Iris TIENTCHEU

P. Martin: IL N'A RIEN À FAIRE CHEZ MOI. Il a du culot ce guignol. Après s'être moqué de mes filles, il ose venir frapper à ma porte ??? Demandez-lui de DÉGAGER rapidement parce que si c'est moi qui le fais, y'aura mort d'homme

Je vois le regard de mami et celui de Gabriel se poser sur moi

Moi: je ne veux pas le voir

Je sens que mami veut dire quelque chose mais elle se retient, sûrement par peur d'embarrasser plus papi.

J'étais encore dans les bras de mami endormie lorsqu'on a sonné, ce qui m'a réveillé. Gabriel est allé pour ouvrir, ensuite est revenu en nous annonçant que c'est Josh SMITH qui demandait à me parler.

Gabriel : bon je vais lui dire de s'en aller..

M. Christine: non attends ! Je vais le faire

P. Martin : tu vas où Christine??? (Ça coupe direct son élan) Tu crois que je ne sais pas ce que tu veux faire là? Tu es marié à un ignare? Je te préviens... Si jamais ce type franchit le seuil de ma maison en mon absence tu me méconnaîtras...

Elle se rasseoit aussi vite qu'elle s'est levée et baisse la tête. Gabriel sort et revient 5 minutes plus tard.

L'ambiance à la  maison est très tendue. Papi ne décolère pas, mami de son côté boude. Aucune communication n'est possible. Cette journée ne va donc pas se terminer...

Papa ou Frédéric a passé toute la soirée à m'appeler. Pareil pour Coralie ! Je me sens trahie d'avoir vécue dans ce mensonge depuis ma naissance. Je l'ai espéré jusqu'à mes 11 ans pourtant il est tout le contraire de ce que je pensais de lui.

Je ressens du dégoût... Je suis dégoûtée de ma vie.

Coralie, elle aurait pû éviter ça. Pourquoi m'a t'elle caché la vérité ? Pour que j'en souffre aussi? Elle est donc ma mère comment si elle peut vouloir une telle chose? Tout se boulverse dans mon coeur.. Tout est remis en question,  L'amour de mes parents surtout.

Les jours qui suivent, c'est le même scénario. Josh SMITH vient à la maison tous les soirs dans l'espoir de me parler. Qu'est-ce qu'il me veut au juste? Pourquoi il insiste autant?

Un soir alors que je me rends à la cuisine, je surprends une conversation à travers la porte entre-baillée des parents.

P. Martin : tu ne vois pas  qu'elles nous évitent depuis ? Qui est passée à la maison? J'ai même prétexté un dîner en famille mais elles ont toutes sorties des raisons pour ne pas se pointer. Ça fait une semaine, une semaine et même pas Alice n'a mis ses pieds ici.

M. Christine : je te comprends et pour les connaître aucune d'elles ne viendra. Il y a une grosse trahison là, mis à part celle avec monsieur SMITH, elles se sont trahies elles d'abord, raison pour laquelle ça sera difficile pour elles de se reparler comme ça. Truc de fille surtout quand le mal est profond.

P. Martin : il va bien falloir se confronter et régler cela. Je ne veux pas de division dans ma famille.

M. Christine : toi tu parles de division, depuis que la petite est ici est-ce que tu lui as déjà dit que ça serait mieux pour elle d'être auprès de sa maman ? Je ne veux prendre le parti de personne. Mais Zandra a Gabriel pour la réconforter, Alice a Maeva mais Coralie est toute seule.

P. Martin : mais elle a bien dit qu'elle ne voulait pas la voir. Tu sais que j'ai toujours respecté les choix d'autrui.

M. Christine : oui je sais. Mais au moins pour que ça soit équitable... Et puis nous sommes mieux placés par rapport à Iris pour savoir ce que Coralie a enduré. Ça devrait motiver ta discussion avec elle. Parce que si je parle tu vas dire que je veux défier ton autorité, hum !

Je préfère retourner dans la chambre et me recroqueviller dans le lit. Mami a sans doute raison. J'ai peut-être été très dur avec m'man sans  savoir que tout ce qu'elle a toujours fait c'était pour me protéger. Je l'ai à plusieurs reprises humilié.. Même devant celui qui lui a causé du tort je l'ai fait. Je ne savais pas... Ça n'excuse rien c'est vrai mais je lui ai fait du mal et jamais elle ne me l'a reproché jusqu'à la semaine passée. Maintenant que je m'en souviens, Chaque fois que papa était dans les parages, c'était bizarrement tendu et calme comme s'ils s'intimidaient du regard. Elle se retenait mais je zappais. Tout ce qui comptait pour moi cest de les voir unis mais à les yeux elle faisait tout pour que ça ne marche pas. Je m'en veux maintenant. Je m'en veux tellement.

Le lendemain soir Josh SMITH reviens, mais cette je décide de l'écouter. Stupéfait et à la fois compréhensif papi refuse tout de même de le faire entrer, du coup je le rejoins dans sa voiture garée devant le portail.

Quand je m'installe, je sens qu'il évite mon regard et je fais de même. Je fixe devant moi en attendant finir avec lui.

Josh: comment tu vas ?

Il est sérieux ?

Moi: qu'est ce que vous voulez ?

Josh:t'es comme ta mère...

Moi: vous avez fini d'abuser d'elle et vous venez l'insulter maintenant ?

Josh : mais doucement petite.  À ta réaction j'ai l'impression de l'avoir en face de moi c'est tout.

Moi: mais qu'est ce que vous racontez ? Vous ne la connaissez pas du tout... Vous étiez plutôt occupé à trouvez des plans pour vous faire les trois.

Josh: je sais que j'ai fauté. Oui je merite tous les châtiments. D' ailleurs je te laisse même me mépriser parce que je le mérite mais pas ta mère. Elle ne mérite pas que tu t'éloignes d'elle.

Moi: qu'est-ce que vous en savez ?

Josh: j'en sais tellement que chaque fois que toi et ton père aviez fait quelque chose pour lui rappeler son passé elle en a pleuré toute la nuit...

Je me redresse embarrassée

Moi: elle vous a parlé de ça?

Il opine

Moi: elle a parlé à tout le monde sauf moi...

Je me passe la main sur le visage, n'en revenant toujours pas qu'elle a enduré tout cela pourtant je lui faisais la misère.

Moi: mais un truc aussi gros vous vous permettez quand même de lui briser le coeur une fois de plus... Pourquoi  vous vous êtes mis en couple si c'était pour la tromper avec ses soeurs ? Elle n'avait pas assez le coeur en miette c'est ça vous vous êtes dit..??

Josh: je n'ai rien pu contrôler.. Je te promets que j'ai tout fait pour résister mais c'était plus fort que moi

Moi: vous ne l'aimiez donc pas

Josh:... Je... Suis tombé amoureux de Coralie dès le premier regard

Moi: à d'autres!

Josh: je ne te demande pas de me croire. Mais c'est mon coeur qui parle là.. Je suis tellement désolé pour tout le mal que je lui cause actuellement mais pour avoir partagé sa vie ses derniers temps, je sais qu'actuellement son oreiller doit être principalement mouillé pas à cause de moi mais parce que tu es loin d'elle. Et sachant cela, je voudrais te ramener à la maison.

Moi: dans votre propre intérêt avouez-le!

Josh: si c'était le cas, c'est devant sa maison que j'aurais squatté et pas ici.

Moi: vous êtes sincère?

Josh : plus que jamais..

Je le fixe un instant, je regarde devant moi en réfléchissant

Josh: va prendre tes affaires Iris, maman a besoin de toi !

Moi: je reviens

Je le vois souffler un grand coup en descendant

Une fois à l'intérieur j'explique aux parents que je rentre chez maman.

Mami est très contente mais papi insiste pour me raccompagner

M. Christine : pardon, faut laisser. Il va la raccompagner lui même comme il est venu la chercher.

C'est à son tour de bouder. Mami m'aide à faire ma valise et me raccompagne au portail une fois que j'ai dit au revoir à papi. Dès que le portail s'ouvre, Josh descend et vient récupérer ma valise.

Josh : Bonsoir maman

M. Christine: bonsoir mon fils. Faut savoir que tu es quand même mauvais garçon hein... Je ne cautionne pas tes actes.

Josh tout honteux baisse la tête

M. Christine: ramène bien mon bébé chez elle.

Josh: d'accord. Merci

Elle m'embrasse et on se dit à bientôt. Dès qu'il demarre, elle referme le portail.

Cinq minutes plus rard, il gare devant le portail.

Moi: elle va me crier dessus une fois de plus

Josh: nannnn. Tu la connais pas dans ce cas...

Moi: vous devriez venir avec moi vous savez...

Josh: non non c'est trop tendu pour que je me  permette une telle chose ... C'est pas encore le moment. Je voudrais simplement la voir sourire de te retrouver.

Moi: ok !

Josh: ne fais plus pleurer ta maman.

Moi: je peux vous retourner le conseil?

Nous nous faisons un câlin et bizarrement je l'ai vite mal jugé monsieur Smith.

Je récupère ma valise, le portail s'ouvre sur maman car le gardien l'avait déjà prévenue. Elle m'accueille à bras ouverts sans gérer le reste. Je me jette dans ses bras en éclatant en sanglot. Je lui présente mes excuses étouffées à travers mes pleurs. Tout ce qu'elle fait c'est de me caresser les cheveux en me faisant des bisous.

Maman: tu es rentrée ma lionne , c'est l'essentiel.

Je sanglote dans le creux de son cou jusqu'à épuisement. Elle nous conduit à l'intérieur quand j'entends au loin la voiture de Josh s'éloigner.

Nous arrivons à l'intérieur et nous allons directement dans sa chambre. Nous nous installons sur son lit, enlacées à ne plus se séparer.

Moi: je suis sincèrement désolée m'man. Même si je ne le savais pas je n'avais aucune raison de te traiter de la sorte.

Maman: je t'aime mon cœur et rien au monde ne changera cela

Moi: je t'aime à l'infini

Un bisou sur mon front et elle me fait un grand sourire

Maman: tu aurais dû venir demain matin. C'est pas prudent à cette heure de marcher dans le quartier. Pourquoi Gabriel ne t'a pas raccompagné?

Moi:.. c'est Josh qui l'a fait

Elle rompt notre contact

Maman:q... Quoi???? comment ça?

Moi: depuis le jour où je vous ai surpris il est venu chaque soir à la maison dans le but de me parler. Papi ne lui laissait pas le choix que de s'en aller mais il n'a pas baissé les bras et puis aujourd'hui j'ai décidé de l'écouter.

Maman: c'est lui qui t'a fait changer d'avis à mon sujet ?

Moi: pas totalement mais il m'a convaincue dans ma décision de revenir vers toi.

Maman: Oh!!...

Elle se redresse en s'asseyant..

Moi: je suis au courant de ce qu'il vous a fait m'man.

Elle ne dit rien

Moi: c'est la raison pour laquelle tu t'es coupée les cheveux j'imagine. En plus tu les as coloré en blond.

Maman : c'est moche ?

Moi: tu es toujours aussi belle Coralie. Ça swte va très bien. Ça ressort tes grands yeux !

Elle me sourit en guise de remerciements

Je me racle la gorge

Moi: il m' a avoué être amoureux de toi..

Maman: pffff!

Moi: c'était une faiblesse d'homme

Elle se retourne vivement vers moi

Maman : il t'a envoyé plaider sa cause?

Moi: mais noooon. Nous avons juste discuter et je me suis rendue compte que je l'ai détesté sans le connaître. C'est une bonne personne.

Maman : il se sert de toi

Moi: non.

Maman : on peut arrêter de parler de lui, de tout ça ? Stp??

Moi: ok !..

Maman:je sais que je ne devrais même pas me mêler de ça mais ton père désire te voir et  s'expliquer.

Moi: c'est non! Qu'il aille voir ailleurs...

Maman : massah! Tu as une arrogance dans la bouche.. Tu n'es pas mal élevée hein... Lui ce n'est pas moi oh. Ne parle pas ainsi devant lui un jour en croyant que tu t'adresses à moi. Tu joues très mal ooo. TIENTCHEU c'est pas BELL.

Moi: tu le défends déjà? C'est aujourd'hui qu'il désire??? Quand il fallait me désirer le mot n'existait pas dans le dictionnaire? J'ai dit non et c'est bon.

Maman : hummmmmm ! C'est pas chez moi que tu vas mépriser les autres. Tu es libre d'avoir ton ressenti. Mais ça se passe dans le respect, surtout qu'il est ton géniteur.

Je risque franchir la ligne rouge avec elle si je continue à parler. Elle est en train de me prévenir de façon voilée, du coup je décide de me taire.

                           Alice FOTSO

Ce matin quand je me réveille, c'est tout le corps qui me fait mal. Pas loin dans le lit Maeva ronfle. C'est avec beaucoup de peine que je parviens à me lever puis mon ventre fait un grand bruit et  je sens mon estomac se resserrer un peu. Ma panse est vide.

J'arrive dans la salle de bain et difficilement je me brosse les dents en   prenant une douche. Tout m'énerve, même laver mon propre corps m'énerve. Je termine 30 minutes plus tard et ma sœur dort toujours. Je décide de ne pas la réveiller. Elle en a sûrement beaucoup bavé avec moi cette nuit. Je sors en direction de la cuisine et tout ce dont mon ventre réclame c'est de la banane mûre. Heureusement maman  a envoyé 1kg il y a deux jours. Je me goinfre mais après trois bananes mangées, je suis prise d'un haut le cœur . Je me déplace assez rapidement et dès que je penche ma tête au dessus de l'évier, tout ressort.

Après avoir vidé mon estomac, je respire bruyamment en toussotant  puis je me rince la bouche.

Moi: c'est quoi ça encore?

Je ne sais où j'ai mis mon téléphone portable, alors je me saisi du fixe dans le salon pour appeler ma clinique et caler un rendez-vous. Je ne dois pas tomber malade, j'ai une entreprise à diriger.

Vers 11h, mon médecin me reçoit. Question de routine, comme d'habitude jusqu'à ce que je bute sur la date de mes dernières menstrues. Je begaie, je ne m'en souviens pas vraiment, alors je sors mon téléphone et je vérifie ce que j'avais marqué. La dernière date cochée est le 16 août . Nous sommes le 07 Octobre. J'ai sûrement oublié de noter c'est ça. Je l'explique à mon docteur qui reste tout de même perplexe, ce qui m'alerte intérieurement.

Dr: de toute façon nous allons faire les examens. Tu peux passer récupérer les résultats à 17h30 ou nous te les envoyons par courrier.

Moi: le courrier. C'est mieux, merci.

Il note quelque chose sur mon carnet et me conseille de bien m'hydrater, de forcer si possible, quand nous prenons congés l'un de l'autre.

Je sors de cet immeuble et je me précipite dans ma voiture. Une fois installée à l'intérieur, je laisse libre court à mes pensées. Ça ne peut pas être ça. J'ai vraiment sans doute oublié de noter. Je ne peux pas être enceinte de... De...

Moi: fais chier !

Je démarre direction TARGET. Lorsque je pénètre dans l'immeuble, y a un brouhaha jusqu'à ce qu'ils m'apercoivent et se calment automatiquement. Directement, ils me lancent des '' Bonjour Alice'' parfois je ressens de la gêne dans ces bonjours. Je réponds et lorsque j'atteints l'ascenseur et que j'appuie sur le bouton du bas pour appeler la cabine, ça chuchote dans mon dos. Subitement je me retourne et vois leur regard pointés vers moi.

Moi: vous pourriez attendre d'être à votre pause pour faire des commérages sur la vie des autres? 

ils baissent tous le regard. À l'heure actuelle je me fous de savoir si j'ai de potentiels clients ici à l'accueil. Ce matin en sortant de la maison j'etais encore motivée à ne pas laisser tout ça empiéter sur mon travail mais dès que j'ai ouvert les réseaux sociaux, c'est tout le monde qui relayait l'information, nous traitant d'idiotes et filles légères, même les femmes nous traitaient de tous les noms. Le pompon était qu'ils felicitaient l'idiot qui me sert d'associé.

Moi: c'est avec votre putain de cul que je suis allée me jeter dans ses bras ?

Personne ne répond.

Moi: Si quelqu'un a des revendications à me faire, qu'il se ramène en même temps avec sa démission sur mon bureau. Vous êtes recrutés pour BOSSER et non pour décortiquer les ragots dans les médias.

La porte de l'ascenseur s'ouvre, jentre et j'appuie sur le bouton qui me conduira jusqu'à mon bureau. Au cinquième niveau, j'y sors. Catherine affiche une certaine gêne dès qu'elle me voit

Moi: toi aussi tu es au courant

Catherine : (petite voix) oui ! Tu tiens le coup ?

Moi: ai-je vraiment le choix ?  Apporte-moi du café stp. J'en ai extrêmement besoin...

Catherine : d'accord...

J'ouvre la porte de mon bureau et quand j'entre je suis surprise d'y trouver le connard et Me NGUEMO.

Me NGUEMO : ah Alice! J'ai pensé que vous ne viendriez pas aujourd'hui. Josh a enfin convaincu LA PASTA de signer chez nous. C'est magnifique n'est ce pas ? Je suis venu pour vérifier le contrat et tout. Qu'est-ce que t'en penses?

Moi: j'en pense qu'il n'est pas associé pour rien. Il doit bien justifier son salaire. Y a pas de quoi en faire tout un plat.

Silence gênant

Je vais m'installer derrière mon bureau et Catherine entre avec mon café. Je le  sirote sans pour autant me préoccuper d'eux.

Me NGUEMO : bon nous avons terminé. Je vais devoir m'en aller. Alice, Josh, nous restons en contact.

Moi: A bientôt Me.

Josh: sans souci.

Il s'en va.

Josh: on peut discuter ?

Moi: sors de mon bureau. Va faire ton cirque très loin

Josh: je suis désolé Alice. Je suis sincèrement désolé

Moi: t'es encore là? Sors de mon bureau...

Josh: Alice je veux juste qu'on parle

Moi: SORS-DE-MON-BU-REAU !

on s' affronte enfin du regard ! Dans mon élément, je ne flanche pas. Il voit bien que je suis sérieuse. Il rompt le contact puis s'en va nonchalamment.

Dès que la porte se referme, je sers mon ventre de toutes mes forces. Je me suis retenue de ne pas montrer mon malaise devant lui. Je vais dans la salle d'eau attenante et je me libère. Saleté de café !

Je ne fous rien de la journée à part verifier avec le comptable l'état de nos dettes. Je me hâte de rentrer chez moi car je suis tellement fatiguée. Je n'arrive pas à garder de la nourriture dans le ventre. En passant par le carrefour Bastos, l'odeur du maquereau braisé  me fait saliver. Je m'arrête pour en prendre un très gros avec des miondos et des frites de plantains mûrs. Je paie et je m'installe dans la voiture. C'est tellement alléchant que je mange sur place.

Moi: mmmmmm ! Ça c'est bonnnn.

Ouf! Pas d'envie de vomir. Je suis ravie ! J'achète la même chose mais cette fois je garde pour la maison. Dès que j'arrive, le concierge me rappelle que j'ai un courrier. Mince ! J'avais oublié ces résultats. Tout mon être se plonge dans un état d'anxiété.

Je le récupère et je monte. J'entre et je vais déposer le poisson à la cuisine. Je me rends en chambre, range mes affaires et tiens l'enveloppe de mes résultats entre les mains.

Moi: je dois bien l'ouvrir non ?!

C'est toute tremblante que je le fais. Je parcours du regard le document.

Subitement dégoutée, je me rue dans ma salle de bain vomir jusqu'au sang.

Maeva: Alice ! Alice! Tu vomis encore ? On devrait aller à l'hôpital cette fois.

Moi: je suis enceinte!

Maeva : quoi ?

Je me tourne vers elle

Moi:... enceinte de Josh Maeva!

C'est pas possible!