Le plan

Ecrit par Boboobg


.... Elliott Lekuma Mbolo.... 

Je relis encore une fois le message que m'a envoyé Elodie ce matin me disant que sa mère avait eu une histoire avec mes deux oncles en même temps. Ce qui pourrait se traduire comme un poteau sur notre route, en fait la route de notre mariage. 

Je ne fais que penser à ça. Car j'ai tout fait pour que ma famille me soutienne. J'ai dû étaler ma vie privé aux yeux de tous les Mbolo car il était hors de question pour eux d'aller demander la main d'une femme alors qu'ils avaient déjà été dans une autre famille montrer le corps. 

Mais j'ai réussi et surtout à préserver ma relation d' avec Elodie de tout ces histoires. Ce qui me sauve le plus, c'est qu'elle soit à Brazza et moi ici. 

Certains me qualifierai d'être abject de faire ça à Nathalie mais c'est elle qui a commencé avec cette histoire. 

L'autre jours nous étions chez le gynécologue et devinez quoi, il m'annonce que le fœtus de cinq mois se porte à merveille hors d'après ce qu'elle m'a dit, elle était censé être en gestation depuis 6 mois. C'est simple, la petite m'a entuber. Dès qu'elle a su que je me remettais avec Elodie, elle m'a dit être enceinte alors qu'elle ne l'était pas. Et bien sûr comme un con, je me suis laissé faire. 

Dès que j'ai finis ma pause, je retourne travailler pendant un moment. 

Il est seize heures quand je quitte l'immeuble pour chez la mère de mon enfant. 

Comme d'habitude, sa mère vient m'accueillir avec de grands câlins. Les blancs sont vraiment des hypocrites, je parie qu'elle connaît les intentions de sa fille. 

Elle : ho mon fils Nathalie ne se sent pas très bien , tu peux la rejoindre dans sa chambre. 

Moi : monsieur Mpiaka n'est pas là ? J'aimerai m'entretenir avec lui. 

Elle : il est en voyage depuis ce matin. Viens je t'indique. 

Je l'ai suivi jusqu'à la fameuse chambre. Dans le couloir je suis tombé nez à nez avec l'ex de Elo. Ce garçon me donne une envie de le cogner à chaque fois que je vois sa tronche de métisse, surtout quand je penses que c'est lui qu'il lui a appris la moitié des choses qu'elle sait faire au lit. 

Je répons à son bonjour dans un murmure avant de suivre leur mère dans la chambre. 

Nathalie est en plein séance de "regardez comment je suis belle" devant son miroir à se tenir le ventre avec son appareil photo. 

Moi : je t'ai dit pas de photo !

Nath: c'est pour mon album personnel. Viens en prendre avec nous. 

Moi : non je n'ai pas envie. 

Nath: s'il te plaît. 

Sa mère qui était sorti me ramène un plateau avec de bonnes choses mais que je ne toucherai pas. Ces deux femmes me donnent l'impression d'être des tigresses à l'affût du moindre geste de la proie que je suis. 

Moi : tu peux arrêter de gigoter et de venir. J'ai une question à te poser. 

Nath (me regardant) : vas y. 

Moi (dans les yeux) : Nathalie es que tu m'as piégé avec cette grossesse ? 

Nath :.... 

Moi : j'ai besoin d'une réponse là tout de suite ! 

Nath : pourquoi tu dis cela ? Tu me crois vraiment capable de tout cela ? 

Moi : en vérité oui. Surtout quand je vois la manière dont tu fais tout pour qu' on recouche à nouveau. Je te vois bien assise là dans ta chambre en train de planifier comment tu vas me piéger en tombant enceinte de moi. 

Nath(s'enervant) : pourquoi tu me parle comme ça. Es tu en train de remettre en question l'éducation que j'ai reçu de mes parents ? Que moi la fille de Mpiaka je vais vouloir gâché ma vie avec un homme ? Parceque je t'ai force à me coucher peut être ? 

Moi : mais tu étais là tout les jours, sachant bien que j'étais mal. Tu étais au petits soins, tu mettais des tenus suggestifs et le jour où je t'ai grimpé dessus même pas une seule fois tu as essayé de t'en aller où te fâcher. Rien. Comme si tu l'espérais depuis longtemps alors oui je remets en cause ton éducation jeune fille. Parceque après avoir dit tout ça haut, j'ai l'impression de m'être vraiment fait avoir. Tu m'as piégé sur toute la ligne. 

Nath(criant) :MAMAN ! MAMAN ! MAMAN ! 

Je suis entrain de la regarder amusé par sa réaction. Elle ne s'attendait pas à ce que je réfléchisse vu que madame me prenait pour son pion. 

Nath (en pleure) : maman je ne comprends pas ce qui lui prends. Il vient là et se met à dire de méchantes choses comme quoi je l'ai piégé en tombant enceinte ! 

Sa mère (me regardant outré) : c'est vrai ça Elliott ? Je te rappelles que dans cette histoire c'est toi le plus grand et cela de beaucoup d'années. Si il y'a une personne qui s'est faite piégé c'est ma fille car a tout juste dix huit ans, elle va se retrouver mère ! Ce n'est pas facile pour elle alors ne vient pas toi aussi lui mettre la pression avec des histoires sans queue ni tête. 

Moi (dépité) : bref je crois que je vais partir. 

Nath :sniff pourquoi tu fais ça ya Elliott. 

Moi (sortant) : je t'appelle plus tard. 

Je suis sortie avant qu'elles ne me bouffent. En tout cas je sais que j'ai raison. Elle m'a piégé depuis le début. 


.... Isabelle Santos.... 

Jean (me regardant) : pourquoi tu ne fais pas simplement ce que les filles t'ont demandé ? 

Moi : parceque le verbe s'humiler n'existe pas dans mon vocabulaire. Si mes filles ne peuvent pas voir que je ne peux pas faire cela juste pour leur plaisir et bien c'est leur problème. 

Jean : tu te rends compte que tu risques de les perdre ma chérie. Tu disais toi même vouloir recoller les morceaux avec chacune d'elle. Il est temps de faire quelque chose. 

Moi(agacé) :faire quelque chose ? Sérieusement ? La vraie question c'est qu'est ce que je n'ai pas fait pour ces deux ingrates là ? Les études j'ai payé, le mangé j'ai payé et puis quoi encore ? Je n'ai jamais travaillé de ma vie mais elles ont toujours eu tout ce dont les enfants ont besoin pour leur épanouissement. Alors je dis NON, si elles veulent vraiment de quelqu'un pour s'excuser, ce n'est pas moi ! 

Jean (tirant la valise) : donc on s'en va ? 

Moi : o' rentre chez nous. Le jour où elles se souviendront d'avoir une mère, elles sauront où me trouver. Tchrrrr comme si les hommes étaient finis ici aux Congo ou même ailleurs. 

J'ai pris place à l'arrière ainsi que mon mari puis j'ai fait signe au chauffeur de démarrer. Nous avons la gazelle (train) à prendre dans une heure. 


.... Nathalie Mpiaka..... 

Comment il a fait pour le savoir ? Comment il a su ? Quand ? Et où ? Bref il faut que j'agisse car il va me filer entre les doigts si ça continue comme ça. 

Maman (me regardant) : c'est vrai que tu as fais exprès de tomber enceinte ? 

Moi (soutenant son regard) : bien sûr que non maman, je ne sais même pas d'où il sort tout ça (pleurant de plus belle) il veut nous abondonné j'en suis sûr. 

Maman : bien sûr que non. Qu'ils le veuillent ou non vous êtes liées pour la vie. Cet enfant est votre lien et ça il ne peut rien y faire. 

Moi : snif tu as vu comment il me regardait quand il parlait ? On aurai dit un truc répugnant devant lui. Comme si c'était moi qui le forçait à me manger la chatte ! 

Maman : Nathalie ton langage ! 

Moi : snif excuse moi. 

Maman : bon je vais aller mettre la table pour le dîner, tu viens ? 

Moi : non, je vais dormir c'est mieux. 

Dès que maman est sorti de la pièce, j'ai mis le split a fond avant de me rouler sous ma couette. 

On dirait que mon plan parfait, commence à prendre la tangente. Il faut que j'inverse le sens du vent parceque là ça ne va pas du tout. 

A force de cogiter comme une dingue, je finis même pas m'endormir tellement je suis pommé. 

C'est en me levant pour aller pissé que cette idée de génie arrive. Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt. 

Je vais prendre une douche et m'habille normalement avant de tirer de ma trousse de secours une plaquette de Chloramphenicol . 

Je suis obligé de sortir à pas de loup pour me chercher un verre d'eau et puis de venir boire la plaquette entière. Et d'attendre tranquillement que les douleurs commence et que je sentes un filet de sang coulés entre mes jambes. 

Moi (touchant mon ventre) : ce n'est pas pour toi hein c'est pour punir ton papa. 

Moi (criant) : MAMAN ! MAMAN ! MAMAN ! MAMAN ! 

Maman et Raoul : Qu'est que qu'il y'a ? 

Moi (en larmes) : j'ai pris du Chlora et maintenant je saigne ! 

Maman (toute rouge) : Ho mon Dieu ! Raoul porte la, je vais prendre mes clés ! 

Moi (criant) : appelez Ya Elliott ! 





Indélébile 2