le ton monte
Ecrit par EdnaYamba
Madame MIKELE
Je regarde mes
deux filles ! elles sont si belles mais si maigres en meme temps je ne comprends
pas pourquoi la vie s’acharne sur elles, comme toutes les mères mon souhait est
de les voir s’épanouir, etre heureuse, mais elles ne le sont jamais totalement,
elles ont réussi professionnellement parlant parce qu’elles s’en sortent plutôt
pas mal , mais le reste ? ce n’est pas avec le travail qu’on finira sa
vie !ni avec ses enfants , les enfants nous quitteront toujours la preuve
aujourd’hui nous leurs parents nous ne les avons plus, nous viellissons tous
les deux seuls, et heureux parce qu’on est ensemble ! Pourquoi mes filles
n’auraient pas aussi part à un tel bonheur ? Lauriane n’a jamais eu de
chance avec les hommes, et meme ce Marc qui aurait du se glorifier d’avoir une
si belle femme à ses cotés à foutue n’importe quoi, elle a consacré tout son amour
sur ses enfants et aujourd’hui la voilà malheureuse à cause de l’attitude de
Lia, sans vraiment avoir un homme pour l’épauler ; meme si je la sais
forte, je sais qu’il est important d’avoir quelqu’un avec qui partager ses
peines !
Marlène, ma douce
marlène , voilà l’exemple d une femme mariée mais qui n’a pas un homme
pour la soutenir, c’est un figurant, mari de titre, il ne cherche meme pas à
comprendre ce qui se passe,il vit dans le virtuel, ok il la gate mais le vrai
problème il ne s’en soucie guère, ce qui m’amène à penser que Paul meme s’il
est grincheux peut avoir raison, cette attitude n’est pas du tout normale, ou il
sait ce qui se passe ou il n’aime tout simplement pas sa femme ! et elle
doit encore endurer sa belle famille sans rien dire !
Mon cœur de mère a
mal , mal pour mes deux filles !
Chaque jour c’est
le cœur lourd que je m’endors silencieusement !
Rodrigues MABICKA
Je retrouve Franck
avec qui je suis dernièrement devenu assez proche, c’est au moins quelqu’un du
club, si je parle de quelque chose,il saura me comprendre contrairement à un
profane, nous nous asseyons et commandons quelques bières tout en
papotant !
-
Je
comprends que ça doit etre difficile pour toi , me dit-il, mais il n’y a pas d’autres
solutions que de laisser la situation telle quelle ou alors cherche toi une petite
qui pensera te duper en t’attribuant un enfant et tu lèveras le discrédit sur
ta personne
-
Et je
le jetterai sur Marlène ? elle ne mérite pas ça ! elle souffre déjà
bien assez entre son désir et la pression de ma mère !
Il porte sa
bouteille de bière à la bouche avant de la redeposer et de me dire :
-
Tu sais
aussi que pour la libérer tu dois mourir !
-
Oui je
sais, comment tu fais toi pour vivre avec ?
-
Moi je
me suis trouvé une femme qui avec ses deux enfants ne verra pas d’incovénients
à ne plus en avoir je crois, elle s’appelle Lauriane.
Lauriane ? j’ai
tiqué !
La lauriane que je
connais aussi a deux enfants
-
Lauriane
MIKELE ? lui demandé-je curieux
-
Oui,
comment tu sais ? me demande-t-il étonné
-
C’est
la petite sœur de ma femme !
-
Waouh
tu es le mari de Marlène MIKELE ?
-
Oui,
eh ben LIBREVILLE est vraiment petit !
-
Et
dire que les deux sœurs sortent avec des sectaires !
Vraiment quelle
ironie !
C’est tout
découragé que je pousse la porte de la maison,et surprise ma belle-famille est
là assise dans mon salon ! Ah aujourdhui c’est samedi !
Ça fait des
semaines que je repousse l’entrevue avec son père , aujourd hui c’est l’entrevue
qui vient jusqu à moi et pas avec un seul MIKELE tous les garçons
MIKELE et leurs parents!
-
Bonsoir,
fis-je en entrant tandis que que la temperature interne de mon corps
augmentait !
-
Bonsoir,
me repondent-ils
-
Nous
t’attendons ! dit ABEL !
Maman est assise
dans un coin , la mine attachée, Marlène est de l’autre coté avec ses
frères ! je deteste les réunions surprises, je vais deposer mon sac et
prend une place !
-
Oui,
leur dis-je, je peux savoir ce qui vous amène chez moi à Pareille heure ?
-
Rodrigues
, commence Abel , jusqu’à preuve du contraire depuis que tu as épousé
Marlène, tu nous as vu venir chez vous ?
-
Non
jamais d’où mon étonnement ! lui dis-je calmement
-
Dans
la culture Nzebi on ne fait pas asseoir le beau fils n’importe comment, si nous
sommes là c’est parce que maintes fois papa t’a fait appel tu n’es pas parti
-
Mais
j’ai pourtant expliquer à Marlène que je suis occupé en ce moment, regardez
vous-même l’heure à laquelle je rentre
-
Nous sommes
tous des fonctionnaires Rodrigues ! me lance Grégoire, lui c’est le plus
impoli de tous, il y a toujours un créneau !
-
Nous
n’avons pas les memes obligations, répliqué-je
-
Obligations
de quoi ? c’est de l’irrespect c’est tout ! tu ne respectes rien ni
ta femme ni ton beau-père ! ajoute-t-il
-
Bien
si vous etes venus chez moi pour me manquer de respect, la porte est
ouverte ! leur dis-je énervé
-
On se
calme ! dit Abel, nous sommes là pour te parler de ta femme
-
Quelle
femme ? lance maman jusque-là restée silencieuse, on parle de quelle
femme ? une femme qui depuis des années est incapable de donner des
enfants à mon fils ? c’est ça que vous appelez femme ? tchipps tout
ça c est toi Rodrigues avec toutes les ethnies qu’il y a au GABON toi tu es
allé chercher ceux qu’on a acheté avec le sel là !
Toute la salle est
choquée par les propos de ma mère, le général jusque là silencieux ne dit rien,
sa femme non plus.
-
Avec
tout le respect que je vous dois Madame ces propos ne sont pas digne d’une
mère ! lui reproche Abel, Marlène ici en épousant votre fils est devenue
votre fille
-
Fous
moi le camp ! lui a-t-elle dit, digne d’une mère que quoi, et Fille de
qui ? j’ai des filles et elles ont toutes mis au monde !
-
Je dis
hein Bernadette, dit soudain la voix de MAguy MIKELE
On s’est tous
retourné , c’est la première fois que j’entends cette femme parler !
depuis que je les connais c’est le général qui parle , qui dicte les
ordres,
-
Tu
parles comme ça de l’enfant de qui ? poursuivit-elle, quand tu regardes ma
fille tu peux la comparer à tes filles aux mœurs légères , marie-couche
toi là ? elle ne fait pas d’enfant
et alors ? la médecine a dit qu’elle n’a pas de problème pourquoi tu ne
poses pas aussi de question à ton fils ! tu nous as vu nous nous lever
pour venir indexer ton fils ! faut respecter les gens franchement !
toi écoute-moi très bien Rodrigues il n’est pas question que ma fille subisse
ça , elle ne va pas mourir à cause de toi et de ta famille ! je ne l’ai
pas accouchée pour vous ! Marlène va chercher tes affaires on s’en
va ! on va vous montrer que les gens qu’on a acheté avec le sel on a une
dignité !
-
Maman…
tente de protester Marlène !
-
J’ai
dit va chercher tes affaires on s’en va ! tonna sa mère furieuse ! le
jour où ils voudront nous respecter ils viendront chez nous et on cherchera
ensemble c’est quoi le problème des enfants !
Marlène sans
riposter se leva pour aller dans la chambre tandis que je la suivais du
regard ! ma femme ne peut pas partir !
-
Avec
tout le respect que je vous dois, dis-je , j’ai épousé votre fille , c’est ma
femme !
-
Tu
parles de quel respect !? cette femme dont tu parles ta mère l’a insultée
devant tous , tu as dis quelque chose ? réplique maman maguy que je ne
reconnaissais déjà plus ! j’ai dit ma fille part avec nous ! comme
elle ne peut pas faires des enfants, tu n’en as pas besoin !
Quand Marlène
apparait au salon avec sa valise, mon cœur se serre ! et misérable que je
suis-je me jette sur cette valise que je lui arrache des mains, et je la
retiens , ses frères viennent me retenir pendant que maman et mes soeurs viennent
pour tenter de me défendre ! ça devient un désordre, des cris et des
bruits !
-
Ça
suffit ! crie le géneral
Tout le monde se
calme et s’arrete !
-
On s’en
va ! lança –t-il à sa famille en se levant !
Il a suffi d’un
regard en ma direction pour me dissuader de faire n’importe quoi !
Marlène est
partie….
-
Ah
partez meme ! leur crie ma mère alors qu’ils demarrent tous leurs
voiture !
Marlène est
partie…
Liana MIKELE
Je suis assise sur
le divan du salon , écrivant mes messages sur whtatsapp ! depuis que
Arnold a repris le boulot je m’ennuie à la maison la seule chose que je fais
c’est : préparer son repas et dormir sinon après je suis toute seule dans
cette maison déjà qu il n’apprecie pas trop que je sorte !
« ma copine
on va quand meme boire un verre pour que tu nous racontes ton histoire d’amour »
signé Prisca.
Enfin une petite
sortie, je vais retrouver Prisca et
Alice dans un petit coin pas très loin de l’UOB où on aimait aller,ça me fait
du bien de voir mes copines de raconter que je ne vois meme pas le temps
passé !
Quand je rentre à
la maison, je trouve Arnold assis tout nerveux au Salon !
-
Bonsoir
chéri, lui dis-je
-
Tu
sors d’où ?réplique-t-il
Oh ?