La Fin

Ecrit par imalado

Au volant de sa voiture, Brian roulait à toute vitesse. Il revoyait le visage de son frère, lui jurant de n’y être pour rien, et au fond il l’espère toujours. En est-il capable ? Est-elle seulement en vie ? Et puis, qui sait ? Avant que l’inspecteur ne vienne avec ses hommes, il serait surement trop tard ?

         L’inspecteur téléphona à Edward et Marie pour leur parler de la nouvelle piste qui les mènera peut-être à Elisabeth. Mais il se rendit compte de l’absence de Brian dans son bureau.

-         Agent Lanson ? Où est passé le jeune homme qui se trouvait dans mon bureau ?

-         Le fiancé de la jeune femme portée disparue ?

-         Oui.

-         Il est sorti tout juste après vous, et il avait l’air vraiment pressé.

-         Ce n’est pas possible ! Il faut qu’on y aille, je parie qu’il s’y est rendu.

-         Encore un amoureux qui se prend pour un héros !

-         C’est un héros ! Tout comme nous, il sauve des vies ! Alors maintenant, allons-y !

A l’entrepôt…

-         Qu’est-ce qui t’est arrivé Christopher ? Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Tu semblais normal à une certaine époque.

-         L’accident de voiture de nos parents, j’y étais. J’étais assis à l’arrière quand mon père conduisait. Je voulais jouer c’est tout. Et on a fait un accident. C’était un accident !

-         Tu étais malade depuis tout petit et ils n’ont pas pu te mettre dans un centre pour te faire soigner, ça leur couter la vie !

Il sort l’arme et la pointa sur Elisabeth.

-         Tu devrais la fermer ! je te l’ai déjà dit !

-         Tu devrais tirer Christopher. Tu devrais… J’ai perdu du sang, je ne vais pas tenir longtemps…

-         Non, tu crois toujours qu’ils vont te retrouver, qu’il viendra ? C’est ce que je veux voir. Ton visage quand tu comprendras que tu vas mourir ici toute seule. Que l’amour de ta vie, peut sauver des milliers de vie, mais pas la tienne. Si seulement tu m’avais donné ma chance quand je suis revenu…

-         Je l’aime… C’est plus fort que moi. Il est tout ce que je veux, et tu es tout ce que je déteste…

Un bruit de frein se fit entendre. Christopher sursauta et remonta l’escalier du sous-sol pour aller voir ce qui se passait. Plus personne ne fréquentait cet endroit… Il revint troublé et apeuré.

-         Lèves-toi ! (En défaisant les chaines qui la retenaient)

Mais elle était incapable de se tenir sur ses pieds, elle n’avait vraiment plus de force. Une arme à la main, il la saisit par l’autre, par la hanche et la fit monter les escaliers. A la vue de la lumière, elle ferma les yeux.

-         Il faut que tu essaies de marcher bon sang ! Je vais te mettre dans un de ces containers. Malheureusement pour toi, c’est froid à l’intérieur, très froid. Ça recevait souvent de la nourriture. Tu devras y tenir un moment avant que je n’arrive. Il y’a ce stupide de Brian qui est là.

A ces mots, elle ouvrit les yeux. Christopher est armé. Que fais Brian, ici tout seul, sans les policiers ? Il a déposa sur un sol froid et lui lança un bout de couverture pour la couvrir. Avant qu’il ne vienne, elle mourra surement de froid.

Brian fit le tour de l’entrepôt, avant de remarquer derrière la voiture de Christopher. Il s’approcha et regarda à l’intérieur puis dans le coffre. Il composa son numéro pour voir mais il ne répondait pas. Il passa à l’intérieur de l’entrepôt, devant des containers entreposés.

-         Chris ! Tu es là ?

Mais aucune réponse.  Il se dirigea alors vers les pièces qui faisaient offices de bureaux. Et tomba nez à nez avec Christopher une bouteille de Whisky à moitié vide à la main.

-         Brian ? Que fais-tu là ?

-         Toi, que fais-tu là ?

-         Je ne vois pas de quoi tu parles. Ici, c’est mon coin de détente, tu le sais.

-         On te cherche partout.

-         On ? Qui ? Toi ?

-         Tu étais ici tout ce temps ?

-         Oui, depuis le jour où tu as déboulé chez moi, me traitant de kidnappeur. Elle a été retrouvée ?

-         Non, et je suppose que tu n’as aucune idée de là où elle se trouve ?

-         Non, je te l’ai dit, je ne l’ai pas revue depuis.

-         Pourquoi tu as ces griffures sur le bras ? Et tous ces hématomes sur le visage ?

-         Je… Je suis en train de dompter un chien. (En riant). Tu me connais, chacun sa thérapie. Ça me libère un peu de ma colère.

-         Un chien ?

-         Oui.

-         Tu détestes les chiens, tu es allergique aux chiens Christopher.

-         Ça s’est soigné.

Brian contourna la table sur laquelle il se trouvait et regarda dans la pièce avant d’apercevoir la porte qui mène au sous-sol.

-         Je suppose que tu dois le garder au sous-sol, ton chien ? Je vais y jeter un coup d’œil.

-         Tu te fous complètement des chiens aussi. Que fais-tu là Brian ?

-         Je suis venu voir si, Elisabeth ne se trouve pas là. Et si tu veux que je te croie pour de bon, laisse-moi voir le sous-sol.

-         C’est comme tu le voudras. Après toi petit frère.

Brian emprunta les escaliers qui mènent au sous-sol, et Christopher qui le suivait.

-         Fais attention petit-frère, ça glisse par là…

Il faisait sombre. Brian utilisa son portable pour apercevoir les marches. Quand il arriva dans la pièce sombre, pas de chien. Il regarda tout autour, et vit les morceaux de l’assiette que Christopher avait jeté au mur et la bouteille d’eau sur le sol, des chaines, du sang, beaucoup de sang et enfin une chaussure à talon, jetée au loin. Quand enfin, il comprit voulant se retourner, il reçut un violent coup à la tête, qui le fit tomber. Mais il put se relever aussitôt pour contrer l’autre coup qui suivait.

-         Tu aurais dû rester loin, Brian !

-         Où est-elle ?

-         Morte ! Quelque part dans l’entrepôt !

-         Je ne te crois pas !

Il sortit l’arme.

-         Tu vas tranquillement rester là. Sans bouger.

-         Tu vas fuir ? La police est en route.

-         Ils ne me trouveront pas. Et puis si tu veux qu’elle ait une chance de vivre, tu devrais me laisser partir, je l’ai laissé dans un container frigorifique. Elle va gelée…

Il lui tira une balle dans les jambes et le fit tomber de nouveau. Avant de courir vers la sortie. Il regagna la place des containers, ne se rappelant pas où il a bien pu la mettre. Il passa alors de container en container pour la retrouver. Si la police est en route, s’ils ne la trouvent pas, ils ne pourront rien contre lui. Il faut la retrouver, l’amener loin, même morte ou en vie…

         Brian boitant retrouva un morceau de tissu, pour attacher sa jambe et stopper l’hémorragie. La douleur lui semblait insupportable, la balle était toujours logée dans sa jambe. S’il appuyait trop là-dessus, il risquait de mettre en profondeur et il pourrait perdre l’usage de sa jambe. Mais il s’appuyait sur l’autre pied pour remonter les marches de l’escalier. Arrivé dans l’office, il se saisit d’un vieux stylo et d’une agrafe pour tenter de déloger la balle. Il plaça un morceau de papier dans la bouche pour mordre, avant de verser sur la blessure le reste de la bouteille de Whisky. D’un geste vif, il l’a retira et appuya fort pour maintenir la pression. Renoua le tissu autours de la plaie et but le reste d’alcool avant de se mettre sur pied. Elisabeth ne devait pas être loin. Il a surement du surprendre Christopher qui lui a fait changer d’endroit.

         Christopher atteint afin le container. Elisabeth était étendue sur le sol, gelée, elle ne bougeait plus.

-         Oh mon Dieu, réveilles-toi. Elise ! Elise !

Il regarda son pouls. Il était faible, mais présent. Il replaça son arme dans le dos, et tenta de la prendre pour la faire sortir.

Brian entra sans qu’il ne s’en aperçoive et reprit l’arme quand il se baissa pour la porter.

-         Dépose-là tout de suite.

-         Il faut la faire sortir, elle est gelée !

-         Dépose-là !

Christopher la déposa et se retourna.

-         Mon Dieu, qu’as-tu fais Christopher ?

-         Elle est en vie. Je ne l’ai pas tué ! Mais si elle reste là, elle va mourir. Baisse cette arme Brian…

-         Je t’ai dit que j’allais te tuer de mes propres mains.

-         Tu n’es pas de ceux-là. Tu sauves des vies.

-         Eloignes-toi d’elle !

A ces mots, retentirent les sirènes de la police. Brian se retourna un instant, quand Christopher lui surgit dessus et lui retira l’arme, en appuyant fort sur sa plaie. Il cria.

-         Ce n’est pas ce que j’ai voulu Brian, je l’aimais. Malgré toi.

-         Où que tu ailles, ils te retrouveront.

-         Oui, s’ils me retrouvent un jour… Elle est déjà morte… Je suis désolé… (Avant de s’enfuir)

Brian traina au sol, tentant de rejoindre Elisabeth, étendue, et paraissant sans vie. Est-elle morte ou vivante ? Les larmes aux yeux, il posa ses mains tremblantes à son cou, son pouls était faible, il la saisit, l’enveloppa de ses bras. La réchauffer en attendant les secours. Mais va-t-elle tenir jusque-là ? De ses yeux, il la voyait dans le couloir de l’hôpital. « Mrs pouvez-vous m’aidez, s’il vous plait ? Je cherche le cafeteria » Ce jour-là, il s’était retourné sur un visage radieux malgré les nuits sans sommeil que définissaient les cernes sous ses yeux. Elle avait ce sourire sur les lèvres, qui avait suffi a dissipé toute la fatigue de sa nuit de garde. Et ce rire, quand il lui parla du mauvais café qu’on y servait. De ses yeux, depuis ce jour, il savait qu’il avait rencontré la femme de sa vie. Lui qui n’avait de temps pour rien, avait trouvé enfin un sens au fait que le soleil se lève et se couche chaque jour, il avait enfin compris ce que c’était de donner son être à une personne, de s’y donner entièrement, de prendre le risque de s’y attacher et de vouloir que cette personne reste pour toujours… Et à présent, il tenait entre ses mains, celle à qui, il sait entièrement donné, entre la vie et la mort, son existence même s’y était liée…

Christopher contourna les sorties, pour un passage secret, qui le menait directement à sa voiture. Mais il trouva deux officiers près du coffre qu’il voyait de dos.

-         Ecartez-vous tout doucement de cette voiture.

-         Vous devrez baisser votre arme, nous sommes de la police. Vous ne pourriez pas fuir, il y’a des flics partout.

-         Eloignez-vous de cette voiture, si vous teniez à votre vie et déposez tout doucement vos armes dans le coffre, avant de vous menotter à ce petit bout de fer à côté de vous.

« Larry et Lanson ça va de votre côté ? Rien n’à signaler près de la voiture ? » La radio sonna.

-         Lancez-moi la radio. Et menottez-vous.

Ils s’exécutèrent et Christopher rentra dans la voiture, puis démarra. Le bruit signala les autres policiers qui d’un coup se mirent à le poursuivre. L’inspecteur ordonna la poursuite et dirigea les autres agents à la recherche de Brian, dont la voiture était toujours garée.

         Un policier les retrouva dans le container et appela les secouristes qui accoururent.

-         Vous êtes plutôt têtu Dr. Allen.

-         Si je n’étais pas venu avant vous inspecteur, il l’aurait amené, et elle n’aurait eu aucune chance. Même là, elle n’a aucune chance.

-         Si, elle a de la chance, vous êtes là. Vous auriez pu vous faire tuer !

-         Je n’y avais pas pensé.

-         Partez avec les secouristes, ils vont soigner votre blessure.

-         Il s’est enfoui ?

-         Malheureusement ils l’ont perdu, mais pas pour longtemps. Des gardes seront avec vous à l’hôpital, au cas-où il voudra revenir. Le plus important, c’est votre santé.

Edward et Marie, prévenus, se rendirent à l’hôpital. Les médias s’étaient déjà emparés de l’histoire. L’hôpital était cerné de photographes.

         Elisabeth a été directement admise à l’urgence, dans la salle d’opération. Son cas était critique. Brian lui aussi se retrouva dans une salle d’opération pour sa jambe.

-         Bonjour. Edward Lans, ma fille a été admise à l’urgence.

-         Bien Mrs Lans. Votre fille est toujours dans le bloc opératoire. Le Dr. Allen a demandé à ce qu’on vous mette dans la salle d’attente d’en haut, c’est plus proche et moins accessible au monde.

-         Il est où ?

-         Il subit une opération aussi.

-         Une opération ?

-         Oui, vous trouverez dans la salle d’attente des policiers qui vous expliqueront. Cette dame et ce Mrs, sont avec vous ?

-         Oui, Marie et Dan.

-         Inscrivez vos noms, pour paraitre dans la liste des visiteurs.

Ils rejoignirent la salle d’attente, où l’inspecteur les attendait.

-         Mme Lewis.

-         Bonjour inspecteur. Que s’est-il passé ? Brian aussi est en train d’être opéré ?

-         Oui, il s’est rendu sur les lieux avant nous, il a reçu une balle à la jambe. C’est surement grâce à lui, qu’on a retrouvé Elisabeth, il l’aurait pu l’amener…

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