Le Père Parfait
Ecrit par Lionnida
Le_Père_Parfait!!
Lionnida
Episode 4
Cet appel vient de me mettre hors de moi. Je suis très en colère juste pour avoir écoutée une si vilaine voix. Je sens que ma journée sera mauvaise.
Je me recouche mais le sommeil m'a fui. Je tourne en rond dans le lit mais je n'ai plus sommeil. Toute l'histoire me revient en boucle dans la tête. Je la vis, la revis sans en être lassée. Je ressens toute ces tristesse et ces larmes qui font leur défilés pour garnir l'événement.
Vous vous demandez sûrement qui m'a appelé. Eh bien, c'est Yannick. J'ignore la raison de son appel mais juste entendre sa voix me rend nerveuse.
Est-ce que je suis encore amoureuse de lui ?
Je ne suis pas certaine. Est-ce juste la haine? Je ne peux répondre.
J'étais plongée dans mes pensées et mes mauvais souvenirs sans me rendre compte de l'heure qui sonnait et du temps qui passait. J'ai pleuré mon saoul et ma déception car toutes ces années, je n'ai pas analysé la situation de cette façon. Je n'ai pas réalisé qu'un homme s'est autant foutu de moi. Je ne savais que je pouvais encore avoir une vie autre que celle que je vivais. J'étais là avec toutes mes questions qui n'avaient pas de réponses.
J'entends quelqu'un cogner ma porte et je reviens à la réalité.
Je fonce dans la douche nettoyer mon visage avant d'ouvrir la porte. Je tombe nez à nez sur Maurice qui s'inquiétait pour moi car j'étais injoignable.
- Que fais-tu ici?
- Bonjour ma puce. Je peux entrer ?
- Pas sans m'avoir répondu.
- Bon désolé de débarquer à l'improviste. Je t'appelais depuis le matin et tu sonne injoignable alors j'ai décidé de venir voir si tout allait bien. Mais avec ce que je vois..hum ça craint !
C'est en ce moment que je réalise ma bêtise et je me sens en même temps honteuse de l'avoir traité comme je viens de le faire.
Pour ne pas le laisser comprendre mon malaise, je respire un long coup puis je l'ai laissé entrer.
-Apparemment tu ne t'es pas encore levée de ton lit.
- Euh non. Pourquoi tu dis ça ?
- Si oui, tu aurais rangé ta chambre. Lol. C'est pour te taquiner. Alors qu'est-ce qui ne va pas ?
- Rien. Tout va bien. C'est juste la fatigue et je dormais. Du coup, j'ai éteint mon téléphone car je ne voulais pas être dérangé.
- Tu mens très mal Tina. Ça saute à l'œil que tu vas mal. Tes cernes et tes yeux rouges t'ont trahis. Celle que je connais ne peut pas dormir jusqu'à quinze heures quoique la fatigue. Alors je t'écoute.
Que dire maintenant ?
Lui et moi sommes à peine au début de notre histoire. Ça fait juste une semaine que j'ai dit oui à cette relation. Je ne peux pas me permettre de tout lui raconter comme ça sans compter le fait que moi-même j'ai pas encore totalement accepté l'idée d'être en relation avec lui. J'avais juste dit oui dans l'espoir que ça ira. Et si je lui balance tout, il peut me fuire. Mais je ne crains pas sa fuite mais plutôt qu'il sache la vérité sur moi.
Pour tout le monde, je suis une jeune fille aux as mais je sais que je suis une célibataire avec enfant. J'ai peur qu'il le sache maintenant car les gens ne tardent pas à juger sans connaître l'histoire de la personne. Et ce regard qu'on porte sur les femmes célibataires avec enfant ne me plaît pas du tout. Alors je crois que je vais l'envoyer balader.
- Écoute Maurice, je comprends que tu t'inquiètes pour moi mais je vais bien. N'oublie pas que je suis assez grande pour prendre soin de moi-même.
- Jusque là, tu m'as pas encore répondu Tina. Et pourtant, ma question est si simple. Tu as quoi Mlle Tina FACIO oubien devrais-je dire Chef FACIO?
Je ne comprends pas les gens. Pourquoi s'acharner à poser une question à laquelle quelqu'un ne veut pas répondre. Alors, je crois que je vais être désagréable.
- Et en quoi ta vie va changer si je te raconte ce que j'ai ? Oubien c'est forcé de répondre ? Et en hurlant presque je répète J'AI DIT QUE JE VAIS BIEN. QUELLE PARTIE DE CETTE PHRASE N'AS-TU PAS COMPRISE ?
Bon, je crois que je viens de taper fort. Après un instant de silence, il se lève et décide à partir. Mais avant, il se pointe devant moi et dit
- Désolé alors pour tout. J'ai pas voulu t'embêter. Je croyais qu'on était ensemble et qu'on pouvait se partager les soucis. Je me suis emballé tout seul. Je suis navré. Et tu as raison, ça ne va pas changer ma vie si tu me racontes la tienne.
Désolé! Bon après-midi à toi Tina.
Et il s'en va !
À suivre...