La culpabilité

Ecrit par Lulu-marie

Chapitre 34 : La culpabilité

_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_

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**Méïssa**

Maman (au téléphone) : je suis toujours avec Aïda je ne peux pas rentrer de sitôt. 

Moi : je sais et moi je vais rester avec Dora elle va mal aussi. 

Maman : oui ma fille, il faut que vous vous souteniez dans cette rude épreuve. 

Moi : Oui maman.

Maman : à tout à l'heure.

Moi : d'accord 

Click. 

Iyane (me regardant): Je peux rester avec vous si tu veux.

Moi : il était comme un père pour moi, quand mon géniteur m'a lâché ce monsieur et sa femme se sont occupés de moi comme si j'étais leur fille. Il a pris en charge toute ma scolarité. 

Iyane : Je sais ce que tu peux ressentir, j'ai ressenti la même douleur quand ma mère m'a quitté. Et toi tu es restée à mes côtés alors je ferai pareil Meï (prenant mes mains)

Moi : merci chéri

Iyane : viens t'asseoir et dis-moi tout ce que tu as sur le cœur.

Moi : Je vais plutôt voir ce qu'elle fait.

Iyane : je t'attends ma chérie. 

En voulant entrer j'ai remarqué qu'elle était en conversation, j'ai attendu qu'elle termine avant d'entrer.

**Théodora**

C'est la politique du diviser pour mieux régner. Je me charge de la mettre à l'écart pour me rapprocher de ma mère. Je vais m'excuser auprès de maman elle me pardonnera je n'ai qu'elle maintenant.

Meïssa : Je peux entrer?

Moi (levant les yeux): oui s'il te plaît c'est chez toi ici.

Meïssa : tu étais en communication.

Moi : oui avec ma sœur

Meïssa : Oh Jeanno la pauvre. Elle rentre ?

Moi : non

Meïssa : elle doit être anéantie. Son père était tout pour elle. 

Moi : Moi aussi mon père était tout pour moi.  

Meïssa : et moi qui parle? Ton père était comme un père pour moi. Il a fait plus que ce que mon propre géniteur devrait faire pour moi (se mettant à pleurer) c'est tellement injuste

Moi (remarquant son doigt) : c'est quelle bague à ton doigt?

Meïssa : J'allais te le dire mais je n'ai pas pu. Iyane m'a fait la surprise en me demandant en mariage le jour même où tu m'as annoncé la mort de papa. Ma joie s'était transformée en tristesse. 

Moi (prenant ses mains en regardant): c'est tellement jolie.

Meïssa : oui.

Moi : c'est quand le mariage ?

Meïssa : je ne sais pas, nous n'avons même pas discuté de ça. 

Moi : tu attends quoi alors?

Meïssa : je ne suis pas pressée et j'ai aussi du mal à me décider.

Moi : mais tu as accepté quand même ?

Meïssa : hummm

Moi : tu as de la chance. 

Meïssa : je me dis que si ce n'était pas Iyane ce ne sera personne d'autres car qui voudrait d'une fille nommée prostituée. 

Moi : ça c'est le nom qu'ils t'ont attribué mais tu n'es pas une. 

Meïssa : vu les événements qui se sont répétés les uns après les autres. 

Moi : Ces événements font changés je j'admets. 

Tu n'es plus la même Meï d'il y a quatre ans. Les boites de nuits les salons VIP les discothèques (soupirant) la drogue et l'alcool tu as tout abandonné. Alors je me dis que ce que tu as vécu n'est pas le fruit d'un hasard. Tu as vraiment de la chance. 

Meïssa : tu as raison, je me suis retrouvée au bord de la falaise ça m'a pris une partie de ma vie et je crois bien que c'est la mauvaise partie. 

Moi : J'aimerais en dire autant de moi mais je ne peux pas. Meïssa je n'en peux plus, chaque jour je deviens accro à cette chose et elle me ruine la vie (me mettant à pleurer)

Meïssa : Si tu y mets de la volonté tu vas y arriver.

Moi : je ne peux pas, parce-que justement je ne veux pas.

Meïssa : tu en es à combien par jour?

Moi : cinq à six doses

Meïssa : je peux t'aider. Personne ne le sait pour le moment je peux t'aider. 

Moi (levant les yeux): Comment ?

Meïssa : je vais trouver un centre de...

Moi (l'arrêtant) : certainement pas. 

Meïssa : mais pourquoi? Laisse-moi te venir en aide s'il te plaît tu as été là pour moi quand tout allait mal, tu m'as épaulé alors c'est mon tour de te rendre la pareille 

Moi : Non, je ne veux pas, je ne veux pas que les gens se moquent de moi. Regarde moi, j'ai terminé mes études, je dois me trouver un travail. Je ne veux pas que ce côté de moi ai un impact sur mes  objectifs. 

Meïssa : mais qui le saura? C'est justement maintenant que tu...

Moi : tu ne comprends pas que ma mère est au courant? Mon père est mort par ma faute Meïssa. 

Meïssa : ...

Moi : Il est mort avec ça, il est mort en apprenant la vie que je mène (snif) le dernier mot qu'il à prononcer c'était mon nom (snif) j'ai tué mon père.... c'est moi, il a passé ses derniers instants dans la douleur par ma faute. 

Meïssa : Dora c'est horrible je suis vraiment désolée ma chérie. 

Moi (essuyant les larmes): c'est justement pour ça que je ne peux pas.

Meïssa : non c'est justement pour ça que tu dois le faire pour lui. 

Moi (me levant) : non je n'ai pas cette force. Je vais continuer à mener la  vie que je mène comme ci de rien était. Je vais continuer à être la fille exemplaire. 

Meïssa : en quoi faisant ?

Moi : je vais me réconcilier avec ma mère.

Meïssa : parce que tu t'es disputé avec elle ?

Moi (essuyant les yeux): oui...elle m'en veut pour ce qui est arrivé.

Meïssa (soupirant) : je vois et tu dois vraiment faire la paix avec elle. 

Moi (les yeux inondés): papa me manque tellement ça fait à peine quarante-huit heures et il me manque déjà. 

Meïssa (me prenant dans ses bras): je compatis

(Sonnerie de téléphone)

J'ai remarqué que c'est Jeanne-d'Arc qui rappel sur mon numéro.

Moi : excuse moi je dois prendre cet appel de ma sœur.

Meïssa (se levant) : je vais demander à Iyane de nous prendre quelque chose à manger.

Moi : non j'ai l'estomac noué. 

Meïssa (sortant) : tu vas prendre quelque chose quand même. 

Moi (décrochant) : ...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

**Jeanno**

Papa non pardonne moi s'il te plaît pardonne moi. Qu'est-ce que j'ai fait (levant les yeux) Dieu j'ai tué mon père, je suis une meurtrière j'ai tué mon père. Que le ciel me punisse pour ce que j'ai fait (snif) mon Dieu comment je peux vivre avec ça ? J'arriverai pas non ce n'est pas possible.

Dora (décrochant) : allô ?

Moi : Théo dis-moi que ce n'est pas vrai s'il te plaît dis-moi que c'est un mensonge.

Dora : Jeanne-d'Arc nous sommes tous affectés. 

Moi : passe-moi mon père s'il te plaît (en larme) non dis-moi que ce n'est pas vrai. 

Dora : je dois te laisser là.

Moi : je dois rentrer. 

Dora : ne fais pas plus de peine à ta mère. Tu as assez fait souffrir tes parents, tu nous as assez fait du mal comme ça alors s'il te reste un peu de conscience, reste loin de ta mère pour le moment.

Moi (snif) : je suis désolée, je suis tellement désolée. Dis à maman que je ne voulais pas, s'il te plaît dis à maman que je ne voulais pas.

Dora : okay, mais je dois te laisser.

Click

J'ai si mal non comment je vais vivre sans mon père? Ma sœur a raison comment je peux regarder ma mère en face après ça ? Qu'est-ce que je vais dire à mon grand frère ? Que je suis désolée ? Ça ne ramènera pas papa il est mort par ma faute. Je suis responsable de la mort de la seule personne que j'aime...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

J'ai passé la pire de me nuits, je ne l'avais pas imaginé ainsi, je l'avais imaginé autrement, je n'ai pas fermé l'œil. Tantôt je me ressassais les souvenirs de papa. Ces derniers mois même en étant loin de lui il a su faire mes journées. 

Je pense à quand j'allais lui faire surprise à son travail ; quand j'allais l'emmener de force manger. Quand les matins j'allais me blottir dans ses draps ; quand j'allais le réveiller à cinq heures pour courir ; quand il me soignait mes blessures ; quand il me tirait le bout du nez ou quand je lui tirais la langue ; quand il me tirait la joue où quand je lui faisais des guili-guili (snif) qui me fera rire désormais ? Qui soignera mes blessures ? (Snif) A qui je vais me confier désormais ? (snif) Dans les bras de qui je vais me blottir ? Qui va me forcer à manger quand je ferais la tête et qui va me donner des conseils ? (Snif) c'était l'homme de ma vie, pourquoi...ciel... Comment j'ai pu lui faire ça ? C'etait la seule personne importante dans ma vie, je ne peux pas vivre sans mon père (snif) papa s'il te plaît pardonne moi, reviens s'il te plaît ne me laisse pas seule. Tu as toujours pris   ma défense vis à vis de ma mère et cela ta coûté la vie mon pèreeeeeeeeeee

...

Pour une fois dans ma vie j'avais des regrets, pour une fois dans ma vie j'avais mal et pour une fois dans ma vie je souffrais réellement.

Je prends le téléphone et compose le numéro de ma copine.

Antou : Jeanno enfin tu m'appelles.

Moi : mon père

Antou : j'ai appris

Moi : je veux rentrer Antou, il faut que je rentre. 

Antou : Non Jeanno ne fait pas ça, il n'aimerait pas que tu laisses tout tomber. 

Moi : il est mort, s'il te plaît qu'est-ce que je peux faire ? Je ne peux même pas regarder sa tombe, j'ai tellement honte car c'est de ma faute s'il est mort. Il s'est disputé avec ma mère encore une fois par ma faute et il n'a pas supporté (snif)

Antou : fais le pour lui, n'abandonne pas tes rêves. S'il était là il allait te le dire. 

Moi (snif): j'ai tellement honte si tu savais. 

Antou : non ne culpabilise pas.

Moi : Tu peux me faire quelque chose ?

Antou : oui dis moi

Moi : j'ai besoin d'une photo, fais-moi la photo de sa tombe s'il te plaît parce que je n'y crois toujours pas. J'ai du mal à croire.

Antou : d'accord mais réfléchis bien tes études Jeanne s'il te plaît rend le fière de toi. 

Moi : je te laisse.

Click

...

Comment avoir goût à la vie après ça ? Papa est parti avec tous mes envies et mes rêves. Il est parti avec mes espoirs. Tout le programme que j'avais fait est à l'eau. J'étais partagé entre l'envie de retourner au pays et de rester. Finalement j'ai choisi la seconde option, je pense qu'il est préférable de rester loin d'eux, ils n'ont pas besoin de moi de toute façon. Je suis celle qui leur a fait plus de mal ils n'ont sûrement pas envie de revoir mon visage ni d'entendre ma voix car par ma faute ils ont perdu leur mari et père...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

...

Moi face au miroir je ne ressemblais à rien du tout. Surtout quand Antou m'a envoyé la photo je ne pouvais plus tenir sur mes deux jambes, j'étais anéanti par la douleur. Et précisément je demandais au ciel de m'emporter dans cette douleur. 

Je sais que j'ai toujours dis que qu'à l'heure de ma mort qu'il m'épargne de toutes agonies mais à cet instant plus rien ne comptait pour moi. Non absolument plus rien, je n'ai plus goût à la vie.  

Je suis sortie de l'immeuble avec mon portable sans aucune trajectoire. Je pouvais bien me perdre sur cette terre étrangère. J'ai marché longtemps sans savoir où j'allais. J'ai aperçu un atelier de tatouage et je me suis arrêtée devant.

J'ai pénétré l'atelier et j'ai vu un monsieur, je ne dirais pas vieux mais d'un certain âge. 

Lui (dans son accent français) : Bonjour madame

Moi : bonjour 

Lui (venant vers moi): que puis-je pour vous?

Moi : je veux me tatouer.

Lui : d'accord alors qu'est-ce que vous voulez comme tatouage ? Asseyez-vous s'il vous plaît

Moi (lui montrant) : ceci 

Lui : okay ça va se faire

Moi : je veux reproduire exactement cette image  

Lui : la personne doit être très importante à vos yeux pour que vous puissiez faire un portrait de lui sur votre corps

Moi : c'est mon père. 

Lui : vous l'aimez beaucoup. 

Moi : Oui

Lui : il sera ravi 

Moi : il est mort.

Lui : mes condoléances

Moi : merci

Lui : où voulez-vous faire ce tatouage?

Moi : au dos. 

... 

Je culpabilise et la douleur des aiguilles dans mon dos n'était rien comparer à ce que je ressens à chaque fois quand je pense à lui. Personne ne prendra sa place dans ma vie non personne.

J'ai pris la décision de rester loin des miens à partir de maintenant et c'est ce que je vais faire. Je prendrais un nouveau numéro que je donnerai uniquement à ma sœur ce n'est que par elle j'aurais des nouvelles de la famille.

**Thénnet**

Moi : elle veut te parler

Maman (levant les yeux): je ne peux pas rester fâcher après mes enfants surtout dans ces moments difficiles. 

Dora (ouvrant la porte): maman?

Maman : viens

Dora (se rapprochant) : maman comment tu vas?

Maman (reniflant) : je suis veuve et vous êtes orphelins

Dora (baisant les yeux) : ...

Maman (me regardant) : Appel-moi ta sœur maintenant et dis-lui de rentrer. 

Moi : son numéro ne passait pas.

Dora : je me charge de ça mais elle est injoignable depuis. 

Maman (me regardant) : ...

Moi : c'est vrai je l'ai appelé également. Et toute la journée d'aujourd'hui.

Maman (bouleversée) : il faut que ma fille rentre, il faut que Jeanne-d'Arc rentre. 

Dora : maman reste calme je m'en charge et s'il faut que j'engage un détective pour qu'on la retrouve je le ferai

Maman : oui retrouve là, je n'ai pas la force de me disputer avec vous, je veux faire la paix avec mes enfants. 

Dora : ne t'en fait pas je m'en charge, Jeanne va rentrer mais il faut que toi tu restes calme s'il te plaît. 

Moi : oui maman Dora à raison

Maman : ...

Moi : Tu veux quelque chose ? 

Maman : oui de l'eau. 

Dora (se levant) : je te l'apporte. 

Moi (me rapprochant de ma mère) : Aïda tu es une femme forte

Maman : Mohamed c'est difficile de vivre sans ton père je ne sais pas si je vais y arriver.

Moi : mais bien sûre qu'on va y arriver.

Maman : ....

Moi (me levant) : je reviens

Maman : ...okay

Je suis sorti en rejoignant ma sœur en cuisine.

Moi : comment tu penses  faire ?

Dora (me regardant) : pour Jeanno? 

Moi : oui 

Dora (ouvrant le frigo): je suis sûre qu'elle a pris contact avec l'une de ses amies. Je vais commencer par-là (me regardant) s'il faut que j'aille la chercher au bout du monde je le ferai ne t'inquiète pas.

Moi : tiens-moi informé parce que je dois me charger des affaires de papa, celles que nous avons commencé ensemble. Je compte sur toi pour prendre soins de maman aussi.

Dora : maman vit mal ceci, je propose qu'on déménage ça lui ferait du bien, elle se renferme dans les souvenirs de papa et ce n'est pas bon pour elle tu sais.

Moi (soupirant) : je vais y réfléchir. 

(Ding dong)

Dora : qui ça peut être. 

Maman Kami (entrant dans la cuisine) : Lama tu peux aller voir qui sonne?

Dora : euuh maman attend son verre d'eau.

Moi : laisse j'y vais

Dora : merci

Je suis allé ouvrir le portail et c'était Morane 

Morane : coucou chéri.

Moi : mais tu fais quoi là, tu ne m'as pas appelé. 

Morane : bien sûre je t'ai appelé. 

Moi (cherchant mon portable) : j'ai laissé mon phone où. 

Morane : sûrement dans la douche... Lol …(entrant dans la maison) et ta mère ?

Moi : elle est dedans. 

Morane : j'ai fait du gâteau au chocolat, j'espère qu'elle va aimer. 

Moi (souriant) : ...merci moi je vais aimer.

Morane : elle va mieux?

Moi (fermant le portail): oui elle gère l'absence de papa avec difficulté mais ça ira. 

Morane (entrant dans le salon) : je vais poser ça à la cuisine d'abord.

Maman Kami : ah c'est toi ma fille?

Morane : oui Salam walekoum

Kami : walekoum salam et la famille?

Morane : Allahamdoulillah ça va.

Maman Kami : MashAllah. 

Morane (lui tendant): du gâteau

Maman Kami : ah merci ma fille (prenant)

Moi : viens

Je l'ai conduite jusqu'à la chambre de maman

Moi : maman?

Maman (levant les yeux) : oui?

Moi : Morane te rend visite.

Morane (derrière moi) :...

Maman : qu'elle entre.

Moi (lui cédant le passage): ...entre

Morane (passant la porte): bonjour maman Aïda.

Maman : bonjour ma fille.

Morane : vous allez bien ce matin?

Maman : ça va et la famille ?

Moi : elle se porte bien.

Moi : elle a fait du gâteau pour vous.

Morane : j'ai déposé à la cuisine.

Maman : le sucre ma fille

Morane : non ce n'est pas trop sucré.

Dora : c'est à quoi?

Morane : au chocolat

Dora (se levant) : je serai la première à goûter.

Morane (souriant) : avec plaisir.

Comme vous le constatez ma mère s'entend bien avec Morane, elle n'a pas posé deux fois la même question, c'est la mort de papa qui nous as tous rapproché ça devrait se passé ainsi on dirait.

Mais parlant de ça la petite est introuvable. Dora a engagé un détective pour la retrouver mais les recherches sont vaines je sais que Jeanne-d'Arc est un peu volage mais de là à disparaître de la nature ça me trouble un peu. Pourquoi rester si loin de sa famille ? Mais bon d'un côté je garde espoir qu'elle va bien car ma sœur est une aventurière...#Page facebook plume d'ébène les écrits de lulu. 

Des années sont passées et nous avons fini par déménager de l'ancienne maison à la nouvelle villa. 

Maman s'en ai remise du départ de papa, Dora a monté son propre cabinet d'expertise comptable et moi toujours sur mes chantiers il m'arrive d'aller loin et d'y rester des mois. Ma femme ne le supporte pas, elle ronchonne tout le temps. Oui j'ai épousé Morane il y a juste deux mois nous avons célébré le mariage. Ce n'était pas grandiose comme je l'avais voulu mais l'essentiel était qu'elle soit ma femme. 

Concernant mon cousin, il s'est mis avec Amara parce qu'elle était tombé enceinte mais cette dernière a perdu la grossesse quelques mois plus tard et Idriss ne s'était déjà pas remis du départ de Sally maintenant pour cet enfant il est plus que dévasté. En fait il avait épousé Amara juste à cause de sa grossesse et de la pression de sa mère. Rien de cela n'était prévu, ni le départ de Sally, ni la mort de papa encore moins son mariage avec Amara (soupirant) il faut reconnaître que la vie est tout un mystère et elle nous réserve des surprises. Aujourd'hui j'aimerais de bonne surprise comme revoir ma sœur qui est porté disparu depuis deux ans. Trois détectives mais Jeanne reste introuvable...(soupirant)

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**Jeanno**

J'avais coupé communication avec tous les membres de ma famille. J'étais rongé par la culpabilité au point où ma vie ne se résumait plus à rien. 

Je suis revenue au Sénégal ce jour et les seules personnes avec qui je suis entrée en contact sont ma sœur Dora et Antou c'est d'ailleurs cette dernière qui m'a cherché à ma descente.

Au bout de deux ans j'avais tout abandonné, je ne suis pas de nature à tout lâché mais la mort de papa ma affecté. Il me manquait tellement et je m'en voulais à mort. Rester loin de ma famille était la solution.

...

Antou m'a directement emmené à leur nouvelle maison. Elle s'est garée au loin et comme par hasard j'ai aperçu mon frère et sa femme Dora m'avait dit qu'il a épousé Morane. Je suis contente pour lui.

Antou : tu veux descendre?

Moi : Ils semblent si heureux ils n'ont pas besoin de moi dans leurs vies. 

Antou : donc tu ne vas pas rentrer chez toi?

Moi : non je ne compte pas rester ici. 

Antou : ici où ?

Moi : à Dakar 

Antou : tu dis quoi ?

Moi : Je vais au Bénin

Antou : pour quoi faire?

Moi (haussant les épaules) : je vais retrouver mes racines. 

Antou : Sacré Jeanno. 

Moi (observant la maison) : ...papa était heureux d'entamer ce projet avec mon frère. 

Antou : ...


Je n'ai pas vu ma mère, ni Kami encore moins Fahara pourtant j'aurais aimé les voir. 

Antou : il démarre, je le suis?

Moi : il faut que j'aille voir mon père.

Antou : d'accord je t'y amène. 

Moi : merci. 

Antou (démarrant) : raconte-moi ce que tu as fait de ces dernières années...Jeanno pourquoi tu n'as pas terminé tes études comme convenu avant de revenir? Tu as fait quoi de ton temps ? 

Moi : deux ans poussières j'avais tout perdu, je n'étais plus la même Antou (regardant l'horizon) je ne me reconnaissais pas je ne pouvais plus vivre et chaque jour je me renfermais sur moi les jours étaient noirs et sans goûts. J'allais en cours quand j'avais le morale, et ce n'était pas facile là-bas.  

Antou : vraiment je ne reconnais pas celle que tu me décris. La Jeanne-d'Arc que je connaissais était une combattante, une lionne qui ne se laissais pas faire.

Moi : mon père a emporté toute ma joie de vivre, ma force et mon courage avec lui quand il est mort.

Antou : tu as changé.

Moi : Hakeem m'a rejoint un an plus tard.

Antou : il t'a rejoint ?

Moi : non enfin il est arrivé en France, il m'a cherché et trouver.

Antou : du coup vous êtes ensemble ?

Moi (levant les yeux): ouais.

Antou : relation stable ?

Moi : bahh je ne sais pas mais il est là quand même.

Antou : et maintenant il n'est pas rentré ?

Moi : il est rentré une semaine avant moi.

Antou : toi et tes relations de cœur.

Moi (la regardant) : Alors et Hubert?

Antou : Hubert t'a cherché pendant un bon moment. Maintenant il est fatigué on dirait

Moi : et dire que j'ai pu survivre uniquement avec tout l'argent que j'ai eu de lui.

Antou (riant): sur ce coup tu as fait fort. 

Moi : et toi, toujours dans le réseau ? 

Antou : non j'ai failli me faire arrêter par la police du coup j'ai posé la clé sous le paillasson. 

Moi : et comment il l'a pris?

Antou : les filles n'en manquent pas dans ce genre d'affaires.

Moi : c'est évident.

Antou : je ne t'ai pas dit

(Sonnerie de téléphone) 

Moi : c'est ma sœur excuse-moi.

Antou : oui

Moi (décrochant) : Théodora ?

Dora : tu es où Jeanno ?

Moi : je suis entrain d'aller au cimetière.

Dora : avec qui?

Moi : Antou.

Dora : on se retrouve là-bas alors.

Moi : qu'y a-t-il?

Dora : non rien.

Moi : okay. 

Click.

Antou : il y a quelque chose ?

Moi : non (posant le téléphone) alors Dreyfus n'a rien dit?

Moi : non le problème que j'ai eu c'était avec Adama.

Moi : oh celle-là.

Antou : elle m'a reconnu.

Moi : reconnu comment?

Antou : elle m'a vu et elle s'est rappelé que j'étais avec toi à la fête de ton anniversaire tu te rappel, tes dix-huit ans

Moi : oui oui ...elle a fait le lien?

Antou : très rapidement, elle a dit que c'est toi qui l'a séparé de Thénnet que nous somme de mèche et sue c'est toi qui l'a vendu à la police et te retrouvera et te fera payer (riant) du coup j'ai tout nié en bloc qu'elle s'est trompée de personne. 

Moi (soufflant) : les vieux démons 

Antou : eh oui après il y a Ania. 

Moi : ne m'en parle pas s'il te plaît, tout ça me rappel mon passé. Des ennemis j'en ai pleins le dos

Antou : elle s'est fiancée à un dileur. 

Moi (la regardant) : lol ce n'est pas vrai. 

Antou : très vrai 

Moi : et Banel?

Antou : Banel a quitté le pays. 

Moi (soufflant) : ouufff ouuff. 

Antou : nous y sommes. 

Moi (regardant au loin) : ...

Antou : je t'accompagne

Moi (détachant ma ceinture): non je veux y aller seule.

Antou : tu ne peux pas reconnaître... (levant les yeux) ah ta sœur est là. 

Moi (levant les yeux): elle a gagné le jackpot ou quoi? Elle roule une Mercedes Benz ??

Antou (débloquant les portières) : je te rappelle que tu roules une Bentley

Moi : c'est toi qui roule.

Antou : c'est toujours à toi, et tu ne m'as même pas dit merci, tu ne la trouves pas comme tu l'avais laissé il y a deux ans?

Moi : hummmm tu as fait ton boulot. 

Antou : lol juste ça ?

Moi : beh oui

J'ai récupéré les fleurs derrière et les bougies et je suis sortie.

Dora (venant à mon niveau) : Jeanne-d'Arc

Moi : salut ma sœur.

Antou : salut la grande.

Dora : ça va ?

Antou : oui

Dora (me regardant) : suis-moi.

Moi (la suivant) : j'ai vu Thénnet

Dora (se retournant) : il t'a vu?

Moi : non je ne me suis pas approché

Dora (continuant sa marche) : pourquoi ?

Moi : il n'a pas besoin de me voir. 

Dora : tu as raison. 

Moi : et maman?

Dora : elle va bien. 

Je n'ose pas demander si elle demande d'après moi ou si elle pense à moi. 

Dora (s'arrêtant) : C'est ici

Moi (le cœur battant) : ....papa

Dora (me touchant l'épaule) : tu dois te sentir mal, courage

Moi (les yeux imbibés de larmes) : Pardonne moi papa

Je me suis mise à genoux devant la tombe et j'ai posé les fleurs. 

J'ai baissé la tête ensuite et je me suis mise à pleurer de nouveau je ne sais pas quoi dire j'ai préféré pleurer aussi longtemps qu'il m'a fallu. 

J'aime allumer les bougies avant de me relever. 

Je suis partie de là encore plus triste que jamais. 

Dora (me regardant): tu vas faire quoi maintenant ?

Moi : je ne reste pas ici longtemps

Dora (croisant les bras) : tu vas où ?

Moi : au Bénin 

Dora : au Bénin? 

Moi : oui, je ne connais personne là-bas mais je veux me changer les idées et ce ne sera pas ici.

Dora : tu es une aventurière, tu ne connaissais personne en France mais pourtant tu es allé et tu as survécu.

Moi : humm

Dora (me regardant) : ça te fera bien aussi. Tu pars quand ? 

Moi : dans une quelques semaines.

Dora : informe-moi de ton départ.

Moi (ouvrant la portière) : oui...prends soins de toi.

Dora : tu restes où pendant ce temps?

Moi : d'à s l'appartement de Antou.

Dora : d'accord

Moi (la regardant) : merci pour tout.

Dora : je n'ai fait que mon devoir.

J'ai refermé la portière et Antou a démarré.

Antou : on rentre directement? 

Moi : oui.

J'ai appelé Hakeem juste après.

Moi : je suis là 

Hakeem : là où ?

Moi : au Sénégal

Hakeem : et tu ne m'a rien dis? Je t'attendais la semaine prochaine.

Moi : j'ai eu un coup d'avance

Hakeem : bon je viens te chercher.

Moi : non ne t'embête pas Antou m'a cherché et dans quinze minutes je serai chez elle. 

Hakeem : viens plutôt chez moi. 

Moi : pourquoi ?

Hakeem : j'ai une surprise pour toi.

Moi : je n'aime pas les surprises mais j'arrive. 

Hakeem : okay chérie.

Click

Moi (regardant Antou): dépose moi chez Hakeem.

Antou : non il ne va pas me prendre le temps que je veux passer avec toi non, tu es restée un an avec lui ; c'est mon tour.

Moi (riant) : tu me fais quoi là ?

Antou : bah je suis jalouse, tu viens à peine d'arriver que tu vas chez lui non je n'aime pas ça.

Moi : lol je ne suis pas ton copain

Antou : bien sûre tu es ma femme.

Moi : pose-moi au sol s'il te plaît. 

Antou : les filles seront avec nous cet été.

Moi : elles m'ont aussi manqué Cyré et Brandy.

Antou : elles sont à fond dans les études.

Moi : et nous on fait quoi? 

Antou : t'inquiète pas nous allons remonter la pente.

Moi : je n'ai pas peur

Antou : équipe gagnante à vie. 

Moi : toujours

Antou : ça fait plaisir de te revoir et de savoir que tu es en forme.

Moi (soupirant) : ...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu

A suivre....

Jeanne-d'Arc