L'ENFANT DE L'HUMILIATION

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

PROLOGUE 2 :

QUELQUES JOURS PLUS TÔT 

(Sonnerie du téléphone)

J’ai tâté sur le lit pendant quelques minutes les yeux fermés afin de le retrouver. 


« Moi : (Décrochant) Allô ? »

 «Voix : J’espère que tu es déjà prête, je suis en route pour la maison. »

 «Moi : Prête pourquoi ? »

 «Schiphra : Comment ça prête pourquoi ? Pour le spa bien-sûr »

 « Moi : (Piaffant) Tchuip, Schiph je t’ai dit que je ne voulais pas y aller »

«Schiphra : Je ne me rappelle pas t’avoir demandé ton avis, je t’ai donné une information. »

 « Moi : Mon corps est le temple du Saint Esprit et je refuse d’aller l’exposer devant n’importe qui pour soit disant faire des massages ou je ne sais quoi d’autre. Melchy et moi allons bientôt nous marier et il aura le temps de me faire tous les massages dont j’aurais besoin pour me relaxer donc j’ai dit non. »

 « Schiphra : Tu as moins de cinq minutes pour te préparer au lieu de me raconter des conneries. Ton corps est le temple du Saint Esprit c’est pour moi qui est pour Bélial non ? Tchuip. »

«Moi : Hum. Est-ce que c’est ce que j’ai dit ? J’ai juste dit que. »

« Schiphra : (M’interrompant) Épargne moi tes explications pardon. J’ai dit que tu avais moins de cinq minutes. »

Clic !

Elle a coupé l’appel et j’ai soupiré en posant mon téléphone. Je me suis levée du lit et je suis allée prendre une douche rapide avant de me passer ma crème et mes vêtements sur le corps. Je décide de ne pas me maquiller car ce n’est pas une sortie que j’ai voulue. Schiphra est ma grande sœur, c’est celle que je suis. Elle, Milca et Israël notre aîné se sont mis d’accord pour me payer des soins pendant un mois dans un spa. D’après eux, c’est pour mieux me préparer pour mon mariage qui aura lieu dans un mois avec Melchisédech, mon fiancé. Je leur ai dit que je n’en avais pas besoin mais cette entêtée de Schiphra là ne veut rien entendre, elle me saoule depuis la semaine dernière en me rappelant chaque jour qu’on allait commencer ce vendredi. J’ai essayé de me défiler pour lui dire que je travaillais aujourd’hui jusqu’à 17h et qu’après j’avais un entretien à l’église avec deux jeunes sœurs que je suis pour un travail spirituel et tout, mais elle m’a dit qu’elle avait pris la séance de nuit parce que ce spa travaillait jusqu’à minuit. C’est quel genre de spa qui travaille jusqu’à minuit ? Cela a renforcé mon désir de ne pas y aller car quand je ne sens pas quelque chose, je préfère éviter. Mais voilà que j’ai sorti cette phrase qu’elle va utiliser pour me faire du chantage comme quoi je lui aurais dit que son corps était le temple de Belial. Dans tous les cas, je sais que le débat est clos, donc je n’essaie même plus de résister. Au moment où je sors de ma chambre pour rejoindre le salon en bas, je l’aperçois en train de faire des bises à nos parents qui y étaient.


Schiphra : Eden n’est pas encore sortie ?

Moi : Je suis là, c’est bon. 

Schiphra : Ah. On n’y va.

Moi : Je n’ai pas envie de

Schiphra : Papa, tu ne vas pas croire ce que

Moi : C’est bon, on y va.

Papa : Et vous allez où ? Je ne vais pas croire quoi ?

Schiphra : On va au spa pour commencer les soins d’Éden pour son mariage ?

Papa : (Regardant la montre à son poignet) Au spa à presque 20h ?

Moi : (Dans ma tête) Ah.

Schiphra : Oui, tu sais que nous sommes occupées toute la journée avec le boulot, les associations et l’église, on n’a donc pas le temps de le faire en journée mais Dieu merci le spa en question travaille aussi de nuit car ils tiennent compte des horaires de travail de leur clientèle. 

Papa : Et le weekend ?

Schiphra : Le week-end c’est impossible aussi en journée car il y a les courses pour les essayages, et autres pour les rencontres avec la famille de Melchy sans compter les programmes à l’église. On est obligé de partir à cette heure sinon elle ne commencera jamais les soins.

Papa : Eden n’a pas besoin de tout ça, elle a déjà tout.

Moi : Merci papa.

Schiphra : Nous savons que ta petite fille est belle mais pour son mariage, on ne veut pas s’arrêter là, elle doit briller de mille feu car tout le monde parlera de cet événement pendant plusieurs années. La fille du Bishop Ogandanga l’international, plus lumineuse que le soleil à son zénith, qui te peut ?


Elle finit de flatter l’ego de papa et ils nous laisse finalement partir. Celle là même se permet de telles sorties parce que son mari est hors du pays sinon jamais elle n’allait faire ça. Je la suis comme un mouton qu’on mène à l’abattoir en croisant les mains sur ma poitrine. On roule pendant un bon moment avant de sortir du trafic pour nous diriger vers une petite voie qui semble conduire dans la campagne.


Moi : (Regardant la route) Tu es sûre de savoir où tu vas ?

Schiphra : Le GPS est devant toi madame.

Moi : C’est quel spa qui est dans un coin aussi reculé ? Je ne veux pas des choses bizarres.

Schiphra : Tchuip. 


Elle roule tranquillement en mettant de la louange jusqu’à ce qu’elle s’arrête devant un grand portail. Elle baisse légèrement la vitre et tend deux laissez-passer à l’agent de sécurité qui ne prend même pas le temps de regarder nos visages et le portail s’ouvre devant nous. 


Moi : Il vient de se passer quoi là ?

Schiphra : (Souriant) Tu viens de rentrer au temple de la discrétion ma belle, ici tout est anonyme et personne ne sait qui vient et qui sort.


Je la regarde et ne comprends rien du tout. Elle avance et suis les directives des flèches pour arriver au parking des clients. Deux femmes portant des masques nous attendent debout non loin de la voiture et nous tendent deux masques à peine Schiphra a légèrement baissé la vitre. 


Moi : (Perdue) Que sommes nous censées faire avec ?

Schiphra : (Enfilant le sien) On fait quoi avec des masques ? Enfile ça et on s’en va. 

Moi : (Incrédule) Pardon ? Pour un simple soin du corps on a besoin d’autant de protocole ? Pardon, mieux je t’attends ici, je ne pars pas dans cet endroit bizarre. Des masques ? Sérieusement ?

Schiphra : (Descendant de la voiture) Tu as deux minutes pour enfiler ce truc et descendre de ma voiture, ne me fait pas perdre mon temps pour rien. 


Je reste à faire la moue avant de me résoudre à m’exécuter et la suivre. On est escortée par les deux jeunes femmes vers l’entrée du bâtiment et nous nous dirigeons vers l’accueil où tout le monde est masqué. Je nage vraiment en plein délire là. Schiphra parle quelque minutes avec le monsieur de la réception et lui dit que nous sommes là pour une manucure et pédicure, une épilation à la cire, un message simple et un autre en profondeur pour deux personnes. Je ne comprends rien de tout ce qu’ils sont en train de parler et je la suis seulement où elle part guider par une hôtesse. On nous conduit dans une salle où apparemment on fait les ongles. On nous reçoit avec beaucoup d’égards avant de nous asseoir sur des fauteuils hyper confortables. On nous propose du champagne et Schiphra demande à ce qu’il soit non alcoolisé, ce qui se fait avec des olives et des biscuits à grignoter. Deux femmes s’occupent de nous tellement bien que je finis par me détendre et profiter de ce petit moment, de plus le personnel est charmant bien qu’on ne voit que leurs yeux et leurs bouches. Je passe un bon moment entre les mains de cette femme et ne rechigne pas lorsqu’on nous conduit dans des vestiaires pour nous changer afin de faire l’épilation, aisselles et maillot, puis pour le premier massage. Les jeunes femmes qui se sont occupées de moi ont toutes été merveilleuses. On retourne dans les vestiaires et je veux m’habiller quand Schiphra m’arrêtes.


Schiphra : Qu’est-ce que tu fais ?

Moi : Mais je m’habille , on a fini non ?

Schiphra : Non, il faut qu’on aille se faire masser.

Moi : Ce n’est pas ce qu’on vient de faire ?

Schiphra : Non, ça c’était le massage simple, il nous manque celui en profondeur.

Moi : C’est quoi ça encore ?

Schiphra :Tu vas comprendre dans bientôt. Retire tous tes vêtements et mets le peignoir et le masque qui sont dans ton casier.

Moi : (Écarquillant les yeux) Pardon ? Que je me mette à poile ici ? Il est hors de question Schiphra.

Schiphra : (Roulant des yeux) Je savais, je ne comprends pas comment à ton âge tu peux être autant coincée et soulante. Je ne fais pas ci, je ne fais pas ça, la Bible dit que, papa dit et ci et ça. On dirait une vieille femme. Tu as 25 ans Eden et tu t’apprêtes à te marier mais c’est toi qui est réticente pour tout. On ne peut pas être autant coincée dans la vie, pour faire une petite chose il faut d’abord finir le français sur toi. Je me demande à quoi va ressembler ton mariage et je ne sais pas si Melchy est conscient du fil droit qu’il s’apprête à épouser parce que si même moi ta propre sœur qui ai vécu pendant plusieurs années avec toi je suis à bout, je me demande comment lui, un étranger fera pour te supporter. 


Je la regarde sans parler et je me sens toucher par ses propos. 


Schiphra : En tout cas, si tu ne veux pas le faire, je ne vais pas te forcer. Attend moi ici et je reviendrai après mon massage, la séance dure 1h de temps. Je la regarde se déshabiller totalement et enfiler un autre peignoir, elle retire le masque qu’elle avait et s’apprête à enfiler un autre qui est encore plus couvrant que le premier et contient une sorte de boule qu’on doit mettre dans la bouche pour nous empêcher de parler. Elle finit et veut s’en aller mais je la retiens.


Moi : Attend. (Elle se retourne et me fixe) Je, je veux venir avec toi. 


Elle me regarde un moment avant de retirer son masque en soupirant. 


Schiphra : Prépare toi rapidement alors. 


Je le fais mais j’ai vraiment du mal à me retrouver toute nue dans cet endroit. Elle comprend et me présente des sous-vêtements très légers avec agrafes à des endroits bien précis. Je la regarde sans comprendre.


Schiphra : Je me doutais bien que tu aurais du mal à te mettre totalement nue alors je t’ai pris ceux-ci qui se vendent dans cet établissement et sont beaucoup plus fin que des sous vêtements classiques. Les agrafes c’est pour faciliter le massage. 

Moi : D’accord, merci. 


J’ai porté ça et mis mon peignoir par-dessus, ils sont petits mais au moins c’est déjà quelque chose. Elle a enfilé son masque et m’a aidé à mettre le mien avant de me faire signe pour qu’on y aille. Je l’ai suivie jusqu’à une femme qui nous a donné des numéros et nous a dit de présenter ça lorsque l’on serait dans la chambre. Elle nous a orienté vers deux salles distinctes et a cogné avant d’ouvrir une dans laquelle je suis rentrée toute seule. Quand j’ai vu qu’il y avait un homme à l’intérieur j’ai voulu rebrousser chemin mais non seulement la porte s’était déjà refermée derrière moi et je ne voulais pas faire quelque chose qui devait attirer l’attention sur moi. J’ai levé mon numéro et le monsieur m’a fait signe de m’avancer. En le faisant, j’ai eu le temps de légèrement apercevoir une femme qui était dans le premier compartiment avec un homme. Je me suis demandée dans quoi est-ce que j’avais atterri ? Je me suis timidement avancée jusqu’au monsieur en regardant dans tous les sens, j’étais tendue et au bord de la crise de nerfs. Le monsieur prend une pancarte et me la présente, j’y lis '’Détendez-vous, je ne vous ferai aucun mal’’. 

Je lève les yeux pour rencontrer les siens mais quelque chose à l’intérieur me trouble jusqu’à me secouer le cœur. Je recule d’un pas et je suis encore plus effrayée que quand je suis rentrée dans cette pièce. Je veux m’enfouir mais je n’y arrive pas. Il me tient la main en faisant une petite pression dessus tout en me fixant dans les yeux, cela a le dont de m’apaiser et je me calme . Il finit par me présenter une autre pancarte contenant des salutations et directives. Je lis mais j’ai du mal à m’exécuter car cela me dit d’ôter mon peignoir pour me coucher sur le petit lit qui est juste à côté. Comment je peux faire ça devant un homme que je ne connais pas et dont je n’ai même aucune idée de ce à quoi il ressemble ? Les paroles de Schiphra reviennent dans mon esprit et je finis par le faire. Il me regarde pendant quelques minutes et je peux voir à l’intensité de son regard que la vue de mon corps le perturbe comme je suis moi-même perturbée par lui. Au bout de quelques minutes, il finit par m’indiquer le lit avec ses mains et malgré moi je m’y allonge avec les yeux fermés et le cœur battant à se rompre dans ma poitrine. Je sens un liquide couler par petites gouttes sur mon dos et les secondes d’après , ses mains se posent dessus. La décharge que je ressens à l’intérieur de moi me pousse à me cambrer tout en libérant une forte excitation sexuelle dans tout mon corps. Je pousse automatiquement un son qui est étouffé par le bâillon sur ma bouche. Les versets bibliques que j’utilise souvent lorsque j’exhorte des jeunes sœurs à l’église ou dans la rue afin de vivre une vie chaste et dans les voies du Seigneur ont tous disparu dans ma tête, je cherche en vain et je suis incapable de trouver même un seul sur lequel m’appuyer pour résister. Je cherche alors les paroles de mon père, ma mère ou quelqu’un de mon entourage. J’essaie même de me rappeler que je suis fiancée et je cherche une image de Melchy dans ma tête mais la seule chose que je vois ce sont des yeux, deux yeux sombres qui me fixent avec intensité en dessous d’un masque. Les derniers relents de lucidité que j’ai me font penser au Saint Esprit à l’intérieur de moi, que je suis son temple et que je peux chercher son aide pour me secourir. Seulement au moment où je veux commencer la prière. Je ressens les mains de cet homme qui empoignent mes fesses et les malaxe avant de poser sa bouche dessus pour les mordiller à tour de rôle. 


Moi : Seigneur Jésus.


Le temps de tempérer la vague de cyprine qui sort de mon vagin tel un torrent, il m’écarte les fesses, souffle dessus avant d’insérer le bout de sa langue dans mon anus. Je perds complètement les sens et gémis comme une folle. Les minutes qui suivent mon corps est secoué par un plaisir que je n'avais jamais expérimenté de toute ma vie. Heureusement que j’ai un bâillon car le cris que j’ai poussé était fort. Je reste pendant un moment dans un état de béatitude jusqu’à ce qu’il me bouge de telle sorte que je me mette sur le dos, nos regards se croisent et je crois apercevoir une lueur dans ses yeux qui finit de m’enivrer au point d’être totalement à sa merci. Il me regarde pendant un bon moment avant de reprendre ses huiles envoûtantes pour moindre à nouveau le corps puis la torture reprend sur mes cuisses, mon ventre, mes seins et mon sexe, je ne suis que gémissements entre ses mains, j’ai l’impression que mon corps va exploser tant le plaisir est Intense 

Au bout d’un moment, il arrête tout et s’en va je ne sais où puis revient quelques minutes et me fixe pendant un moment avant de détacher son masque et de découvrir son visage jusqu’au niveau de son nez. 


Lui : Écoute, je sais que ce que je fais est interdit et que je vais probablement me faire faire virer après ça mais c’est plus fort que moi. Je ne te forcerai à rien si tu ne le veux pas, cependant je te désire comme je n’ai jamais désiré une autre femme avant et j’ai tellement envie de t’embrasser et te faire l’amour que je sens que je vais bientôt exploser. (La fixant dans les yeux), tu me permets de te faire l’amour ?


Je me redresse et m’assois sur le lit pour le regarder pendant un moment dans les yeux avant d’acquiescer en remuant la tête, je ne maîtrise rien de ce qui se passe et me laisse totalement faire comme il veut. Il se rapproche de moi et me retire mes sous vêtements ainsi que la moitié de mon masque avant de se mettre nue devant moi. Je regarde son sexe dressé devant moi et je panique, c’est ma première fois d’en voir un d’aussi près et pas à travers un écran. 


Lui : (Prenant mon visage en coupe) Je ne te ferai pas de mal, je te le promets. 

Moi : (Parlant pour la première fois) D’accord. 

 

Il a rapproché sa bouche de la mienne avant de m’embrasser. Mon cœur s’est mis à cogner fortement dans ma poitrine. Au même moment, nous avons entendu des coups frappés à la porte avant d’entendre des voix à l’interphone.


Le premier : Steven stp ne fais pas le con, tu n’as pas le droit de toucher cette fille et tu le sais, ouvre cette porte avant de faire quelque chose que tu pourrais regretter, stp. 

Le deuxième : (Voix grave) Steven, je vous assure que si jamais vous foutez la merde, je vous pourrirai tellement la vie que même les ressortissants de votre pays n’enverront plus jamais vos concitoyens ici. Je vous le garantis. 

Le premier : Steve stp, Steve réfléchit, pense aux sacrifices de ta mère, pense à ta soutenance, ton petit frère malade. Steve stp.


L’homme devant moi s’arrête un moment et ferme les yeux un moment qu’il ouvre quelques minutes plus tard pour me fixer puis se remet à me toucher tout le corps en se plaçant entre mes jambes. Il m’embrasse à nouveau avant de se mettre à me lécher comme s’il cherchait à me nettoyer. Il a sucé mes seins et mon sexe jusqu’à ce que je sois à nouveau secouée par un plaisir plus grand que le premier. Mes gémissements sont bien plus sonores ainsi que les mots et phrases qui sortent en désordre de ma bouche. Il a essayé de mettre ses doigts dans mon sexe mais j’ai eu mal avec la sensation qu’il était en train de me blesser, il les a retiré pour les garder avant de me fixer dans les yeux un moment. Il a mis son sexe devant le mien et a poser ses mains de part et d’autre de mes fesses avant de m’attirer à lui avec une légère force qui l’a fait me pénétrer en un coup sec. La douleur que j’ai ressenti était telle que je l’ai griffé et mordu pendant que je pleurais. Il m’a susurré des paroles à l’oreille tout en me caressant comme un bébé. Peu de temps après il s’est légèrement détaché pour essuyer mes larmes et m’a embrassé sur la bouche en bougeant lentement à l’intérieur de moi. Les minutes d’après , je n’étais que gémissements et jouissance. Tantôt assise, tantôt debout, tantôt allongée mais cet homme m’a fait vivre de choses que je ne saurais expliquer avec des mots avant de me rhabiller, me prendre par la main et m’emmener hors de la pièce pour je ne sais où. Nous avons trouvé un petit attroupement devant la porte et une femme l’a giflé avant de me tirer et me prendre dans ses bras sans que je ne comprenne grand-chose 


Elle : (Me serrant dans ses bras)Eh Jésus, papa va me tuer. (À un homme) Vous m’avez dit que jamais ce genre de choses n’était arrivée au sein de votre structure. Ma petite sœur vient de se faire violer pendant trois heures de temps par ce type, je vous assure que cette histoire n’en restera pas là. Viens Eden, on s’en va. 


Elle m’a tiré et m’a entraîné à sa suite avant de me laisser devant une porte, puis de ressortir avec des affaires à la main.


Un homme : (À elle) Je vous jure que c’est la première fois qu’il se passe ce genre de choses dans notre structure, nous allons régler ce problème mais svp essayons de trouver un consensus.

Elle : Allez vous faire foutre vous et votre consensus, vous avez une idée de ce qui vient de se passer ? Allez vous lui rendre sa dignité ou serez vous là pour assumer les conséquences de cet acte ? Vous aurez de mes nouvelles. (Marchant en faisant un énorme tapage qui attire l’attention des gens) Les gens vous font confiance et vous vous permettez de les violer pendant des séances ? Combien de personnes ont déjà subit ce genre de choses ici ?.

Un curieux : Quelqu’un a été violé ?

Elle : (Hurlant) Oui, ma sœur s’est faite violer dans cette salle par un membre de son personnel qui s’était enfermé dans la chambre avec elle pour assouvir sa sale besogne et cet homme était témoin mais n’a rien fait. 

Un autre : Mais c’est un scandale. Donc il n’y a plus de sécurité ici ? Les gens se font violer ?

Une femme : Je pars d’ici , et dire que j’avais confiance en cette structure. 

Une autre : Qui nous dit même qu’il ne nous filme pas en cachette pour s’en servir.

Un autre : Ah oui, si on peut violer, jusqu’où peut on aller ?


Cette histoire est partie dans tous les sens pendant que j’étais là debout toujours déconnectée. Elle m’a attrapé par la main et nous sommes sorties avec un grand nombre de personnes. Nous sommes montées en voiture et sommes parties de là. Pendant le trajet, elle a repris à pleurer en s’accusant d’être la responsable de ce qui m’était arrivé. Je ne parlais toujours pas, elle a conduit jusqu’à chez elle tout en se confondant en excuse sans que je ne réagisse. Dans sa maison elle a retiré nos deux masques avant de prendre mon visage entre ses mains.


Elle : (Pleurant en me regardant dans les yeux) Dis moi quelque chose Eden stp, parle moi. 


J’ai regardé dans ses yeux pendant un moment avant de reprendre petit à petit mes esprits, cette soirée a défilé devant mes yeux et l’information selon laquelle j’avais couché avec cet inconnu dans cette chambre a atteint mon cerveau. Je me suis figée en m’extirpant de ses bras puis de me mettre à pleurer petit à petit en refusant cette information.


Moi : (Reculant en remuant la tête) Non, non, non, non. C’est faux, ce n’est pas vrai Schiphra. Dis moi que ce n’est pas vrai.

Schiphra : (Essayant de me toucher) Eden.

Moi : (Criant) Non, ne me touche pas. C’est de ta faute. 

Schiphra : (Pleurant) Je suis désolée chérie je ne savais pas, je ne voulais pas.


J’ai commencé à ressentir la sensation de cet homme sur moi et je me suis mise à me gratter avec tellement de force que je me blessais même. Elle m’a attrapé pour m’empêcher de me faire du mal mais je me suis débattue jusqu’à épuisement avant de tomber toutes les deux au sol. J’ai hurlé car je me sentais mal, déshonorée, souillée par je ne sais qui ,qui a pris ma virginité dans ce lieu infâme remplit d’esprit impurs. J’avais mal, dans ma chair et dans mon âme et je me suis demandée pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai bien pu faire au bon Dieu pour mériter une telle humiliation ? J’ai pleuré à m’en perdre la voix et les forces, ma tête me faisait horriblement mal et j’avais envie de mourir. 

Après une heure de silence, elle m’a soulevée pour me conduire à la douche et m’a donné un bain avant de me conduire sur le lit. Elle est ressortie et est revenue avec un verre d’eau et deux comprimés un petit comprimé qu’elle m’a dit être une pilule du lendemain pour éviter toute grossesse éventuelle et un gros pour les douleurs. J’ai tout bu puis je me suis allongée en fermant les yeux. Elle est sortie pour aller dire aux parents que j’allais passer la nuit chez elle. Pendant ce temps, je suis restée toute seule et j’ai repris à pleurer sur mon sort. Je n’arrivais pas à croire ce qui m’était arrivée et j’étais incapable de dire ce que cet homme avait utilisé sur moi pour que je lui cède avec autant de facilité. J’ai pleuré jusqu’à ce que j’ai un haut le cœur et cours à la douche pour vomir dans les toilettes. C’est là-bas que Schiphra m’a trouvé et m’a ramené dans la chambre. Elle se couche avec moi sur le lit et me serre dans ses bras. Je me remets à pleurer pendant je ne sais combien de temps et c’est Morphée qui arrête cela en me prenant dans ses bras. Je prie intérieurement que je ne me réveille jamais pour ne plus avoir à vivre ce cauchemar…


UN MOIS PLUS TARD.


Je suis dans une pièce avec mes deux grandes sœurs et une amie quand la porte s’ouvre sur ma mère qui me dit que c’est bientôt l’heure de ma sortie donc je dois m’apprêter. Aujourd’hui a lieu mon mariage coutumier. Nous sommes en Belgique et normalement ce n’est pas nécessaire mais nous sommes africains Melchy et moi, congolais pour lui et gabonaise pour moi, et chez nous, on ne passe pas à la mairie sans avoir fait le mariage coutumier, c’est obligatoire . Comme mon père est un pasteur de renommée internationale, le mariage est grandiose, tous nos parents du bled sont montés ici pour ça de même que pour Melchy, en dehors du côté religieux, nos familles sont assez influentes du fait des richesses matérielles et financières que nous avons donc c’est le haut niveau. 


En ce qui concerne ce qui m’est arrivée la dernière fois, Schiphra m’a conseillé de garder ça pour moi et de ne dire à personne car si cela s’ébruitait, cela allait me causer du tort et peut être annuler mon mariage. On ne parle même pas de la douleur de papa qui se sentirait humilier s’il apprenait que je m’étais faite violer dans ce genre d’endroit , de plus, on n' avait aucune preuve de mon viol donc personne n’allait me croire. J’ai voulu le dire à Melchy mais elle m’a dit que c’était trop risqué, si je voulais le faire, je devais attendre après le mariage pour lui dire. Je lui ai dit que je ne cachais jamais rien à Melchy et je ne pouvais pas faire une telle chose, elle m’a convaincu de ne pas le faire. 


La nouvelle du viol d’une jeune fille dans un spa a atterri dans les médias et nous étions en train de suivre ça à la télévision avec Papa et Melchy. Ils ont dit qu’ils étaient contre cela mais disait que certaines personnes cherchaient leur malheur seules. Qu’est-ce qu’une femme respectable et de bonne famille avait à aller se faire tripoter le corps par un inconnu ? Papa avait dit qu’elle n’avait pas de bonne mœurs et Melchy avait ajouté que c’était forcément une prostituée, toute l’organisation même était flou et cela avait bien fait de fermer. J’avais écouté en silence et j’étais conforté dans le fait que j’avais bien fait de ne rien dire. 


Je m’avance donc vers la foule précédé de mon cortège de sœurs, cousines, tantes, sœurs de l’église et autres qui dansent devant moi au rythme de la musique. Je fais de même jusqu’à ce que j’arrive au milieu de la scène sous les cris de la foules qui est en émoi. Quelques minutes après, le silence revient et un de mes oncles faisant office d’orateur prend la parole pour dire quelques mots puis on me présente le tabouret recouvert d’un tissu blanc sur lequel je suis censée m’asseoir. La couleur de ce tissu me trouble car c’est censé représenter la virginité, cette même virginité que j’ai perdu il y a un mois dans les bras de cet inconnu. Toutes mes sœurs sont passées par là car dans ma famille, on se marie vierge vu l’éducation que nous avons reçu, seulement moi je ne le suis plus et l’idée de m’asseoir dessus me dérange car c’est comme si je mentais à tout le monde. J’ai donc hésité à le faire et tout le monde s’est mis à me fixer.


Mon oncle : (En langue miené) Il y a un problème ma fille ?


Je ne réponds pas et peu de temps après je suis prise par un violent vertige qui me fait vaciller avant de m’écrouler au sol en perdant connaissance. Lorsque je me réveille, je suis dans une chambre et mes parents, ceux de Melchy et quelques membres important de l’église y sont également. 


Moi : (Essayant de me redresser) Qu’est-ce qui s’est passé ?


Les gens me regardent sans me répondre et je remarque aux traits tendus de mon père et Melchy que c’est quelque chose de grave. Je jette un coup d’œil sur Schiphra et cette dernière est en train de pleurer en silence. Mon cœur commence à battre fortement dans ma poitrine.


Papa : (Voix grave) Tu as couché avec Melchy avant ton mariage ?

Moi : (Écarquillant les yeux) Hein ? Non, il ne s’est jamais rien passé entre Melchy et moi, nous avons toujours eu une relation chaste, je jure devant Dieu.


Je vois le visage de plusieurs personnes se décomposer dans la salle et l’indignation se lit sur ceux de mes parents.


Papa : (Au bord de la crise de nerfs) Si tu n’as pas couché avec Melchy, qui est donc l’auteur de ta grossesse ?


Je reçois cette question comme une claque en plein visage. Qui est l’auteur de quoi ? Je suis enceinte ?


LES PETITS RÉCITS DE...