MCU le vendredi et nous n’étions que mercredi donc nous avions suffisamment de temps pour répéter concisément ce que nous allions dire, faire ou ne pas faire, aller dans cette banque consistait surtout à ne rien laisser derrière nous qui pourrait de près ou de loin nous incriminer, il fallait donc que nous soyons parés et que nous fassions suffisamment vite pour que Jeronimo n’ait pas à nous attendre trop longtemps. De cette façon, il lui serait plus facile d’opérer prochainement et puis de toute façon, Alfred serait avec lui déguisé en réparateur des communications et se chargerait de suffisamment les saboter afin qu’aucun appel à l’aide ne puisse passer pendant la demie heure que nous aurions devant nous pour dévaliser la banque et nous enfuir le plus vite possible. Un plan parfait et bien disposé, il ne manquait plus que j’informe mes confères de mon idée qu’ils adhèrent ou non puis, qu’on puisse lancer l’assaut ensuite. Une fois après être réunis et après les avoir consultés ils adhérèrent tous à mon idée de commettre un braquage dans cette banque, ils se disaient assoiffés d’argent et prêt à tout pour réaliser du profit. C’est alors que me vint une autre idée, une idée totalement folle mais qui en valait la peine, de sorte à en finir totalement avec l’illégal, nous devrions mettre le paquet. Mais mon idée, nous la verrions plus tard. Une fois la réunion levée avec tous les avis de mon côté nous attendions maintenant que les jours passent sagement dans notre planque afin de pouvoir passer à l’attaque ensuite. Le temps passait, le temps passait même s’il passait un peu trop longtemps à mon goût, il passait tout de même. Encore un jour et vingt-deux heures trente minutes et quinze secondes avant de pouvoir passer à l’acte, j’avais du temps devant moi donc il fallait que je m’occupe, mais comment ? Je tournais en rond dans la planque jusqu’à ce que l’idée me vienne en tête d’aller rendre une petite visite à celle qui faisait battre mon cœur, Diana, celle dont je me rappelais à chaque fois que j’allais faire une bêtise, et dont le souvenir m’empêchait de la commettre et me demandant ce qu’elle penserait en me voyant faire de telles choses. J’ai donc pris mon manteau et je me suis mis en route vers son université, tout enjoué, tout excité à l’idée de la revoir, de la prendre dans mes bras, de la voir me parler d’elle et de comment ça allait à l’université un peu de tout. J’hésitais, j’hésitais puis, au bout d’un moment, il fallait le faire, il fallait que j’y aille. Mais je n’allais pas y aller n’importe comment, il fallait que je sois bien vêtu, bien parfumé, après une bonne douche et que je n’aille pas vers elle les mains bredouilles. Alors, je suis d’abord aller à l’hôpital où étaient hospitalisés mes parents pour solder une partie des derniers frais d’hospitalisation qu’il fallait payer. Une fois arrivé, je les ai aperçus au loin marchant ensemble, mon père tenant ma mère par la main qui la faisait rire et c’est ce que je voulais ave Diana, pas le même train de vie de pauvreté mais le bonheur qu’ils avaient cultivé toutes ces années malgré les nombreux problèmes financiers qui peuplaient leur vie bien trop longtemps. Puis, après qu’ils m’aient également aperçus, nous avions discutés longtemps avant que je ne reparte après avoir soldé les derniers frais pour leur hospitalisation. Je me suis empressé d’aller chez moi, j’ai diné avec mes frères, puis je suis allé à la douche et je pensais à ce que je pourrais bien dire à Diana pour qu’elle ne me jette pas une pierre en me voyant arrivé. Si seulement je savais que ce que j’allais découvrir allait être pire que ce que je m’imaginais…
Braquages et Romance...