La vérité 1

Ecrit par Lari93

Chez Hicham Diallo

 

Hicham Diallo

 

Les invités sont tous parti, à l’exception de Binta et sa troupe.

 

Moi : Binta, il est temps pour toi et tes amis de rentrer.

Binta : Mais bébé, tu dois humm.

Bébé, je veux rester avec toi.

Ils vont rentrer (en regardant ses amis).

Moi : Je dois parler avec ma famille. Même les partenaires de mes frères et sœur sont rentrées.

Alors rentre chez toi, je t’appellerais. (Dis Je fermement)

Elle me regarde puis s’exécute.

 

Je retourne au salon et retrouve tout le monde.

 

Moi : Maman Explique moi tout s’il te plaît.

Maman : Je n’ai rien à expliquer. J’ai déjà tout dit devant mademoiselle LOBA.

Mais c’est plutôt à toi de nous dire qui est cette fille ?

Moi : Maman s’il te plaît ?

Maman : Bon bref, il y a de cela quelques jours je me suis rendu au glacier chez régis avec les enfants de baba.

Et là-bas j’ai vu ce petit garçon qui courrait dans tous les sens.

Il a donc attiré mon attention, car il m’a fait penser directement à toi au même âge.

Pas seulement parce que c’est un enfant mais parce qu’il te ressemble comme deux gouttes d’eau au même âge.

Quand il m’a vu le regarder, il est venu vers moi.

Il n’a pas eu peur.

Il m’a dit en souriant que j’étais une jolie mémé comme sa mémé à Abidjan (elle est ému ça se sent dans sa voix).

Il a voulu s’asseoir sur mes jambes, alors je l’ai pris.

Je lui ai demandé comment il s’appelle et il m’a dit Hicham, mon cerveau à fait un quart de tour.

Quand sa mère est venue me le prendre la peur pleins les yeux, il a renversé sa glace sur son teeshirt sans s’en rendre compte.

En le nettoyant, j’ai pu voir la même tâche que la tienne sur son corps, surtout au même endroit.

Ton père et moi avions voulu t’en parler la dernière fois chez nous.

Mais je l’en ai empêché.

J’avais d’autre plan.

Mais la savoir présente ce soir, enfin vous voir ensemble m’a fait que confirmer tous mes doutes.

Il s’est sûrement passé quelques choses entre vous.

(Je me lève et commence à tourner en rond)

 

Jibril : Il a quatre ans n’est pas maman ?

Maman : Oui quatre ans environ, je crois.

Jibril : Il est de toi Hicham. Si on calcule c’est logique.

Moi : Tu oublies qu’elle est mariée, donc possible qu’il soit de son mari aussi.

Papa : Safroulaye !!!! Que dit tu ? (Merdeeee, papa est là)

Baba : Papa elle était marié quand ils se sont connus. Elle ne l’est plus (En me regardant. Merci frère, tu viens de me crucifier là)

Papa : M’empêche qu’il ait forniqué avec l’épouse d’autrui.

Je t’avais dit Fatou que ton fils avait toujours son comportement volage.

La preuve, il n’a pas hésité à draguer la fille en présence de son compagnon ce soir.

 

Moi : Papa, il n’est pas son compagnon. Bref (je continue à tourner en rond)

Aichatou : Je pense qu’il est de toi et qu’elle voulait te le dire.

 

Jibril : D’où sort tu cette histoire ? Elle nous a menti dans yeux tout à l’heure.

 

Aichatou : Elle est venue te chercher à Abidjan chez toi Hicham, rappelle-toi sauf qu’elle m’a pris pour ta femme.

Qui oserait briser un foyer ? Seul une folle comme Binta le ferais.

J’aurais réagi peut-être comme elle.

 

Moi : Sauf qu’on s’est revu et elle avait l’occasion de me le dire.

Sauf, s’il n’est pas vraiment de moi.

 

Jibril : Qui donnerait à l’enfant de son époux le prénom de son amant ? C’est tordu !

 

Moi : Sur ce point tu as raison Jibril.

 

Papa : Mais elle est mariée ou pas cette fille ?

 

Moi : Non, papa. L’as-tu vu avec une alliance ce soir ?

Bon, demain j’irais lui parler (Toute cette histoire est folle, Eva ne me cacherait pas une chose aussi importante. Même si on se connaît à peine).

 

Maman : S’il te plait fait le calmement mon cœur.

Mon époux et moi on rentre.

 

Aichatou : Moi aussi je rentre. Vas-y doucement, elle me plait bien cette fille (en me faisant la bise).

Baba : Réfléchi bien avant de faire tout de travers.

Moi : Ok (j’ai l’impression que c’est moi le méchant dans l’histoire).

 

Ils sont finalement tous parti au même moment.

 

Moi je n’ai pas pu fermer les yeux de la nuit je suis resté au salon à réfléchir, jusqu’à entendre l’appel à la prière du matin.

 

Je prends une douche rapide.

 

Habillé, je descends prendre un café bien dosé et grimpe dans la voiture en direction de chez les Loba.

 

Il est 05 h 10 minutes quand j’arrive devant la villa.

Tout est calme la maison dort encore.

 

Je reste dans la voiture.

 

Trente minutes plus tard, je vois une Tucson me dépasser et stationner devant le portail.

L’homme au volant descends et vient dans ma direction.

 

Plus il se rapproche et plus je me rends compte que c’est sûrement le propriétaire des lieux.

 

Lui : Bonjour Monsieur, excusez-moi mais vous êtes stationnée à quelques mètres de ma maison, vous cherchez quelqu’un ?

 

Moi : Bonjour Monsieur Loba (il est surpris), Je suis Hicham Diallo et j’aimerais voir votre sœur Eva. C’est urgent.

Lui : Vous avez bien dit Hicham Diallo ? (En insistant sur mon prénom)

Moi : Oui c’est bien cela (dis-je à mon tour).

Lui : Ok rapprochez un peu votre véhicule, et suivez-moi à l’intérieur.

(Il retourne sur ses pas. Je fais donc comme il l’a dit)

 

Nous sommes à l’intérieur de la villa.

 

Comme je vous l’ai dit tout est calme, ils sont sûrement tous endormis.

 

Mr Loba : Monsieur Diallo prenez place s’il vous plaît (je m’exécute).

Pourrais-je avoir l’objet de votre visite si matinal.

Vous savez, je suis l’ainée de cette famille et responsable de toutes mes sœurs.

Eva était chez vous hier avec mon ami, y a-t-il eu un incident ?

 

Moi : Je comprends bien votre point, mais je pense que le sujet pour l’instant ne concerne que votre sœur et moi.

Elle me doit des réponses et s’il est nécessaire d’y impliqué la famille je le ferais.

Pour l’heure soyez-y rassurée, je veux juste lui parler et non lui faire du mal.

J’en suis incapable.

(Il me regarde, puis je vois Sophie descendre les escaliers chapelet chrétien à la mains).

 

Mr Loba : So !! tu tombes bien, ce monsieur veux voir ta petite sœur tu peux lui dire de venir stp ?

Sophie : Bonjour monsieur Diallo.

Ok je reviens.

(Elle remonte et disparaît).

Mr Loba : Désolé, Je vous offre quelques choses à boire ?

Moi : Non merci, je vous dérange assez déjà.

Mr Loba : Ok.

(Nous sommes restés 10 min dans le silence avant de voir Sophie et Eva descendre.

Son visage a les séquelles d’un mauvais sommeil).

 

Sophie : Ariel (c’est son prénom), ils ont besoin d’intimité je crois. Je vous conseille le jardin (en s’adressant à Eva et moi).

 

Ariel Loba : Mais Sophie tu (elle le coupe).

 

Sophie : Ariel elle t’en parlera après sûrement.

Mais pour être là à cette heure de la journée, je crois que le sujet ne nous concerne pas. En tout cas pour l’instant.

(Soit elle sait quelques choses ou elle est juste très observatrice)

 

Ariel : Ok, Eva n’hésite pas en cas de soucis.

 

Eva : Ok.

 

(Elle sort et je la suis dans le jardin.

J’évite de regarder ses fesses.

Seigneur !!! cette femme me rend faible.

Elle s’assoit et je prends place et face d’elle.

Elle a la tête baissé et fui de temps à autre mon regard quand elle lève les yeux. Déjà 10 minutes que nous sommes assis dans le magnifique préau du jardin à ne rien se dire.

Elle m’énerve quand elle fait ça, elle sait très bien ce que j’attends mais préfère se taire.)

 

Moi : Nous ne sommes pas là pour admirer le lever du soleil.

Tant que tu ne m’auras pas parlé je ne bougerais pas d’ici. Et tu n’as pas intérêt à me mentir (dis-je avec fermeté).

 

Eva : Tu veux quoi au juste dis-moi ? (Dit-elle agacé) Tu veux quoi ?

 

Moi : La vérité, Toute la vérité.

Parce que quand je franchirais le pas de cette porte (En désignant la sortie) et que j’apprendrais des choses vrais qui ne soit pas sortie de ta bouche, sache que tu ne me reconnaîtras pas (Dis-je en colère. Elle se lève et tourne en rond.).

 

Eva : Bon quand on s’est rencontré mon mariage était dans le gouffre.

 

Ce soir-là, c’était mon anniversaire je l’attendais dans un restaurant de la place sur sa demande et il n’est pas venu.

Il était chez sa maîtresse avec leur enfant (en laissant des larmes perler sur ses joues).

 

Ce soir-là, je voulais juste boire pour éviter la solitude de ma maison et tu es venu juste t’imposer par ta présence.

Et nous avons passé cette folle nuit.

Je ne sais rien de toi et vice versa, que voulais tu que je fasse quand des mois plus tard j’ai appris que j’étais enceinte (Oh seigneur l’enfant est le mien) ?

 

Que voulais tu ?

 

En plus du fait que je sois marié.

Tu voulais quoi ?

Je trompe mon mari pour la première fois et je tombe enceinte (Toujours en pleurant).

Et pour moi je t’avais donné l’image d’une infidèle très frivole, qui couche avec de parfaits inconnus alors comment pouvais-je venir me présenter à toi.

J’attendais un enfant de toi.

 

Moi : J’aurais quand même voulu savoir tout simplement.

J’avais le droit d’en être informé. Tu n’avais pas à décider pour moi.  

Tu ne savais rien de ce que je pensais.

C’est juste dans ta tête à toi.

Je déteste ces personnes qui pense à la place des autres.

 

Eva : Hicham, Je te croyais marié bon sang.

Je ne voulais pas gâcher un mariage. Car je sais ce qu’on ressent.

 

Moi : Un homme même infidèle doit assumer le fruit de son péché.

N’est pas que ton mari a reconnu son enfant ?

Si j’ai bien compris ?

Alors pourquoi moi qui était supposé marié selon toi je ne le ferais pas.

Tu n’avais pas le droit.

Tu aurais dû m’informer et non décider de ma vie et celle de cet enfant.

Tu n’avais pas à choisir pour moi.

 

Je m’en fiche de ton histoire avec ton con de mari.

Cela ne me concerne en rien.

 

Eva : Mais ce soir-là c’est moi qui t’ai poussé à faire m’importe quoi, alors je ne pouvais pas venir te dire que j’étais enceinte.

Ou te réclamer d’assumer quoi que ce soit.

 

Moi : Mais Attend (en me levant en colère et haussant le ton) !!! arrête une seconde, tu t’entends parler ?

Tu m’as pris pour qui Eva ??

Une poupée à sexe ? C’est ça ?

Ou un enfant à qui on dit couche toi la et il exécute.

Bon sang, je n’en crois pas mes oreilles.

Si j’ai couché avec toi, ce n’est pas parce que tu l’as seulement demandé mais parce dès l’instant où tu as franchi la porte de ce club je te voulais.

Je te voulais toi et personne d’autres.

Je te voulais dans ma vie et dans mon lit.

Tu penses que ce sont les femmes qui me manquent ?

Malgré ton alliance, je suis quand même aller vers toi, car je convoitais l’épouse d’autrui.

J’ai juste profité de ton oui pour avoir ce que je voulais déjà ce soir-là.

Je m’en suis voulu parce que je me suis dit que j’ai profité de t’a faiblesse et que si j’avais agi autrement, tu n’aurais pas disparu le lendemain.

Et voilà ce que tu me serre ce matin.

Au final, Tu m’as privé de mon enfant durant quatre ans (dis-je en colère).

 

En plus, si je ne me trompe pas tu venue chez moi un an après la naissance de mon fils, un an après.

 

Donc tu avais déjà choisi de m’écarter dès le départ.

Tu avais déjà tout décidé.

Tu savais bien ou me trouver mais tu as décidé pour toi.

 

Tu m’as revu ici à Dakar et tu n’avais aucune intention de me le dire alors épargne moi tes balivernes.

 

Eva : Mais, Mais (en pleurant de plus belle)

Moi : Il porte le nom de qui ?  ton mari ? (Elle ne dit rien et continue à pleurer)

Répond s’il te plaît (dit agacé. La voir ainsi me dérange mais je ne suis pas venu en mode consolateur)

Eva : Non !!

Moi : Ok puis-je le voir avant de rentrer chez moi.

Eva : Maintenant ? il est à peine 6h du matin.

Moi : Je ne vais pas le réveiller juste le voir.

Eva : Ok

(Elle se lève et je la suis à l’intérieur de la maison.

Son frère et sa sœur ne sont plus au salon.

Je la suis encore jusqu’à l’étage.

Quand elle ouvre la porte de la chambre, je le vois couché au milieu du grand lit.

Il dort paisiblement.

C’est fou !

Maman avait raison, il me ressemble.

Vous n’imaginez pas la joie que je ne ressens rien qu’en regardant ce mimi moi.

Oui, j’ai un fils.

J’ai un enfant, moi Hicham Diallo. Mais, il ne sait rien de moi (la colère me monte à la tête).

Mes larmes perles de mes yeux, Je l’essuie rapidement.

C’est surréaliste.

Je dirais plutôt que c’est un beau cadeau d’anniversaire.

 

C’est mon fils couché dans le lit.

Je m’assoie sur le rebord du lit et lui fait une bise sur le front.

Il bouge mais ne se réveille pas.

 

Moi : Je dois rentrer. Je viendrais plus tard dans la journée le voir.

Eva : Ok.

Moi : Prends le soin d’en parler avec ta famille.

Car je ne compte plus être un inconnu dans la vie de mon enfant (dis-je durement, en insistant bien sur inconnu), pareil pour ma famille.

Nous avons quatre ans à rattraper.

Il ne bougera pas d’ici sans connaitre son autre famille.

Et pas la peine de me raccompagner, je connais le chemin.

Transmets juste mes salutations à ton frère et ta sœur.

Je suis descendu seul et sorti de la villa.

Une fois, dans la voiture j’ai pu évacuer tout ce que je ressentais avant de prendre la direction de chez moi.

 

En Afrique, les hommes pleurent en cachette.

Arrivé à la maison, après mon bain je fais un message à baba pour l’informer avant de m’endormir avec cette pensée « Eva je t’aime malgré tout, merci pour ce trésor ».

 

L' épouse d'un Autre