J'ai rencontré l'amour dans une salle d'attente

Ecrit par Hurice Angie

Parfois,l'amour de notre vie se trouve dans un lieu improbable,le mien je l'ai rencontré dans une salle d'attente aussi étrange que ça puisse être.

Je suis Amanda, une jeune dame, qui a tout pour plaire,hélas la vie n'a pas été de tout répit pour moi, sentimentalement parlant, les relations amoureuses n'ont jamais été une priorité pour moi.


Pourtant je ne suis pas une novice dans le domaine, j'ai commencé ces histoires de copinage à l'adolescence comme la majorité d'entre nous au point d'enchaîner les déceptions.

J'ai rencontré mon conjoint, celui qui partage ma vie, mon cadeau du ciel au sourire ravageur, dans un couloir de lycée, précisément dans une salle d'attente au secrétariat du lycée français.

Je m'en souviens comme si c'était hier.


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La veille, j'ai reçu les instructions de mon père au cours du repas familial.

Il est vingt heures comme d'accoutumance chez nous, nous regardions le journal télévisé autour d'un repas concocté par l'une des domestiques.

Issue de la classe moyenne, je n'ai pas à me plaindre du train de vie arboré. Mon père savait répondre à tous nos caprices en vue de compenser le temps émis loin de nous suite à ses nombreux déplacements.

La rentrée des classes approcha à grand, il fallait impérativement suivre les procédures administratives pour bénéficier du statut d'élèves ou d'étudiants dans les différents établissements, c'est ainsi que mon père aborda le sujet .


Le paternel: _Amanda, dit-il;

Moi: Oui, père .

_Sachant que nous sommes en début d'année scolaire, je souhaite que tu te rendes au lycée français pour inscrire Soleil, ta petite soeur au collège car vois-tu le temps ne m'est pas propice pour l'effectuer.

Par la même occasion, cela te permettra de te responsabiliser, il est temps que tu grandisses et sortent du cocon familial.

_Faisant la mouche comme d'habitude,je rétorquais, ne pas vouloir m'y rendre prétextant un empêchement.

_Que tu le veuilles ou pas, ma chère fille, tu t'y rendras demain à neuf heures précise.

_Nous sommes dans un pays libre.

_Tu seras libre sous ton toit pas le mien.

_ J'ai compris, Père.


Le repas se passa sans encombres par la suite. Je ne suis pas du genre à me plier facilement aux règles mais au vue de la situation, je n'avais pas tellement le choix surtout que mon père soit de nature à ne pas revenir sur ses décisions.


Le lendemain matin, un lundi, je me réveilla sous les réprimandes du paternel devant ma chambre à coucher.

_Amanda, il est sept heures passé, que fais-tu encore au lit à cette heure?

Une femme ne dort pas, une fois le soleil au zénith dans nos us et coutumes.

_Grognant comme toujours, il est tôt, laissez moi dormir.

_Mademoiselle sache que tu as une minute pour quitter ce lit sinon je ne répondrai plus de mes actes. (Fermant la porte de ma chambre).

_Obligée de me lever en catimini de mes rêveries. En bonne boudeuse, j'ai traîné mon corps dans la salle de bain, effectuer ma toilette matinale. J'ai opté pour le vestimentaire classique à savoir un jean et chemise.

_Voici comment je te préfère, dit-il, obéissante pas cette grincheuse qui finira par avoir une bouche tordue (Ricanant).

J'aime mon père plus que tout et le décevoir, ne faisait pas partie de mes objectifs au contraire, je le voulais fière de moi.

Ainsi, après le petit déjeuner, je me rendis au lycée français de la place comme prévu.

Une fois arrivée sur les lieux, la salle d'attente était bondée de monde, au point d'avoir l'impression qu'elle ne désemplissait pas. J'avais la boule au ventre de devoir patienter pour être reçu par la secrétaire afin de prendre les renseignements pour le paiement des frais décollage et la distribution des livres.

Durant mon attente, afin de passer le temps, je me suis mise à lire comme d'habitude un livre en version numérique se trouvant dans mon smartphone.


Au fil du temps, je sentis un regard sur ma personne longuement, je me mis à lever la tête du livre et me rendis compte des trois jeunes hommes en face de moi qui chuchotaient entre eux. Une fois, mon regard à leur direction, ils ont détourné le visage et faisant exprès de ne pas cerner le mien.

J'ai continué ma lecture en oubliant ce désagrément.

Une fois reçue, la secrétaire demanda aux jeunes hommes qui étaient en face de moi s'ils pouvaient rentrer car elle voulait en finir.

Les jeunes hommes sont rentrés dans la pièce et d'un coup je me sentis reluquer comme dans la salle d'attente par eux.

Je n'avais qu'une envie, sortir de la pièce le plus tôt possible, dommage pour moi, mon supplice a duré une vingtaine de minutes.

J'entendais leurs chuchotements au point d'en sourire intérieurement, ils étaient drôle vu les termes employés pour me désigner.

Une fois, les frais payés, je remercia la secrétaire et me leva de mon siège.

Je me rendis compte plutard que l'un de la bande était sorti plus vite que les autres; une fois sortie du bureau, j'ai eu droit à un salut et un sourire rarissime de la part d'un mec.

Je répondis poliment à sa salutation et m'en alla avec Soleil, ma benjamine, sur le chemin du retour, cette dernière me reprocha d'être dans le nuage. Je prétexta une fatigue entre temps, j'ai été émerveillé par le sourire de ce bel inconnu.

Je priais intérieurement de le revoir, au point d'en rêver. Ma prière fût exaucée car en fin de semaine, en me rendant au culte dominical, je croisa mon bel inconnu au sourire charmeur, il me reconnu et me salua.

J'en avais droit à chaque rencontre, ayant marre de la situation, je me confiais à Soleil. Cette dernière avait remarqué mon attitude face à lui et attendait que j'en parle. En enquêtrice, elle mena les investigations,me détaillant qui il était, ses fréquentations etc.

Il était devenu une obsession, j'espérais qu'il m'aborde un peu plus, Henry, le bel inconnu.

Il fréquentait la classe de terminale scientifique du lycée français et moi, la littéraire du lycée catholique. Au fil du temps, nous nous croisons régulièrement au culte ou dans les allées de son établissement quand je déposais ma sœur.

Un jour, il finit par m'interpeller.

Henry: Hello

Amanda: Hi

_ Comment te portes tu?

_Je me porte bien merci et toi?

_Je me maintiens. Ça te dirait qu'on échange nos contacts, j'aimerais faire amplement connaissance avec toi.

_Bien sûr, note 06 01 01 01.

_ Noté, merci.

C'est ainsi que notre histoire débuta concrètement, au cours des conversations, je découvris un jeune homme timide, sympathique et attentionné. Il m'aidait à comprendre l'algèbre et moi je me portais volontaire dans les différents méthodologies tant françaises que philosophiques.

Notre romance n'a jamais été un long fleuve facile, une décennie après.

Mais je suis fière de l'homme que j'ai épousé cinq ans plutôt une fois nos études entamées.

Je ne remercierai jamais mon paternel de m'avoir commissionné ce jour là, j'ai rencontré le bonheur dans une salle d'attente.




*Publié et écrit par Hurice Angie*

J'ai rencontré l'amo...