Le début de mon calvaire

Ecrit par WLynn

Mon calvaire commença une semaine après mon arrivée. Ma tante était coiffeuse, et devait partir tôt chaque matin pour ouvrir le salon dont elle était propriétaire.  Elle rentrait relativement tard, aux environs de 20h parfois, nous ayant laissé tous seuls à la maison. Elle avait 3 enfants, deux garçons de 9 et 6 ans, et une fille de 4 ans. Au moins, elle nous laissait toujours de quoi nous gaver le ventre.

Un soir, alors qu’elle était absente, nous entendîmes un bruit étrange venant de la chambre à coucher. La porte de la chambre s’ouvrait et se refermait toute seule. Nous crûmes même à un moment voir un canapé se déplacer. La peur qui nous envahie à cet instant était indescriptible. Mes cousins et moi sortîmes du studio avec précipitations tout en riant, mais effrayés. Ma tante nous trouva à la véranda à son retour et s’interrogea sur notre présence hors de la maison, car la nuit était tombée, et les moustiques festoyaient autour de nous.

Elle était complètement perdu après notre récit, et conclu que nous avions sûrement tellement regardé les films d’horreur à la télé, et nous prenions nos rêves pour la réalité. Et c’est comme cela que chacun de nous retrouvâmes sa couche pour la nuit. Pour ma part, je tardai à trouver le sommeil.

Deux jours plus tard, le même phénomène se répéta. Nous prîmes plus peur que la première fois. De nouveau ma tante rentra et nous trouva assis à la véranda. La plus petite dormait dans mes bras.

Ma tante : Saurelle que faîtes vous dehors dans les moustiques ? Ne me dîtes pas que vous avez encore vu les fantômes !

Rodrigue (9 ans) : Maman, nous avons eu très peur en journée. Le canapé s’est déplacé tout seul pendant que nous jouions, fit-il, tremblant encore à la simple pensée des évènements de la journée.

Cette fois, ma tante fronça les sourcils, et semblait prêter plus attentions à nos dires.  Mais elle nous rassura en disant qu’il n’en était rien, et que rien ne pouvait nous arriver.

Seulement, pendant la nuit, un froid étrange envahi la maison pendant que nous dormions. J’essayais d’ouvrir les paupières, mais je sentais mes paupières s’alourdir. Je vis une ombre traverser la fenêtre et se diriger vers moi. Je pris peur, j’essayais de crier mais je me sentais tellement lourde, ne parvenant à faire aucun mouvement. L’ombre s’arrêta au dessus de moi. Un bruit venant de la chambre de ma tante la fit sursauter, et elle disparut à travers la fenêtre comme elle était apparut. Je fermai les yeux, pour un profond sommeil.

Au petit matin, je me levai avec beaucoup de difficultés. Il était environ 6h35 du matin, et ma tante vaquait à ses occupations.

Moi : Bonjour tata Sandrine, je saluais ma tante

Tata S : Bonjour Saurelle. Ça va ? me répondit-elle.

Moi : ça va un peu tata, je répondis.

Tata S. : Ok.

J’hésitai à lui parler de ma nuit. Mais je fini quand même par le faire.

Moi : Tata, pendant mon sommeil, j’ai senti très froid, commençais-je.

Elle se tourna pour faire face à moi.

Moi (continuant) : j’ai essayé de me lever pour bien me couvrir, mais j’ai vu une ombre traversée la fenêtre et se diriger vers moi.

Ma tante (étonnée) : Hein ???? Comment ça ? Me questionna-t-elle.

Je lui racontais alors ma nuit tourmentée. Elle m’écoutait attentivement, en fronçant les sourcils.

Ma tante : Ok. J’ai compris. Me dit-elle.

Ce jour avant de s’en aller, elle versa de l’eau bénite dans toute la maison. La journée se déroula sans encombre.

Trois jours plus tard….

Tante Sandrine

Je me sens tourmentée. Depuis que Saurelle est arrivée à la maison, rien ne va plus. Les enfants sont tout le temps effrayés. J’en ai parlé à une voisine qui m’a dit de verser de l’eau bénite dans la maison. Le studio que je loue est nouvellement construit et pas encre achevé, et est situé en plein carrefour. Etant dans l’urgence d’un logement, j’ai accepté ce studio qui était le seul disponible à ma portée.

Maintenant, je crains d’être entrée dans une maison hantée.

Moi (passant les mains sur le visage) : Oh mon Dieu.

Il est environ 14h ce Jeudi. Je suis en plein travail de pose greffe sur la tête d’une cliente lorsque mon téléphone sonne. C’est le numéro de la voisine.

Moi (décrochant) : Allô Stéphanie

Stéphanie : Oui allô. Bonsoir voisine. Stp rentre vite, ça ne va pas chez toi. Les enfants sont chez moi. Rentre vite.

Moi (toute paniquée, les mains tremblantes) : Que se passe-t-il Stéphanie ? Il y’ eu quoi ? Comment vont mes enfants ?

Stéphanie : Ils vont bien, mais il faut que tu rentres c’est urgent. Ta maison là est hantée. Il faut..

Bip bip bip.

La communication venait d’être coupée.

Mon Dieu, je tremble de toute part. La cliente ayant remarquée mon désarroi me demande ce qui ne va pas.

Moi (rangeant mes effets avec précipitation) : Ma sœur, stp tu vas m’excuser, il paraît qu’il s’est passé quelque chose chez moi. Je dois urgemment rentrer.

Me tournant vers l’apprentie qui travaille avec moi : S’il te plaît, termine ses cheveux, je vais appeler ma sœur elle viendra récupérer les clés le soir avant la fermeture.

Elle : D’accord madame.

Je suis sortie avec précipitation et j’ai stoppé la première moto que j’ai croisée.

Moi : Maison blanche Damas, 300 frs

Bip

Saurelle

Seigneur, tout mon être tremble. Ce que je viens de vivre est juste incroyable. La journée se déroulait bien jusqu’à ce que nous tombions de fatigue. Pendant que mon cousin Arthur regardait la télé, je suis allée me couchée dans la chambre avec Sophie la toute dernière. Romain, le cadet, jouait dans la cours.

Pendant mon sommeil, j’ai à nouveau ressenti ce froid étrange m’envahir. Mes membres s’alourdissaient. J’ai ressentit une présence dans la chambre. Je peinais à ouvrir les yeux, les battements de mon cœur s’accéléraient. Le bruit de la télévision me parvenait au loin. Je me sentait de plus en plus étouffée, alors j’ai commencé à réciter une prière silencieusement, puis tout à coup j’ai pu ouvrir les yeux et le calme est revenu.

Je suis sortie de la chambre apeurée. Arthur était toujours installé devant la télévision. Quelques secondes après, j’entends un bruit provenant de la chambre. Pensant que c’est sans doute Sophie qui s’est réveillée, je me dirige donc vers celle-ci. Mais à peine je repousse le rideau de couleur à la porte de la chambre, que j’aperçois un homme, tout de blanc vêtu, assis sur le bord du lit, les pieds croisés, et fixant la porte de la chambre. A réaction a été instantanée. J’ai eu la chair de poule et j’ai poussé un cri tellement strident que Sophie s’est réveillé en pleurant. Même la personne assise sur le lit a sursauté et a incroyablement fait un bond et a sauté à travers la fenêtre. J’étais terrifiée.

Arthur et Romain qui jouaient dans la cours sont apparus de façon précipitée et m’ont demandé ce qui n’allait pas en regardant dans la direction de mon doigt gauche que je pointais vers la fenêtre. Sophie pleurait toujours, mais j’étais comme tétanisée. Je tremblais de tout mon être. Je n’arrivais pas à dire un seul mot, le doigt toujours pointé vers la fenêtre, et le corps tremblant.

Je ressens soudain une main m’empoigner et me secouer en me demandant ce qui ne va pas.

La voisine (d’une voix paniquée): Saurelle c’est quoi ? c’est quoi ? je t’ai entendu crier, qu’est-ce qui ne va pas ?

J’ai senti une grosse pression quitter de mes épaules et j’ai commencé à pleurer à chaude larme.

Moi (d’une voix étouffée et hoquetant) : Tata,.. un ….fan..tôme, j’ai..vu… un fantôme. Il a sauté par la fenêtre (en pointant la fenêtre de mon doigt). Il ….. était…..assit… sur le lit.

Ils m’ont tous regardé avec les gros yeux, et la voisine a demandé qu’on sorte. Elle s’est dirigée vers Sophie qui pleurait toujours et l’a prise dans ses bras, en regardant partout dans la chambre. Elle-même commençait à avoir peur. Romain et Arthur sont sortis en courant.

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés chez la voisine. Elle nous a installé sur sa véranda.

La voisine (manipulant son téléphone) : c’est encore quoi cette histoire ? Les fantômes sortent d’où dans le quartier ci ? (Nous regardant) Je vais appeler votre mère. A l’allure où vont les choses, vous ne pouvez pas dormir dans la maison là aujourd’hui.

Elle faisait les cent pas sur sa véranda en nous observant le téléphone à l’oreille. J’étais assise sur le sol, les genoux repliés sur moi-même.  Mes cousins me regardaient dépassés, et la petite Sophie était venu se coller à moi.

La voisine (au téléphone) : Oui allô. Bonsoir voisine. Stp rentre vite, ça ne va pas chez toi. Les enfants sont chez moi. Rentre vite.

…….

La voisine : Ils vont bien, mais il faut que tu rentres c’est urgent. Ta maison là est hantée. Il faut.. (retirant le téléphone de son oreille) mince le crédit est fini. (Nous regardant, la mine inquiète) ne vous en faite pas, votre mère va arriver. On va trouver une solution.

Je ne dis rien. J’étais tout de même rassurée par la gentillesse et la disponibilité de tata Stéphanie. Nous sommes donc restés à attendre sagement l’arrivée de ma tante.

Poursuivie par un es...