Le retour à Dakar

Ecrit par Lari93

Mon vol a Atterri, il y a de cela quelques heures.


J’arrive à la résidence et pour la première fois de ma vie je ressens de la solitude dans cette vaste demeure.

Cette maison me semble tellement vide tout d’un coup et sans vie.


Ces quelques jours passé à Abidjan, auprès d’Eva et mon fils m’ont permis d’avoir un avant-goût de la vie en famille.

Et je dois dire que même si nous n’étions que quelques jours sous le même toit, j’ai adoré ces instants avec elle et notre enfant.

J’aimerais les avoir avec moi toute la vie. 


Les voir m’accueillir et les prendre dans mes bras quand je rentre de mes nombreux voyages.

C’est drôle n’est pas ?


Brefs, je préfère vous épargne mon coup de blues.


Je monte me reposer.

 

En fait, je suis rentré prioritairement pour le travail et aussi régler ma situation avec Binta.

J’espère y arriver sans lui faire du mal.


Elle a aussi pendant deux ans combler certains vides dans ma vie et j’étais même prêt à lui faire ma demande et ce n’est pas rien.

Comment vais-je m’y prendre sans la blesser. 

Seigneur aide moi !!!

Une fois dans ma chambre, je pense à appeler Eva afin de lui parler elle et Fared mais je me ravise.

Je me rappelle de notre rencontre de ce matin et la colère remonte.

Je les contacterais demain pour parler uniquement à mon fils.



Deux jours avant 



Chez Binta 


Leila : Binta tu devrais échanger avec Hicham sur votre situation et passer à autre chose s’il ne veut pas s’engager avec toi.

Tu es une belle femme et c’est sûr que des hommes riches et biens voudrons tous de toi à leur cotés.

Binta : Quand souvent je dis que tu n’as rien dans la tête tu crois que je plaisante tchippppp.

Tu crois que ces gens me parlent à cause de qui ? Hicham Diallo. 

Tu crois qu’ils m’acceptent à cause de qui ? Hicham Diallo. 

Qui suis-je dans leur milieu, leur monde ? Personne.

Je ne suis personne ma belle. 

J’existe à cause de Hicham Diallo.

Le jour il me jette, ils me jetteront tous, tu comprends ?

Et, je ne serais jamais la maîtresse ou le torchon d’un de ces sales types, qui ne m’assumerons jamais.

 

J’ai le plus gros poisson et je ne le lâcherais jamais.


Leila : Mais Binta, je les ai entendus.

Les femmes de ses frères étaient à la boutique où je travaille Binta.

Elles disaient qu’il aime cette femme comme un fou. 

Que cette femme avec qui il a dansé à son anniversaire et celle qui fait battre son cœur.

Elles disaient qu’ils ont même un enfant ensemble.

Donc, il y a longtemps qu’ils se connaissent Binta.


Binta : Il y a deux cas de figures Leila. 

Soit, elles ont menti, car elles savent que tu es mon amie. 

Ou bien, dans le cas contraire c’est vrai et je dois urgemment consulter pour éjecter cette salope de ma route avec son bâtard.


Leila : Heeee, Binta tu continue avec ton charlatan ?


Binta : Toi !!! comment je continue à te supporter même ? 

Va-t’en et laisse-moi réfléchir.


Leila : Bon j’y vais.


Binta : Oui casse toi.


Dès la sortie de Leila de mon appartement, je ne perds pas de temps.

Je prends une douche rapide et fais une Bonne toilette.


J’enfile un boubou simple et commande un taxi pour un endroit que je préfère garder pour moi.


Une fois dans le véhicule, je repense à ce que m’a rapporté Leila.


C’est clair que cette femme n’était pas une inconnue pour Hicham.

Je l’ai senti ce soir-là.

Mais, j’ignorais ce qui les liaient.

C’est donc à cause d’elle qu’il ne m’as plus fait sa demande ?

Ou soit le solitaire était pour elle en vrai ?

Serait-elle la fameuse Eva ?


Jibril en avait vaguement parlé une fois lors d’une soirée où il était un peu bourré.

Mais, je ne dirais pas qu’il ait aussi dit grand-chose.

J’ai plusieurs fois essayer de lui tirer les vers du nez mais zéro.



En plus, ils ont un enfant ensemble ? selon ces sorcières, Hummm .

Je dois tirer cette histoire au clair.


Leila a dit qu’elle n’est pas d’ici et qu’elle est la sœur du propriétaire de l’une des plus grandes cliniques de Dakar, un ivoirien.


Donc, ils sont ensemble là-bas à Abidjan avec une partie de la famille Diallo ? 


Elle apparait avec son gosse et tout les Diallo courent à Abidjan.


Heeeeee Diallo prince Abdel Hicham tu ne me connais pas encore. 


Quand, j’ai dit que tu es à moi ce n’était pas des paroles en l’air. 

Cette femme avec qui tu t’es reproduit va le regretter et le payer de sa vie, parole de Binta.


Taximètre : Madame nous sommes arrivés.


Moi : Merci, votre argent. 

Passer moi votre numéro afin que je puisse vous appeler pour me récupérer quand je finis.

Taximètre : Ok Madame. C’est xxx xx xxx xxxx.


Moi : Merci.


Je descends et commence à me faufiler entre les concessions.

Quand j’arrive devant la concession que je cherche, j’enlève mes sandales et entre dans cette petite maisonnette.


Moi : Bonsoir.

Jeune homme : Le grand marabout ne consulte pas à cette heure.

Moi : Dis-lui que Binta Sy est là. S’il refuse de me voir je partirais.

Jeune homme : (05 minutes plus tard) au bout du couloir madame.

Moi : Je connais.

(Dès que je rentre je me jette à ses pieds), Grand Marabout j’ai des problèmes.


Marabout : Je sais Binta. Je t’avais dit que cet homme ne n’appartenait pas 

(Je me souviens subitement, il m’avait dit que Hicham n’était pas un homme libre pour le conserver dans mes filets lors de nos premières séances. Je ne comprenais pas, car il était célibataire depuis longtemps. Au début, j’ai même pensé qu’il était gay et qu’il cachait son amant.). 

Celle à qui son cœur appartient est de retour.

Et son aura est très puissant.

Cet homme sera à toi si elle décide de te le laisser, ou de le quitter et pas autrement.


Moi : (En pleurant) Non, il est moi Baba. Comment elle peut être intouchable ? 


Marabout : Dans certaines familles, il y a des liens spirituels très forts. 

Elle-même peut ignorer tout ceci et si c’est le cas tu pourras en tirer profit. 

Mais, mes génies me disent que son ancêtre à tisser des protections très forte autour de sa descendance. 

Ce sont des esprits bons, qui protègent cette famille. 

Je peux les fatiguer mais mes piques ne peuvent pas porter atteinte à leur vie.


Moi : Je suis prête à tous les sacrifices grand marabout. 

Fatigue là, jusqu’à ce qu’elle me cède la place.

 Maï m’a dit ce que vous aimez.


Marabout : (je sens son regard vicieux sur moi, dégoûtant) Maï et une bonne cliente, c’est elle qui t’a conduit ici. Elle connaît le prix à payer.

Les sacrifices de Maï ne seront pas tes sacrifices.


Moi : Je prends le risque Baba.


Marabout : Ce n’est pas seulement une seule fois, mais c’est un engagement à vie. Car tu deviens la propriété des fétiches et ils te protègeront. 

Ainsi si tu joues bien ton rôle, ils agiront comme l’époux qui protège son épouse et lui accorde ses désirs.


Moi : Je suis prête à tout (en enlevant mon boubou sous ses yeux. 

Il me regarde de haut en bas puis passe la main sur la tête de la sculpture d’un fétiche le plus laid d’entre eux en parlant en langue, des incantations).


Marabout : Ton cas est à problèmes. 

Et mes fétiches ne veulent pas de toi, ton sacrifice est très peu pour les risques qu’ils vont prendre.

Remets ton boubou immédiatement.


Moi : Quoiiii !!! Je suis prête à tout grand marabout, je ne bougerais pas. As-tu déjà vu pareille beauté ? 

Tu acceptes cette moche de maï et moi tu me refuse ?

Tes fétiches ont-ils si mauvais goût en matière de femme ?


Marabout : Idiote, mal poli fermé là. 

Connais-tu le nombre de belles femmes qui épousent mes fétiches ? 

Et sache que ce n’est pas uniquement la beauté qui prime ici.

Toutes ces grandes riches et belles dames de la ville se sont déjà mise nu comme toi devant mes fétiches à la recherche d’un foyer avec des hommes plein aux As, mais mes génies ne les ont pas toutes acceptés. 

Donc ferme ta sale bouche.


Mes fétiches font leurs choix et ils ne veulent pas de toi belles ou pas.  

A moins que tu choisisses un autre homme.


(Maï, c’est une grande sœur du quartier. 

Elle est une riche commerçante. 

Mais je suis largement plus belle qu’elle.

Elle traînait au quartier ou j’ai grandi avec son misérable époux policier. 

Du jour au lendemain, elle est devenue riche avec des boutiques un peu partout dans Dakar.

Son mari qui lui fessait des misères, est aujourd’hui devenu son esclave.

C’est elle qui m’a encouragé à sortir de la misère et à chercher des hommes riches. 

Elle me disait que j’étais trop belle pour vivre dans les sous quartiers. 

Elle m’a présenté mes premiers mecs friqués mais ils étaient de gros villageois ennuyeux. 

Mais quand j’ai jeté mon dévolu sur Hicham Diallo, elle m’a présenté son marabout. 

Elle m’a aussi confié son secret, il y a quelques jours quand je ne savais quoi faire après ma demande ratée.

Elle était à la fête et a vu la situation m’échapper.


J‘étais dégoûté, mais j’ai fait semblant en sa présence. 

Je ne savais pas que quelques jours plus tard, je serais aussi nu devant le même marabout.)


Tu sais Binta, J’aurais pu te proposer cette option dès ton premier jour ici. 

Mais ton cas !!! (Il semble réfléchir) nécessite plus de sacrifices comme ta fertilité par exemple et le sang d’une personne à qui tu tiens réellement.


Moi : (Après avoir remis mon boubou) Humm, je t’ai dit que j’étais prête à tous les sacrifices.

Marabout : Voici une qui n’a peur de rien (Il rit).

A quoi ressemble un foyer sans enfant, sans héritier ?

Ou avoir le sang d’une personne sur les mains ?

Sache que je ne gère pas les dépressions.

Tu paieras forcement le prix un jour ne l’oublie pas.


Moi : Je n’en sais rien et je ne veux pas savoir.

Je veux Hicham Diallo, c’est tout ce que je sais.


Marabout : Bien (il parle en langue). 

Je vais donc t’aider.

Il sera bientôt de retour. 

Il cherchera à te voir évite le. 

Pendant, ce temps tu feras ce que tu as dit ici. 


Apres, Il sera à ta merci comme un chien qui obéit à sa maîtresse.

Mais souviens toi. 

L’aura de cette femme est très puissant. 

Il faudra la tenir loin de lui.

Car elle risque d’être continuellement une menace pour toi.

Elle est la seul à pouvoir le sauver de ton emprise, la seule capable de lui faire retrouver ses esprits.


Moi : Mais Tes fétiches ne peuvent pas la tuer elle et son enfant ?

Tous ces sacrifices pour qu’elle soit toujours en vie ?

Héeee Allah !!!


Marabout : Je t’ai dit ce qui est possible, à toi de choisir.

Rentre chez toi réfléchi bien et reviens quand tu es prête. 

Surtout évite le croiser à son retour.

Sinon ne mets plus les pieds ici pour des problèmes le concernant.


Maintenant, Rentre chez toi.


Je sors de cette maisonnette.

J’appelle le taxi et rentre chez moi.


Sacrifier un proche, ma fertilité, devenir l’objet sexuelle à vie de ce marabout et ses fétiches comme Maï.

Le tout pour que cette femme respire encore et tourne autour de mon miel. 

Qu’elle soit une menace permanente pour moi.


Alors que Hicham devra toujours continuer à travailler en faisant le tour du monde, pour qu’on ait une vie de luxe.


Vais-je le suivre partout ?


Heee Binta c’est quoi tout !!!! Me suis-je dis intérieurement.


J’irais demain voir un autre grand marabout à Touba.


Une semaine plus tard


Hicham Diallo 


Je suis à Dakar depuis une semaine déjà, mon voyage a duré plus longtemps que prévu.

Les négociations sur l’entreprise que je veux acquérir ne donne du fil à retorde.

Mais concourir aussi contre une multinationale française n’a rien de facile.


Le lendemain de mon arrivée, j’ai contacté Eva.


Je lui demandé de laisser Fared à ma mère toute une semaine.

Leur séjour à Abidjan est de courte durée alors, je veux qu’ils profitent un peu de mon fils avant leur retour sur Dakar.


Ils ont quand même quatre ans à rattraper avec lui.


En plus, c’est pour lui qu’ils y sont en réalité.


Dieu merci, Eva a accepté ma demande sans difficulté.


Ils étaient heureux de l’avoir avec eux.


Du coup toute cette semaine, j’appelais ma mère pour parler à mon enfant chaque jours matin et soir.


Maintenant qu’il est retourné chez sa mère, je vais devoir échanger avec elle pour avoir de ses nouvelles.


Je ne sais pas pourquoi mais tout ce temps, je n’ai vraiment pas eu l’envie de lui parler.

Je suis encore en colère contre elle. 


Elle n’a même pas essayé aussi d’expliquer ou s’excuser de son comportement.


Je sais vous allez dire qu’elle n’a rien fait de mal, mais moi Je suis un homme possessif et je n’aime pas voir d’autres hommes autour de celle que j’aime. 


En plus, le fait qu’elle-même les encouragent le tout avec son alliance au doigt m’a mis vraiment en rogne.


Mon téléphone sonne et c’est Baba.


Moi : Bonjour Baba comment vas-tu ?

Baba : Bien et toi ?

Moi : Tranquille tout va bien sauf, qu’hier ta femme m’a reproché le fait que tu sois encore Abidjan (En riant).

Baba : Bon courage à toi. Comment tu as pu les inviter à diner ?

Moi : Je voulais leurs faire plaisir. En plus ce sont aussi mes épouses. 

Jib était censé être là, mais il a été retenu au bureau. 

Elles m’ont tellement cuisiné sur Eva que je ne savais plus quoi dire.

Mais c’était quand même cool elles m’ont bien distrait.


Baba : Et Binta tu lui as parlé ?

Moi : Non pas encore. 

Elle est à Ziguinchor depuis une semaine et je ne sais pour qu’elle raison.


Baba : Il faut bien que tu régler tout avec elle, si tu veux te mettre un jour avec Eva.

Moi : Bien sûr. 

Baba : En parlant d’Eva, Je t’appelais concernant la procédure de Divorce.

L’audience de cette semaine a été à journée à une date ultérieure et c’est bientôt les vacances judiciaires à Abidjan. 

Alors, je suis contraint de rentrer et attendre la nouvelle date de programmation.


Moi : (Moi tout énervé) Mais c’est quoi encore toutes ces bêtises. 

Le juge joue à quoi ? 

Il ne veut pas prononcer le divorce ou quoi ? 

De toutes évidences, il est corrompu.


Baba : Avec ses avocats, nous n’avons pas pu prouver quoi que ce soit mais nous sommes persuadés qu’il milite en faveur de l’autre partie.

Il a refusé de nous donner le motif de l’ajournement et même de nous rencontrer.

Mais bon quand le divorce est demandé sans consentement mutuelle voilà un peu à quoi l’on peut être confronté.


Moi : Juge corrompu de merde ouais tchrrrrrrr.

Baba : Tu peux bien le dire frérot. 

Eva était dévastée quand elle a été informée ce matin tu devrais l’appeler.

Moi : Humm ok je le ferais. 


Tout compte fait je retourne à Abidjan demain.

Et Merci encore, rentre retrouver ton épouse avant qu’elle ne me fasse la guerre. 


Baba : Bon je te laisse bye frérot.

Moi : Bye Baba.


Cet idiot ne veut donc pas accepter qu’il ait perdu Eva pour de bon.


A mon retour sur Abidjan, je veillerais à lui monter que je suis là. 

Que j’existe vraiment. 

Que je suis venu lui prendre son ex-femme qui sera mienne.


Fini de rigoler.

Nb: Je vous demande pardon ????  pour cette longue pause. SABARIIII

Rendez-vous jeudi Bisous. 

L' épouse d'un Autre