La pièce manquante, chapitre 09

Ecrit par St Daniel

*les chroniques de St Daniel*

  

Auteur : *St Daniel*

 

Titre : *La pièce manquante.*

 

*Chapitre 9*

 

Je ne sais pas ce qui me prend l’esprit mais ça s'intensifie sur cette question : est-ce la déception ou la trahison ou le mensonge qui sépare ou c’est la réalité qu’on croit ne pouvoir surmonter et qu’on n’évite de surmonter.

Personnellement je ne sais pas. Cependant je pense que la peur est une arme qui sert à connaître ses limites et surtout à les dépasser.

Quand une personne nous aime, on se doit d’en faire bon usage de cet amour, s’il arrivait qu’il nous baise alors je pense que son temps en sa compagnie devrait nous remonter le morale et nous mettre en face de l’énigme.

Je revois mon papa et je revois comment il me chérissait, cette manière dont il prenait et m’embrassait, je revois surtout cette mélodie qu’il me chantait. Une mélodie au instrument unique, une mélodie dont la voix qui la fredonne est au grenouille mais perçoit l’ouïe, la voix de mon papa est celle de l’hirondelle. Je sais que la vie lui a causé tant de peine mais je suis fier parce que l’histoire est belle. Là je pense que mon papa et ma maman sont mes amours et qu’ils m’aiment malgré mes emmerdes mais je ne sais toujours pas comment m’habituer à cette vie. Avoir de sœur en un instant alors que j’en avais envie que d’une, une avec laquelle je ferai du shopping, avec laquelle je ferai mes caprices et ses caprices à elle, une sœur avec laquelle je parlerai de mes histoires et on va rigoler jusqu’à pleurer, on ne se lassera jamais de nos folies, tout ça parce que la vie est courte. Et là apprendre que j’en ai deux, cela m’a tellement émue que je n’aimerai pas qu’elles me voient comme ça pour une première fois.

  

-         La gamine tu sais ? à force de fréquenter ses endroits loin du monde tu finiras par ne plus revenir dans notre monde ?

-         Tu as changé de compliment ? J’en avais marre de l’ancienne mais celle-là ne va pas. Michel comment as- tu su que j’étais ici ?

-         C’est Daniel qui m’a appelé, il a dit que tu as quitté l’hôpital très mal et qu’il ne sait pas où tu te trouves … il a un mauvais sentiment.

-         Son inquiétude finira par me tuer un jour.

-         Tu as de la chance hein, un mec comme ça on ne le trouve plus de nos jours. Je ne sais pas ce que le destin a trouvé chez toi de si bon pour t’offrir un tel cadeau pour laquelle nous on écume.

-         Tu sais ? Tout n’est qu’une chance, à celle au bon cœur et au bonne intention est la chance.

-         Je te le dis en même temps si tu trébuche relève toi de si tôt sinon je pourrais devenir efféminé juste pour te le voler, ce cœur.

-         (rire) Tu es toujours si marrant hein. Mais t’inquiète j’ai saisi tes vœux. Sur ce je te promets que j’en ferai bon usage.

-         Ça va me plaire. On le fait comme au bon vieux temps ?

  

On se l’est promis et cette fois c’est à chacun de tenir sa promesse, c’est ainsi qu’on se cogne les points et on se prend dans les bras. Juste après cela je lui ai demandé de me déposer à l’hôpital parce que j’avais laissé ma caisse à un endroit très loin de là où je suis.

Arrivé à l’hôpital je me suis rendu dans la chambre de ma maman pour la prendre dans mes bras et en profiter pour échanger quelques mots mais où la trouver ? Nulle part. Je me suis alors mis à la chercher de partout jusqu’à hurler à l’accueil comme une folle.

  

-         Justine ? Enfin te voilà, dit moi que tu as vu ma maman.

-         Ta maman ? Euh elle n’est pas dans sa chambre ?

-         Si je l’avais vu je ne serais pas ici à te le demander !

-         Bah j’étais partie déjeuner. Attends je vais demander.

 

Un instant après.

 

-         Ella ? Elle est rentrée chez elle.

-         Chez elle ? Elle ne m’a rien dit.

-         Peut-être qu’elle ne voulait pas que tu lui donnes le mal de venir la chercher.

-         Quelque chose ne cloche pas, et je n’aime pas du tout ce sentiment.

-         Ella qu’est-ce que tu as ?

-         Rien, laisse-moi gérer ça.

  

Je suis choqué, ma maman ne bouge jamais sans me prévenir. Je suis toujours au courant de ses mouvements et des endroits précis où elle se rend, ça a toujours été ainsi entre nous deux depuis. Je crois qu’elle a été enlevée par quelqu’un, je crois mais je pense que je m’y mets trop là. Cependant je suis sur mes nerfs et il faut que je sois bien sur avant d’être arrogant et de passer en mode défensif. Sur ce, je me suis précipitée pour me rendre chez elle tout en passant chez moi récupérer quelques trucs. Arrivé je me suis mis à crier et à courir de partout. J’ai cherché et recherché mais toujours rien je suis assise à terrifier à l’idée que le mal vient de s’abattre maintenant que la voie du bonheur s’ouvre à moi.

  

-         Madame ? Vous êtes bien Ella ? Ella la capitaine ?

-         Oui gamin pourquoi ?

-         Rien de particulier, on m’a juste payé pour vous donner ça.

-         Qui t’a payé ?

-         Un homme balaise avec une barbe de mauvais goût pour moi. (rire)

 

Ensuite le petit gamin s’est retiré et je me suis mis à chercher l’adresse qu’il m’a donnée. C’est l’adresse d’une maison qui se trouve dans le bidonville où ma maman a eu son accident. Je ne sais toujours pas pourquoi mais j’ai toujours ce pressentiment et mis en garde en moi. Je ne sais même pas où se trouve la maison qui est l’adresse et je ne peux pas perdre une seconde de plus pour aller faire toutes ses recherches au poste avec tous les protocoles. Je me suis vite armé jusqu’à la dent et j’ai fait mes propres recherches. Arriver dans le bidonville j’ai fait quelque tour et je suis tombé sur une maison moderne sur laquelle est écrit « mon repère ». A le voir je me suis souvenu que mon papa parlait toujours d’un truc de ce genre.

« Mon repère c’est toi, mon repère c’est l’amour que je chéri » je ne sais pas d’où il sortait cette parole mais je savais que c’était quelque chose à découvrir. A voir cette petite maison réaménager j’ai des souvenirs de mon papa qui me reviennent comme de rien, des bons vieux temps à ne surtout pas oublier. Il  y aura surtout de ces moments que les disputes et les haines perpétuel ne pourront jamais effacer, du coup le devoir m’est donné de les chérir pour un bonheur de classe.

  

-         Oh tu es enfin là ? Et ça sert à quoi tout cet arsenal ?

-         Dites-moi où est ma maman et ce que vous lui avez fait ! (dit-je avec arrogance)

-         Ce qu’on lui a fait ? ça a toujours été sa volonté. Elle a toujours voulu réaménager cette maison afin d’y passer un bon moment avec ses enfants. En fait c’était pour ça qu’elle s’est rendue dans ce quartier.

-         Quoi ?

-         Vient à l’intérieur, tu verras mieux.

  

Je suis entré et j’ai senti cette odeur, le parfum de mon papa prenait toute la maison. C’est là que j'entends un vieux me dire que ce parfum était ma préféré et que je l’aimais tellement que mon papa a dû le reprendre dans toute la maison pour que je ne pleure pas. Il m’a aussi raconté l’histoire de ses photos moches accrochées sur les murs, des photos que j’ai prises de ma petite famille quand j’avais mes quatre et cinq ans. J’admire tout ça quand je tombe sur une, celle sur laquelle je me présente en bikini avec Sarah.

  

-         Hé …

-         Tu es trop vilain là- dedans, Ella.

-         (sourire) et toi aussi. Je me demande quand et où on s’est vu pour prendre cette photo là.

-         Tu sais ? Si je devais garder une mémoire ou un passé je dois dire que ça serait mon enfance entre un et cinq ans.

-         Moi de même. Et cette photo m’en dit plus. Je me demande aussi comment nos mamans ont fait pour s’entendre ainsi. Jusqu’à ne pas s’en vouloir pour en faire une crise.

-         Dire je t’aime ne résout pas tous les problèmes. Je crois qu’ils se sont seulement offerts à la réalité. Sinon il y a de ses amours éternels et de ses amours limités, mais il y a aussi celle qui est pour la mort et celle qui est éphémère.

-         Le truc c’est juste de chercher un point d’entente, une manière de s’entendre. Et je pense vraiment que la pièce manquante n’est qu’une entente perdue, sinon pourquoi deux personnes qui se sont juré fidélité dans le malheur et le bonheur jusqu’à ce que la mort ne les sépare ou deux personnes qui se sont chanté de belle mélodie se verront détruire ce qu’ils ont construit ?

-         Tu as peut-être raison. Sinon les ruptures qui se basent sur l’infidélité et la trahison quand on parle d’amour nous cachent bien plus que ce qu’on ne pense. Personnellement je pense que tout ça n’est qu’un moyen de fuir sa plus grande peur.

-         La peur à causé trop de dégât mais tout ça c’est pour se mentir à soi même. Il n’y a qu’une chose, ça fera mal mais ça ne tue pas, aimer quelqu’un c’est accepter de souffrir, il faut t’y faire. C’est ce que nos parents ont fait, ils se sont donné à cette réalité et je pense que ça leur a fait du bien aujourd’hui parce que le fait de nous voir heureux et sans rancune procure une joie en eux, le désir de tout père est de voir son enfant heureux.

-         Moi Déborah ? Je ne sais pas ce que je donnerai pour que notre papa soit là aujourd’hui à nos côtés.

-         Tu es là ? Qu’il repose en paix.

-         Ainsi soit-il.

  

On se l’était tous dit en visant la lune, nous trois (Sarah, moi Ella et Déborah).

 

Les jours se sont passés et la vie à trois est du genre entre nous parce qu’on s’est jugé bon de vivre ensemble. Pour cela on s’est trouvé une petite maison hors de la ville. Chaque soir on se disait tant de choses, surtout nos folies, nos mamans même mourraient de rire chaque weekend quand elles nous rendaient visite. Enfin j’ai retrouvé le bonheur, la joie de vivre même si j’ai perdu gros. Un passé plein de regrets et sans doute pour lequel je pourrais me donner à l’alcool, je ne pourrais jamais envisager que pour un si beau avenir le destin m’a jeté de tel moment épouvantable. Je crois surtout que si je suis bonne aujourd’hui et débordée de compréhension et d’amour c’est surtout grâce à ce passé que j’ai traversé.

Avec Daniel tout va pour le mieux et je remercie l’éternel.

  

-         Je me sens mal avisé.

-         Non, je ne voulais pas …

-         Tu me crois débile pour me mettre là ?

-         Non je n’ai pas dit ça !

-         Tu as dit quoi alors ?

-         Je l’aime, je ne peux pas m’empêcher de l’aimer, même si tu l’aimes je suis prête à tout pour me le faire.

-         Justine …

-         Je ne compte pas céder si facilement, Ella !

-         Et moi je te dis que …

 

A suivre …

 

*Chapitre 10*

 

(…)

-         Ce qui nous séparera n’existera qu’après nous, on se l’était promis, ce jeu entre nous deux c’est pour nous deux. Dans l’orage ou la tempête, de l’amour à la haine se feu ne s’étendra jamais, il y aura toujours une étincelle pour la rallumer. Tout ça parce qu’il n’y a pas de toi sans moi.

-         On se bat sans baisser les bras, le temps s’en va mais toi tu reste la même. Je ne vois pas l’avenir mais je l’ai prédit, pas de toi et pas de nous, juste nous. Comment ai-je puis oublié qu’on se l’était promis. Dans ce monde où l'amour est un trésor caché dans les terres sacrées.

-         Un avenir sans toi, c’est comme un cercueil sans son couvercle.

 (…)

 

Rendez-vous demain à 20h pour la suite.

 

*_ la vie est une partie d’échec et mat, il ne faut qu’une pièce manquante pour que la partie soit terminée puisque le jeu est perdu d’avance._*

 

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*Ecrivain : Saint Daniel*

 

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La pièce manquante