La découverte
Ecrit par YadRosa
Firdha et Norah étaient à peine rentrées lorsque :
- Allez, raconte, c'était qui ce beau gosse ? demanda Norah en tirant son amie vers un fauteuil.
- Non petite fouineuse, il n'y a rien à raconter, répondit elle en feignant se lever.
- Non, non, non, reviens ici. Tu penses que tu peux me douiller ? Viens t'asseoir ici et tu me racontes, sinon je te laisserai pas dormir. Tu me connais...
- C'est bon, tu as gagné, dit Firdha en se rasseyant. Bon il s'est rien passé... On s'était heurté à l'entrée de la villa et il était venu s'excuser. On a discuté un peu moment. C'est tout.
- À qui tu dis c'est tout ? Tchip, j'ai bien vu les yeux que vous vous faisiez. De toute façon je saurai ce que tu caches.. déclara Norah en faisant la grimace.
- Ahah, bonne chance madame la détective. Moi je vais dormir. Tu m'as épuisé.
- Dis plutôt que c'est ton beau Dracula qui a sucé ton sang. Viens pas mentir sur moi, vilaine fille.
- Je t'aime aussi sorcière, répondit Firdha prenant les escaliers, tout en rigolant. Bonne nuit.
- Bons cauchemars...
Puis elle aussi partit dans sa chambre. Elle aimait taquiner Firdha.
- Aaah ! C'était une belle soirée...,se dit elle en rentrant dans sa chambre.
*****
Jason se tournait et se retournait dans son lit. Il n'arrêtait pas de penser à Firdha. Elle était si belle dans sa robe rouge, ses lèvres l'avaient attiré pendant tout le temps qu'ils avaient passé ensemble. Jamais il n'avait autant été attiré par une femme.
Il est Italien et fils unique. Ses parents sont riches et très reconnus dans le monde des affaires, principalement son père qui est le fondateur d'une grande usine de pétrole, et avait plusieurs autres entreprises. Ils s'étaient tous installés en Suisse selon le désir de son père. À l'âge de 24ans, il essayait déjà d'entrer dans le monde des affaires aux côtés de son père tout en continuant ses études.
Lorsqu'il avait vu Firdha à la soirée, il avait eu comme une décharge électrique dans tout le corps. Il était allé à cette fête contre son gré car Alexandra, la fille qui avait organisé la fête était la fille du ministre des affaires étrangères. Un ami de son père. Il ne voulait donc pas faire mauvaise impression. En plus sa mère s'était mise en tête qu'il la demanderait en mariage, chose qu'il n'approuvait pas. Alexandra se collait beaucoup trop à lui mais il n'éprouvait pas de sentiments pour elle. Elle était beaucoup trop superficielle et capricieuse à son goût. C'est elle qu'il cherchait à fuir lorsqu'il avait heurté Firdha...
- Ah Firdha ! J'aurais dû prendre ton numéro, se dit il. Je ne sais même pas si tu m'appeleras...
Il resta couché ainsi, à se rappeler du visage de Firdha jusqu'à ce que le sommeil l'emporte..
*****
- Salut ma Besty.
-....
- Me dis pas que tu fais la tête à cause d'hier. Il s'est rien passé je t'assure. Je le connais à peine.
-....
- Bon ok, je vais dans ma chambre.
Elle se retourna et se dirigea vers les escaliers.
- Tu vas où ?
- Ah donc tu parles !? Je pensais que t'avais perdu ta langue, la taquina t-elle.
- Je méditais.
-( Rires), tu m'étonneras toujours toi. Je me demande comment tu fais pour être si bizarre.
- Je peux te donner des cours si tu veux, mais tu vas payer jusqu'à saigner, dit Norah en lui tirant la langue.
- Laisses moi manger d'abord, j'ai une faim de loup. Qu'as tu préparé ?
- Omelettes...
-!?Quoi !? Encore ? Tu ne sais que faire des omelettes ? s'écria Firdha d'un ton moqueur.
- Tu penses que c'est facile de cuisiner ? lui demande t-elle en feignant d'être en colère. Soit tu manges soit tu nous prépare autre chose,conclut elle
- Ah, t'aurais dû me dire depuis que tu voulais que je cuisine. Pas besoin de jouer à la fille choquée, rétorqua Firdha en se levant.
Elle en profita pour lui tirer les cheveux
- Aïe !
- Oups, désolée
Elles éclatèrent de rire. L'ambiance était agréable. Firdha avait oublié pour un moment ses problèmes. Elle était plus âgée que Norah, mais celle ci jouait un grand rôle dans sa vie.
Norah lisait des magazines pendant que Firdha cuisinait. Elle jouait un son d'Aya Nakamura, en fredonnant les paroles:
- Oh Djadja, y'a pas moyen Djadja...
Elle se tourna face à son amie.
- Dis Besty, c'était qui le beau gosse avec lequel tu dansais hier ?
- Marcus, on venait de se rencontrer.
Puis elle se tut.
- C'est tout ? lui demanda Firdha en arquant un sourcil. Toi qui criais sur tous les toits que je faisais des cachotteries... Tu n'es pas très bavarde non plus à ce que je vois.
- Tchip, laisse moi Firdha.
- Ah non non ! Tu triches qui ? Attends que je finisse et tu verras.
-(Rires). Au fait, il m'a invité à dîner aujourd'hui pour qu'on fasse plus connaissance...
- Et tu pensais me le dire quand ? T'es pas drôle, dit Firdha l'air vexé.
- Fais pas cette tronche, j'allais te le dire justement.
- Petite menteuse... Mais bon, je l'ai trouvé mignon. Tu me raconteras ce soir quand tu seras rentrée...
- Sans faute, avec les moindres détails, chuchota t-elle en prenant un air coquin.
- Euuuh non merci, je me passerai des détails.
Elle avait enfin terminé sa cuisine et se mit à table avec Norah.
- Ummh ça sent très bon.
- Merci.
Elles déjeunèrent en silence. Quand elles eurent fini, Norah fit la vaisselle. Firdha s'était couchée sur le divan, une pomme à la main, elle manipulait son portable.
- Dis Firdha, ça te dirait qu'on aille faire du shopping ensemble ?
- Oui, c'est une bonne idée. Je vais en profiter pour m'acheter quelques trucs... Au fait tu commences à la fac quand ?
- Dans 3 mois. Et toi ? Tu veux pas continuer tes études ? Ou tu veux t'occuper des affaires de ton père.
Je sais pas encore. Ta deuxième option est celle que j'ai en tête, mais va falloir que j'arrive à convaincre maman de me confier la gestion. De toute façon avec John dans les parages, ça sera un peu difficile...
-Je vois. Bon allons nous préparer.
****
Kenny était dans la salle d'attente. Elle avait décidé de consulter un Psy. Deux jours que sa fille était partie et elle n'allait vraiment pas bien. Elle avait l'impression que les anti dépresseurs que le médecin de John lui avait prescris n'avaient aucun effet. Elle se sentait encore plus mal chaque jour qui passait. Elle avait des sauts d'humeurs incontrôlables. Il fallait qu'elle sache ce qui n'allait pas. Une infirmière s'approcha d'elle..
- Madame, le docteur Dubois vous attend dans son bureau. Suivez moi s'il vous plait.
- D'accord.
L'infirmière toqua à la porte et attendit.
- Entrez fit une voix grave.
L'infirmière ouvrit et s'effaça pour laisser entrer Kenny.
- Asseyez-vous s'il vous plaît.
- Merci Docteur.
Kenny prit place.
- Comment vous sentez vous ?
- Pas très bien Docteur,dit elle.
- Je vois. Racontez moi un peu ce qui ne va pas.
Elle prit une inspiration puis commença:
- Tout à commencer quand j'ai accouché de mon fils: Emmanuel.....
***
Norah et Firdha se promenaient de boutiques en boutiques. Achetant tout ce qui leur passait sous la main. Elles avaient acheté plein d'accessoires et de très belles robes. Elles sortaient d'une boutique de Chanel, en se racontant des blagues, lorsque soudain, Norah s'arrêta.
- Euh, Firdha, ce serait pas ton beau père là-bas ? demanda t-elle consternée.
Firdha pivota, son sourire s'effa En effet c'était bien John.. Avec une femme. Ils étaient à quelques mètres d'elles. Ils sortaient d'un restaurant et John raccompagnait visiblement la dame à sa voiture. Au début tout se passa bien jusqu'à ce que la femme embrassa John et monta ensuite dans sa voiture. Firdha laissa tomber les sacs qu'elle tenait, choquée. Elle n'avait pas pu voir le visage de la dame car elle portait un grand chapeau et des lunettes de soleil. Sous une impulsion, elle se dirigea rageusement vers John qui essayait d'ouvrir sa propre portière. Mais Norah la retint et la traîna loin de là.
- Laisse moi Norah, hurla t'elle. Ce salop trompe ma mère, tu t'en rends compte ? Laisse moi aller le remettre à sa place.
- Du calme, du calme ! Tu te prends pour quoi ? Wonder Woman ? Ce gars est futé, tu peux rien lui faire maintenant, s'exclama t-elle en essayant de la retenir.
- Futé ou pas, j'ai deux mots à lui dire. Merde !
- Non, tu n'iras nul part. Viens, rentrons à la maison... Taxi !
****
- Tu vas arrêter de tourner en rond, tu me donne le vertige Jay.
Jay s'arrêta un moment, regarda son ami et se remet à faire ses aller-retour. Il avait l'air nerveux.
- Pourquoi elle ne m'appelle pas Simon ?
- J'en ai aucune idée moi, sûrement qu'elle est occupée ou elle n'est pas intéressée..
- Pfff, dis pas des bêtises. Il faut que je la retrouve.
- Mais comment ? Tu n'as même pas son adresse, dit Simon interloqué.
- Je trouverai un moyen...
Simon le regardait chercher rageusement ses clés.
- Elles sont là, tiens.
- Merci.
Il s'apprêtait à quitter la pièce quand une servante arriva.
- Excusez moi de vous déranger mais il y a la mademoiselle Alexandra qui demande à vous voir monsieur Jason.
- Oh non, pas elle, fit Jason entre ses dents. Faites la entrer dit-il à l'endroit de la servante.
- D'accord monsieur.
Il enfila son blouson prestement, dès que la servante fut ressortie
- Mais tu fais quoi là ? lui demanda Simon.
- Je sors. Ça se voit pas ?
- Mais, Alexa....
- Je te la laisse. À plus.
Sans laisser le temps à Simon de riposter, il sortit par une autre porte, qui donnait sur la cour de la maison. Alexandra arriva pile à ce moment.
- Il est où Jay ? demanda t'elle à Simon sur un ton détaché.
- Bon...bonjour Alexa, bégaya Simon.
Elle roula des yeux et reprit sur le même ton hautain :
- Trêve de bavardages s'il te plaît, réponds à ma question.
- Euuuh bien. Jay vient de sortir.
- Quoi !? Mais la servante vient de me dire qu'il était là, s'écria t'elle.
- Elle s'est trompée.
- Rrrr ! Abruti !
Elle fulminait de rage. Et sans un regard pour Simon, elle ressortit en claqua fortement la porte. Simon était seul à présent. Il regardait distraitement la porte qui venait de se refermer
Jay et lui sont potes depuis quelques années. Ils ont presque le même âge. Simon est un garçon timide quoique très intelligent. Il nourrissait un amour secret pour Alexandra, qui elle, n'avait d'yeux que pour Jay. Elle trouvait toujours un moyen de l'humilité où de l'insulter. Mais lui, l'aimait tout de même... Comme on le dit, le coeur a ses raisons que la raison elle même ignore...