Le forum whatapp
Ecrit par Liseur
Je fus inscrite sur le forum contre
mon gré. Une amie à moi a eu cette idée. Je lui ai demandé sa motivation. Elle
me répondit que c’était par pure altruisme. Elle a le souci de me faire
profiter des merveilleux conseils qui y sont partagés. A son dire, c’est un
forum parfaitement anodin destiné à coacher des femmes pour éviter à leur foyer
le syndrome de la monotonie, destructrice
de couple. Qu’à cela ne tienne ! M’étais-je dis. Je n’ai donc pas décliné
l’offre. J’avoue que je fus bien attirée dès mes premières minutes sur le
forum. J’avais l’impression de découvrir un nouveau monde. Certes, au
début les images ont heurté ma pudeur. Cependant,
je ne mis pas longtemps à m’y habituer.
Les premiers jours, je participai peu. Je pris tout mon temps pour lire
et voir tout ce qui avait été posté avant mon inscription. Au fur et à mesure que je le fréquentais,
j’avais de plus en en plus envie d’y revenir. Bientôt, je ne pouvais plus m’en
passé. Avant même que je ne m’en rends compte, tout mon être fut déjà capturé
par le forum. Il est devenu mon nouvel univers, une addiction.
Mon compagnon, plusieurs
fois m’a demandé de me détacher un peu du
téléphone. Il me fit remarquer que le téléphone accaparait toute mon attention.
Il me disait aussi que je ne lui prêtais
plus attention ni à lui ni à nos
enfants. Jusque-là, je n’avais pas mesuré la portée de ce nouveau jeu. Des
fois, j’attendais qu’il s’endorme pour me saisir du téléphone. Je me plongeais
dans ce nouveau monde plein de ce je croyais être une féérie jusqu’à ce que le
sommeil me surprenne, voire jusqu’au petit jour. Dès mon réveil, le premier
objet sur lequel je me jette est le téléphone. Je ne voulais rien perdre du fil
d’actualités. Je guettais les nouvelles vidéos postées. J’étais emportée
lorsque je l’ai visualisais. Il y avait de quoi. Les images avaient de quoi
bouleverser la femme au foyer que j’étais. Un peu abrutie par une vie bien
rangée et jusque-là totalement ignorante du monde de la sexualité
professionnelle.
Tout débuta lorsqu’un jour
avec mon compagnon, le père de mes quatre enfants, nous nous rendîmes à une
obligation mondaine. J’y ai découvert un groupe de femmes. Leur assortiment
était des plus parfait. Je m’imaginai comme elles. Le foulard coloré sur la
tête, habillée de bel uniforme en pagne wax. Je m’imaginai dansant avec toutes
ces femmes qui assurément deviendraient mes copines. Elles paraissaient si
sympathiques; toutes séduisantes et si heureuses.
Je me confis à mon compagnon.
Je lui dis mon envie d’être membre du groupe de femmes. Sa réaction fut des
plus vives. « Pas questions ! En aucune façon je ne voudrais que
tu fréquentes ce genre de femmes. Leur réputation est des plus sulfureuse » m’avait-t-il
dit. « Je n’aimerais pas que tu ailles te bruler les ailes en les
fréquentant ». Avait-il ajouté pour me mettre en garde. Je fis la moue
tout en me réservant pour revenir à la charge plus tard. C’est ce que je fis.
Je suis revenue, plusieurs fois, insister qu’il finit par accepter. Non sans avoir
mis dans la balance beaucoup d’arguments pour lesquelles
je savais qu’il fléchirait. Je sais qu’il a accepté à contrecœur. Mais moi, peu
m’importait dès lors que je pouvais appartenir à ce nouveau monde. Je ne savais
pas alors que je m’embarquais dans une aventure qui allait me couter chère.
Très chère !
Mais avant cela, ce fut comme
un tourbillon de bonheur. Je vivais comme dans un carrousel qui ne s’arrêtait
plus. Nous allions de fêtes en fêtes. Tous les week-ends il y avait une sortie.
La règle est telle que tout membre se devait de répondre à l’invitation émanant
d’un autre membre. Se défiler exposait à des sanctions pécuniaires et au risque
de se faire boycotter au moment où son tour, à soi, viendrait. Ce que nul ne
voulait subir car, la principale raison de l’adhésion est la volonté de faire
sensation avec son groupe de femmes lors d’une manifestation : cérémonies
funéraires, anniversaires, mariages et communions. Je ne vivais alors que pour
ces jours où je quittais la maison pour ces moments de plaisirs. Oui de
plaisirs, parce que lors de nos sorties, toutes les conditions sont réunies
pour que chacune d’entre nous puisse se sentir comme sur un éther. La musique,
les boissons, les multiples mets que nous préparions ; mieux, toute la
liberté que nous nous donnions dans notre langage. Nous pouvions prononcés
toutes les grossièretés possibles sans nous soucier de qui nous écoutait. Au
demeurant, la palme pouvait revenir à qui d’entre nous allait être la plus
salace. Un type particulier de musiciens nous facilitait l’exercice. Certains de leurs morceaux que nul chef de
ménage ne peut jouer en son domicile, trouvent chez nous, une audience parfaite
en ces moments-là. Les Dj les passent en
boucle déclenchant transes et hystéries collectives. Nous pouvions alors nous
abandonnées à des déhanchements lubriques. Cela, moi particulièrement, me
mettait les sens à vif.
Lorsque je rentrais après nos
séances de défoulement à la maison, je me sentais assez émoustillée avec
suffisamment d’envie. Un feu me brulait le bas vendre alors. Je me jetais
souvent sans autre ménagement sur mon compagnon en le suppléant de me
l’éteindre. Ce à quoi il satisfaisait sans trop de difficultés. Mais bien vite, cela non plus n’arrivait à
m’assouvir. Le délai entre le moment ou le feu me prenait et quand lui il
devait de mettre à ouvrir ses vannes se faisait de plus en court. Je s’entais
que je ne pouvais plus prendre mon envie en patience jusqu’à rentrer chez moi.
J’ai été bouleversé lorsque je découvrir
cela un soir où la fête avait été particulièrement arrosée et la distance qui
me séparait de la maison réellement longue. Car, cette fois, nous étions en dehors
de la ville ou je résidais. Soit environ 120Km. J’étais tellement excitée, que
machinalement sans même faire attention à ma voisine, je me suis introduit un
doit dans mon intimité. Je pris tout de même la précaution de le faire
discrètement. La première vague de contraction de mon vagin me rendis honteuse.
Mais lorsque les autres sont venues m’envahir j’ai enfoncé d’avantage mon doigt
le plus long. J’ai fermé fortement mes jambes contre lui. J’aurais pu me donner
à tout male s’il y en avait autour de moi. Mais excepté le chauffeur qui nous
conduisait, il n’y en avait pas.
Je suis rentrée tard le
soir-là auprès de mon mari. Il n’a pu s’endormi, il m’attendait. Il m’a
longtemps grondé. Et me mis en garde contre cette nouvelle vie que j’ai débuté
et qui selon toute vraisemblance changeait non seulement mon comportement mais
aussi m’a manière de vivre avec lui. Il avait parfaitement fait le bon
diagnostic. Car visiblement, sans même que je ne m’en doute, mon compagnon est
devenu pour moi un être autre. Je ne le regardais plus comme un conjoint.
J’attendais de lui plus qu’un père pour nos enfants. Je le voulais comme un
étalon entièrement consacré à mes nouveaux désirs sexuels.
J’écris ces pages trois mois
après avoir quitté mon compagnon. J’ai dû le quitter, parce que je n’avais plus
le choix. J’ai laissé un message de trois lignes à peine en guise d’au revoir à
mes enfants. A mon compagnon, rien. Rien parce que je ne sais quoi lui dire. Je
n’ai pas su quel mot utilisé. Tant je me sens souillée. J’ai trahit sa
confiance. Je n’ai pu tenir aucune des promesses que je lui faites lorsque
j’adhérais au groupe. Je lui avais dit, je m’en souviens tout comme si la scène
se déroulait encore devant moi. Je le lui répétais :" Papa, ne t’en
fais pas. Je contrôle la situation. J’ai eu à subir pleines de pressions par le
passée. Des gens qui voulaient me faire changer de religion. J’y ai résisté. Je
ne ferai aucune bêtise. Je suis assez mâture pour cela et patati et patata".
Lui, il me répondait chaque fois : « ma chère fait attention à ne pas
tomber de ton prestige. Un penseur a dit, si tu danses avec le diable tu ne vas
pas le changer, c’est lui qui va te changer ». Il me disait aussi :
« La plupart des membres de ton groupe sont des femmes en échec
sentimental. Ce n’est pas ton cas pour t’acoquiner avec elles. Tu risques, à
force de les fréquenter d’acquérir le même statut ». Lorsque je pense à
tout cela à présent, je me rends compte que c’est lui qui a raison. Puisque me
voilà, sans foyer. Ce cocon de sécurité.
L’amour de mes enfants que j’ai abandonné me manque. Je vis tout comme si je
n’ai jamais rien construit. Alors que vingt années durant, j’ai bâti un foyer.
Je me désole particulièrement pour mon ainée, âgé de seize ans en classe de
terminale. Je ne suis plus auprès d’elle au moment précis de sa vie où la
présence prévenante d’une mère est si importante. J’ai risqué tout pour un
moment de frivolité.
L’une des multiples vidéos que
j’ai visionné sur le forum What’s app, est restée accrochée à ma mémoire. La
conséquence, certainement, du fait de l’avoir visionnée plusieurs fois juste
avant de dormir. Je rêvais, plusieurs nuits de suite, être l’actrice du film. Un
rêve érotique dans lequel je me glissais dans la peau de l’actrice. Elle
démontrait une extrême jouissance. Une de ses jouissances dont beaucoup de
femmes rêvent de parvenir avec leur partenaire. Elle était si convaincante. J’apprendrai,
bien plus tard, que ces actrices de film X sont de parfaites professionnelles. Toutes ses
émotions jouissives sont en réalité une simulation destinée à vendre la
production. Que je fus naïve ! J’ai cru à tout ce que je voyais. J’ai cru
effectivement que tous les mâles pouvaient être aussi membrés. J’en voulais
autant pour mon compagnon. Tout ce qu’il s’échinait à me donner depuis que j’ai
connu ses acteurs du sexe me paraissait bien fade. J’ai fini par le déprécier
de plus en plus. J’en étais venu à considérer nos étreintes comme des moments fades.
Je m’impliquais de moins en moins dans nos ébats. Quand bien même il me
réclamait des caresses, je ne trouvais
pas opportun de lui en donné. Je le laissais seul se débattre. Lorsqu’il
finissait de jouir, ce qui souvent venait tôt, pour la simple raison que je ne
l’encourais guère à durer, je me détournais de lui. Je faisais tout pour le
mettre mal à l’aise et lui montrer ma déception. J’étais transformée. En lieu
et place de l’amour que me faisait mon mari, je n’avais plus envie que de baises
à la façon X. De rare fois, j’étais sensible à ses attentions. Oui ! Il
était très attentionné et se préoccupait de ma satisfaction sexuelle. Mais
comment pouvais-je lui avoué que j’ai découvert un nouveau monde ?
Puis, vint un jour où il me
surprit visionnant les fameux films X. Ce jour-là, j’étais tellement emportée
que je n’ai pas remarqué sa présence derrière moi. Il m’avait alors déclaré «Ce
que tu vois là, c’est du cinéma. Une
scène de quelques minutes s’obtient au bout de plusieurs heures voire, des jours
de tournages. Ne t’y fis pas ». Quand j’y pense. Oh ! Que j’aurais dû l’écouter.
Mais au contraire, je me suis
dit que ce n’était que la déclaration d’un mec conscient de ses faiblesses
sexuelles. Je m’y plongeai encore et encore. Je ne vivais que pour lire les
commentaires de mes copines. Toute désiraient pareil. On se disait plein de
méchancetés sur nos hommes. Nous soulignions le moindre de leurs faiblisses et
nous adulons nos fans, bien membrés, aux records impressionnants.
Un jour, certainement le plus
fatidique de ma vie, je reçu un message dans mon inbox. Je ne sus comment le
type a procédé, mais il réussit à le faire. Lorsque j’ouvris le message, je
découvris le sexe énorme d’un homme. L’audio accompagnant la photo disait qu’il
était le propriétaire de l’engin. Mon cœur bâtit la chamade. Je fermai précipitamment
le portable. Or, quelque jours auparavant, à cause de mon addiction à ma
nouvelle distraction, mes nuits étaient, de plus en plus, peuplées de rêves érotiques.
Je me faisais tailler en pièce par des membres virils. Je me réveillais, des
fois, en sueur, mes dessous trempés de mes secrétions. J’en étais honteuse,
mais aussi satisfaite. Des fois aussi, j’e me rendormais aussitôt, regrettant
de mettre réveillée et espérant reprendre mon rêve là où je l’avais suspendu.
Alors, lorsque je reçu ce message, je ne pus cacher mon désir. Tant ce membre
ressemblait à ceux qui me satisfaisaient dans mes rêves. Je fus convaincue que mes rêves venaient à moi ? J’hésitai un
court instant à répondre. Mais j’étais déjà accrochée. Je lui écrivis :
-
Qui êtes-vous ? Identifiez-vous.
Au bout de ligne, il comprit que comme je ne
m’étais pas effarouchée contre cette intrusion que j’étais tout au moins
attirée. Il enfonça le clou.
-
Je suis celui qui veut faire ton bonheur. On
m’appelle TOTON Sucré.
Ce n’était plus un cœur qu’il
y avait dans ma poitrine, mais un tambour. Toute tremblante, je lui
demandai :
-
Qu’est-ce à dire Tonton sucré ?
-
Parce que toutes les femmes qui m’ont essayé
mon adopté. M’avait-il écrit en réponse. Puis il ajouta : Je peux tenir
45mn.
A cet instant, ma pensée était
traversée par les nombreuses anecdotes que racontaient les copines. Il y en
avait qui affirmaient avoir eu ce genre d’expérience. Je ne les croyais pas.
Voilà que quelqu’un me l’affirme. Cela m’a troublé. Je répliquai les mains
tremblantes :
-
C’est faux.
Il me répondit.
-
Tu n’as qu’a essayé. Tu pourras tirer toi-même tes
conclusions. Surtout ne rate pas l’occasion. Elle ne se représentera plus. Je
ne m’adresse qu’à celle que j’en estime digne.
Assurément j’e m’aventurais
sur un terrain glissant. Je mis fin à la conversation.
Deux jours plus tard, il revint
à la charge. Il m’appela par mon prénom.
-
Que dis-tu de ma proposition. Je peux te
rencontrer si tu le souhaites.
Tout en désapprouvant son
attitude, je commençai à admirer sa
persévérance. Cette même persévérance qui me rend si fragile. J’ai pu dire sans
en être convaincue moi-même.
-
Ne me
déranger plus. Je vis avec mon mari. que je ne veux pas perdre mon foyer.
Il m’envoya alors des
émoticônes de ricanement et se
déconnecta.
J’ai pensé que la plaisanterie
était close. Le temps passa en sorties de groupe. Nous voyageâmes surtout dans
plusieurs régions du sud du pays. Chacune de nos sorties était toujours de
joyeuses retrouvailles entre femmes. Je ne me méfiais de rien. Il était de
coutume que les femmes que nous sommes, échangions des anecdotes diverses sur
notre sexualité de couple. En ces occasions, nombre de nous avouent leurs
insatisfactions. Il s’en suit des échangent d’astuces et de recettes pour les
surmonter.
Certaines d’entre nous, entre
deux gorgées de bière révélaient leurs infidélités à leur mari. Selon toujours
elles, l’infidélité est la parade parfaite. Ces aveux publics m’ont surpris
dans un premier temps. Pourtant, confidences après confidences, je fini par
connaître le secret de chacune d’elles. Celle qui a comme amant son témoin de
mariage; Celle qui entretient une relation avec le patron de son mari ;
Celle qui hésite à franchir le Rubicon comme Greta. Elle a avoué avant de se rétracter, un soir où nous finissions
un rassemblement, qu’elle a le désir de tromper son mari pour se venger de
lui ; qu’elle n’attendait que l’occasion propice. Tous ces déballages m’avaient chamboulé
l’esprit. Je ne me comprenais plus. Des questions affluaient dans mon
esprits : "Comment ça se trouve que moi je ne suis pas aussi
sollicitée par les hommes comme l’avoue mes copines". Je commençai à
douter de mes capacités intrinsèques de séduction. Je fini par pensé que mon
concubin ne vit avec moi que par compassion. Or, je me savais charmante.
J’en étais là avec tous mes
questionnements lorsqu’un jour il apparut devant moi. J’avais le nez dans mon
portable. Je levai la tête et je le trouvai en face de moi. Il avait mis le
paquet et avait savamment préparé son coup pour m’impressionner. Son parfum
m’enveloppa et je fus conquise. Il avait une grosse chaine de rappeur autour du
cou. Tee-shirt, pantalon jean et basquet au pied. Tout à l’opposé du style de
mon mari. Il avait l’ère jeune. Sa barbe fournie n’était pas non plus fait pour
me déplaire. Il m’interrogea d’une voix roque qui me fit frissonner.
-
C’est vous untel en me nommant. Je lui répondis
machinalement hypnotisée par sa présence.
-
Oui c’est moi. Sans plus de protocole, il me
déclara.
-
C’est moi qui peux tenir 45 mn. Tonton sucré.
Sa déclaration déclencha en
mois un frisson qui me parcourra toute l’échine avant de s’installer au point
le plus sensible de mon bouton. Je me
suis mouillée de désir. Il s’assit à ma table. Je ne sais plus combien de temps
dura notre conversation. Mais je me souviens avoir remarqué que certaines de
mes copines s’intéressaient à nous. A la pensée qu’elles m’enviaient, je fis de
plus en plus d’effort pour intéresser le Tonton sucré. Nous sous séparâmes
enfin avec la promesse de nous revoir. Il me laissa une carte de visite. Je m’empressai
de la cacher dans mon soutien-gorge.
Cette nuit-là, lorsque je
rentrai à la maison, je prétextai d’un malaise pour ne pas coucher dans le lit
conjugal. Je craignais un délire dans mon sommeil, tant je ne me possédais
plus. Dans tous les cas, je ne pouvais pas non plus supporter que mon mari me
touche. Tellement j’étais envahie par le désir de Tonton sucré. Bien entendu,
mes rêveries les yeux ouverts ainsi que mon intense activité téléphonique ont
fini par éveiller le soupçon de mon mari. Il était de plus en plus irrité par
mes manies de cachotières. Il se plaignait de mon détachement de plus en plus
prononcé de sa personne. Je m’occupais de moins en moins de lui. J’étais de
moins en moins attentive à ses besoins d’hommes ayant en charges la totalité du
fonctionnement du foyer. J’en arrivais même à ne plus faire aucun ménage. Tout
mon être était tourné vers l’appel que me faisaient les lucioles qui
auréolaient mon groupe. Je le voyais souffrir en silence de mon attitude. Mais
moi, depuis, j’avais perdu cette fibre qui pouvait susciter en moi toute empathie.
Bientôt, je refusai de me présentai en quelque endroit en sa compagnie. Je
m’arrangeais toujours pour que nous ne menions plus des activées en commun.
Sauf les cas où je ne pouvais me défiler. Je refaisais qu’il m’accompagne à
toute mes invitations et j’esquivais les siens également. Cela l’a beaucoup
meurtri. Mais il acceptait la situation
certainement en espérant que je redevienne à nouveau celle qu’il a connu. Trop
tard ! Le diable m’avait déjà transformée.
Je me surpris, un dimanche
soir, en train de me préparer à me rendre au rendez-vous que Tonton sucré m’a
fixé. Je n’avais aucun doute sur l’issu de la rencontre. Mais cela ne m’a pas
empêché de m’apprêter. Telles les phalènes attirés par la lumière des flammes,
je ne pouvais plus faire marche arrière. Il me fallait aller gouter à ce
plaisir si tentant et si proche. Une de mes copines ne m’avait-elle pas dit
qu’elle aussi elle avait succombé et que c’était un délice ? Elle m’avait même dit, en jurant la main sur
le cœur, qu’elle préférerait être plusieurs fois damnée que de ne pas connaître
l’existence d’une telle extase. Pourtant, il y avait en moi une petite voix qui
me disait : « Ne cède pas». Elle ajoutait «Tu pourrais le regretter».
«Tu pourrais tombée dans un piège». Malheureusement pour moi la voix de mes sens,
hyper excitées, criait plus fort et je quittai la maison quasiment en forçant
le passage. Mon mari, son sixième sens en éveille, tenta en vain de me
dissuader de sortir.
Le lieu du rendez-vous était le
parking d’un hôtel. Je m’y rendis. Aussitôt arrivée, une voiture en
stationnement démarra et m’embarqua. A son bord, se trouvait effectivement
Tonton Sucré. Il m’embrassa goulument sans ménagement. Les couleurs étaient
ainsi annoncées. Il était plus soigné dans sa toilette que la fois où il s’est
présenté à moi. L’ambiance dans la voiture a fini de ramolir en moi toute
résistance. Je me serais donnée à lui à l’instant s’il avait insisté. Mais il
me conduisit dans une grande villa. Une villa, moins s’en faut, présidentielle.
Il me déclara que c’est sa propriété. Je n’en croyais pas mes yeux. Je m’étais
écrier Wahoo !!! A côté de cette merveille, la maison de mon mari parait
une bicoque. Il m’installa dans un grand salon. J’eu droit à la totale.
Champagne, musique, fleurs et tout le reste. Nous nous retrouvâmes bientôt à
batifoler dans une chambre d’eau aussi vaste qu’une piscine. Je n’en croyais
pas mes yeux. Toutefois, une chose m’intriguait. Alors que moi j’étais
totalement nue, lui il gardait son caleçon. J’ai pensé à une fantaisie. Après
les préliminaires nous nous retrouvâmes dans une grande chambre avec un lit qui
invite à l’abandon. Il me coucha sur le lit et démarra l’exploration de mon
intimité. Je ne demandais qu’une chose qu’il m’embroche enfin. Lorsqu’il baissa
sa culote, j’eu la surprise de constater que son machin n’avait rien d’un engin
démolisseur comme il l’avait posté. Au demeurant, cela n’avait rien de plus
extraordinaire que celui de mon mari dont je suis habituée. Je lui fis la
remarque, celle qui déclencha mon
calvaire. En guise de réponse, je reçu une paire de gifles bien administrée.
Les coups m’ont renversé sur le lit. Je me protégeai des prochains coups avec
mes mains frêles. C’est là qu’il me déclara méchamment.
-
Tu veux un gros pénis ? C’est un gros
pénis que tu veux non ? Je t’en
donnerai, espèce de salope.
Je compris que le piège s’est refermé
sur moi. J’eu tout juste le temps de remarquer que trois autres gaillards
sortaient d’une pièce voisines tous nus.
J’ai compris en les voyant que c’est eux qui détenait les défonceuses.
Ils se saisirent de moi m’immobilisèrent à leur guise. Ensuite Ils m’ont
taillée en pièce. J’ai dû m’évanouir plusieurs fois. Je me suis réveillée un
moment pour constater qu’il y avait un dispositif d’enregistrement de la
séance. J’ai compris que j’étais actrice malgré moi d’un film de pornographie.
Je pensai à ma famille et je évanoui à nouveau. Au petit matin, je fus larguée,
d’une voiture minable, sur un trottoir en ville. J’étais groggy. La tête me
tournait. Je ne pouvais pas me tenir sur
mes pieds. J’eus tout juste assez d’esprit
pour indiquer à un taxi moto l’adresse d’une de mes sœurs. Il me conduisit
là-bas où je repris mes esprits. Je
consultai mon téléphone et je remarquai que mon mari m’a appelé, plusieurs fois,
durant la nuit. Je devais échafauder rapidement un scénario pour le convaincre
de ma nuit passée en dehors du domicile conjugal. Je le rappelai et je demandai
à ma sœur de témoigner pour moi que j’ai passé l’entièreté de la nuit en sa
compagnie. Ce qu’elle fit. Je crois bien qu’il a été convaincu. D’autant qu’il
m’arrivait, effectivement par le passé, de rester dormir chez ma sœur avec
consentement de mon homme.
Vers l’après-midi, après
m’être composée une mine acceptable, je rentrai à la maison en compagnie de ma
sœur pour faire foi. Aussitôt après, je me couchai ne pouvant pas rester
éveillée au risque d’éveiller ses soupçons. Trois gaillards viennent de me
passer sur le corps et cela laisse des traces. Comble de malheur pour moi,
après le départ de ma sœur, mon mari me sollicita pour une sortie en famille
avec les enfants. Il souhaitait que l’on aille à la plage avec eux. Je lui
expliquai que je ne pouvais pas. Cela l’a mis en colère. Il pensait que je me
payais sa tête. Il m’a dit qu’il trouvait intolérable que moi je trouvais
toujours du temps pour mes sorties et que je me défilais lorsqu’il s’agit de ma
famille. Cela a failli tourner au vinaigre. J’ai dû ravaler mon orgueil et
avaler des cachets d’antalgiques pour accepter la sortie. De toute manière, je n’avais pas
le choix. Notre dispute se transformait en en une douloureuse scène de ménage
devant les enfants. Ce que j’ai souffert lors de la sortie ! Chaque geste
était une torture. Mais je n’ai laissé rien transparaître. Nous rentrâmes le
soir à la maison comme une famille parfaite. Paradoxalement le cadre familiale
m’a permis d’oublier mes malheurs. La vie repris à la maison comme si de rien
n’était. Mais cela ne devrais être que de courte durée.
En effet, une semaine après
mon viol, car s’en était un, mon téléphone sonna. Le numéro est un numéro
masqué. Cela éveilla en moi une mauvaise prémonition. Je ne décrochai pas
l’appel. Peine perdue, car il se faisait de plus en plus insistant. J’ai dû me
résoudre à accepter. La voix au bout du fil me confirma que mon horizon allait
s’assombrit davantage. Je ne m’étais pas trompée. Il me déclara avec une grande
insolence.
- C’est ton Tonton sucré. Tu
pensais que c’est fini, salope ?
Je ne lui réponds rien. Il
continua menaçant.
- Je sais que tu m’écoutes.
Mes copains et moi on voudrait se rendre en boite de nuit le week-end. Nous
n’avons pas encore bouclée notre budget. Tu
me transfères cent mille francs sinon tu feras la une du forum.
Il raccrocha aussitôt. Je
pensai à la somme à ce qui va advenir si je ne payais pas. Toutes les copines
visualisant mes ébats forcés. Rien qu’à cette pensée je chavirai manquant de
m’évanouir. J’entrepris de le rappeler. Il mit du temps à décrocher. Il me dit :
-
Curieux ! C’est toi qui me rappelle. En
veux-tu encore, de grosses bites ?
Je ne fis pas attention à son
sarcasme. De toute manière je ne m’en préoccupais pas. Il fallait que je
négocie. Je me suis mis à le supplier presque en larme.
-
Je ne peux pas trouver tout cet argent. Je t’en
prie laisse-moi en paix.
Contre toute entente, ma supplication
le rendit plus exigeant.
-
Ah bon! Il fallait penser à ta paix avant de
dire tes insatisfactions sexuelles sur le forum. Maintenant que j’ai satisfait
tes fantasmes, tu dois me payer. Demain soir sans faute sinon gare à toi.
Aussitôt dit, il raccrocha. Je
n’avais qu’une solution à porter de main : le portefeuille de mon mari. Je
mis la main dedans dès la première occasion pour rassembler la somme. Je la lui
ai envoyée par transfert d’argent. Il me rappela
-
Tu vois
bien chérie, quand tu t’y mets, tu réussis. Tu as beaucoup de ressources. Je te
les ferai découvrir. Fais-moi confiance.
Sur le champ je n’ai pas
compris le sens de la phrase. Mais bientôt j’en ferai l’amère analyse
grammaticale.
Cela se passa un mois après.
Mais avant d’aborder cette nouvelle phase, il importe de savoir que déjà mon
couple était au bord de la rupture. J’ai tellement changé dans mes habitudes
que je suis devenue une étrangère pour moi-même et pour mes proches. Mon mari
n’en pouvais plus de me rappeler sans cesse à moi-même. Mes périodes d’absence
étaient de plus en plus fréquentes. Je m’éloignais pour décrocher mon téléphone
de peur qu’il surprenne mes conversations. Notre intimité a volé par la
fenêtre. Je n’arrivais plus à me donner à mon homme depuis mon viol. Les souvenirs
de cette nuit me reviennent en flash chaque fois. J’ai dû prétexter d’une
douleur au bas ventre pour l’éviter. J’ai dû même aménager dans la chambre de
mes filles. Tout cela en faisait assez pour qu’il commence à me soupçonner. Au
début il a pensé à un rejet de sa personne. Mais comment le lui expliquer que
je l’aimais encore? Je trouvais, à de rares moments de sérénité, le temps de me
montrer tendre avec lui. Cela le calmait un peu. Des fois, même moi également
je me mettais à rêver que ma mésaventure n’était qu’un mauvais cauchemar ;
que j’étais enfin réveillée pour de bon. Or, c’est en ces moments précis que je
reçois le coup de fil pernicieux qui fait tout s’effondrer. Cet homme mettait
un malin plaisir à me pourrir la vie. Il appelait, et lorsque je décroche il me
raccroche au nez. Il mettait mes nerfs à fleur de peau. Mais cet après-midi-là
il me parla.
-
Salut ma poulette !!!
Donc de la salope je suis
devenue sa poulette. Je me demandais si tout l’abécédaire de la faune animale
n’allait pas y passé.
- Que me veux-tu encore ? Ne me laisseras-tu donc
jamais tranquille ? Lui ai-je demandé.
- Je t’ai accordé un crédit d’orgasme de plusieurs années.
Ce que je veux c’’est que tu me rembourse pour la peine que je me suis donnée.
Tu devras me remercier pour le restant de tes jours. Grâce à moi tu as connu le
Nirvana. Tu as franchi tous les degrés du Kamasutra. Cela mérite récompense.
Je n’en revenais pas de ce que
j’entendais. Cet homme a brisé ma vie et il me demande de le récompenser. Mais
je n’eus pas le temps de faire le tour de la question. Il me relança.
-
Tu as de quoi écrire. Tu ferais bien de prendre
note car toute erreur te coutera cher. Voilà ! il se fait que moi
également j’ai des fantasmes à satisfaire. Et cela me coute. J’ai besoin
d’argent pour acheter mon herbe. Il me faut…… Il me faut disons cinq cents
mille.
J’ai hurlé dans le téléphone.
-
Cinq cent mille ? Tu déraisonnes. Je n’ai
pas d’activité. Comment veut-tu que je te trouve cinq cents mille ? C’est
une somme énorme.
Cela
ne l’a pas démonté pour autant. C’est alors qu’il sort son joker. Une
proposition infamante.
- Tu
sais ma cocote. Je t’avais dit que tu es dotée de grandes ressources. Une grave
erreur que ton homme a commise. Il t’a peu abimée. A peine t’effleure-t-il. A peine ! Le naïf. Il te ménage pour que
tu gardes ta fraîcheur. La perfection de ton corps est une denrée très
recherchée, ma chérie.
San
blague ! Il ose m’appelée sa chérie. J’ai failli vomir quand je l’ai
entendu prononcer ce mot. J’aurais dû raccrocher car le pire restait à venir.
-
Ce que j’essaie de te faire comprendre est que
si tu n’as pas l’argent pour payer, tu peux me payer autrement.
Je
commençai dès cet instant à voire le schéma dans lequel il me mettait. La suite
ne fut que confirmation.
-
Que veux-tu dire ?
-
Ce que je veux dire tu le sais. J’ai des amis
envers qui j’ai une dette. Comme par coïncidence la même somme. Ils sont cinq.
Il serait heureux de passer l’éponge si tu acceptais de calmer leur libido.
Alors là j’ai explosé de
colère. Je l’ai traité de tous les noms d’oiseaux possibles. Mais lui, il
ricanait amusé.
-
Tu n’es qu’un malade. Un minable escroc, un maître
chanteur exécrable. Lui ai-je vomi dans l’oreille. Mais cela ne lui fit aucun
effet.
-
Et pourtant tu as dansé au rythme de ma bite.
Veux-tu que je te passe tout ce que tu as éructé ? Salope ? Tu penses
que je plaisante. Tu as le choix. Soit tu paies soit tu te présentes le samedi prochain au Chevalier. C’est un club privé. Je t’y
attendrai. Tchao cocote. ! Et il raccrocha.
Cette nuit-là, je ne sus si c’est
mes larmes qui ont inondé la ville ou si c’est la pluie qui est tombée à verse.
Je m’en voulais de m’être laissée happer par ce que j’ai pris au début pour un
jeu. Puisque, le mal nommé Tonton sucré était le modérateur du forum. Il venait
par ses interventions en tant que modérateur, comme il l’affirmait, prolonger
la pensée des femmes que nous étions. Son argument favori teinte encore dans ma
tête. « Je vous sait assez inhibée
pour ne pas dire crument vos pensées. Moi je vous les expose mieux pour que
compreniez l’origine de vos inhibitions. Tout ce qui vous empêche de vivre une
sexualité épanouie dans vos couples. » Je ne me sentais pas du tout
coupable par mes interventions. Je pensais œuvrer pour l’épanouissement de mon
couple. Or, il apprenait à nous connaître. A deviner nos faiblesses que nous-même
ignorions. Ce constat tardif me permit, tout
de même, de me révolter contre son chantage. J’ai décidé de ne plus me laisser
faire. Je pris la résolution de me défendre.
Le lendemain, je pris contact
avec l’une de mes cousines. Elle est l’une de mes confidentes les plus sûres.
Je lui narrai toute ma mésaventure. Je pris tout de même soins de voiler les
aspects les plus dégradants. Je fis appel à son secours parce que, je la sais
versée dans l’occultisme. J’étais venu à penser que c’est la seule voix qui
pouvait me permettre de faire taire le sadique qui me fait chanter.
Effectivement ma cousine me répondit favorablement. Elle m’avait dit :
-
Ma sœur tu as bien fait de t’adresser à moi.
Moi vivante, un vil individu comme celui dont tu me parles ne va te pourrir la
vie.
Sa déclaration me donna un peu
d’espoir. Aussi je lui répondis.
-
C’est le moins que j’attends de toi. Autrement,
je suis une femme finie. Fini mon couple, fini mes espoirs de femmes disposant
d’un foyer, finie ma vie tout simplement.
A cela, elle me donna plus
encore confiance.
-
Je te le jure sur la tête de mes enfants que
cela ne t’arriveras pas. Dès demain, à l’aube, viens me voir chez-moi. Je
t’accompagnerai où il faut.
J’avais ainsi une lueur
d’espoir. Je n’avais ni les moyens de satisfaire le maître chanteur, ni de
pouvoir procéder par la force pour le contraindre à me laisser vivre ma vie en
paix. Pourquoi pas alors l’occultisme, m’étais-je dis. S’il existe un moyen pour agir par ce
biais sur son esprit, je suis partante. La nuit fut très longue. Je guettai
l’aube avec impatience. Après avoir été échaudée, tout forum de discussion sur
What’s app me révulsait. Mon mari a
remarqué ce changement d’habitude et m’en a fait la remarque ironiquement. Il
me vient des fois même au fond de ma détresse de le prendre en pitié. Car, il
faisait de plus en plus d’effort pour se rapprochez de moi. Ignorant
complètement mes déboires il continuait à me traiter en femme irréprochable.
Pauvre de lui !
Le sentiment de culpabilité
décuplait en moi ma volonté de contrer le méchant. Je sortis de la maison tôt
sous prétexte que ma cousine était malade et qu’elle a sollicité mon
assistance. Nous nous rendîmes chez l’homme. Le fameux occultiste. J’ai vu un
homme aux antipodes de l’image que j’en faisais. Il s’agissait plutôt d’un
homme jeune. La quarantaine à peine. Bâtit
comme un apollon avec de longue barque bien soignée. Le contraste me saisit.
J’ai demandé à ma cousine.
-
Est-ce lui ton l’homme ? en lui posant la
question, Je lui donnais des coups de coudes un peu pour lui exprimer mon
scepticisme.
Elle me confirma de la tête
que c’est bel et bien l’homme. J’étais un peu honteuse de sentir que mon cœur
avait sursauté au moment où cet homme me serra la main pour me saluer. J’avais
quasiment honte de le désirer. Je compris que j’étais définitivement perdue
pour être arrivée à ce stade de mon développement sexuel. C’est ma cousine qui
introduisit la question.
-
Comme, je vous l’avis dit, grand prêtre, voici
ma cousine. Celle qui a un problème très sérieux avec un type.
En guise de réponse, il secoua
la tête comme approbation. Et commença à caresser sa barbe en fixant ses yeux
pénétrant sur moi. J’ai cru qu’il me déshabillait de ses yeux tant j’ai compris
le message qu’il m’envoyait. Il n’était pas lui non plus indifférent à mes
charmes. J’ai voulu ne pas interpréter son attitude comme telle. Je me suis dit
qu’il essayait de me sonder pour mieux comprendre mon problème. Enfin il prit
la parole.
-
Madame soyez la bienvenue dans mon temple. Dès
l’instant où vous avez franchi la porte se ma case magique, votre problème est
résolu. Autrement, je ne suis plus le digne fils de mon père.
Il ponctua sa déclaration en
agitant la queue de cheval qu’il tenait à la main vers le ciel avant de m’en
taper le haut du dos. Le point final à ces incantations. Il poursuivra.
-
J’ai passé la nuit à méditer sur votre
problème. Les révélations que les esprits m’ont faites sont complexes mais pas impossibles
à résoudre. Votre cas est complexe parce qu’ils m’ont révélé que votre mésaventure,
qu’importe son caractère est un adultère. Comme tel, vous risquez d’être châtier
incessamment.
Je fus interloquée. Ma cousine
aussi. Je me précipitai pour lui demander ?
-
Comment cela ? Que voulez-vous dire ?
J’étais bouleversée pour la
simple raison que je savais que ce genre de châtiment pouvait être la mort où
une maladie infamante.
-
Je vous dis qu’il faut au préalable avant même
de nous pencher sur le cas de ce vil individu, vous faire une cérémonie
expiatoire. Cela pourra vous purifier et vous permettre d’obtenir l’indulgence
des mânes de la maison de votre mari. Ils sont très fâchés contre vous.
-
Tout ce qu’il vous plaira. Tout ce que je
souhaite c’est éviter la honte publique. Ai-je dit alors.
Or je ne savais pas que
j’avais employé le mot plaire à tort. Il nous dit.
-
Je vais vous dire les ingrédients qu’il faut
pour une telle séance expiatoire.
Il les cita et à la fin, il précisa.
Il me faut recueillir, moi-même, sur votre corps certains. Il s’agit de vos
phanères de vos poils pubiens et ceux des aisselles. J’ai entendu « poil
pubien » tout comme si j’étais seulement présent de corps. Lorsqu’enfin je
reviens en moi je le questionnai indignée.
-
Quoi ? Vous avez bien dit mes poils pubiens ?
Il le confirma en hochant la
tête. Avant d’ajouter.
-
Madame c’est ainsi. Pour que la médecine soit
efficace c’est moi-même qui les recueille. Si cela peut vous rassurer, le
prélèvement se fera en la présence de votre cousine. Vous n’avez rien à
craindre. C’est comme chez votre gynécologue.
Naïvement j’y ai cru. De toute
manière, au point où j’en étais, mon jugement était déjà suffisamment altéré
par mes nombreuses nuits d’insomnie. J’étais assez cuite pour accepter tout et
son contraire. J’acceptai aussi de lui apporter la somme qu’il prétendait
destinée à rétribuer des esprits qui devaient l’assister. Une modique somme, en
fait, qui ne causait aucun souci.
Lorsque je rentrai à mon
domicile, mon mari, de plus en plus dépité par mes allées et venues
intempestives, était très énervé. Il me fit un sermon sur les mesures que je
devais prendre pour ma propre sécurité. Il attirât mon attention sur les
nombreux faits divers qui ont ponctué l’actualité récemment. Des meurtres rituels
de femmes avec prélèvements d’organes. Des horreurs qui ne le rassurent pas du
tout, chaque fois que je devrais quitter la maison. Moi, je l’écoutais peu. Ce
qui le renforça dans ses craintes. Il avait le sentiment que quelque chose ne
tournait pas rond, au regard de mes multiples déclarations contradictoires.
Comme il était loin du compte! S’il avait soupçonné, ne serait-ce qu’une minime
fraction de ce qui m’advenait, il m’aurait depuis longtemps renvoyée de chez
lui. Je fis mine basse pour laisser passez la tempête.
Le lendemain c’est reparti. Je
lui servi un autre boniment pour quitter la maison. J’appelai ma cousine pour
confirmer ma présence. Elle prétexta d’un empêchement, pour me dire de m’y
rendre seule. Je n’y ai pas vu un traquenard. Il est tout à fait normal qu’elle
aille à ses occupations. Après tout, elle n’est pas à mon service. Je me suis rendue
donc chez l’occultiste seule. Me voir, l’a remplie d’une allégresse à peine
voilée. Ces acolytes se mettaient en quatre pour me servir. Il me paraissait bizarre
que je sois autant l’objet d’attentions. Après mille salamalecs, il m’invitât,
enfin, à la séance de prélèvement. Nous rentrâmes et je vis le dispositif. Un
sofa, sur lequel je devais m’étendre; un rideau sommaire comme isoloir.
J’ai conservé mes dessous au
début des prélèvements. Il commença par les aisselles. Je compris tout de suite
ses intentions. Car il attardait ses doigts
les sur les parties de mes seins qui débordaient du soutient gorges sans
grandes raisons. Il voulait ses caresses à peines voilées non intentionnelles,
sans pouvoir m’en convaincre. Quand il eut fini, il me demanda :
-
Madame vous allez vous étendre pour que je
puisse m’occuper de votre pubis. Il avait en main une lame de rasoir montée sur
un manche en os. La pointe de la lame pointée sur ma gorge ne me laissa pas le
temps de réfléchir. Ayant remarqué ma frayeur, il me rassura :
-
N’ayez crainte. Vous n’avez jusqu’à baisser
légèrement votre culotte.
Ce que je fis avec évidemment
moins de crainte. Il commença donc l’épilation. Lentement, très très lentement.
Cela se transforma en des caresses savamment appliquées. Sous l’une d’elle,
j’ai dû réfréner un gémissement en me repositionnant. Il négligea le geste en
m’ignorant. Toutefois, il s’interrompt.
-
Madame, rester sage, cela va bientôt finir. Me
suis-je fait dire.
Lors de l’interruption, il se
dirigea vers une table ou se trouvait plein de fiole. Il plongea la main dans
l’une d’elle comme pour se mouiller les doigts. Il revint à la tâche après
cela. Il passa directement le liquide sur mon clitoris. L’effet fut immédiat.
Je giclai de plaisir. Ma boule était suffisamment en feu pour que j’abandonne
toute résistance. Je le vis, sans rien pu y faire contre, m’enlever entièrement
ma culotte. C’est alors qu’il sortit son cinquième membre et me le plongea
entre les fesses. J’en fus surprise parce que je pensais que c’est le devant qui
l’intéressait. Après m’avoir besognée, il m’expliqua que tout cela fait partie
de mon itinéraire d’expiation. Il me dit.
-
Femme ! ne soyez pas fâchée. Ce n’est pas
moi qui vous ai monté. Mais ce sont à travers moi les esprits.
-
Comment ce n’est pas vous ? Vous avez bel
et bien abusé de moi. Je lui dis en me rhabillant.
Détrompez-vous. Je le fais à
contre cœur. Je vous explique. Pour que votre adultère soit découvert, les
entités qui protègent la maison familiale
de votre mari vont vous faire votre procès en esprit. C’est en esprit
que vous avouerai votre infidélité. Alors, pour avouer vous vous prononcerez
par vos trois orifices. Voilà pourquoi
je dois les fermer.
-
Quel drôle de rituel que le vôtre ? Et pourquoi
donc vous ne me l’avez pas précisé hier ?
-
Evidemment, vous ne seriez pas venus. Et
comment vous sauvez du désastre qui vous guette. C’est pourquoi, j’use de ses
artifices pour vous conduire à ce point.
Je l’écoutai lasse de tout. La
tête basse, toujours dans mes dessous, assise sur le sofa les bras pendus vers
la terre. J’en avais assez. Assez de tout çà. En me rhabillant il m’expliquât
la suite de son rituel.
-
Comme je vous l’avais dit, il faudra boucher
vos trois orifices. J’en ai bouché ce jour le moins digne de confiance. Il
faudra revenir pour les deux autres.
-
N’y comptez pas. Lui avais-je dis. Sa réponse ne fut que pures menaces.
-
Comme il vous plaira. Mais sachez que la
première phase aggrave votre situation d’adultère. Vous n’avez pas le choix,
vous reviendrai. C’est moi qui vous l’affirme.
Je parti sans demander mon
reste avec la ferme conviction de ne plus revenir. Quant à ma cousine, furieuse
comme j’étais contre elle, je lui projetai de lui arracher les yeux dès qu’elle
se trouvera en face de moi. La nuit
venue, je ne fermai pas les yeux une
minute. Non pas à cause de ce qui est arrivé chez l’occultiste, mais parce la
santé déclinante de mon mari s’est aggravée. Depuis quelques mois déjà, ils se
plaignaient de plusieurs mots que les médecins n’arrivaient à nommer. Des
rumeurs circulant sur mon compte m’accusent d’en être la cause. J’en étais
consciente. L’adultère comme je le sais peut causer ce genre de troubles. Les symptômes sont confirmés par de multiples difficultés d’ordres
financières, matériels et des blocages de toutes sortes auxquels il était
confronté. Je suis devenue la spectatrice impassible de ce déclin. Je ne parle pas de mes enfants, car j’en
étais venue à ne plus me rendre compte de leur présence dans la maison. Par
contre, je devais me rendre compte bientôt d’un nouvel habitant, dont la
présence me plongea dans une urgence nouvelle.
Il m’est apparu exactement le
troisième jour après la séance du soit disant mis au silence de mon orifice le
moins noble. Je dormais quand j’eu l’impression que quelqu’un m’observait
depuis le pied de mon lit. La scène était au début confondue avec un rêve,
devenait tellement palpable que je me suis réveillée. Effectivement, j’aperçu
l’apparition. Un spectre indéfini d’un homme. Il ne m’est pas inconnu quant
bien même je n’arrivais pas à mettre un nom sur le visage. Il m’observa
intensément l’air courroucé. Il ne dit rien, car je remarquai qu’il ne pouvait
me parler. Je fus rempli de frayeur. J’ai baragouiné des imprécations tout en
fuyant la chambre. J’ai fini la nuit couchée auprès de mes filles. Le lendemain,
je méditai sur cette la raison de cette apparition et je fini par faire un lien
avec ce que l’occultiste m’avait dit. J’ai compris que je devais aller subir
les deux séances restantes.
J’avais plus de raisons pour
m’y rendre parce que le vilain Tonton sucré est revenu à la charge. Pour éviter
de me rendre à son club, j’ai dû payer. Je n’avais aucun doute sur ce qu’il me
réservait dans son club. J’ai payé avec de l’argent qui ne m’appartient pas.
J’ai puisé dans la caisse de mon groupe de femmes. J’en suis devenue la
trésorière entre temps. Bientôt, le pot au rose sera découvert. Pour l’instant
je n’en fait pas une préoccupation.
Lorsque l’oculiste me vit au
bas de sa porte. Il sourit en balançant la tête.
-
Je te l’avais dit. Toutes reviennent
immanquablement. Déclara-t-il ironiquement. Je vous connais comme ma poche vous
les femmes adultères. Ajouta-t-il.
Je ne dis rien. J’allai directement
m’allongée sur le sofa. Je me débarrassai de mes vêtements et je m’offris sans
plus de protocole. Lui, non plus, ne fit le difficile. A l’exception de
quelques incantations et des artifices pour me faire croire à un rite, je ne me
fis aucune illusion sur la finalité de toutes ses fumées. Il choisit cette fois
les voies ordinaires. Je me couvris le visage avec mes mains et le laissai faire.
Il finit en grognant comme un porc repu.
De la même manière se déroula
la troisième séance qui prit en compte ma bouche. Je salivai à la fois pour ne
pas vomir et pour ne rien avaler de ce qui sorti de lui. Il s’en contenta.
Alors, il alla vers la représentation de la divinité représentant la virilité
dans la cosmogonie vaudoun. Il prit un couteau et préleva une partie du gros phallus
de la représentation. Il le mixa avec mes poils pubiens et en fit une poudre
avec bien d’autres ingrédients. Il me fit des scarifications avec la poudre.
Trois sur chaque fesse. Il m’expliqua :
-
Avec ce que je viens de te faire. Aucun prêtre
sur cette terre ne pourra découvrit ton infidélité. J’ai bouché toutes les voies par lesquelles
ils pourraient obtenir ton aveu. Mieux, j’ai faits par le biais de cette
scarification complices tous les gardiens des traditions de la maison de ton mari.
-
Je ne crains rien donc ?
-
Rien. C’est moi qui vous l’assure. En copulant
avec vous, c’est eux tous qui par moi l’ont fait. Qui voudra dénoncer le crime
dont il serait complice ?
-
Et maintenant, concernant le maître chanteur
comment on fait pour le faire taire ?
-
Ce petit vilain, je m’occuperai de son cas dans
les jours prochains. Dès que je me serais rendu à la réunion nocturne des
grands initiés, je confierai son cas à mon maître. Ce dernier se chargera de le
faire taire définitivement. Va en paix et ne pêche plus.
Malgré
tout ce qui précède, je n’ai pas pu conjurer
les effets de mon adultère. Au contraire ils empiraient. Cela commença par des
nuits de cauchemar. Mes sommeils n’en étaient plus. Ils étaient peuplés de
spectres de plus en plus menaçants. Je n’en dormais plus. Puis ce fût en plein
jour que j’étais confronté à des phénomènes paranormaux : des serpents qui
se dressaient sur mon chemin ; des porcs ensanglantés qui ruaient sur moi,
des hiboux qui hurlaient en plein midi. Paradoxalement, j’étais la seule qui voyait
ses manifestations. Par finir, j’en parlai à ma meilleure confidente. Elle me
conseilla de quitter au plus tôt la maison conjugale, faute de quoi, j’allais
mourir.
Pour
sûr que je ne suis pas morte, ais, je me demande, s’il n’aurait pas valu mieux.
Puisque, toutes ses visions d’outre-tombe, ont fini par me faire perdre la
raison. J’ère à présent de ruelle en ruelles, délirant. J’ai perdu tout sens de
la réalité. Certaines personnes me prennent pour une folle. Je me demande ce
que me réserve les jours prochains.
J’ai
écrit ces lignes au cours de mes moments de lucidité dans le but d’avertir mes sœurs.
J’espère vivement que mon expérience leur permettra d’éviter des pièges similaires.
(Fin)