Charles-Emmanuel DASLIVIERA

Je viens d’atterrir à Abidjan, le voyage à new York était très épuisant.

J’ai participé à un colloque sur la gestion d’entreprise sur une semaine.

Il rassemblait tous les grands chefs d’entreprises du monde. Il faut dire que j’y suis aller pour renforcer mon réseau de partenaires et dénicher de nouveaux contrats.

J’aurais aimé y aller avec Annabelle.

Mais elle avait des dossiers à finaliser ici. Il faut bien que le groupe fonctionne.

C‘est assis à l’arrière du véhicule, et conduis par Bertrand que je reçois sur mon smartphone des photos d’Annabelle et de l’autre type, le vautour de médecin.

Sur ces photos, ils étaient tout souriant.

Il lui touchait les mains, des caresses je suppose.

Sur une autre, il avait mis ses sales doigts sur le visage d’Annabelle et j’en passe.

Mais celle qui m'a fait craquer aujourd’hui, c’est celle au pieds de l’immeuble d’Annabelle.

On a l’impression qu’ils embrassent.

J’ai l’impression de revivre la même scène, d’il y a quelques mois ou je la cherchais dans la ville comme un fou alors qu’elle était avec ce type.

Je suis dans le doute, en regardant cette image.

La veille, nous avons échangé et à aucun moment elle ne m’a informé de cette rencontre.

Je pense que la moindre des choses dans un couple, c’est la communication.

Pourquoi elle ne m’a donc rien dit?

Il faut que je tire cette histoire au clair. Je suis sûr que ce type est à l’origine des images que je viens de recevoir.

Soit il veut me prouver qu’il est aussi avec Annabelle ou qu’il cherche juste à créer la zizanie dans notre couple.

La deuxième hypothèse me semble plus logique. Donc il faudra faire attention à ce enfoiré.

Mais d’un autre coté, si je ne peux pas faire confiance en ma partenaire ça ne sert à rien de me battre.

J’arrive à la holding et je me dirige directement à son bureau.

Je ne prends pas le temps de me faire annoncer, ni de dire bonjour à sa secrétaire.

Je la sens me suivre sans rien dire comme si elle pouvait me stopper.

J’ouvre la porte et qu’es que je vois un énorme bouquet sur sa table de travail.

Je m’assois en silence.

La suite vous la connaissez ,madame n’a encore rien dit.

Malgré le fait que je sache après lecture de la carte  qui est  l’auteur du présent.

Soit-elle ne prend pas conscience de la portée de ses actes dans une relation ou soit elle a des choses à cacher et que ces images sont fondées.

Je sors de son bureau et quitte l’entreprise.

Sur le chemin du retour, j’informe Anderson de ma décision de dernière minute et lui demande de passer en soirée me faire un compte rendu.

 Annabelle TANOH

Le comité est terminé, il faut dire qu’avec Anderson c’est différent. La réunion était moins tendue. Il n’allait pas aussi se jouer les grands patrons justes pour une réunion et s’attirer des ennemis inutiles. Il a su juste maintenir une bonne cadence tout posant les questions pertinentes sur l’activité de tout un chacun.

Je range mes affaires et je rentre à mon appartement.

Dès mon arrivé je lance un appel sur notre groupe WhatsApp.

Olivia : Allo mon bébé !

Moi : Oui ma puce, tu me manque. Tu reviens quand ?

Olivia : Dans une semaine patiente. tu m’aime trop. Mais Emilie tu es où ?

Emilie : Désole mes poupounes je suis là. Je suis venu dans la chambre. Emile est avec Andrew et Michael en bas.

Olivia : Ah ok, quand on aura fini fait leur un coucou de ma part.

Emilie : Ok chérie. Pardon faut faire serge va rentrer tu la bloqué depuis plus d’un mois à Londres.

Olivia : Moi ? jamais c’est lui qui ne veut pas me lâcher. Depuis qu’il a rencontré mon nouveau professeur  titulaire. Il dit qu’il reste pour me surveiller.

Moi : Franchement j’aurais fait pareil à sa place. Le type que j’ai vu sur les photos est trop craquant.

Emilie : Ah ça si Annabelle le dit je crois.

Olivia : le feu sur vous !! serge et moi ce n’est pas encore officiel donc tous les candidats doivent pouvoir postuler. Mais mon prof est juste gentille, il ne me drague pas. En tout cas, pas pour l’instant. En plus si je voulais de lui, il y a longtemps votre frère était rentrer à Abidjan avec son Goumin (Chagrin d’amour).

Emilie : Tu es terrible Olivia (Rire).

Moi : Elle aime trop serge pour lui faire ça (En riant). Les filles j’ai un souci avec Charles.

Olivia : Tu as fait quoi encore ? vas-y accouche vite.

Moi : Mais pourquoi tu penses que c’est de ma faute ?

Olivia : Seigneur ! Annabelle je te connais. Si tu avais raison tu aurais commencé par ,vous voyez ce que votre Charles là a fait. Nia nia nia nia, Donc parle vite.

Emilie : (En riant) Olivia tu es trop folle. Laisse la fille parler avant de l’accuser.

Olivia : Bon je ne l’accuse plus. Annabelle explique s’il te plait.

Je me mets à leurs relater tout ce qui s’est passé cette journée.

Olivia : Emilie tu vois les choses comme ça ! C’est de sa faute.

Moi : Comment à quel niveau ai-je fauté ?

Olivia : OK comme tu ne sais pas je vais te le dire.

Mais répond d’abord à une question, que t’a-t-il demandé dans ton bureau après son silence ?

Moi : Si je n’ai rien à lui dire ?

Olivia : Ok, et  tu n’as rien à lui dire ?

Moi : Olivia arrête je ne comprends rien.

Emilie : Moi non plus Olivia ?

Olivia : Un homme rentre de voyage, en lieu et place d’être heureux de retrouver sa chérie. Il est en colère. As-tu informé Charles de ton escapade de la veille avec Daniel ?

Moi : Non !

Olivia : Je suis sûr qu’il en a été informé. Par qui ? et comment ? reste à savoir.

Emilie : Ah oui, je comprends mieux Oli. En plus, Charles n’aime pas Daniel. Tu aurais dû les voir à la réception, il a traité Daniel de vautour (Rire).

Olivia : Anna, d’abord tu ne communique pas avec ton amoureux sur une sortie avec un rival et tu veux qu’il soit tout sourire. En plus, la Ga t’envoie des fleurs le lendemain avec un mot tendre pour te dire merci.

Apparemment tu ne sais pas avec qui tu sors ma puce. Charles n’est pas n’importe qui ! Tu dois faire attention à tout ce que tu fais.

Il ne te fait pas probablement  pas suivre, mais sache qu’il y a de nombreuses personnes qui n’aimerais pas vous voir ensemble. Daniel en premier et toutes ces filles avec qui il est sorti par le passé, surtout la fille de l’ancien ministre là qui est toujours entrain de lui courir après.

Je ne dis rien.

Emilie : Anna, je crois que Oli a raison. Tu dois savoir que maintenant que vous êtes en couple, tu dois absolument tout lui dire. Et ce n’est pas parce que c’est Charles Emmanuel, mais dans toute les relations c’est pareil. Ne ratez pas vos débuts. La communication c’est la Base. Tu as fauté la sœur. Soit plus transparente avec lui, surtout avec le dossier Daniel. Il sera toujours autour de toi à cause de son amitié avec les garçons. Donc fait attention. Aucun homme n’aime se sentir en concurrence.

Moi : Donc je fais quoi maintenant ! Il m’a dit de rester chez moi.

Olivia : la fille ci va me tuer un jour. Dès qu’on termine, tu prends une bonne douche. Tu lui prépares à manger et tu file chez lui demander pardon.

Emilie : N’oublie pas de prendre une nuisette qui déchire (Rire).

Olivia : Pardon ah, il ne faut qu’elle donne l’AVC à mon bon GA (en éclatant de rire).

Je pouvais pas m’empêcher de les suivre dans ce fou rire. Elles ont surement raisons. En plus, elles ont plus d’expériences que moi à ce niveau-là.

Moi : Ok les filles, je vous laisse je dois retrouver mon Charly.

Olivia : Oh L’ingrate (rire), ne nous remercie surtout pas. Va me reconquérir le type. Bye bisou.

Emilie : Bye ma puce et  demain dit que c’est réglé . ok ?

Moi : Ok je vous aime.

Je file me préparer direction chez Charles Emmanuel.

J’arrive et son gardien hésite à m’ouvrir. C’est Bertrand qui lui donne l'accord  pour le faire.

Moi : Bonsoir Bertrand.

Bertrand : Bonsoir Mademoiselle TANOH, désolé pour le gardien mais monsieur a demandé qu’on n’ouvre à personne après le départ de Mr BOKA.

Moi : (Même à moi ? pensais-je. Il est vraiment fâché) Merci Bertrand pour le risque que vous prenez.

Bertrand : Non de rien Mademoiselle, je sais qu’il n’y aura pas de représailles.

Moi : OK.

Je rentre dans la maison. Je me dirige dans la cuisine pour déposer le plat que j’ai ramené de la maison. Je sais que sa feras l’affaire, une soupe du pêcheur. Charly aime bien les plats africains.

Je monte à sa chambre, je le trouve allongé sur le lit avec son ordinateur.

Moi : Bonsoir mon cœur (En me dirigeant vers le dressing).

Il me regarde surpris mais ne dit rien. Tout compte fait je ne m’attends pas à une réponse de sa part.

Je range mes affaires et troque mon jean pour une petite culotte ras de fesses et un top sans manche sexy qui met en valeur ma poitrine.

Ma tenue est provocatrice, mais bon je suis là pour renouer les liens, donc je ne vais pas m’en privée. J’attache mes cheveux en queue de cheval et je retourne dans la chambre.

Moi : J’ai apporté le diner, je t’attends en bas.

Il ne dit toujours rien. Mais j’ai senti son regard dans le dos quand je quittais la pièce.

10 min plus tard, Il me rejoint, s’assois, se serre et mange en silence.

Moi : Bébé (il lève la tête pour me regarder) je suis désolé. Je te demande pardon, Hier j’ai répondu à l’invitation de Daniel sans t’informer et avoir ton accord au préalable. J’ai fauté et je te promets de plus communiquer avec toi. Bientôt 03 mois que nous sommes ensemble en couple et j’ai gardé des réflexes de célibataire. J’ai oublié que la communication et la confiance sont la clé dans une relation.

Je suis vraiment désolé mon cœur.

Charles : Ok.

Moi : (C’est tout ce qu’il trouve à me dire, un Ok Brut comme ça). Charly !!

Charles : Oui Miss TANOH.

Il est trop grognon, mais je ne dois pas non plus me braquer. Je descends de mon siège et Je vais près de lui.

Moi : Bébé, s’il te plait (en lui caressant le bras). Je t’aime et je ne veux pas qu’on se dispute. Surtout pour Daniel, qui n’a jamais compté pour moi. Je suis allé le voir parce que malgré tout c’est l’ami de mon frère et que je le connais depuis longtemps. Il voulait juste s’excuser. Je te promets qu’il n’y a rien. Je n’ai moi-même pas compris le mot et son bouquet de ce jour car j’ai été claire avec lui.

Il prend son téléphone, le manipule et le pose sous mes yeux.

Charles : Regarde ces photos, je les ai reçus d’un numéro privé.

Je prends le téléphone. Je défile sur les images de moi et Daniel.

Je suis choque. J’ai été photographié à mon insu.

Et ces photos ne me sont pas favorable. On a l’impression que Daniel et moi sommes des amoureux.  il y a certaines ou il me touche les mains et le visage. Mais sur la dernière, on a l’impression qu’on s’embrasse alors que non c’était juste une bise comme la dernière fois. Je comprends pourquoi Charly est en colère.

Moi : Bébé, ces images sont compromettant certes mais elle ne reflète pas la réalité. J’ai juste diner avec un ami et j’ai été cordiale. La dernière c’était juste une bise. Ils ont fait les photos et transmis les angles qui les arrange. Je te le jure. (En le regardant droit dans les yeux)

Charles : Je te crois. Tu dois faire attention à ce type. Je ne veux plus le voir autour de toi et j’espère aussi que tu appliqueras tes résolutions.

Daniel n’est pas aussi tordu pour faire une chose pareille. Je le connais depuis longtemps, c’est un Ga bien .je ne crois pas que ce soit lui mais plutôt quelqu’un du coté de Charles. Mais je préfère garder ce commentaire pour moi. Charles est déjà en colère, il déteste Daniel, je ne vais pas rajouter de l’huile sur le feu.

Moi : Ok bébé. Tu ne me fais pas de bisou ?

Charles : (il sourit) Habillé comme ça tu penses que je peux te résister ? viens là ma faiblesse. (Il me prend dans ses bras et m’embrasse tendrement). Tu m’as manqué.

Moi : c’est toi qui m’as boudé.

Charles : Tu le méritais mademoiselle. Et en plus , tu mérites une bonne correction.

Moi : si c’est ceux à quoi je pense , je risque de prendre gout aux bêtises. Je t’aime Charly.

Charles : Je t’aime aussi Ma Bella. (Il m’embrasse et je réponds à son baiser avec passion).

Il me soulève, et direction la chambre de monsieur. Nous avons bien rattrapé cette semaine de privation.

 

Lyaah KONATE

Hier j’ai juste mis un petit grain de sable dans leur idylle, pour les secouer un tout petit peu (rire).

Ce matin, je me prépare pour mon rendez-vous chez le médecin, quand je reçois un coup de fil.

Encore ce type, franchement j’aurais dû continuer seule ma route.

Moi : Allo.

Daniel : Bonjour Lyaah.

Moi : Bonjour, Je t’écoute.

Daniel : Je suis plus que confus quant à la suite des évènements. J’ai suivi tes instructions, mais je ne sais pas où cela nous mène. Ce diner et les roses ne vont pas me ramener Annabelle. Alors, soit tu m’explique tout tes plans soit chacun continu sa route.

Moi : Ne me fait pas rire, petit Docteur. Tu ne sais même pas comment procéder pour les séparer. Tu n’as personne d’autres à par moi, tes amis ne te soutiennent pas, alors calme toi chéri. Je passerais te voir en semaine à ton bureau pour la suite.

Daniel : Ok. Et un peu de respect mademoiselle. Au revoir.

Moi : Bye.

Je quitte rapidement mon appartement pour ne pas être en retard.

J’arrive chez le médecin.

Je suis directement reçu et soumis à plusieurs examens et contrôle.

Moi : Alors, Docteur.

Docteur : Mademoiselle KONATE, tout va bien.

Nous avons bien passé le premier trimestre. Le bébé se porte comme un charme. Nous vous avons aussi fait une échographie, et voici l’embryon. C’est tout petit mais il est juste là.

Moi : C’est beau (dis-je émue en regardant l’image. Vous l’avez bien compris je suis chez mon génécologie et je suis enceinte de 13 semaines)

Docteur : Mademoiselle, si vous continuer à suivre les recommandations tout se passeras bien. Il faut aussi que votre conjoint s’implique dans le suivi de la grossesse. Il n’est pas toujours facile pour une femme de gérer cette étape tout seule. Avec les changements qui impacterons bientôt votre corps, il vous faut quelqu’un à vos côtes. Il faut bien vous nourrir et beaucoup vous reposer. Il  faut aussi, vous éloigner de tout  facteurs de stress. Donc dit lui qu’il doit être présent pour le prochain contrôle.

 Moi :Ok Docteur. Il sera là.

Docteur : Tenez vos échographies et cette ordonnance.

Moi : Merci Docteur au revoir.

Je sors toute heureuse. 

Je conduis tranquillement jusqu’à mon appartement. La semaine prochaine j’irais chez Charles lui donner la bonne nouvelle et ensuite chez mes parents.

Je sais que vous voulez comprendre comment c’est arrivé mais je laisse votre beau préféré vous raconter sa chute.

Pour l’instant moi et mon bébé on se repose.