3.

Deux mois après cet incident, un soir quand je quittais le bureau Carole voulut me parler d’un sujet important. J’acceptai qu’on discute dans mon bureau. Elle m’avoua qu’elle était enceinte.

Ma réponse fut :

• Bonne nouvelle, félicitation Carole

• Félicitation à toi aussi

• Pourquoi Carole ?

• Tu es le père !

• Tu rigoles j’espère

• Non pas du tout

• Comment ça se fait puisque je n’ai aucun lien avec toi ?

• On a fait l’amour chez moi, le jour où tu es venu récupérer ton badge

• Quoi ?tu m’avais drogué et je ne me rappelle de rien à part des maux de tête atroces.

• Non on a fait fougueusement l’amour et tu étais épuisé !

• Arrête tes mensonges carole et sors de mon bureau

• Je ne veux pas te créer d’ennui mais j’aimerais que vous tu prennes tes responsabilités

• Mais de quelle responsabilité parles-tu ? Je n’ai pris aucun engagement avec toi !!

• Si, je ne voudrais pas que ta femme l’apprenne d’une manière violente, penses y et prends tes responsabilités. Je te laisse digérer la bonne nouvelle. Bonne soirée.

Elle sortit de mon bureau.

Je faillis m’évanouir, Carole était enceinte de moi ? Je ne me rappelle même pas de ce qui s’est passé cette nuit, je soupçonnais qu’elle m’avait piégé et voilà la preuve.

Comment sortir de ce piège ? Je me sentis très mal comment annoncer cela à ma femme ? Est-ce que cette grossesse est vraiment la mienne ? Je devais y réfléchir avant de prendre toute décision et surtout vérifier si vraiment cette grossesse est la mienne.

Je rentrai triste ce soir, ma femme me demanda ce qui m’arrivait, je lui répondis juste que j’étais fatigué. C’était vraiment horrible cette nouvelle surtout que je ne me rappelais pas de grand-chose.

Ma femme a essayé ce soir de m’arracher un sourire mais je n’arrivais pas du tout à sourire car j’étais mal en point. Comment pourrais-je expliquer cela à ma femme ?

Je ne dormis pas cette nuit.

Le lendemain j’étais froid au bureau, je voulais discuter avec Carole concernant cette nouvelle ; elle me fit savoir qu’on pouvait discuter uniquement chez elle. J’obtempérai.

Le soir nous rentrions ensemble et nous allâmes à son appartement.

J’étais très pensif et énervé:

• Que penses-tu faire de cette grossesse ?

• La garder

• Je suis marié, j’ai une famille Carole

• Et une deuxième famille maintenant

• Je ne veux pas Carole comprends moi en plus je ne me rappelle pas du tout avoir eu des relations intimes avec toi

• Tu étais un peu fatigué c’est pourquoi tu ne te rappelles plus, je porte ton enfant dans mon ventre

• Et ton copain qui t’avait largué ? ce n’est pas lui l’auteur peut-être?

• Non il est à l’étranger depuis deux ans. 

Elle fondit en larmes à ces mots…..Je détournai le regard exaspéré par cette histoire.

• Il m’a oublié et m’a laissé, je me sentais vraiment seule et je suis tombée sous ton charme….

• Je te comprends Carole mais ce n’est pas en me droguant et en me collant une grossesse que tu te sentiras mieux….

• Je t’ai donné du thé reposant c’est tout je t’aime et je veux rester avec ton enfant et toi

• Je ne sais pas comment te le faire comprendre mais je suis déjà père de famille et mari

• Si je sais mais je porte aussi ton enfant au lieu de tourner autour du pot je pense qu’on devrait programmer la naissance et informer ta femme si possible

• Non !

• Tu proposes quoi ?

• C’est compliqué comme situation vraiment

• C’est ton enfant qui grandit en moi Morin

• Et tu es mon assistante….

• Oui bien-sûr ça ne change rien 

• Je vais réfléchir on en reparlera

• D’accord, je me sens pas vraiment bien tu peux me tenir compagnie un moment ?

• Non, ma femme m’attends désolé essaie de te reposer

• C’est cruel de ta part

• Excuse-moi Carole !!

Je sortis en vitesse de son appartement, je n’avais pas pitié d’elle à l’instant mais dans la voiture je me suis mis à réfléchir comment puis-je être aussi indifférent devant une femme qui porte mon enfant ? C’était une épreuve difficile mais je devais faire face à la réalité et assumer mes responsabilités, même si je ne me rappelais plus vraiment de cette soirée je devais quand même assumer. De toute façon je l’avais désiré aussi mais je ne veux vraiment pas blesser ma femme et mes enfants avec cette histoire. Je me sentais coupable.

Ma femme est une personne très respectueuse, aimable et ne mérite pas cette trahison…Mais je devais le lui en parler et lui dire la vérité, ce serait la meilleure solution, ce serait plus grave si elle l’apprenait plus tard et pire si elle le découvrait elle-même.

Je lui dirai une fois rentré....