L'insouciance
Ecrit par Siana
Chapitre 2 :
°°°°°°°°°°°°°°°° 2 semaines plus tard
Sacha : Eric me saoule.
Moi (Retirant mes chaussures): Pourquoi ?
Sacha : Il ne me fait pas confiance.
Moi : Comment ça ?
Elle : On devait faire un travail en duo et j'ai choisi Hugo.
Moi (La regardant) : Hugo, ton ex ?
Elle : Ouais, il est bon en physique et donc je me suis dit qu'avec lui c'était la bonne note assurée surtout que lui et moi quand qu'on bossait sur un sujet, on avait des notes de malade.
Moi :
Elle : En plus ce qu'il oublie c'est que j'ai plaqué Hugo pour lui donc franchement sa jalousie n'a pas lieu d'être.
Moi : C'est son droit d'être jaloux, je crois.
Elle m'a regardé puis elle a froncé le nez.
Elle : Ouais tu as raison, c’est un peu déplacé de ma part. (Fermant nos cahiers) viens on va aller manger un bout.
On est sortie de sa chambre et j'ai croisé les doigts pour ne pas tomber sur André. Cette année, il passe son bac donc quand il est là, il reste dans sa chambre.
Sacha (s'arrêtant brusquement): J'ai oublié mon téléphone vas-y je t'y rejoindre.
J'avance en continuant de croiser mes doigts. Je pénètre dans la cuisine et il y'a personne. Je m'assois sur la table. La porte qui mène au salon s'ouvre sur David. Il me fixe un moment et me sourit.
Moi (Souriant timidement) : Bonsoir
David : Ca va Cassie ?
Je me suis contentée de sourire. Les garçons de cette famille ont trop de prestance. David était le plus âgé et lui aussi, il ne passe pas inaperçu. Son regard est aussi bizarre que celui de son frère encore plus même. Il ouvre le frigo et lève un bras, je peux apercevoir un tatouage. Il prend une bouteille de coca, prend 2 verres sur son passage et vient s'assoit en place de moi. Il avance un verre devant moi et me fixe. Il me serre du coca.
Moi : Merci.
Il est resté là à me fixer et moi j'ai baissé mes yeux comme à mon habitude.
David : Toujours aussi timide et peu bavarde toi.
Moi : ......
David (Souriant) : Ca te rend spéciale et intéressante Cassie.
André (Souriant) : Excusez-moi d'interrompre ce moment si intime.
David (Voix rauque): André!
Lui : Quoi ?
Sacha (Rentrant) : C'est une réunion familiale ?
André (Sur un ton provocateur) : On va dire un rendez-vous entre Cassie et David
David a tourné légèrement sa tête et ils se sont affrontés du regard. Depuis tout petit, il y'a cette tension entre ces deux là, et pourtant leur différence d'âge devait être bien présente mais non, je me suis toujours dit que ça devait s'expliquer par le fait qu'il soit de mères différentes. Car oui, David est issu du premier mariage de T.Hulbert, André d'une aventure (ce qui a été la cause du divorce de la mère de
David) et la mère de Sacha est la deuxième femme.
David : Bonne soirée Cassie.
Il a fait un bisou à Sacha sur la joue avant de sortir de la pièce. André a rigolé et a lui aussi disparu de la pièce.
Sacha (Criant): Tu finis de foutre ta merde et tu t'en va comme d'habitude enfoiré !
Comme réponse elle a entendu un "Pauvre conne"
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° 1semaines plus tard
Lui : Sois prête dans une heure.
Moi : Mais il est 22H
Lui : Et ?
Moi: Je .... Je ne peux .....
Lui : Vas-y tu saoules, je vais raccrocher.
Moi: Mais
Clic !
Je commence à me gratter la tête. Tu ne devrais pas me dis-je intérieurement. Mais peut-être qu'après il sera plus doux. Je prends mon téléphone et je lui envoie "okay". Au bout de quelque minuit, je reçois sa réponse "Bien, gamine."
Je vais prendre une tenue pour demain et je sors de ma chambre. Mes parents dorment tôt, après le repas, vers 21H ils ne sont plus actifs. Je sors par la fenêtre de ma chambre. J'avance jusqu'à la terrasse de devant et m'assoit. Le gardien me regarde surpris, gênée je me sens obligée de lui donner une raison de ma présence là.
Moi: Hamidou, je vais chez Sacha, elle a un problème.
Lui (Incrédule): Les parents sont au courant.
Moi (Jouant avec mes lunettes) : Non, ce sont les problèmes de filles. Je serai là avant 6h, ne t'inquiète pas.
Lui: Comme tu es une fille sérieuse. Je te fais confiance.
Je me suis contentée de lui sourire. C'est la vision que tout le monde à de moi : Une fille sérieux, qui ne fait jamais de bêtise.
Bring! Un message d'André.
"Lui: Je suis là".
Je me suis levée en une seconde. Je suis sortie du portail sous le regard d'Hamidou et je suis montée dans la voiture, il a direct démarré.
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Lui (Bandant mes yeux avec un foulard) : Fais-moi confiance. Ainsi tu pourras ressentir mieux les sensations.
J'ai hoché la tête parce que c'était vrai ça. Quand un sens est inactif, tout le reste surtout le touché devient plus réceptif.
J'étais assise dans le noir total. Je l'ai entendu se déplacer dans la pièce plus me pousser légèrement pour me permettre de m'allonger. Il m'a déshabillé puis il a fait de même. Ses mouvements étaient tellement doux. Il prenait son temps pour chaque étape. A chacun de ses touchés mon cœur s'emballait. Quand j'ai touché son dos, sur le creux, j'ai senti comme une cicatrice. Il a directement retiré ma main et est venu à mon oreille. Son souffle chaud à pris contrôle de tout mon être et la nuit a été longue et très .... Spéciale.
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Le lendemain.
Mon alarme sonne, il est 5h, j'ouvre les yeux, il y'a personne à mes côtés. J'attends du bruit dans la salle de bain. Je me recouvre avec le plaid qui était sur la chaise et j'avance. J'ouvre la porte et je vois André face au miroir les yeux rouges comme si il venait d'être injecter de sang.
Moi : Ca va ?
Il m'a fixé à travers le miroir et a rigolé. Il m'a regardé de bas en haut et m'a tendu une seringue. J'ai reculé par peur.
Lui : Où est la petite courageuse de cette nuit ? (Réfléchissant) heureusement qu'on l'a fait dans le noir, ça m'évitera de me rappeler de ton visage pendant mes moments de solide.
Il m'a regardé et il est sorti de la salle de bain, il s'est couché sur son lit.
Moi (Retenant mes larmes): Je dois rentrer chez moi.
Lui : Vas-y je ne te retiens pas.
Moi : Tu dois me ramener.
Lui : Tu rêves.
Je suis restée là debout, impuissante face à son comportement désarment. J'ai pris mon courage et je me suis mise à me rhabiller. J'ai essuyé mes larmes et je suis sortie de sa chambre. Je me suis dirigée vers celle de Sacha mais en chemin j'ai croisé David. J'ai buté contre son torse. Il m'a regardé et une lueur étrange m'a surpris.
Moi : Désolé.
Lui : Ca va ?
Moi : Oui, heu tu ..... Peux me ....
Lui : Te ramener chez toi ?
Je voulais dire me laisser passer mais je ne pouvais pas dire non. Il est allé prendre les clés d'une voiture et m'a déposé chez moi. Mais tout au long du trajet, il avait l'air ailleurs et mal à l'aise, il devait se sentir coupable pour le comportement d'André. Je crois.
Moi (Fermant la portière) : Merci David.
Je suis directement rentrée chez moi.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° 2mois après ...
Sacha : André a eu son bac.
Moi : Ha....
Elle: Tu me caches quelque chose.
Je me suis mise à pleurer, elle m'a prise dans ses bras.
Elle (Caressant mon dos):
Moi : On a ..... En faite....
Elle a relevé ma tête et m'a fixé sévèrement. Sacha avait un côté "mère poule" avec moi que même ma propre maman n'avait pas, je crois.
Elle (En s'étouffant) : Il n’a pas osé te faire ça Cassie ?
Mes larmes ont été sa réponse. Elle m'a consolé pendant longtemps.
Elle: Vous vous êtes au moins protégé ?
Moi : Je ne sais plus Sacha. J'ai un gros retard.
Là c'est elle qui a fondu en larmes. Elle a pleuré comme si c'était sa merde. Comme ci cette situation n'était pas la mienne mais la sienne. Puis elle m'a dit "je reviens". Je suis restée allonger sur mon lit et sans savoir comment je me suis endormie. C'est le retour de Sacha qui m'a réveillé.
Elle (Me tentant un sachet) : Tu fais les 3.
Je suis rentrée dans la salle de bain et je les ai faits. 5minutes plus tard, j'avais du mal à respirer et je faisais une crise de panique.
Sacha (Me serrant fort) : Calme-toi, je suis là. Calme-toi.
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Le soir même...
Je lui ai envoyé des messages mais c'est resté sans réponses. J'ai pris mon courage à deux mains et je suis sortie de chez moi comme une voleuse. Je suis allée à l'endroit où ses potes et lui allait faire la fête d'habitude. C'était au fin fond de la Sablière (Quartier de Libreville). Le taxi m'a laissé juste devant l'espèce de cabane qui les abritait. Je l'ai aperçu assis, en train de boire dans une bouteille.