La première grossesse(2nde partie)
Ecrit par princesse tia
_A quelle heure tu passeras ?
_Je ne sais pas encore Aaron, ça dépend l’heure à laquelle la séance photo sera terminée, je te ferai signe en arrivant.
Après avoir raccrochée, je me suis adossée au mur en en respirant profondément. Le début de grossesse me fatiguait assez entre les violentes nausées, les vertiges et d’autres malaises mais ce matin-là ce n’était pas ce qui me rendait le plus soucieuse, la cause de mes soucis était l’Interruption Volontaire de Grossesse que j’allais faire dans quelques heures. Aaron avait tout préparé dans les moindres détails, il avait trouvé, parait-il, des produits efficaces en corrompant un médecin, je ne sais pas ce qu’étaient ces produits, je ne savais pas ce qu’ils allaient me faire et honnêtement j’étais morte de trouille. Je me posais plusieurs questions : et si j’en mourrais, et s’il y avait des complications, j’avais entendu des histoires affreuses sur des avortements qui avaient mal tourné et si cela m’arrivait aussi ? Je ne pouvais même pas en parler à qui que ce soit parce que Aaron m’avait demandé de ne pas le faire.
J’étais là contre le mur lorsqu’on sonna à la porte de mon appartement, je devinais que ça devait être Nathan et j’allai lui ouvrir.
_Coucou Marion, dit-il avec son grand sourire habituel en me faisant la bise. Ça y est tu es prête ?
Nathan était le petit ami de Yasmine, il était pédiatre de profession mais aujourd’hui il avait troqué sa blouse contre un costume de chauffeur. En effet aujourd’hui était le jour de la séance photo de Soraya, nous avions enfin pu trouver un jour où tout le monde était disponible, moi j’avais simplement pris un repos médical de trois jours comme Aaron me l’avait recommandé, pour me remettre de l’IVG avant de retourner au boulot, ce qui me rendait alors disponible pour la séance photo. Je ne me sentais pas vraiment d’attaque, j’avais juste envie de rester au lit mais je devais rendre ce service à Soraya, surtout pour que personne ne soupçonne rien de ce qui m’arrivait. C’était Yasmine et son petit ami qui me faisaient le plus peur parce qu’étant du corps médical, ils étaient plus à même de reconnaitre facilement une femme enceinte mais je croisais les doigts pour qu’ils ne se doutent de rien.
_Oui je suis prête, je prends juste mon sac et on y va Nathan. Mais tu es tout essoufflé là il y a quoi ? demandais-je en allant boucler la petite valise que j’avais préparé. Je devais passer les trois jours du repos médical chez Soraya et Yasmine. Je l’avais décidé ainsi parce que j’avais peur que quelque chose m’arrive, que quelque chose tourne mal et si cela arrivait, je voulais quelqu’un soit là pour me sauver. J’aurai pu rentrer chez mes parents mais je ne voulais pas avoir à m’expliquer.
_Eh ! si je suis essoufflé c’est parce que j’ai beaucoup couru aujourd’hui ma belle. J’ai dû aller chercher la maquilleuse, aller régler quelques trucs avec la restauratrice, faire des courses avec Brice et maintenant je viens te chercher.
_Ah ! tout ça c’est pour ta belle-sœur oooh, ta femme en double comme tu l’appelle souvent, lui dis-je en riant. On y va.
_Vraiment hein c’est pour ma femme en double oooh je vais faire comment, dit Nathan en riant à son tour.
Il était 9h lorsque nous arrivâmes à la villa où devait se dérouler la séance photo. _Ah ! voilà notre copine fantôme, s’écria Yasmine en courant pour m’embrasser, dès qu’elle me vit rentrer.
_Attention ma vieille tu vas me faire tomber, arrêtes t’es folle, fis-je en riant.
_C’est parce que tu m’as manqué vieille folle, tu vas bien ? Tu m’as l’air vraiment pâle, ça va ?
Avant que j’aie le temps de répondre, Soraya surgit à son tour de quelque part et me sauta dessus.
_Mais arrêtez les filles, vous êtes décidées à me faire tomber aujourd’hui hein.
J’étais vraiment heureuse de les voir, même si je ne pouvais pas leur parler de tout ce que je traversais, leur présence me faisait vraiment du bien.
_Tu ne trouves pas qu’elle a l’air pâle Soraya, demanda Yasmine.
Soraya m’observa un instant et dit :
_C’est vrai. Marion tu es malade ?
_Oui les filles, j’ai un gros palu et un peu d’anémie, c’est d’ailleurs pourquoi j’ai pris ce repos de trois jours, pour me soigner et me reposer un peu auprès de vous. Bon y va maintenant ou on reste là toute l’année ? Je croyais qu’on avait une séance photo.
Je sentais qu’elles voulaient dire autre chose mais elles se regardèrent entre elles et se turent, je compris immédiatement qu’elles y reviendraient plus tard. Mais pour le moment Soraya nous fit rentrer dans le gigantesque salon de la villa où étaient affairés Brice son petit ami et en même temps le photographe avec qui elle travaillait, avec son équipe. La maquilleuse était aussi installée dans un coin avec ses outils.
_Eh ! Marion ça fait un bail, on te voit plus hein ! s’exclama Brice en me faisant la bise.
_Faut la laisser là-bas mon cœur, elle nous a fui mais on va lui régler son compte après, coupa Soraya avant que je réponde.
_Ah ! ça, je sens que tu auras chaud Marion, je n’aimerais pas être à ta place. Au fait bébé, nous sommes prêts, on attend tes instructions.
_Ok, Yas et Marion passent au maquillage puis on va commencer.
La séance se déroula merveilleusement bien, tout le monde était détendu parce qu’on se connaissait bien, le seul hic c’est que je luttais pour ne pas vomir mais heureusement cela n’arriva pas.
_Bon les filles, je vous devance, je dois passer à notre direction pour récupérer quelque chose, lançai-je après m’être changée à la fin de la séance.
_Ok, tu peux rentrer à la maison directement après, maman est là elle t’ouvrira le portail. Moi j’irai au marché et ensuite je rentre pour faire la cuisine, Nathan vas m’emmener.
_D’accord, moi je vais veiller aux derniers rangements, passer à l’atelier puis Brice et moi on vous retrouve à la maison.
Après nous être mises ainsi d’accord, je suis partie à bord d’un taxi, en direction de Sunshine Communication pour retrouver Aaron qui devais me donner le fameux médicament et les instructions nécessaires pour faire ce que j’avais à faire. Lorsque le chauffeur s’arrêta devant l’entreprise, je ne descendis pas mais appelai Aaron sur son téléphone et il vint me retrouver.
_Comment tu vas ? Demanda-t-il quand je descendis de la voiture.
Je ne savais pas pourquoi mais il m’énervait, il me dégoutait malheureusement j’avais l’impression de n’avoir que lui, j’avais l’impression qu’il était ma seule issue, la seule bouée à laquelle je pouvais m’accrocher dans cette situation même si en vrai c’est lui qui m’y avait mise.
_ A ton avis comment va une personne qui est sur le point de se provoquer une fausse couche ? lui demandai je à mon tour d’une voix lasse.
_Tout va bien se passer fais-moi confiance. Bon, on n’a pas assez de temps, je dois retourner travailler.
Il me tendit un minuscule sachet transparent dans lequel se trouvaient quatre comprimés de couleur blanche.
_Tu en avaleras deux et tu introduiras les deux autres par le vagin, veilles bien à ce que ça rentre profondément. Prévois assez de garniture parce que tu vas saigner abondamment, tu vas devoir être aussi très forte quand les contractions vont commencer.
Je lui répondais simplement par des signes de tête, il avait l’air de me parler de quelque chose de tout à fait normal. Plus tard je lui avais demandé s’il faisait souvent ce genre de choses et il m’a juste souri mystérieusement.
_Et tu vas où maintenant ?
_Chez les jumelles, je vais rester là-bas ces trois jours.
_Je n’aime pas ça mais bon, sois extrêmement prudente elles ne doivent rien savoir de tout ça, me recommanda-t-il sévèrement.
Je promis docilement d’être prudente et je reparti. Sur la route, je me suis arrêtée à un supermarché pour prendre des garnitures et il sonnait 13h quand je sonnais au portail des jumelles. Cette grande villa me rappelait tellement de souvenirs, de bons souvenirs comme toutes les folies que nous avions faites ici et de tristes souvenirs comme le décès du papa des jumelles quand nous avions 15ans.
_Marion, ma chérie tu vas bien ? Entres ma fille, entres ne reste pas là, s’écria maman Cécile en m’ouvrant la porte.
Elle avait toujours été une femme joyeuse, chaleureuse et très gentille, elle me considérait comme sa troisième fille et moi je le lui rendais aussi bien que je pouvais. Elle était comme ma seconde mère et la mienne était toujours en confiance quand elle me savait avec maman Cécile. Vu que mes parents voyageaient beaucoup pour leurs affaires, Maman Cécile avait eu à me garder d’innombrables fois avec la confiance totale de mes parents.
_Je vais bien maman et toi ?
_Ah ! je vais bien aussi ma chérie. Mais dis-moi pourquoi as-tu fuit la maison ? j’ai demandé à tes sœurs si vous aviez des problèmes mais elles m’ont dit non alors je suis vraiment intriguée par ton absence à la maison ces derniers mois. Tu es sûre que tout va bien ? Demanda-t-elle après m’avoir installée dans le salon.
Je commençai à me sentir mal à l’aise devant ses questions parce que même si j’aimais beaucoup maman Cécile mais elle me faisait peur parfois, surtout lorsque j’étais coupable de quelque chose. Elle avait un de ces dons pour voir les choses cachées, c’était vraiment impressionnant et là je ne voulais pas qu’elle se doute de tout ce qui se passait dans ma vie en ce moment ou du moins ne voulais-je pas lui laisser l’occasion de m’en parler si elle savait déjà.
_Tout va bien maman, c’est juste le travail qui m’occupe beaucoup ces derniers temps mais tout rentrera bientôt dans l’ordre, promis.
Elle me regarda pendant de longues minutes avant de soupirer profondément.
_ D’accord ma puce mais tu sais que je suis là si tu as besoin de moi, tes sœurs et moi nous serons toujours là s’il y a un problème, tu le sais n’est-ce pas ?
_Oui maman, je le sais. Euh ! je voudrais me reposer un peu maintenant, j’ai un palu qui m’épuise un peu.
_D’accord ma chérie. Au fait Marion tu sais, les situations compliquées le deviennent un peu moins lorsqu’on les partage avec ceux que nous aimons, conclut-elle.
Je devais partir avant que la discussion devienne trop intense, en plus je devais faire ce que j’avais à faire avant que les filles rentrent. Elle me donna donc la clé de la chambre que j’occupais quand je séjournais là et je m’éclipsai avec soulagement. Arrivée dans la chambre je me rendis dans la salle de bain après m’être déshabillée, je me suis introduit les deux comprimés dans le vagin en prenant soin de bien les enfoncer comme l’avais précisé Aaron, ensuite j’ai avalé les deux autres après m’être lavé les mains. J’étais stressée, je me demandais ce qui allait se passer maintenant. Yasmine cogna à ma porte quelques minutes après, elle était rentrée avec Nathan et se préparait à cuisiner, comme je n’avais rien à faire, j’ai décidé d’aller m’asseoir avec eux pour faire passer le temps. Brice et Soraya nous rejoignirent peu de temps après, nous devions déjeuner tous ensemble.
_Et si tu appelais Jojo pour se joindre à nous Marion ? Proposa Yasmine.
_Euh ! je ne lui ai pas dit que j’étais là, je ne voulais pas l’inquiéter à propos de ma santé.
Il était hors de question que Joël-Joris se doute que j’étais là, je ne voulais pas prendre le risque qu’il découvre ce que j’étais entrain de trafiquer. On s’était appelé dans la journée mais il croyait que j’étais chez moi à vivre une journée normale. Je lui avais aussi dit avoir fait un test de grossesse qui s’était révélé négatif alors il ne se doutait de rien, la liste de mes mensonges à mon homme s’allongeait donc chaque jour un peu plus.
Pendant que nous mangions, je commençais à sentir la fièvre monter et quelques douleurs au bas ventre, comme pour les règles douloureuses, je somnolais un peu aussi, alors je faussai compagnie aux autres pour aller m’étendre un peu. Il ne me fallut que quelques minutes pour sombrer dans un sommeil très profond et quand je me suis enfin réveillée, il était presque 20h. J’avais mal, j’avais atrocement mal au bas ventre comme si quelqu’un m’arrachait violemment l’utérus, j’avais terriblement froid et aussi très envie de vomir. J’ai allumé la lumière pour me diriger tant bien que mal vers la salle de bain afin de vomir un bon coup avant de revenir en titubant, j’avais le vertige, je me sentais très faible. Je sentais également que je saignais beaucoup alors je fis un dernier effort pour mettre une garniture propre. Je venais de terminer quand Soraya et Yasmine pénétrèrent dans la chambre.
_Ah ! t’es enfin réveillée, nous sommes venues cogner plusieurs fois mais tu avais l’air très endormie. Maintenant nous allons pouvoir causer et se…, commença Soraya avant de s’arrêter brusquement en voyant la façon dont je titubais pour arriver jusqu’au lit.
_Oh ! mon Dieu Marion, est ce que ça va ? Mais qu’est-ce que tu as ? cria Yasmine en se précipitant pour me soutenir.
Après m’avoir remise au lit et couverte, elles s’assirent près de moi, je les sentais très inquiètes.
_Tout ira bien les filles, c’est le traitement du palu qui est…un peu coriace, en plus j’ai des règles très douloureuses ce mois-ci mais…ça ira les filles, ne vous inquiétez pas.
_Mais tu vas très mal, on va chercher maman, il faut t’emmener à l’hôpital.
_Non les filles ça va aller, n’appelez pas maman Cécile, il ne faut pas l’inquiéter, suppliai-je en pleurant.
Après des minutes de concertation silencieuse entre elles, les jumelles se décidèrent à ne pas appeler leur mère mais elles décidèrent de dormir avec moi cette nuit-là et à vrai dire, cela me fit du bien parce que j’ai passé une nuit horrible. Je me tortillais en gémissant dans mon sommeil, par moment quand je m’éveillais un peu, c’était pour demander de l’eau qu’elles m’apportaient immédiatement ou pour vomir, elles furent vraiment aux petits soins pour moi. Ce ne fut qu’à l’aube que les douleurs se dissipèrent un peu pour laisser place à un sommeil reposant. Quand je me suis complément réveillée le matin, il était 9h, je n’avais plus que de légères douleurs, je n’avais plus froids mais je me sentais vraiment épuisée.
_Ah ! tu es réveillée, bonjour chérie.
C’était Soraya qui venait de rentrer dans ma chambre avec un petit déjeuner qu’elle m’avait préparé.
_Tu nous as tellement fait peur cette nuit Marion, comment te sens tu ? Et qu’est ce qui t’est arrivé exactement ?
_Je vais mieux Soso, tout ira bien maintenant, la rassurai je en souriant faiblement. Je vais juste beaucoup me reposer aujourd’hui et demain puis je serai à nouveau sur pieds.
_D’accord j’espère bien ma chérie. Yasmine est déjà partie à la clinique, nous avons décidé ensemble que moi je n’aille pas à l’atelier ce matin pour veiller sur toi. J’y ferai juste un tour cet après-midi si tu vas bien.
_Oh ! Soraya ce n’était pas nécessaire, ne t’en fais pas, tout va bien.
_Fermes la, ou dis simplement merci, me coupa-t-elle.
_Ok, merci ma chérie, fis-je en riant. Je vais prendre une douche maintenant et après je viendrai prendre ce joli petit déjeuner que tu m’as préparée.
_D’accord, je te laisse te doucher, je vais ranger un peu la cuisine pendant ce temps, sinon toi-même tu connais maman. Dès que tu finis tu m’appelles.
Après le départ de Soraya, je suis rentrée dans la salle de bain et pendant que je prenais ma douche, j’entendis mon téléphone sonner : c’était Aaron. Il ne m’avait pas appelé depuis la veille au soir et c’était juste pour s’assurer que j’avais bien prit les produits, j’avoue que j’étais déçue de son attitude, je m’attendais au moins à des appels réguliers dans la nuit pour voir comment je traversais cette situation.
_Comment vas-tu Marion ? demanda-t-il tout de go.
_C’est maintenant qu’il t’a semblé bon de prendre de mes nouvelles ? Tu sais que j’ai failli mourir cette nuit Aaron ?
_Ne te fâche pas, Clarisse a passé la nuit avec moi, je ne pouvais donc pas t’appeler. Comment te sens tu ? Décris-moi exactement comment tu te sens.
Bien qu’était toujours en colère contre lui, je me devais quand même de lui répondre parce qu’il était le seul à gérer cette situation avec moi et ce n’était pas terminé, j’avais besoin de lui.
_Je me sens épuisée, assez affaiblie, j’ai encore quelques douleurs au bas ventre mais moins intenses que celles d’hier nuit.
_Ok, pour l’épuisement et l’affaiblissement, il te faut juste bien manger, bien te reposer puis tout ira bien. Tu as saigné ?
_Oui, je saigne même toujours et assez.
_Il y a eu des caillots de sang ?
_Oui, des caillots presque noirs à un moment.
_C’est parfait. Tu saigneras encore pendant quelques jours mais après, tout devrait rentrer dans l’ordre. Maintenant il faut qu’on s’occupe au plus vite de ton injection pour l’anti D. J’ai déjà le produit, je l’ai remis à une amie infirmière et elle peut te retrouver où tu veux pour te faire l’injection. Si tu te rends à l’hôpital, on te posera beaucoup de questions alors j’ai préféré cette solution. Dis-moi donc où et quand tu veux qu’elle te retrouve, mais ce doit être obligatoirement aujourd’hui, le temps est compté.
J’ai réfléchis un instant, Yasmine était infirmière et m’avait déjà administré plusieurs injections, elle aurait également pu le faire cette fois ci, sauf qu’elle ne devait rien savoir de toute cette situation, déjà qu’elle ne semblait pas trop gober mon histoire de palu.
_Donnes moi son numéro, je lui dirai où et quand me retrouver.
_D’accord, mais tu dois le faire aujourd’hui Marion. Il ne faut prendre aucun risque, je tiens à ce que tu aies d’autres enfants plus tard.
_Hum, hum ! A plus Aaron.
Cet après-midi-là après que Soraya fut partie à l’atelier et que Maman Cécile soit sortie faire des courses, je fis venir clandestinement Rosine, l’amie infirmière d’Aaron pour me faire l’injection cruciale qu’était l’anti D pour moi. Après j’ai passé la soirée et la journée du lendemain à me reposer et au moment de rentrer chez moi, j’étais assez en forme, la seule chose qui me rappelait que je venais de faire une Interruption Volontaire de Grossesse c’était mes saignements et ma conscience qui pesait lourd, très lourd.